Hôpital-Camfrout
Modèle:Voir homonymes Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Commune de France
Hôpital-Camfrout, couramment appelée L'Hôpital-Camfrout {{#ifeq:1|0|[lɔpital kɑ̃fʁut]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, est une commune française du département du Finistère, dans la région Bretagne.
Elle fait partie du parc naturel régional d'Armorique.
Géographie
Situation
La commune de l'Hôpital-Camfrout est située entre la rade de Brest et les monts d'Arrée.
Le bourg se trouve à 24 km<ref>Par la route.</ref> à l'est de Brest, à 17 km au sud de Landerneau, à 48 km au nord de Quimper et 24 km au nord de Châteaulin.
Communes limitrophes
Modèle:Carte communes limitrophes Modèle:Communes limitrophes
Relief et hydrographie
L'ouest du territoire communal est situé sur une presqu'île délimitée au nord par l'estuaire du fleuve Camfrout (face à Logonna-Daoulas) et au sud par l'estuaire de l'Aulne (face à Landévennec). La partie intérieure de la commune se trouve sur les premières pentes des monts d'Arrée. La commune inclut aussi île de Tibidy. Modèle:Article détaillé
Le relief de la commune est assez accidenté, les altitudes allant du niveau de la mer à Modèle:Nobr. Le bourg est à Modèle:Nobr d'altitude au fond de la estuaire du Camfrout, à l'endroit où s'arrête la navigation maritime<ref>Seulement à marée haute.</ref> et où se trouve le dernier pont sur le Camfrout.
La commune est arrosée sur 1 km par le Camfrout, qui constitue en amont la limite avec Irvillac, ainsi que par quelques ruisseaux moins importants.
Un gisement de kersantite est exploité par la carrière de Rhun Vras<ref>« Bourg patrimonial de L’Hôpital-Camfrout » sur le site du Geopark. Rhun Vras (ou Rhun Bras) se trouve sur la rive droite de l'estuaire du Camfrout. Google Maps ("Hôpital-Camfrout") signale une « ancienne carrière de pierre Kersanton ». Il y a aussi un lieudit « Les Carrières ».</ref>.
Voies de communication et transports
La principale route desservant la commune est la voie express reliant Nantes à Brest via Quimper et le pont de l'Iroise (route nationale 165), dont le tracé passe à 1 km l'est du bourg de L'Hôpital-Camfrout à travers le bois du Gars. Les entrées les plus proches sont à Hanvec et à Daoulas.
Le bourg est traversé par la route départementale 770, antérieurement route nationale 170, itinéraire ancien reprenant le tracé d'une voie romaine, puis d'une route royale allant de Quimper à Brignogan par Landerneau. Les autres routes sont d'intérêt local.
La localité se trouvait aussi autrefois sur l'Modèle:Refnec pour rejoindre Brest ou le Léon sans faire le détour par Landerneau.
En ce qui concerne le chemin de fer, le tracé de la ligne de Savenay à Landerneau via Quimper passait à l'est de la commune. Les gares les plus proches étaient celles d'Hanvec et de Daoulas (située sur la commune d'Irvillac). Le trafic a cessé en 2000 entre Quimper et Landerneau, mais il existe un projet régional de reprise.
Galerie
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Carte topographique de la région de L'Hôpital-Camfrout de 1977.
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Façade de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'Hôpital-Camfrout.
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L'Hôpital-Camfrout sous la neige (rare).
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Le Camfrout (vue vers l'amont à partir du pont).
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Le Camfrout (vue vers l'aval à partir du pont).
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Kersantite trouvée au Run en L'Hôpital-Camfrout.
La vie maritime
Le port de L'Hôpital-Camfrout fut un port de pêche actif par le passé : « les hardis pêcheurs de l'Hôpital-Camfrout n'hésitent pas à affronter impunément, dans leurs frêles embarcations, les redoutables courants de l'archipel ouessantin » écrit le journal L'Ouest-Éclair<ref name="gallica 121009/f7" />, mais aussi un port de commerce fréquenté par les gabares desservant la rade de Brest et s'aventurant en mer jusqu'à Nantes ou Rouen. Mais le port connaît son lot de drames de la mer : par exemple le Modèle:Date- trois noyés lorsqu'une barque de pêche de L'Hôpital-Camfrout chavire au large de la pointe Saint-Mathieu<ref>Journal Le Matin no 13012 du 8 octobre 1924, Gallica</ref> ; le Modèle:Date- une barque de pêche chavire à la suite d'un coup de vent subit, dans l'anse de Pontigou faisant trois morts<ref name="gallica 121009/f7" /> ; le Modèle:Date-, les trois marins-pêcheurs à bord du Trois-Frères, barque de pêche de L'Hôpital-Camfrout, sont enlevés par la mer à Brest et le patron René Floc'h, 65 ans, se noie<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 10257 du 27 novembre 1929, Gallica</ref> ; dans la nuit du 12 au Modèle:Date- le sloop Gabrielle, basé à L'Hôpital-Camfrout, jaugeant Modèle:Nobr en lourd, qui pratiquait le petit cabotage, transportant entre autres des boîtes de conserve, et était armé de trois hommes fit naufrage au large d'Audierne, faisant un mort (le patron Rosuel, 45 ans), deux marins étant sauvés. Le même jour, le sloop Alliance, de L'Hôpital-Camfrout aussi, trouve son salut en se réfugiant dans le port de Bénodet<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 12853 du 15 janvier 1932, Gallica</ref>. Le Reine-de-l'Odet, autre caboteur de 35 tonneaux, basé aussi à L'Hôpital-Camfrout, échappe à ce naufrage, mais sombre à son tour, près des Tas de Pois, victime d'une voie d'eau, le Modèle:Date- (l'équipage est sauf car il s'est réfugié dans le canot de sauvetage) alors qu'il transportait des marchandises diverses entre Douarnenez et Brest<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 14582 du 10 octobre 1936, Gallica</ref>. D'autres caboteurs, également à voiles, toujours pendant la décennie 1930, se nommaient Goéland, Louise-Anaïs, Mimosa, Saint-André, Espoir, Georges, etc<ref>Journal L'Ouest-Éclair no 12658 du 4 juillet 1931, Gallica et autres numéros du même journal</ref>.
Ces naufrages ont bien sûr eu lieu à toutes les époques, mais les documents manquent avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le hasard d'un article de presse fait part du naufrage d'une embarcation de pêche montée par deux hommes, le Deux-Frères en 1860 dans la baie de Lauberlac'h, naufrage qui fit un mort<ref>Journal La Presse n° du 4 janvier 1860,Gallica</ref>.
Des habitants de la commune étaient aussi marins d'État : parmi eux, par exemple le naufrage du sous-marin Pluviôse le Modèle:Date- au large de Calais provoque la mort de 27 marins dont un originaire de L'Hôpital-Camfrout, le quartier-maître Le Moal.
Des chantiers navals existaient aussi à L'Hôpital-Camfrout au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, par exemple le chantier Jacq construisait des bateaux de pêche.
Le bois du Gars
Ce bois, qui est à cheval sur les communes d'Hanvec et de L'Hôpital-Camfrout, coïncide avec les dernières hauteurs occidentales des monts d'Arrée et est désormais coupé en deux par la voie expresse route nationale 165. Ce bois fait l'objet d'une légende, rapportée par Anatole Le Braz<ref>Dans Les saints bretons d'après la tradition populaire, Anatole Le Braz ne cite pas saint Conval, mais saint Leyer, le plus jeune de la famille : saint Kadou, saint Guénolé, et saint Rivoal, qui étaient tous frères.</ref> : Modèle:Citation bloc Ce vaste espace forestier de 200 hectares, qui était propriété privée, a été racheté par l'État et la région Bretagne en 1991.
Kerascoët
Hameau dépendant de L'Hôpital-Camfrout, mais port situé plus en aval sur la rive gauche du Camfrout, Kerascoët concentre désormais l'essentiel des activités maritimes de la commune. C'est désormais un port de plaisance disposant de mouillages pour soixante bateaux et géré par l’Association des usagers du port de Kerascoët<ref>Site de l’Association des usagers du port de Kerascoët</ref>, créée fin 2010<ref>Le Télégramme</ref>. La commune est aussi le port d'attache de deux vieux gréements, la gabare Notre-Dame de Rumengol et le coquillier Bergère de Domrémy ; ces deux bateaux sont la propriété d’An Test (le témoin), association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine maritime de la rade de Brest ; le port abrite aussi des plates, quelques voiliers et des bateaux pêche-promenades.
Un visage de christ est placé dans le pignon de la maison Le Gall où il prend l’allure d’une œuvre surréaliste<ref>Croix et calvaires du Finistère</ref> mais ce n'est pas la seule.
Troaon
Troaon est, avec Kerascoët, l'un des deux plus gros villages<ref name="village" /> dépendant de la commune. Ce village est situé au sud-ouest du bourg, face à Landévennec ; c'est un village de pêcheurs, disposant aussi d'une plage, à l'embouchure d'un petit cours d'eau, le Vorlenn se terminant en zone humide protégée d'un cordon dunaire appelé Ner(h)u, qui cache une petite plante rare : la frankenia lævis, et qui accueillait il n'y a pas si longtemps les campeurs.
La chapelle Sainte-Anne de Troaon<ref>Topic Topos - Patrimoine des communes de France</ref> a été construite en 1950 à la demande du curé de l'époque, l'abbé Paul Le Pape ; elle possède une statue (récente) de saint Guénolé. Un pardon se déroule à cet endroit tous les ans au mois de juillet avec la traditionnelle bénédiction de la mer sur la grève de Troaon, port tout proche<ref>Ouest-France</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Hôpital-Camfrout est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Hopital-Camfrout, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en 2017, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,5 %), forêts (27,2 %), terres arables (18 %), zones urbanisées (14,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), prairies (0,4 %), zones humides côtières (0,4 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gamfrout en 1394<ref name="infobretagne" />, Galfrout entre 1489 et 1574<ref name="infobretagne" />, L'Hospital Galfrout en 1543<ref name="François Falc'hun">Modèle:Ouvrage.</ref>, L’Hospital Canfrout en 1625<ref name="François Falc'hun"/>, L'Hôpital du Frout en 1645<ref name="François Falc'hun"/>, Notre-Dame de Galfrout en 1701<ref name="infobretagne" />.
Le toponyme de la commune nous indique une référence à l’Hôpital depuis au moins le {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:s| s }} }} siècle. Pour ce qui est de Camfrout, il s’agit soit d’un homonyme de Galvrout (Galfrot en 1273), soit de la rivière, le Camfrout, qui, en breton, signifie kamm (courbe) et frout (courant, cours d’eau)<ref name="François Falc'hun"/>,<ref name="infobretagne" />.
Histoire
Origines
L'Hôpital-Camfrout fut d'abord un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec possédant hôpital (= asile de charité) et aumônerie créés en 1072 par Justinius, abbé de Landévennec, sous le nom de Notre-Dame de Caristan<ref name="secteurdaoulas" />. Les moines fondèrent sans doute un genre d'hostellerie pour héberger les voyageurs qui depuis l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre se rendaient à Landévennec et à Saint-Jacques-de-Compostelle. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem<ref>Dom Jean-Martial Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France… 8, Province ecclésiastique de Tours, 1920, Gallica</ref>, implantés dans leur commanderie de La Feuillée seraient venus assurer l'ordre et bénéficier du profit. L'Hôpital-Camfrout est une ancienne trève d'Hanvec et dépendait de l'ancien évêché de Cornouaille. La paroisse est officiellement créée en 1821 seulement<ref name="secteurdaoulas" />.
L'église paroissiale possède une petite relique de saint Idunet<ref>Abbé Mével, recteur de Plonévez-Porzay, Nos vieux saints bretons. St-Diboan, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, Gallica</ref>, un des compagnons de saint Guénolé.
Moyen Âge
Saint Conval aurait installé son ermitage dans l'actuel Bois du Gars. L'Hôpital-Camfrout a été un lieu de passage pour les légions, les pillards, les colons, les pèlerins, les commerçants qui empruntaient, au fil des siècles, les voies maritimes et terrestres permettant de passer par là. Les Bretons, dont saint Jaoua, le fondateur légendaire de l'abbaye de Daoulas et saint Guénolé, fondateur de celle de Landévennec auraient débarqué à proximité au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les Normands ont aussi débarqué là au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Un texte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nous apprend qu'un asile de charité, le prieuré de Notre-Dame-de-Caristan a été construit à l’Hôpital-Camfrout par Justinius, abbé de Landévennec, pour les pèlerins venus d’Hibernia (Irlande) et d’Écosse en pèlerinage à l'abbaye de Landévennec<ref>Landévennec, haut lieu de la spiritualité bretonne - Le blog de Erwan Chartier-Le Floch</ref>.
Le prieuré de Camfrout et l'hôpital de Treisquinet
Un hôpital (une maladrerie en fait semble-t-il) aurait existé à l'emplacement actuel de L'Hôpital-Camfrout (des ruines de l'ancienne léproserie sont encore discernables juste au sud de l'église actuelle et une porte des lépreux existe dans ladite église paroissiale), liée à celle existant au passage de Treisquinet (ou passage de Treisquinec), dirigée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dans le prieuré de Camfrout qui dépendait de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, situé dans la commune actuelle du Relecq-Kerhuon, au niveau de l'anse de Camfrout<ref>Cité dans un acte de fondation de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas vers 1167-1173</ref> et la localité actuelle de L'Hôpital-Camfrout se trouvait sur le chemin menant vers le sud à partir de ce passage permettant de franchir l'Élorn, dénommé aussi passage de Plougastel. Ce serait là l'origine du nom « L'Hôpital ». En 1507, il devient la propriété de Jacques de Guengat, seigneur de Lossulien (alors en Guipavas, désormais dans la commune du Relecq-Kerhuon)<ref name="infobretagne" />.
Temps modernes
L'église à l'époque moderne
Le frère Mars de Landévennec écrit en 1640 : Modèle:Citation bloc En 1736 est démoli le grenier à grains qui couvrait la nef centrale de l'église ; son existence passée explique sans doute l'existence d'une chatière dans la porte de la sacristie<ref>Dépliant touristique rédigé par le syndicat d'initiative</ref>.
L'activité toilière
Même si L'Hôpital-Camfrout est alors une trève essentiellement maritime, on y trouve des traces de la culture du lin (par exemple dans un inventaire après décès de 1773) et de son travail (34 % des inventaires après décès recensés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle contiennent des métiers à tisser ; dans un autre datant de 1756 on recense « trois crées de fil ourdies dans le métier »Modèle:Etc.). Le chanvre était aussi cultivé et travaillé, ainsi que la laine (l'élevage des moutons était aussi pratiqué : par exemple 27 brebis recensées en 1724 dans un inventaire après décès à Keroullé<ref>Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'Hôpital-Camfrout dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La commune dépend de la justice de paix de Daoulas<ref>Arrêté no 1016 du 7 brumaire de l'an X [[[:Modèle:Date-]]] portant réduction des justices de paix du département du Finistère Bulletin des lois de la République française no 133 sur Gallica.</ref>.
Dans la nuit du 11 au Modèle:Date-, un incendie détruit une grande partie de la charpente et de la toiture de l'église paroissiale<ref name="secteurdaoulas" />.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1843 : Modèle:Citation bloc
L'exploitation de la kersantite
Modèle:Article détaillé La pierre de Kersanton était exploitée depuis longtemps, notamment directement sur la grève à Kerascoët. Les principales carrières ouvrent à partir du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elles étaient situées sur la rive droite de la ria de la rivière de l'Hôpital où existait un chapelet de cinq exploitations (notamment à Run Vras et Menez Labous) exploitant la kersantite à ciel ouvert. Vers 1920, les principales étaient les carrières Omnès, Corre et Derrien (cette dernière fut achetée en 1973 par la famille Sanquer). Les pierres extraites, exportées traditionnellement par voie maritime en dépit des difficultés de navigation dans la ria, le furent par rail à partir de la mise en service de la voie ferrée Quimper-Landerneau qui passe par Daoulas, les pierres étant acheminées vers cette gare par des charrettes tirées par plusieurs chevaux.
En 1864, un propriétaire de carrière écrit : Modèle:Citation bloc
Camille Vallaux décrit ainsi l'activité en 1906 : Modèle:Citation bloc
Les carriers travaillaient 12 heures par jour jusqu'à la grève qu'ils menèrent en 1900 (un syndicat dénommé "Chambre syndicale des ouvriers tailleurs de pierre de L'Hôpital-Camfrout et des environs" fut créé en 1898) qui eût pour résultat de ramener à 10 heures 30 la durée de la journée de travail, mais n'obtinrent pas satisfaction lors d'une autre grève en 1901 où ils réclamaient une augmentation de salaire. Le syndicat fut dissous en 1903<ref>Jean-Yves Carluer et plusieurs autres auteurs, "Les carrières", Association du patrimoine de L'Hôpital-Camfrout, septembre 2009.</ref>.
Des accidents survenaient parfois : par exemple un éboulement survenu le Modèle:Date- dans la carrière de Run Vras fit 3 morts et deux blessés graves<ref>Journal La Lanterne, n° du 23 août 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504929f/f3.image.r=Logonna-Daoulas?rk=193134;0</ref>.
L'exploitation a cessé progressivement à partir de 1950 et définitivement en 1984. De nos jours, des trous d'eau marquent l'emplacement des anciennes carrières, les fronts de taille étant encore visibles.
L'accumulation des déchets d'exploitation a entraîné un recul d'une centaine de mètres du rivage de la rive droite de la ria de la Rivière de L'Hôpital, où des restes de quais et de jetées sont encore visibles.
L'Hôpital-Camfrout vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le cimetière, qui était situé au sud de l'église, ainsi que le grand calvaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sont déplacés en 1884 à leur emplacement actuel.
Gustave Flaubert décrit ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1886 : « Au haut d'une montée, nous aperçûmes le village de l'Hôpital couché dans une prairie où passait une rivière. Un pont la traverse ; sur ce pont, il y a un moulin qui tourne ; après la prairie, la colline remonte<ref>Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves (voyage en Bretagne), Charpentier, Paris, 1886, Gallica</ref>. »
Benjamin Girard décrit ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1889 : Modèle:Citation bloc.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
L'alcoolisme à L'Hôpital-Camfrout en 1901
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L'Hôpital-Camfrout en 1901 (photo de Lucien Roy).
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La rue ancienne principale de L'Hôpital-Camfrout.
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Personnages en costume breton devant l'église paroissiale vers 1900.
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La lutte contre l'emploi de la langue bretonne par le clergé (journal La Croix du Modèle:Date-).
L'Hôpital-Camfrout était, au même titre que les communes avoisinantes, confronté au problème de l'alcoolisme. Un texte datant de 1901 permet de l'illustrer dans le milieu des ouvriers carriers alors nombreux en raison de la proximité des carrières de pierres de Kersanton : Modèle:Citation bloc
La Belle Époque
Dans un rapport daté de Modèle:Date-, le préfet du Finistère indique qu'à L'Hôpital-Camfrout « presque la moitié » de la population sait le français<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les guerres mondiales
Le monument aux morts de L'Hôpital-Camfrout porte les noms de 98 personnes mortes pour la France dont 70 pendant la Première Guerre mondiale, 22 pendant la Seconde Guerre mondiale, 3 pendant la guerre d'Indochine, 1 pendant les troubles au Maroc en 1955 et 2 pendant la guerre d'Algérie<ref>MémorialGenWeb.org - Hôpital-Camfrout : monument aux morts</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le Modèle:Date-, un bombardier anglais Bristol Beaufort MK 1, carlingue en feu, s'écrase à proximité du bourg dans une prairie boueuse, faisant quatre morts. Ceux-ci furent enterrés le Modèle:Date- dans le cimetière communal par les soins de la municipalité et une foule nombreuse venue en partie des communes voisines assista à l'enterrement, toléré par les autorités allemandes d'occupation<ref>Le Télégramme du 30 octobre 2010</ref>. Un mémorial situé dans le cimetière porte leurs noms<ref>MémorialGenWeb.org - Hôpital-Camfrout : mémorial des soldats britanniques</ref>.
Modifications territoriales survenues en 1946
Par arrêté préfectoral du Modèle:Date-<ref>Recueil des actes administratifs de la préfecture, pages 403 et 404. consultable aux archives départementales à Quimper.</ref>, portant sur le rattachement de certains villages<ref name="village">Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune (ou paroisse) comprend son bourg et ses villages.</ref> des communes de Logonna-Daoulas et d'Irvillac : Modèle:Citation
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Modèle:Population de France/introduction Le maximum de la population a été atteint en 2014 avec Modèle:Unité.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 31,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Unité, soit un taux de 50,78 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Modèle:Pyramide des âges communes de France
Politique et administration
Héraldique
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Culture locale et patrimoine
L'ensemble du patrimoine culturel de L'Hôpital-Camfrout a fait l'objet d'un inventaire réalisé en 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Monuments
- L'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, en kersantite, a été commencée en 1490, c'était une simple chapelle de la paroisse d'Hanvec. Le porche sud date de 1611, la sacristie et le transept de 1634. En 1821, elle devient église paroissiale. Elle contient une très belle statuaire ; les sablières du chœur portent les blasons des ducs de Bretagne, des vicomtes du Faou et des seigneurs de Rosmorduc ; une statue en pierre polychrome de sainte Barbe, classée monument historique et fut sculptée en 1511 à la demande de Jehan du Vieux-Châtel, dernier abbé commendataire de Landévennec. Une statue de saint Jean-Baptiste en bois polychrome a été faite par le même sculpteur. Un ensemble des trois statues en bois polychrome (dite de la crucifixion) dressé en poutre de gloire au centre de l'église et daté de 1678, classé également par les monuments historiques. La façade occidentale entièrement en pierre de kersanton, de style Renaissance, est remarquable par la qualité et la finesse de ses sculptures. Une porte des lépreux date de 1736. Un incendie survenu dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date- détruisit une bonne partie de la charpente et de la couverture. La façade (le porche date de 1611) et le clocher sont classés par les monuments historiques depuis Modèle:Date-. Six vitraux ont été installés en 1955 par le maître-verrier parisien Auguste Labouret.
- L'église paroissiale Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
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La façade.
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Détail de la façade.
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L'église vue de la mairie.
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Six apôtres du porche.
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Les six autres apôtres du porche.
- La chapelle Sainte-Anne (1950), située au village<ref name="village" /> de Troaon, face à l'île de Tibidy. On trouve une statue de saint Guénolé (1954) et un tableau.
- Le calvaire du cimetière de L'Hôpital-Camfrout (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), restauré en 1884.
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L'Hôpital-Camfrout : le calvaire du cimetière.
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L'Hôpital-Camfrout : le calvaire du cimetière (partie sommitale, autre face).
- La croix de l'île de Tibidy (haut Moyen Âge). Cette croix provient de Milizac.
- D'autres croix ou vestiges de croix : la croix d'Helléouet (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la croix située chemin des carrières (1603, restaurée en 1960), les vestiges de croix à Kerascoët (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la croix de Run (1627), le vestige de calvaire de Troaon (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), le calvaire de Troaon (1975).
- Manoir de Keroullé. Sa tour d'escalier est bâtie en microdiorite, et ses ouvertures sont en kersantite<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Tombes d'aviateurs anglais (bombardier abattu le Modèle:Date-).
- La fontaine Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle dite aussi fontaine de la Vierge, construite en 1699, se trouve à Modèle:Nobr au sud de l'église. Elle abrite une Vierge couronnée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Le Mémorial aux Finistériens morts pour la France en Indochine et en Corée, inauguré le Modèle:Date- par le ministre délégué aux Anciens Combattants, Hamlaoui Mekachera. Ce mémorial s'est implanté à L'Hôpital-Camfrout grâce à la volonté d'un ancien d'Indochine originaire de la commune : Jean Kéromnès<ref>Site de la commune de L'Hôpital-Camfrout.</ref>.
- Mémorial
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Vue d'ensemble.
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Personnalités liées à la commune
- Corentin de Leissègues, né à L'Hôpital-Camfrout en 1758, amiral d'Empire.
- Charles Le Gall, dit Charlez Ar Gall, militant de la culture bretonne, pionnier de la radio-télévision en langue bretonne, né à L'Hôpital-Camfrout.
Art
- Le peintre impressionniste Eugène Boudin, d'origine normande, mais qui épousa une Hanvécoise Marie-Anne Guédès, a peint de nombreux tableaux de la région dont vers 1870 : L'Hôpital-Camfrout, Brittany<ref>National Gallery.</ref>. Ce tableau se trouve à la National Gallery à Londres.
- Eugène Boudin : Clair de lune à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
- Eugène Boudin : Bras de mer à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
- Eugène Boudin : Mariage à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
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L'église et le calvaire de L'Hôpital-Camfrout (tableau d'Eugène Boudin).
Jumelages
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Le Patrimoine des communes du Finistère, (Tome I, Flohic Éditions 1998),