Melgven

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France

Melgven {{#ifeq:1|0|[mɛlvɛ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Modèle:Sommaire

Géographie

Situation

Melgven est une commune proche de l'Océan atlantique, mais non littorale, qui fait partie de la communauté de communes Concarneau Cornouaille Agglomération. Modèle:Images

Fichier:Map commune FR insee code 29146.png
Carte de la commune de Melgven et des communes avoisinantes.

Modèle:Communes limitrophes


Relief et hydrographie

La commune est traversée par le fleuve côtier Moros qui a sa source à la limite nord de la commune (limite avec Rosporden), traverse tout le territoire communal en contournant le bourg par l'Est et le Sud et quitte la commune à seulement Modèle:Nobr d'altitude, alors qu'il se jette dans l'étang du Moulin Neuf, situé en Concarneau juste en amont de l'étang du Moros. Le Val, affluent de rice droite du Moros avec lequel il conflue au niveau de l'étang du Moulin Neuf, sert de limite communale avec Concarneau côté ouest de la commune ; son propre affluent le Stival traverse la partie ouest du finage communal et a sa source près du hameau de Cadol ; il conflue avec le Val au niveau du moulin de Méros. Au sud de la commune, les ruisseaux de Kergunus et de Kerfrançès sont tributaires du Minaouët, un autre petit fleuve côtier, et servent aussi de limite communale avec Pont-Aven et Trégunc, le château de Keranével et le moulin de Keranével étant situés dans leur presqu'île de confluence.

Les vallées de ces cours d'eau sont de plus en plus encaissées ver l'aval et de nombreux moulins à eau jalonnaient leur parcours (par exemple d'amont en aval les moulins de Coat Forn, du Cosquer, Meil Nobl, du Fresq, de Kerangoc, Moulin Pell et du Hénan le long du Moros, de la Haie et Moulin Neuf le long du Val, de Trémadur et du Méros le long du Stival).

L'Aven marque à l'Est la limite communale entre la commune de Melgven et le bourg de Kernével, aujourd'hui intégré à la commune de Rosporden. Sa vallée est très encaissée, d'une cinquantaine de mètres, par rapport au plateau avoisinant et par endroits peu accessible, notamment entre Stang Guerroué et le pont de la D 22 : plusieurs toponymes sont d'ailleurs révélateurs d'un relief accidenté : la Motte, les Pyrénées, Beg Roz. Entré dans la commune vers Modèle:Nobr d'altitude, l'Aven quitte la commune après avoir coulé nord-sud vers Modèle:Nobr d'altitude à l'est de Loc'h ar Pont. Son cours est aussi jalonné de plusieurs moulins à eau : d'amont vers l'aval les moulins de Guilers et de Barbary (tous deux côté Kernével), les moulins disparus de Kergoat (dont le moulin à papier d'en bas), Moulin Goël (lui aussi côté Kernével).

La majeure partie du finage communal est formée d'un plateau en pente générale vers le sud, les points les plus élevés se trouvant à l'extrême-nord-ouest de la commune (Modèle:Nobr au nord du hameau de Cadol et n'étant plus que vers Modèle:Nobr à l'extrême sud de la commune, par exemple aux alentours du château de Keranével.

Un parc de trois éoliennes hautes de 120 mètres est en service depuis 2016 à la limite nord-ouest de la commune, au nord du hameau de Kergleuziou, à proximité de l'endroit le plus élevé de la commune<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce projet fut vainement contesté par des opposants jusque devant le Conseil d'État<ref>Modèle:Article.</ref>. Un autre projet de parc éolien existe depuis 2021 à cheval sur les communes de Pont-Aven et Melgven, mais soulève des contestations<ref>Modèle:Article.</ref>.

Paysages et habitat

Le paysage agraire traditionnel de Melgven est le bocage avec un habitat dispersé en écarts formés de hameaux ("villages") et fermes isolées. Les hameaux les plus importants sont ceux de Croaz Hent Bouillet, Cadol, Coat Kerambeuz, La Trinité, Roz ar C'had, Kerligoar, Croas Kerfrançès, Kerichal Bihan, etc..

Le bourg de Melgven, en position relativement centrale au sein de son finage, a beaucoup grossi depuis la Seconde Guerre mondiale avec la création à sa périphérie de nombreux lotissements. De nombreux hameaux ont aussi connu une croissance notable et ont été transformés par une rurbanisation importante, par exemple ceux de Croaz Hent Bouillet, Cadol et de nombreux autres, en raison de la proximité de la commune avec les villes de Concarneau au sud et de Rosporden au nord de la commune. Les confins nord-est, est et sud-est de la commune ont davantage conservé leur caractère rural. Une zone d'activités économiques s'est développée aux alentours de l'échangeur de Kerampaou situé au carrefour de la voie express RN 165 avec la D 24.

Non littorale, la commune ne recense en 2022 que 105 résidences secondaires, beaucoup moins que ses voisines littorales comme Concarneau (Modèle:Nobr) ou Trégunc (Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le village de Cadol

Cadol est l'un des plus importants hameaux de Melgven. Situé le long de l'axe routier reliant Concarneau à Rosporden et proche de l'échangeur donnant accès à la voie express RN 165, le village est excentré au sein du finage communal. Sa chapelle est à l'écart, au fond d'une impasse.

Longtemps Cadol a été connu pour son dancing-restaurant "La Clé des Champs", très fréquenté dans les décennies 1960 et 1970, mais qui a fermé en 2003 ; l'autre restaurant du hameau, le "Relais de la Côte", a fermé en 2020. L'ancien dancing est devenu un garage automobile et une école de hameau subsiste (en 2022 elle a Modèle:Nobr répartis en 3 classes, de la maternelle au CM2)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Transports

Le bourg de Melgven est traditionnellement desservi par deux routes départementales : la D 22 (qui vient de Concarneau via Lanriec côté sud-ouest et va, via le hameau de la Trinité, en direction de Bannalec côté est, mais c'est une route d'importance secondaire et très sinueuse) et la D 44 (axe qui vient côté sud-est de l'échangeur de Kerampaou et se dirige côté nord-ouest vers la Boissière, un lieu-dit situé au nord de Concarneau). Mais les axes routiers les plus fréquentés ne traversent pas le bourg : la D 24 traverse la commune en passant à l'est du bourg, venant côté sud de Pont-Aven et se dirigeant côté nord vers Rosporden ; la D 70 relie Concarneau et Rosporden en traversant la parie occidentale de la commune et traverse le hameau de Cadol et la D 122 traverse la partie sud de la commune, venant côté ouest de Concarneau via Croaz Hent Bouillet et rejoint l'échangeur de Kerampaou.

Mais, depuis sa construction, l'axe routier de loin le plus important est la voie express RN 165 qui a l'inconvénient de couper en deux le territoire communal (6 ponts routiers permettent toutefois de la traverser à divers endroits de son tracé), mais l'avantage de desservir la commune via l'échangeur de Kerampaou, situé à l'est de la commune, et à un degré moindre via l'échangeur de Coat Conq (situé en Concarneau, mais relié à Melgven via la D 44).

La voie ferrée reliant Rosporden à Concarneau, mise en service en 1883, traversait la partie ouest de la commune (mais aucune gare n'existait sur la commune de Melgven) ; elle est totalement fermée depuis le Modèle:Date-.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1982 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat

Urbanisme

Typologie

Melgven est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 2,5 % 128
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 0,6 % 29
Terres arables hors périmètres d'irrigation 56,0 % Modèle:Nb
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,8 % 42
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 29,8 % Modèle:Nb
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 1,8 % 92
Forêts de feuillus 7,9 % 404
Forêts mélangées 0,5 % 25
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Toponymie

Attestée sous la forme Melgvan en 1300<ref>Marcel Fournier, Les Bretons en Amérique française, 1504-2004 - Page 255</ref>,<ref>Joëlle Quaghebeur, La Cornouaille du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècle, Société archéologique du Finistère, 2001, page 185.</ref>.

Le nom de Melgven provient des mots bretons mell (colline arrondie) et gwenn (blanc) : « la colline blanche »<ref>Jean-Marie Plonéis : La toponymie celtique. La géographie et l'histoire, éd. du Félin, 1989, Modèle:P. - Roger Frey, Étymologie et histoire de Melgven, Infobretagne.com. Consulté le 13 septembre 2013.</ref>.

Histoire

Préhistoire

Fichier:Vue ensemble allée couverte Loc'h ar Pont 2.JPG
L'allée couverte de Coat Menez Guen.

Des allées couvertes se trouvent à Loc'h ar Pont (dite aussi allée couverte de Coat Menez Guen) à la limite orientale de la commune et une autre se trouve non loin au sud de Coat Luzuen (Allée couverte de Coat Luzuen), mais dans la commune de Pont-Aven même si elle est tout proche de la limite communale. Modèle:Article détaillé Une stèle tronconique complète datant de l'Âge du fer, ornée de sculptures et de bas-reliefs, en gneiss d'origine locale, haute de Modèle:Unité et de Modèle:Unité de diamètre à son sommet, à base quadrangulaire, a été trouvée lors d'un labour en 1991 à Kerviguérou. Suite à cette découverte fortuite, des fouilles ont été entreprises en 1992 et 1993 par Anne Villard-Le Tiec. Elles ont permis de mettre au jour une nécropole à incinération datant aussi de l'Âge du fer, formée de deux enclos carrés auxquels on accédait par des porches en bois. Dans l'un des enclos, on a trouvé 8 vases funéraires contenant des ossements incinérés ; dans l'autre enclos, 3 urnes étaient disposées dans un petit tumulus bordé de stèles de pierre ou de bois. L'une d'entre elles, gravée de frises, de grecques et d'esses, a été retrouvée dans le fossé délimitant l'enclos. Leur étude a permis de dater l'utilisation de ce cimetière de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref>Anne Villard et Marie-Yvane Daire, "Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain", Revue archéologique de l'Ouest, Modèle:N°, 1996, consultable http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rao_0767-709x_1996_num_13_1_1044 et Yves Ménez et Stéphane Hinguant, "Fouilles et découvertes en Bretagne", éditions Ouest-France, 2010, Modèle:ISBN.</ref>. La stèle est la réplique exacte de la colonne aspire (D) du temple de Métaponte (Italie du sud). Cette stèle témoigne de relations entre ces deux régions à cette époque<ref>Anne Villard, Marie-Yvane Daire, Les stèles de l'Âge du Fer à décors géométriques et curvilignes. État de la question dans l'Ouest armoricain , Revue archéologique de l'ouest, 1996, Volume 13, Modèle:N°, Modèle:P..</ref>.

A. Marteville et P. Varin écrivent en 1853 qu'on trouve à Melgven « les restes d'une forêt druidique dite Lusuen ou Louzouen, nom qui suffit pour démontrer l'antiquité de ce lieu. Louzou, en breton, signifie toute espèce d'herbes ou de plantes ayant des propriétés mystérieuses, et dont autrefois les druides se réservaient l'usage. Un grand nombre de monuments druidiques, selon M. de Fréminville, existent dans cette forêt »<ref name="Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne">Modèle:Ouvrage.</ref> (en fait il s'agit de restes datant de la Préhistoire que l'on attribuait alors aux druides). Le hameau de Coat Luzuen se trouve dans la commune de Pont-Aven (anciennement dans celle de Nizon), mais à proximité immédiate de la limite orientale de la commune de Melgven). Benjamin Girard signale en 1889 l'existence dans la commune de « plusieurs monuments druidiques, dolmens, allées couvertes et tumulus, presque tous mutilés » et que l'on a trouvé vers 1865 dans une cachette de fondeur entre le bourg de Melgven et Rosporden vingt haches en bronze dont quelques-unes ont été déposées au musée départemental d'archéologie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Paul du Châtellier cite et décrit en 1907 de nombreux monuments préhistoriques encore visibles à cette date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : un menhir et une allée couverte à Saint-Antoine, un dolmen près de Kerbrunou, une allée couverte mutilée près de Cadol et une autre aussi mutilée près de Kerroc'h, deux dolmens à Kernezre, une allée couverte de 14,75 mètres de long en face du moulin du Goël, un dolmen et un tumulus au-dessus du Pontoret, deux autres tumulus l'un à Kernoué, l'autre à l'est de Locmaria ; la plupart de ces monuments ont disparu de nos jours<ref name="Étymologie et histoire de Melgven">Modèle:Lien web.</ref>.

Antiquité

Melgven est un carrefour entre Concarneau et Rosporden depuis l'Antiquité. On y retrouve les restes d'une ancienne voie romaine qui reliait Vannes à Quimper : elle empruntait le tracé de l'actuelle D 22 passant par la chapelle du Moustoir en Kernével et celles de la Trinité et Coat-an-Poudou en Melgven<ref>René Kerviler, Réseau des voies romaines en Armorique, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", 1893, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f296.image.r=Rosporden</ref> ; elle devint ensuite au Moyen-Âge un chemin du Tro Breiz. Des fragments de tuiles et des monnaies romaines ont été trouvés à Parc-ar-Broc'h, des tuiles romaines à la Trinité et dans l’enceinte fortifiée située près du manoir de Kergoat<ref name="Étymologie et histoire de Melgven" />.

Moyen Âge

Le chevalier de Fréminville indique l'existence d'une construction remontant au Moyen-Âge : « c'est une tour située au sommet d'une motte entourée d'un fossé et défendue par un retranchement extérieur. Cette tour, dite de Louzouen est en assez bon état de conservation ; deux de ses côtés sont encore debout, et conservent une hauteur remarquable ; elle est construite en pierres qui ne sont ni appareillées ni équarries »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il décrit probablement la tour qui se trouvait au lieu-dit "La Motte" où existe effectivement une motte féodale, d'autres existant toutefois à Méros (à la limite ouest de la commune) et à Penher Izel (au sud du bourg de Melgven).

Époque moderne

Les Guerres de la Ligue

René-Jacques Le Siner, curé de la trève de Cadol, a commencé en 1765 un manuscrit qui contient des précisions nombreuses sur l'histoire locale : il indique par exemple que Christophe de Carné, abbé commenditaire du Relec, fut nommé recteur de Melgven en 1567 et fut tué lors de la surprise de Plestin en 1591 lors des Guerres de la Ligue. Alain Bittart, recteur de Melgven depuis 1620, fut assassiné dans son lit dans la nuit du 5 au Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Révolte des Bonnets Rouges (1675)

Le prédicateur Julien Maunoir prêcha une mission à Melgven en 1667<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Des habitants de la paroisse de Melgven prirent part à la Révolte des Bonnets Rouges. Le manoir de Coat-Canton, situé à l'époque en la paroisse de Melgven (désormais en Rosporden), est saccagé par les paysans révoltés. Il appartenait alors à Christophe Fouquet<ref group="Note" name="ref_auto_1">Christophe Fouquet, né vers 1600 à Concarneau, marié en 1622 avec Mauricette de Kersaudy, président à mortier au Parlement de Bretagne, gouverneur des ville, château et sénéchaussée de Concq (Concarneau) en 1646.</ref>, comte de Chalain et gouverneur de Concarneau. Celui-ci dut en refaire la façade Nord et construisit le pavillon qui termine à l'Est, le corps de logis. Sa porte à tympan triangulaire, ses baies cintrées sont bien de la dernière moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>le père Henri Guiriec, Rosporden, Histoire de la paroisse, réédition, 2003, Modèle:P..</ref>.

Les manoirs de Melgven

Fichier:Coatcanton dessin.jpg
Le manoir de Coatcanton en 1932 (dessin de Louis Le Guennec).

Melgven possédait plusieurs manoirs, les plus connus étant le manoir de Coëtcanton [Coatcanton] (situé à Modèle:Unité au nord du bourg et à Modèle:Unité au sud de Rosporden, commune dont il fait partie désormais), qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Patrick Lebègue, Manoirs de Melgven, HPPR, 2022, Modèle:ISBN </ref>et appartint successivement à Jean de Keranrais, Geoffroy du Perrier, Gilette d'Acigné, etc., avant d'appartenir à l'époque de Louis XIII à Christophe Fouquet<ref group="Note" name="ref_auto_1" />, lequel le vendit à son cousin le surintendant Nicolas Fouquet<ref>Modèle:Article.</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ses derniers propriétaires sont François-René de Grimaudet<ref group=Note>François-René Grimaudet de Coëtcanton, né le Modèle:Date- à Paris, décédé le Modèle:Date- à Paris, seigneur de Grandmaison, commissaire royal du régiment des Gardes françaises.</ref> et en 1756 le manoir est vendu à la famille de Plœuc ; le manoir de Coataven ("Le bois de l'Aven" en breton), dont le dernier propriétaire sous l'Ancien Régime fut B. de Jacquelot du Boisrouvray ; le manoir de Minuello [Minuellou], qui appartint au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille du Couëdic<ref>Le château du Couëdic est situé à Crédin (Morbihan) voir http://fr.topic-topos.com/chateau-du-couedic-credin</ref> ; le manoir de Coëtforn, situé à l'ouest de la chapelle de la Trinité, possédé en 1771 par Toussaint de Penandreff<ref group=Note>Toussaint Marie de Penandreff de Keranstret, né vers 1716, décédé le Modèle:Date-.</ref>, sieur de Keranstret, capitaine de frégate, membre de l'Académie de marine<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; le manoir de Kergoët [Kergoat], qui appartint au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille de Kerguélen<ref>Il s'agit de la famille du navigateur Yves de Kerguélen</ref> ; le manoir du Méroz [Méros] (XV et {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:|  }} }}), possédé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par la famille de Boisguéhenneuc de Kerminguy<ref>Cette famille est originaire de Tréogat voir http://jose.chapalain.free.fr/pageprin707.htm</ref> ; le manoir du Fresq, situé à Modèle:Unité au sud du bourg ; le manoir de Keranével (situé au sud du bourg de Melgven, mais désormais disparu), qui appartint au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la famille des Hayeux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Melgven au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Melgven Cassini.jpg
Carte de Cassini de Melgven (1783).

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Melgven, avec deux moulins au lieu-dit de Kergoat développe une industrie de production de papier à écrire et à imprimer. Ce papier est ensuite exporté vers Nantes, le Portugal et la Hollande<ref>Collectif, Le patrimoine des communes du Finistère, tome 1, éditions Flohic, 1998, Modèle:P.. Modèle:ISBN.</ref>.

En 1759 la paroisse de Melgven [le nom est écrit Melven] devait chaque année fournir Modèle:Nobr pour servir de garde-côtes<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.

Isabelle Le Deuff<ref>Isabelle Le Deuff, née le Modèle:Date à Kerligoar en Melgven.</ref>, âgée de Modèle:Nobr environ, qui habitait le moulin Coat Aven, fut dévorée par une louve privée<ref>Il s'agissait probablement d'une louve domestiquée.</ref> le Modèle:Date vers les Modèle:Nobr du soir<ref>Registre des sépultures de la trève de Cadol.</ref>. Des battues organisées pour retrouver cette vieille louve qui avait dû s'échapper permit de tuer 4 louvarts (jeunes loups), puis quelque temps plus tard en octobre deux vieilles louves et un vieux loup<ref>François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Melgven en 1778 : Modèle:Citation bloc

Révolution française

L'assemblée des paroissiens en vue des États généraux de 1789 se tint le Modèle:Date- sous la présidence de René Le Diraison, notaire royal à Concarneau ; environ 38 paroissiens étaient présents et élurent quatre députés pour les représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Concarneau : René Le Diraison, Jean Gouiffès, Yves Le Bourhis et Corentin Cotten. Le cahier de doléances qui fut rédigé reprit une dizaine de points du cahier de doléances de Pleuven et un de celui de Fouesnant ; parmi les autres points, rédigés localement, le premier demande « Que chaque particulier soit libre de faire moudre et grain où il voudra »,donc la suppression des banalités<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les quatre prêtres résidant à Melgven au début de la Révolution française refusèrent tous de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé : le recteur Pierre Pennec émigra en Espagne où il mourut ; Noël Le Moan, curé de la trève de Cadol, fut emprisonné à plusieurs reprises ; le vicaire Louis-Marie Nicolas émigra à deux reprises en Espagne et fut, après la Révolution, curé de Melgven ; François Boudin, prêtre habitué<ref group=Note>Prêtre résidant dans la paroisse, mais sans fonction officielle.</ref>, serait resté caché à Melgven pendant toute cette période<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La pêche des mulettes perlières dans l'Aven

Lionel Bonnemaire<ref>Lionel Bonnemaire (1843-1905), avocat collectionneur de bijoux et amulettes populaires</ref> dans son livre Les mollusques des eaux douces de France et leurs perles, décrit la pêche que pratiquaient des jeunes filles de Rosporden dans l'Aven au lieu-dit Kerenmeriet [Keranmeriet] en Melgven à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (l'Aven était alors comme « pavée » de mulettes perlières) : « Jadis, la recherche de perles occasionnait de joyeuses parties. Les jeunes filles de Rosporden se rendaient au lieu-dit Kerenmeriet, en français Le village des filles. Il est situé au bord de l'Aven. À demi dévêtues, ces pêcheuses improvisées ne craignaient pas d'entrer dans l'eau et prenaient un grand nombre de kregen dour dous [mulettes perlières en breton], qu'elles ouvraient sur le champ pour les visiter. Elles rejetaient ensuite leurs valves dans la rivière »<ref>http://www.forgottenbooks.com/readbook_text/Les_Mollusques_des_Eaux_Douces_de_France_et_Leurs_Perles_1200192538/91</ref>.

Melgven vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La mère de Théodore Hersart de La Villemarqué aurait commencé sa collecte de chants populaires bretons au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en entendant une pauvre chanteuse ambulante de la paroisse de Melgven ; ce serait là l'origine du Barzaz Breiz<ref>Modèle:Article.</ref>. Jérôme Le Bihan<ref group=Note>Jérôme Le Bihan, né le Modèle:Date- à Melgven, décédé le Modèle:Date- à Rosporden.</ref>, un aveugle de Melgven surnommé Dall Rosporden, fut aussi un sonneur de bombarde réputé à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Le Chevalier de Fréminville décrit ainsi le château de Coat-Canton (qui faisait alors partie de la commune de Melgven) en 1844 : « À un quart de lieue [de Rosporden], derrière une colline boisée, est le vieux château de Coat-Canton. Il fut jadis fortifié, et l'on y remarque quelques vestiges d'ouvrages avancés. Le corps de logis principal a été entièrement reconstruit du temps de Louis XIV ; mais la façade qui donne sur le jardin est encore tout entière d'une époque fort ancienne ; son architecture porte le cachet du treizième siècle »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Melgven était alors une zone importante d'élevage chevalin (postiers bretons) et une station de haras se trouvait au château de Keranével<ref>Modèle:Article.</ref>.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Melgven en 1853 : Modèle:Citation bloc

Les travaux d'aménagement du chemin de grande communication n° 22 entre Concarneau et Bannalec via Melgven commencèrent en 1866 ; ils durèrent une dizaine d'années.

La commune de Melgven fut diminuée de 3 hectares (contenant alors 29 habitants) rattachés à Rosporden par la loi du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Une épidémie de choléra fit 6 morts à Melgven en 1865-1886 ; une autre y fit 4 morts à l'automne 1885. Selon un rapport sanitaire le borg de Melgven comptait 62 feux et 316 habitants ; la quasi-totalité des habitants allaient alors puiser l'eau à une fontaine située près de Questel ; ceux de La Trinité, un hameau qui comptait alors 22 feux, s'approvisionnaient en eau à une source située au centre de celui-ci où pouvaient s'écouler les eaux souillées provenant du chemin. « Les matières fécales sont déposées dans les cours extérieures et mêlées au fumier (...). Le lavage du linge dans la commune se fait (...) [au] lavoir le plus proche ; les eaux employées à ce lavage s'écoulent (...) avec les eaux de la source. Les lavoirs du Questel et de La Trinité auraient besoin d'être reconstruits entièrement afin d'écarter le danger de contamination »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les écoles de Melgven

En mars 1877 l'école de Melgven est fermée pour cause d'insalubrité du local, ce qui entraîne la construction d'une nouvelle école<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Melgven 1887.jpg
Lettre adressée par un vicaire de Melgven à un paroissien de Cadol (journal Le XIXe siècle, 1887).

Fin {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:s| s }} }}, la construction de Modèle:Nobr de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :

  • le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour Modèle:Nobr de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties dont 1 à Melgven (Cadol) ;
  • le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour Modèle:Nobr de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; 49 ont été bâties<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue "Le Lien", Centre généalogique du Finistère, Modèle:N°, septembre 2019. Site des auteurs http://www.roch-gad.eu</ref>.

En 1887 un vicaire de Melgven envoya une lettre de menaces à un habitant de Cadol car celui-ci avait refusé de donner sa contribution lors d'une quête et votait en faveur du maire républicain Alexandre Guégan<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1892 une nouvelle école privée, tenue par des religieuses du Saint-Esprit ("École des Sœurs") ouvre, avec l'aide financière de la famille de Saint-Georges<ref name="Étymologie et histoire de Melgven" /> en remplacement de l'école antérieure devenue vétuste : en 1880 une institutrice de cette école, surnommée sœur fouetteuse, avait été évoquée à la suite d'une plainte déposée par le maire de la commune et motive par des sévices graves commis sur plusieurs élèves<ref>Modèle:Article.</ref>. Une école communale de filles est construite en 1908<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Fichier:Melgven 1913.jpg
Melgven : le programme de la fête patronale du Modèle:Date-.

Trois membres d'une même famille de Trégunc, Nicolas Colin<ref group=Note>Nicolas Colin, né le Modèle:Date- à Nizon, décédé le Modèle:Date- à Melgven. </ref>, son épouse Marie-Jeanne Bellec et leur fille Marie, âgée de Modèle:Nobr, se noyèrent à bord de leur charrette lors d'un retour de noces dans l'étang de Kérennével [Keranével] en Melgven, appartenant à M. de Saint-Georges<ref group="Note">Ernest Harscouët de Saint-Georges, né le Modèle:Date- au château de Keronic en Pluvigner, décédé le Modèle:Date- au château de Kernével en Melgven.</ref>. Leur cheval aurait fait une embardée à un endroit où la route longe l'étang<ref>Hebdomadaire Le Courrier du Finistère, 20 février 1904, consultable http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI020/FRAD029_4MI_020_1904_02_06_001_1904_02_27_004.pdf</ref>.

En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par [[François-Virgile Dubillard|Modèle:Mgr Dubillard]], évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Melgven, l'abbé Morvan, écrit à propos des enfants : « L'année scolaire, pour le plus grand nombre, ne commence qu'en novembre pour finir en juin, sans parler du peu d'assiduité qu'ils y mettent »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date, Morvan, curé de Melgven, fait partie des 31 prêtres du diocèse de Quimper dont les traitements<ref>En vertu du Concordat, les prêtres étaient alors payés par l'État</ref> sont retenus par décision du gouvernement Combes « tant qu'ils ne feront pas emploi de la langue française dans leurs instructions et l'enseignement du catéchisme » car ils utilisaient le breton<ref>Journal La Croix Modèle:N° du 18 et 19 janvier 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2199243/f1.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

Un service téléphonique public ouvre à Melgven le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.

Un décret du Modèle:Date- attribue, à défaut de bureau de bienfaisance, à la commune de Melgven les biens ayant appartenu à la fabrique de Melgven qui étaient placés sous séquestre en vertu de la loi de séparation des Églises et de l'État<ref>Modèle:Article.</ref>. En novembre 1911 le parquet de Quimperlé inculpa deux religieuses du Saint-Esprit qui avaient rouvert à Melgven une école congréganiste et qui exerçaient illégalement des soins aux malades<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Melgven porte les noms de Modèle:Nobr morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux 11 sont morts en Belgique (9 dès 1914, dont 6 dans les combats de Maissin, et 2 en 1915) ; deux sont des marins morts en mer (Joseph Bourbigot de maladie en 1915 et Pierre Carduner disparu lors du naufrage du cuirassé Danton en 1917) ; Jean Hervé a été tué en 1916 dans l'actuelle Macédoine du Nord alors qu'il était membre de l'Armée française d'Orient ; Jean Le Dez est mort en 1918 en Grèce alors qu'il participait à l'expédition de Salonique ; François Le Naour est mort en 1917 en captivité en Allemagne ; la plupart des autres sont morts sur le sol français dont Jean Le Gall, Jean Le Moal, François Le Talgorn et Jean Tassy, tous les quatre décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre (Jean Guengard et Joseph Ollivier, morts en Belgique, ont aussi reçu ces deux décorations) et Yves Bourbigot, Henri Le Dez et Jean Le Du, décorés de la Croix de guerre, de même que PIerre Caradec, ce dernier ayant été tué dans les Ardennes le Modèle:Date-, donc la veille de l'armistice<ref name="MémorialGenWeb 29146">Memorialgenweb.org - Melgven : monument aux morts</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Le monument aux morts de Melgven, œuvre d'un habitant de la commune, est inauguré le Modèle:Date- en présence de diverses personnalités ; une fête fut organisée pour la circonstance, avec l'organisation de diverses courses<ref>Modèle:Article.</ref>.

La vicomtesse Harscouët de Saint-Georges fut nommée en 1928 présidente du groupe des "Dames royalistes et d'Action française" de la région Sud-Finistère<ref>Modèle:Article.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Melgven porte les noms de Modèle:Nobr mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, dont Joseph Penquerch, mort le Modèle:Date- et Corentin Quintin, mort le Modèle:Date-, tous deux en Belgique lors de la Débâcle française, et Paul Morgan mort en mer lors du naufrage du paquebot Sidi Bel Abbès torpillé le Modèle:Date- au large d'Oran<ref name="MémorialGenWeb 29146" />.

Alfred Le Ray et Georges Beaujean, deux Concarnois âgés tous les deux de Modèle:Nobr, furent fusillés le Modèle:Date à Kerguérizit (en Melgven)<ref>Ils avaient été surpris par les Allemands, alors qu'ils se cachaient dans les fermes et les bois du secteur de Kervaise, voir http://www.letelegramme.fr/finistere/concarneau/fusillade-de-kerguerizit-commemoration-du-70e-anniversaire-27-06-2014-10232493.php</ref>. Jean Le Guiban, né le Modèle:Date à Rosporden, résistant FFI, fut tué à l'ennemi le Modèle:Date à Kérandérat en Melgven<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pierre Salomon<ref>Pierre Salomon, né le Modèle:Date à Melgven, de la ferme de Coat-Aven</ref>, et Roger Kerjose<ref>Roger Kerjose, né le Modèle:Date à Kernével, il résidait à Ruveil en Melgven</ref>, résistants, furent tués à Kernabat (en Scaër) le Modèle:Date.

Yves Daoudal, né le Modèle:Date à Melgven, cultivateur à Toulgoat, blessé durant la Première Guerre mondiale, cité deux fois à l'ordre de son régiment, le 71e régiment d'infanterie, fut résistant FTPF dès 1942, cachant dans sa ferme de nombreuses armes. Arrêté le Modèle:Date par les Allemands, il est condamné à mort le Modèle:Date et fusillé le Modèle:Date au Mont Valérien<ref>http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/fusilles/fusilles-29.htm et http://www.mont-valerien.fr/apprendre/lettres-de-fusilles/detail-lettres-fusiles/lettres-de-fusilles/daoudal-yves/?no_cache=1</ref>.

Le Modèle:Date, un avion North American P-51 Mustang de l'United States Army Air Forces piloté par le lieutenant Lilly Joseph s'écrasa à Melgven<ref>Pertes U.S.A.A.F. - Département du Finistère, absa3945.com. Consulté le 13 septembre 2013</ref>. C'est au retour d'une mission d'escorte sur Brunswick en Allemagne que le P-51 fut touché par un obus de la flak de Lorient. Le pilote put sauter en parachute et atterrit à côté d'un bois. Blessé à la cheville, il fut recueilli et caché avec autre aviateur originaire de Floride dans une ferme de Melgven. Début août, les deux pilotes purent rejoindre, camouflés en civils, les lignes américaines<ref>Rapport d'évasion du Lt. Lilly Joseph A, absa3945.com. Consulté le 13 septembre 2013</ref>.Le manoir du Meros (Meroz) abrita dans ses greniers des résistants . Un guetteur était posté en haut d'un vieux chêne. Lorsqu'il entendait les camions allemands monter de Concarneau il tirait sur une corde reliée à une cloche dans le grenier et les résistants fuyaient dans les bois par un tunnel aujourd'hui muré.

L'après-Seconde Guerre mondiale

Jérôme Jeannès<ref group="Note" name="ref_auto_2">Jérôme Jeannès, né le Modèle:Date- à Coat an Poudou en Melgven, décédé le Modèle:Date- à Quimperlé.</ref>, de Melgven, fut président départemental de la Confédération générale de l'agriculture en 1946<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Deux soldats (Prospoer Guernalec<ref>Prosper Guernalec, né le Modèle:Date à Melgven, tué le Modèle:Date à Nha Trang (Annam)</ref> et Claude Le Naour) originaires de Melgven sont morts pendant la guerre d'Indochine.

La banque de données sur les séismes du BRGM indique que le Modèle:Date, Melgven fut l'épicentre de séismes dont l’intensité maximale a atteint le degré V MSK, soit une magnitude de 7<ref>Cf. fiche synthétique</ref>. Ils furent ressentis jusque dans le Morbihan. Un autre séisme de magnitude 4 centré lui aussi sur Melgven, s'est produit le Modèle:Date.

L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du bourg de Melgven a perdu son clocher dans la nuit du 15 au Modèle:Date lors de la tempête de 1987. Il fut reconstruit à l'identique et officiellement inauguré le Modèle:Date<ref>Il y a Modèle:Nobr, le clocher de l'église s'effondrait, Ouest-France, 9 octobre 2012. Consulté le 13 septembre 2013</ref>.

Le refus de la fusion avec Rosporden et la scission du quartier de la Butte

Un projet de création d'un « Grand Rosporden », incluant les communes de Kernével et Melgven, existait depuis 1954 ; sa concrétisation aurait permis à Rosporden de devenir l'une des plus vastes communes du département (elle serait passée de Modèle:Unité à Modèle:Unité et sa population aurait atteint Modèle:Nombre en 1973 en absorbant Kernével et Melgven). Des référendums sont organisés le Modèle:Date : si les électeurs de Kernével votent en faveur de la fusion (811 « oui », 691 « non ») car pour eux ce rattachement semblait logique, car ils fréquentaient majoritairement Rosporden pour leur travail, les commerces et les écoles, ceux de Melgven votent contre (1 298 « non » et 633 « oui ») à la suite d'une campagne référendaire acharnée et houleuse animée par un « Comité de défense » hostile à la fusion (une grande pancarte « Non à la fusion » fut accrochée dans le bourg, des manifestations furent organisées) avec à sa tête Alphonse Carnot et le soutien du maire René Balaven, la majorité des habitants étant davantage attirés par Concarneau que par Rosporden ; seuls les électeurs du bureau de Cadol (où étaient inscrits entre autres les habitants du quartier de la Butte), plus proches de Rosporden, votant en faveur de la fusion par 576 « oui » contre 285 « non ».

Le Modèle:Date, un décret préfectoral porte « rattachement à la commune de Rosporden de la portion du territoire de la commune de Melgven dite « Quartier de la Butte », d'une superficie de Modèle:Unité et comprenant Modèle:Nombre », ce qui prive aussi Melgven de 42 % de ses recettes fiscales car la partie annexée par Rosporden accueillait de nombreuses entreprises, des salaisons et des conserveries notamment<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, Modèle:N° du 5 juillet 2016</ref>.

Économie

Les Melgvinois travaillent pour beaucoup d'entre eux soit dans les industries de Rosporden, soit dans les activités maritimes et portuaires de Concarneau.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

La commune de Melgven accueille deux écoles primaires sur son territoire :

Culture locale et patrimoine

Monuments et sites

L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
Fichier:Melgven Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle.jpg
Chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle : statue de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et ex-votos de remerciement (carte postale, vers 1925).

On compte aussi 5 chapelles sur le territoire de la commune<ref>Source: Page « les sites », section culture et patrimoine, site officiel de la commune</ref> ;

  • la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, construite entre 1769 et 1829<ref>Modèle:Lien web.</ref>;
La chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle
La chapelle de Coat-an-Poudou
La chapelle Saint-Antoine
La chapelle Saint-Grégoire de Cadol
La chapelle de la Trinité
  • Le jardin du Kergoat, en Melgven, est un jardin de rhododendrons et de plantes de terre de bruyère, possédé par Alain de Kerguélen, un descendant de la famille de Kerguélen qui possédait l'ancien manoir de Kergoët<ref>http://www.jardindukergoat.sitew.fr/#Le_jardin.P</ref>.
  • Le château de Keranével : Guillaume de Goarlot, seigneur originaire de Kernével, érige en 1426 la seigneurie de Keranével à Melgven. Entre 1885 et 1892, Alfred Legendre<ref group=Note>Alfred Legendre, né le Modèle:Date- à Nantes.</ref>, architecte diocésain de Nantes, fait construire l'actuel château en remplacement de l'ancien. Le château est la propriété de la famille Harscouët de Saint-Georges jusqu'en 1994 ; la dernière héritière, Ghislaine Harscouët de Saint-Georges épouse en 1976 le comte Robert de Monti de Rezé. Depuis 1951, le domaine du château accueille grâcieusement chaque été des troupes scoutes. Depuis 2020 son parc est loué pour l'organisation d'événements festifs<ref>https://www.chateau-de-keranevel.fr/historique-du-chateau-de-keranevel-en-bretagne/.</ref>.
  • Les deux moulins à papier de Kergoat ("moulin d'en haut" et "moulin d'en bas") , situé sur la rive droite de l'Aven, à proximité du manoir de Kergoat et du hameau de La Trinité ; ils ont cessé leur activité vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; il n'en subsiste que des ruines difficilement accessibles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le manoir de Kergoat, construit en 1871 en remplacement de l'ancien château qui se trouvait sur la motte féodale située à proximité.

Événements

La mairie de Melgven organise chaque année un festival mi-juin avec musique et animation. La programmation est éclectique : pop-rock, electro, rap, raggae, musique traditionnelle et danse.

Une association à but social et culturel, Talenka, dont le siège social se situe dans le bourg de Melgven, a été créée le Modèle:Date-.

Personnalités liées à Melgven

  • Charles Marie Bonaventure du Breil de Rays (né le Modèle:Date à Lorient, décédé le Modèle:Date au manoir de Coataven en Melgven, qui vécut au château de Quimerc'h en Bannalec), aventurier mégalomane à l'origine de la tragédie de Port-Breton (Nouvelle-Guinée) : Colonie libre de Port-Breton, terres à Modèle:Nobr l’hectare, fortune rapide et assurée. Pour tous renseignements s’adresser à Monsieur Du Breil de Rays, consul de Bolivie, château de Quimerc’h en Bannalec, Finistère. Quelque six cents candidats-colons, français, belges, italiens, allemands, répondirent à cette annonce de 1877 et beaucoup d'entre eux eurent un destin tragique dans ce projet de colonie libre dans une île inhospitalière de la Nouvelle-Guinée<ref name="Raphalen">Daniel Raphalen, L'Odyssée de Port-Breton ou le rêve océanien du marquis de Rays, Éditions Les Portes du large, Rennes, 2006.</ref>.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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