Maurice Herzog

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Maurice Herzog est un alpiniste et un homme politique français, né à Lyon le Modèle:Date de naissance- et mort le Modèle:Date de décès- à Neuilly-sur-Seine<ref name="Buffet">Charlie Buffet, « Maurice Herzog », publié dans le quotidien Le Monde du dimanche 16 - lundi 17 décembre 2012 Modèle:P.</ref>. Chef désigné de l'expédition française à l'Annapurna, en 1950, il a conquis avec Louis Lachenal ce premier sommet de plus de 8 000 mètres.

Biographie

Le père de Maurice Herzog, ingénieur de nationalité suisse, s'est engagé dans la Légion étrangère<ref name="Buffet"/>. Sa mère est Germaine Beaume<ref>Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte 1992</ref>.

Maurice Herzog se marie en premières noces à Paris, le Modèle:Date-, à Marie-Pierre de Cossé-Brissac, fille de Pierre de Cossé Brissac, divorcée de Simon Nora et déjà mère de deux enfants<ref>Modèle:Article.</ref>. Le couple a deux enfants : Laurent (né le Modèle:Date-, mort le Modèle:Date-) et Félicité (née en 1968<ref>Présentation du livre de Félicité Herzog, « Un héros », sur le site des éditions Grasset, consulté le Modèle:Date-.</ref>). En 1976, Maurice Herzog épouse en secondes noces Élisabeth Gamper, avec laquelle il a eu deux autres enfants : Sébastien et Mathias.

Il est le frère de l'écrivain et cinéaste Gérard Herzog, le beau-frère du réalisateur Jacques Ertaud et le petit-fils d'Oscar Herzog, l'ingénieur chargé du projet (conception et réalisation) du jet d'eau de Genève<ref>Catherine de Baecque, Maurice Herzog, le survivant de l'Annapurna, Arthaud Modèle:ISBN</ref>.

Il a été pilote d'avionModèle:Note, président du Club alpin français (CAF) de 1952 à 1955, fondateur en 1964 et président de l'Office franco-allemand pour la jeunesse et, de 1970 à 1994, membre du Comité international olympique (CIO), puis membre honoraire<ref>Mort de Maurice Herzog, le vainqueur de l'Annapurna, Le Figaro, 14 décembre 2012.</ref>.

En 1965, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports, il participe à la création de l'association d'activités sportives de plein air UCPA.

Il a vraisemblablement aussi tenté de jouer un rôle dans le groupe Schneider<ref name="+1">Modèle:Ouvrage</ref>, sa première femme faisant partie de la famille Schneider.

Résistance

Éclaireur de France dans sa jeunesseModèle:Référence souhaitée, diplômé d'HEC en 1944<ref name="Buffet"/>,<ref>Maurice Herzog (HEC 1944M)</ref>, après avoir rejoint Jeunesse et montagneModèle:Référence souhaitée, il cherche à s'engager dans la Résistance en Modèle:Date-<ref name="Buffet"/>,<ref>HEC 130 ans - Maurice Herzog, diplômé d'HEC, vainqueur de l'Annapurna</ref> et devient capitaine de la Modèle:2e du [[27e bataillon de chasseurs alpins|Modèle:27e de chasseurs alpins]], au sein de la Modèle:5e de chasseurs alpins durant la campagne des Alpes (hiver 1944-1945). Jean Mabire explique que le capitaine Herzog, « un des meilleurs alpinistes du bataillon […] a formé son unité à son image »<ref>Jean Mabire, La Bataille des Alpes, tome 2, Presses de la Cité, 1990, page 212, ordre de bataille page 262, photo en cahier central.</ref>.

L'Annapurna

Modèle:Article détaillé

Fichier:Aerial view of the Annapurna massif - Nepal - panoramio.jpg
Vue aérienne du massif de l'Annapurna (Népal).

Maurice Herzog fut le premier à gravir avec Louis Lachenal et une expédition composée de Gaston Rébuffat, Lionel Terray, Marcel Ichac, Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot (médecin) et Francis de Noyelle (agent de liaison), un [[sommets de plus de huit mille mètres|sommet de plus de Modèle:Unité]], l'Annapurna, le Modèle:Date. Il eut les orteils et les doigts gelés lors de cette expédition ; il fallut ensuite les lui amputer<ref>Modèle:Article</ref>. Un exploit largement popularisé en France par la Une de Paris Match, le film Victoire sur l'Annapurna de Marcel Ichac et le livre Annapurna, premier 8000 de Maurice Herzog, dans lequel il retrace son ascension édité dans la collection Sempervivum. Cet exploit fait sensation dans une France marquée par la défaite de 1940 et la perte de sa puissance et de son empire colonial<ref name="+1" />.

Ce livre à succès a depuis fait controverse, et on peut lire un point de vue différent sur les événements et le rôle de Maurice Herzog dans le journal de Louis Lachenal, Carnets du vertige<ref>David Roberts, Annapurna, une affaire de cordée, éditions Guérin, mai 2000 Modèle:ISBN</ref>. Selon Lachenal, Herzog avait « un sens très réduit de l'organisation », mais c'était « un extraordinaire animateur » dont la résistance physique et la technique d'alpiniste ont surpris « les trois professionnels de l'équipe » (Lachenal, Rébuffat et Terray)<ref>Louis Lachenal, Carnets du Vertige, Chamonix, Guérin, 1996, p. 297.</ref>.

Un hommage lui fut rendu le Modèle:Date- salle Pleyel, aux galas de la Montagne, par le guide Jean Afanassieff, qui présentait Fitz Roy face nord et Christian Cousin, alpiniste vainqueur de l'hivernale Cima Presanella dans les Dolomites. Selon Claude Gardien, Herzog « était devenu l’homme de l’Annapurna. Son regard clair et métallique encourageait les foules. Le moment où, applaudi par le public, il levait les bras, découvrant ses mains amputées qu’il cachait jusque-là avec une sorte de pudeur, avait le don de galvaniser les salles »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique

Haut commissaire, puis secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports de 1958 à 1966<ref name="Buffet"/>, il est l'homme de confiance du général de Gaulle afin de développer la pratique du sport pour former des champions qui seront les représentants d'une France forte en dehors des frontières. Il utilise ainsi le mythe de la pyramide de Pierre de Coubertin : former des champions par la masse. Il est aussi le personnage-clé dans l'évolution rapide du réseau des maisons des jeunes et de la culture dans les années 1960 et à l'origine de la création des bases de plein air et de loisirs.

Maire de Chamonix (1968-1977)<ref name="Buffet"/>, après avoir échoué Modèle:Nobr à devenir maire de Lyon, vice-président du groupe UDR, député du Rhône (1962)<ref name="Buffet"/>, puis de Haute-Savoie (1967-1978)<ref name="Buffet"/>, il a également été président de la société du tunnel du Mont-Blanc (la STMB, entre 1981 et 1984) ainsi que président et membre de conseils d'administration d'entreprises du BTP et de produits pétroliers. Il est aussi membre de l'Académie des sports.

Maurice Herzog a été membre du Comité international olympique de 1970 à 1994<ref name="Buffet"/>.

En 1998, il présente sa candidature au fauteuil de François Furet à l'Académie française<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la retire quelques jours après<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il échoue en 1999 dans sa candidature au fauteuil de Maurice Schumann<ref>Modèle:Lien web.</ref> et en 2000 dans sa candidature au fauteuil de Julien Green<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dernières années

Dans un livre paru en 2012 Un héros, la fille de Maurice Herzog, Félicité Herzog, remet en cause la figure légendaire de son père<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Elle fait part de ses doutes sur l'ascension de l'Annapurna et relate les faits au conditionnel. Elle soupçonne « un pacte inavouable » entre Herzog et Lachenal, « unis pour le pire dans un mensonge de cordée, et l'édification de ce qui deviendra un mythe national »<ref name=":0" />.

Elle cherche dans cette affaire et le comportement de son père (qu'elle juge mégalomane, obsédé sexuel, incestueux et antisémite, proche de Jean-Marie Le Pen) les explications à la mort de son frère, vraisemblablement de troubles cardiaques en tombant de l'escalier du château familial, schizophrène, Laurent Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle déclare un mois après la première édition chez Grasset que son livre n'est qu'un fruit de son imagination<ref>Félicité Herzog invitée dans l'émission La Grande Librairie de François Busnel sur France 5, 27 septembre 2012</ref>. Il est néanmoins réédité en poche, comme c'est l'usage un an après, maintenant les mêmes faits et interrogations<ref name="+1" />. Selon Libération, Maurice Herzog déclare après l'avoir lu : « Ce n’est pas ma fille qui l’a écrit »<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Ayant passé ses dernières années à Neuilly-sur-Seine, Herzog est mort trois mois après la parution du livre de sa fille. Ses obsèques ont eu lieu le 20 décembre 2012 à Chamonix, ville dont il avait été maire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est inhumé au cimetière de Biollay à Chamonix<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Distinctions

Quelques ouvrages

Maurice Herzog est l'auteur de plusieurs dizaines d'ouvrages<ref>Notice BnF de Maurice Herzog, et ses publications.</ref>

  • Modèle:Ouvrage
  • L'Expédition de l'Annapurna, texte de Maurice Herzog, illustrations d'Albert Brenet, d'après les photographies de Marcel Ichac, Arthaud, 1953
  • Renaître. Une autre vie après l'Annapurna, Éditions Jacob-Duvernet, 2007

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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