Onduleur

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Modèle:Autre

Un onduleur est un dispositif d'électronique de puissance permettant de générer des tensions et des courants alternatifs à partir d'une source d'énergie électrique continue. Son fonctionnement est à dissocier des autres convertisseurs comme les convertisseurs AC/AC, les redresseurs (AC/DC) ou encore les convertisseurs DC/DC. Cependant un onduleur peut être associé à d'autres convertisseurs pour en changer la fonction. Le nom anglais de l'onduleur, « inverter », vient du fait qu'historiquement l'onduleur avait la fonction inverse d'un redresseur<ref>Modèle:Article.</ref>.

Description

Fichier:Müllberg Speyer - 2.JPG
Un onduleur pour une centrale solaire photovoltaïque.

Un onduleur est un appareil d'électronique de puissance permettant de générer toute forme de courant dont, par exemple, un courant alternatif, à partir d'un courant continu<ref name="UniJF">Modèle:PdfCours électronique de puissance, Conversion continu-alternatif, Onduleurs, DUT, Université Joseph Fourrier</ref>,<ref name="DUT">Modèle:Pdf Chapitre 3: Les Onduleurs, polycopié DUT Génie électrique et informatique industrielle</ref>,<ref name="Fiorina1992">Modèle:Pdf Jean Noël Fiorina, Onduleurs et harmoniques (cas des charges non linéaires), Cahier Technique Merlin Gerin Modèle:N°, 1992</ref>.

Un onduleur hybride permet de fournir soit un courant alternatif soit un courant continu à partir d'une source de courant. C'est particulièrement utile avec des panneaux solaires qui fournissent de l’électricité quand on n'en a pas toujours besoin et qu'il faut alors stocker dans des batteries par exemple. Ce courant continu doit ensuite être converti en courant alternatif pour être utilisé.

Un micro-onduleur permet, dans un petit espace, de convertir une tension continue en courant alternatif. Il en existe jusqu’à Modèle:Unité, voire plus, à partir d'une tension de Modèle:Unité<ref group=alpha>Il faut alors un courant de Modèle:Unité au niveau de la batterie et des conducteurs.</ref>, résistant à des températures de Modèle:Tmp, refroidis par convection naturelle de l'air et dont le rendement atteint Modèle:Unité<ref>exemple de micro-onduleur (M250), sur le site enphase.com, consulté le 29 octobre 2014</ref>.

Principe

Fichier:Schéma de principe d'un onduleur de tension monophasé.png
Schéma de principe d'un onduleur de tension monophasé appliqué sur une charge inductive (AB).

Les onduleurs sont basés sur une structure en pont en H, constituée le plus souvent d'interrupteurs électroniques tels que les IGBT, transistors de puissance ou thyristors. Par un jeu de commutations commandées de manière appropriée (généralement une modulation de largeur d'impulsion), on module la source afin d'obtenir un signal alternatif de fréquence désirée<ref>Modèle:Pdf Pierre Lefranc, Étude, conception et réalisation de circuits de commande d'IGBT de forte puissance, Thèse de doctorat, INSA de Lyon, 2005</ref>.

Il existe différents types d'onduleurs :

  • les onduleurs de tension et les onduleurs de courant ;
  • les onduleurs autonomes et les onduleurs non autonomes<ref name="Deramond2010">Modèle:Pdf S. Deramond, Onduleurs, alimentations DC/AC, Lycée des métiers de l'industrie Jen Dupuy, 2010</ref>.
Onduleurs autonomes
Un onduleur autonome délivre une tension avec une fréquence soit fixe, soit ajustable par l'utilisateur<ref name="Deramond2010"/>. Il n'a pas toujours besoin de réseau électrique pour fonctionner ; par exemple un convertisseur de voyage que l'on branche sur la prise allume-cigare d'une voiture utilise le Modèle:Unité continu du véhicule pour générer du Modèle:Unité, alternatif en Modèle:Unité. Ces onduleurs sont notamment employés pour la réception de la télévision en mode nomade (récepteur satellite dans un camping-car par exemple) dépourvu d'entrée alimentation électrique basse tension (~Modèle:Unité).
Onduleurs non autonomes
Un onduleur non autonome est un montage redresseur tout thyristors (pont de Graetz) qui, en commutation naturelle assistée par le réseau, auquel il est raccordé, permet un fonctionnement en onduleur (par exemple par récupération de l'énergie lors des périodes de freinage dans les motrices électriques). À la base du développement des entraînements statiques à vitesse variable pour moteurs à courant continu et alternatif, cycloconvertisseurs, onduleurs de courant pour machines synchrones et asynchrones, jusqu'à des puissances de plusieurs MW, ce type de montage est progressivement supplanté, au profit de convertisseurs à IGBT ou GTO.

Onduleurs hybrides ou intelligents

Modèle:Article connexe

Fichier:Onduleur hybride 1.jpg
Boitier onduleur hybride IMEON Energy.

Les onduleurs hybrides ou intelligents sont une nouvelle génération dédiée aux applications d'énergie renouvelable pour l'autoconsommation et en particulier pour les panneaux solaires photovoltaïques (onduleur solaire). L'énergie des panneaux solaires photovoltaïques est active seulement pendant la journée et essentiellement lorsque le Soleil est au zénith<ref group=alpha>Midi solaire, soit Modèle:Heure en France métropolitaine l'été.</ref> : elle est donc fluctuante et non synchronisée avec la consommation des habitations. De ce fait, il est nécessaire de :

  • stocker l'excédent de production avant utilisation<ref name="IMEON ENERGY">Les onduleurs hybride, sur Imeon Energy</ref>,<ref name="Doctorat">Chapitre 1: Les Onduleurs, sur abes.fr</ref>.
  • En France métropolitaine, par exemple, il est possible de vendre l’intégralité de sa production à EDF à un tarif préférentiel<ref>L'obligation d'achat photovoltaïque, sur le site edf-oasolaire.fr, consulté le 8 aout 2013</ref> ce qui évite les contraintes du stockage de l’excédent de production.

Histoire

David Prince serait l'inventeur du terme anglais inverter ( « onduleur » en français). Dans un article de 1925 intitulé « The Inverter »<ref name="Prince1925">D. C. Prince, « The Inverter », General Electric review, Modèle:Vol., Modèle:N°, octobre 1925, Modèle:P..</ref>, il en détaille la plupart des éléments constitutifs ainsi que le principe.

À l'origine, le terme inverter aurait été utilisé pour désigner le fonctionnement inverse d'un redresseur (rectifier en anglais). Serait alors apparue la désignation inverted rectification, que l'usage aurait transformée en inverter.

À partir de 1936, le terme inverter est d'un usage courant dans les publications techniques anglophones du monde entier<ref name="Owen1996">Modèle:Article.</ref>.

Fonctionnement technique

Il existe de nombreux types d'onduleurs, les deux principales catégories à bien différencier sont les onduleurs monophasés des onduleurs triphasés. C'est-à-dire que la première catégorie permet de transformer une tension continue (fournie par une batterie ou à la sortie d'un redresseur par exemple) en une tension sinusoïdale. Le second type, fonctionne de la même manière mais au lieu de transformer la tension en un seul sinus, il en génère trois déphasés chacun entre eux de 120° soit <math>\frac{2\pi}{3}</math>radians.

Onduleurs monophasés

Structure

Fichier:Onduleur mono.png
Fig 1. Schéma électrique d'un onduleur monophasé. On peut y voir, les 4 interrupteurs et leur commande. Les deux cellules de commutation. Le condensateur de filtrage du courant afin d'éviter d'endommager outre mesure la batterie. Le dipôle de sortie devant avoir un comportement inductif.

Un onduleur Monophasé classique est composé de 4 interrupteurs de puissance (souvent des IGBT avec chacun une diode en anti-parallèle afin d'assurer la bidirectionnalité en courant<ref name="Research Gate">[1], sur Research Gate consulté le 25 juillet 2020</ref> (voir figure 1)). L'onduleur doit ensuite être piloté via une commande MLI adaptée afin de réaliser la tension désirée. La tension désirée étant généralement fournie par une boucle de régulation externe de plus haut niveau ce qui permettra, à terme, de générer la MLI. La boucle de régulation externe, doit entre autres être capable de fournir la fréquence du sinus désirée et son amplitude relative à la tension de bus continu nommée : indice de modulation. L'indice de modulation est défini le plus souvent comme :

<math>m = 2\frac{V}{E_{DC}}</math>

avec :

  • m, l'indice de modulation ;
  • V l'amplitude du signal désiré ;
  • <math>E_{DC}</math> la tension de bus continu.

Onduleurs multiniveau

Il est possible d'associer des interrupteurs de puissance (IGBT, MOSFET) en série<ref>Modèle:Article</ref> (ou en parallèle) afin de pouvoir utiliser des tensions (respectivement des courants) plus élevés. Ces onduleurs se nomment alors convertisseurs multiniveau (Modèle:Langue en anglais, ou encore MMC dans la documentation technique).

Onduleurs triphasés

Structure

De même que pour les onduleurs monophasés, les onduleurs triphasés sont eux aussi composés d'IGBT. Cependant les plus classiques en comportent 6 (2 interrupteurs complémentaires par bras de l'onduleur). Ces 6 interrupteurs forment ensemble 3 cellules de commutation<ref name="Foch2006">H. Foch, M. Metz, T. Meynard, H Piquet et F. Richardeau, Des dipôles à la cellule de commutation, France, Techniques de l'ingénieur, Modèle:Coll. « Techniques de l’ingénieur Convertisseurs électriques et applications », 2006, d3075</ref> qui vont permettre de hacher la tension continue en tension sinusoïdale triphasée équilibrée, afin d'alimenter par exemple un moteur synchrone ou encore un moteur asynchrone (voir figure 2).

Comme pour les onduleurs monophasés, les onduleurs triphasés peuvent être réalisés sous forme de convertisseurs multiniveau. Ce qui permet de mieux contrôler la tension de sortie, de diminuer les harmoniques et surtensions sur la charge<ref>Modèle:Article</ref>. Le désavantage majeur des MMC est leur coût, surtout dans le cas d'une production à grande échelle. En effet, la structure multiniveau impose d'utiliser plus d'interrupteurs.

Fichier:Three phases inverter.png
Fig 2. Schéma électrique d'un onduleur triphasé. On peut y voir, les Modèle:Nobr et leur commande. Les trois cellules de commutation. Le condensateur de filtrage du courant afin d'éviter d'endommager outre mesure la batterie. Le dispositif de sortie (ici une machine synchrone à aimant permanent) ayant un comportement inductif (nombreux bobinages dans la machine).

Commande des onduleurs

Modèle:Article détaillé Les onduleurs se pilotent via une commande fortement non linéaire<ref name = Holmes2003>D. Grahame Holmes & Thomas A. Lipo, Pulse Width Modulation For Power Converters Principles and Practice, United States, IEEE Press, Modèle:Coll. « IEEE Press series on Power Engineering », 2003 Modèle:ISBN</ref>. Cette non-linéarité est due à la structure des onduleurs composés d'IGBT qui ne se pilotent qu'en tout ou rien. Par conséquent il est nécessaire que la commande soit elle aussi en tout ou rien. La commande la plus classique des interrupteurs des onduleurs se fait par comparaison entre deux signaux. En effet cela force la commande à être binaire (soit 0 soit 1). Les signaux en question se nomment modulante et porteuse. La modulante étant classiquement, la tension de référence divisée par la tension de bus avec un offset de 0.5, et la porteuse est un signal triangulaire compris entre 0 et 1.

La commande est alors générée ainsi : si la modulante est plus grande que la porteuse alors la commande de l'interrupteur prend 1 et 0 sinon. Il est important de savoir que la modulante définie précédemment n'est pas la seule possible, et qu'il en existe un nombre très important.

La comparaison entre une modulante et une porteuse n'est pas la seule possibilité. Il existe, entre autres la SVM (ou vecteur de modulation spatial en français), qui constitue le Modèle:Langue en industrie, par sa facilité d'implémentation, ses avantages harmoniques ainsi que de l'extension de sa zone de linéarité de 15%(plus exactement l'indice de modulation maximal est désormais égal à <math>m_{max} = \frac{2}{\sqrt{3}}</math>)<ref name = "Holmes2003"/>, par rapport à la MLI à porteuse triangulaire décrite ci-dessus.

Techniques usuelles

De nombreuses techniques de commande ont été développées au fil du temps, leurs différences, avantages et inconvénients résident dans ces quelques points :

La suite des techniques décrites ne concernent que les onduleurs 3 bras 2 niveaux et les onduleurs monophasés 2 niveaux. Les commandes des onduleurs de niveaux supplémentaires changent de nom et de catégorie pour s'appeler des Modèle:Langue (convertisseurs multiniveau). De par leur immense diversité, il n'est pas question de parler de la commande de ces derniers ici.

La modulation sinusoïdale (SPWM)

Méthode la plus classique, on compare le signal de référence normalisé par la source de tension continue avec une porteuse triangulaire pour générer la commande des cellules de commutation. Cette méthode est très peu utilisée en industrie à cause de sa très mauvaise qualité harmonique et de rendement. On lui préfère généralement la SVM ou l'injection d'harmoniques de rang 3.

L'injection d'harmoniques de rang 3 (THIPWM)

On compare le signal de référence normalisé auquel on a ajouté un harmonique de Modèle:Nobr d'amplitude 1/6 ou 1/4. On compare ensuite ce nouveau signal à une porteuse triangulaire afin de générer la commande des cellules de commutation. Il est à noter qu'il est impératif que la fréquence des harmoniques ainsi ajoutés soit de Modèle:Nobr (ou multiples de 3), afin de garder la symétrie entre les phases de l'onduleur. En effet, ainsi, la somme des trois sinus qui composent le signal reste mathématiquement égal à 0.

La modulation de vecteur spatial (SVM)

Modèle:Article détaillé Il ne s'agit plus de comparer un signal avec une porteuse triangulaire mais de réaliser un vecteur dans le plan complexe grâce à la relation de Chasles avec les vecteurs réalisables par l'onduleur. Bien que cette stratégie soit à l'origine vectorielle, il est aisé de la ramener à une méthode à base de porteuse triangulaire, en calculant la médiane du signal triphasé.

La modulation aléatoire (RPWM)

La porteuse triangulaire n'a plus une fréquence constante sur une période. Ce qui va dégrader le spectre harmonique mais améliorer considérablement l'impression de bruit (et non le bruit réellement produit !)<ref name = Gieras2006>J.F. Gieras, C. Wang & J.C. Lai, Noise of Polyphase Electric Motors, CRC Press, 2006 Modèle:ISBN</ref>. Bien que la puissance des ondes acoustiques soit le même, cette méthode donne l'impression d'un écoulement de sable fin.

La modulation discontinue (DPWM)

Il s'agit là aussi d'une méthode d'injection d'harmonique ou d'injection de tension de mode commun, qui a pour but de figer périodiquement une cellule de commutation afin de diminuer les pertes dans l'onduleur. Les stratégies de DPWM les plus connues sont la DPWM1, DPWM2, DPWM3,DPWMMin ainsi que la DPWMMax

Techniques avancées

Techniques hors-ligne

Les stratégies dites hors-ligne (optimal pulse pattern en anglais) ont pour principe de supposer que l'ensemble de la commande est une boite noire, et en fonction de la tension et de la fréquence désirée en entrée, un microprocesseur va lire une table d'angles de commutation afin de réaliser au mieux la commande désirée. Les angles de commutations étant calculés au préalable grâce à des méthodes d'optimisation.

Techniques en-ligne

Ces stratégies sont connues en automatique et consistent, sur base de la connaissance du système à commander à générer une MLI. Parmi ces commandes, existe, entre autres, la commande prédictive.

Applications

Fichier:ToyotaOpenHSD.jpg
Un onduleur de Toyota Prius.

L'onduleur est l'un des montages les plus répandus de l'électronique de puissance ; il a de multiples applications :

Alimentation sans interruption

Modèle:Article détaillé L'onduleur est également un composant des alimentations sans interruption (ASI). Dans le langage courant, le terme « onduleur » est d'ailleurs fréquemment employé pour désigner une telle alimentation, par exemple comme alimentation de sécurité des ordinateurs<ref name="siteEcus">Qu'est-ce qu'un onduleur? Comment choisir? Sur le site ecus.fr</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Liens externes

Modèle:Portail