Roscoff

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Modèle:Infobox Commune de France

Roscoff (Modèle:MSAPI ; Modèle:En langue), est une commune française du Léon située sur la côte nord de la Bretagne, dans le département du Finistère.

Ancien havre de corsaires puis de contrebandiers, d'où partirent les Johnnies vendre leurs oignons rosés, Roscoff, homologué « petite cité de caractère<ref>Mairie de Roscoff : Roscoff homologuée "Petite cité de caractère de Bretagne" en 2009</ref> », est une petite ville balnéaire qui a conservé son patrimoine architectural des {{#switch: XVII

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}}. Son port en eau profonde, utilisé par Brittany Ferries, assure la liaison en ferry avec les îles Britanniques ainsi que l'Espagne.

Son estran, balayé par des marées dont le marnage peut atteindre Modèle:Unité, abrite une diversité biologique propre à deux écosystèmes d'algues frontaliers dont l'étude, en 1872, est l'origine du premier<ref name="RTCC">Article de RTCC.</ref> pôle européen<ref name="genomics">REX Marine Genomics Europe</ref> de recherches et d'enseignement en biologie marine, la Station biologique de Roscoff du CNRS et de la faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université. Recherché pour ses embruns iodés et la douceur d'un climat maintenue par un courant marin qui ne varie qu'entre Modèle:Tmp et Modèle:Tmp, Roscoff a vu la naissance du concept de centre de thalassothérapie en 1899, avec l'institut de Rockroum, et la fondation d'un centre héliomarin en 1900.

L'île-de-Batz est desservie par des vedettes au départ du vieux port de Roscoff. Modèle:Sommaire

Géographie

Géographie physique

Fichier:Map commune FR insee code 29239.png
Carte schématique de Roscoff et ses environs.

Roscoff occupe la pointe du promontoire qui ferme à l'ouest la baie de Morlaix. La ville s'étend sur Modèle:Nobr au nord de Saint-Pol-de-Léon distant de centre à centre de cinq kilomètres, avec lequel elle tend à former une conurbation, et possède quatorze kilomètres de côte avec plusieurs plages de sable blanc très fin. L'accès par la terre se fait de Saint-Pol par une route unique, la RD 58, ancienne route nationale, ou de Santec, au sud ouest, par une petite route côtière.

Ce territoire est dessiné par trois pointes. Celle du milieu, la moins marquée, occupe le centre de la vieille ville et est appelée la pointe du Vil. Les deux autres sont, Modèle:Nobr à l'est, la péninsule de Bloscon, séparée de la précédente par la petite anse du vieux port, et, Modèle:Nobr à l'ouest, la pointe de Perharidy, séparée de la même par l'anse de Laber. Celle-ci, s'enfonçant sur près de deux kilomètres entre les presqu'îles, se découvre entièrement à marée basse. Son tiers amont est depuis 1835 un polder.

Modèle:Refnec

Situation et transports

Vestige de l'habitat dispersé, la commune est entourée d'écarts (Laber, Kersaliou, Keradennec…), parfois séparés par des champs en pleine zone urbaine, signe que le rendement agricole reste supérieur à celui de la rente immobilière.

Transports maritimes

Modèle:Article détaillé Roscoff est à Modèle:Nobr, soit Modèle:Nobr, de Plymouth, Modèle:Nobr de Rennes et 562 de Paris. Il faut Modèle:Nobr en ferry<ref>Modèle:Lien web.</ref>, environ Modèle:Nobr à la voile (mais deux jours par vents contraires), pour rejoindre Plymouth.

Fichier:Pont-Aven.png
Le MV Pont-Aven partant de Roscoff.

Modèle:Communes limitrophes

Fichier:Roscoff, Pont vers vedette île de Batz 29 août 2007.JPG
L'estacade, qui permet l'embarquement à marée basse, couvre un tiers de la distance jusqu'à l'île-de-Batz.

En face de Roscoff, au-delà d'un double chenal, le grand Kan et le petit Kan séparés par le rocher de Perroc'h, et animé de forts courants, se situe l'Île-de-Batz distante de Modèle:Nobr.

Roscoff dispose d'un port en eau profonde, ce qui lui permet d'accueillir les ferries de la compagnie Brittany Ferries.

Transports aériens

L'aérodrome de Morlaix et la base de Landivisiau sont à une trentaine de kilomètres chacun. Aéroport de Brest à 50km.

Transports routiers

Roscoff est desservi par voie routière par la D 58 qui est à quatre voies (de type voie express) de Morlaix (où cette route rejoint la route nationale 12) jusqu'à Saint-Pol-de-Léon et par la D 788 depuis Brest.

Transports publics

Modèle:Article détaillé La ligne ferroviaire Morlaix-Roscoff du réseau TER BreizhGo, à voie unique et non électrifiée, reliait Roscoff au réseau ferré national ; son trafic est interrompu depuis juin 2018 en raison d'un effondrement de terrain survenu près de Morlaix<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est desservie par les lignes de cars 25 et 29 du réseau régional de transport en commun BreizhGo aux points d'arrêts « Roscoff - Quai d'Auxerre » et « Roscoff - Ferry ».

Stationnements

Modèle:Pertinence section

  • Parking sur le quai du vieux port (près du phare). Le stationnement y est payant en haute saison, juillet et août<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • Parking longue durée la Gare

Mobilité verte

Modèle:Section à sourcer La Vélodyssée<ref>Modèle:Lien web</ref> est une « véloroute » de plus de Modèle:Unité qui, depuis Roscoff, traverse la Bretagne et longe l’Atlantique jusqu'à Hendaye, sur la côte basque.

La Vélomaritime<ref>Modèle:Lien web</ref> EuroVelo 4, est un itinéraire pour vélo de près de Modèle:Unité reliant Roscoff à Dunkerque.

La voie verte Modèle:N°<ref>Modèle:Lien web</ref> allant de Morlaix à Concarneau via Carhaix-Plouguer, emprunte le tracé d'anciennes voies ferrées entre Morlaix et Carhaix (pas encore de voie verte entre Roscoff et Morlaix).

Ports

Modèle:Section à sourcer

Le Vieux port

Géré par la mairie et son bureau sur place<ref>Modèle:Lien web</ref>, c'est un port d'échouage et un embarcadère pour le tourisme vers l'île-de-Batz. Il a remplacé au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'ancien port du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui n'est lui-même aujourd'hui plus qu'un simple quai de promenade.

Il comporte Modèle:Nobr dont 280 sur corps morts et Modèle:Nobr à quai pour passage réparties entre :

  • un bassin nord essentiellement utilisé par les navires de pêche ;
  • un bassin sud utilisé par la plaisance.

Il offre eau douce, électricité et carburant et est équipé de cinq toilettes, trois douches. Le quai se trouve au centre de la ville.

Le port du Bloscon

C'est un port en eau profonde géré par la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix : pêche, commerce, trafic transmanche, marina. Créé en 1972, ce port en eau profonde est un des piliers de l'économie bretonne : le trafic passagers par ferries vers la Grande-Bretagne (Plymouth) et l'Irlande (Cork) est d'environ Modèle:Nombre par an ; le port de pêche voit débarquer Modèle:Unité de poisson chaque année (dont Modèle:Unité traitées et vendues par la criée) ; après trois ans de travaux (2009-2012), le nouveau port de plaisance de Roscoff, en eau profonde, offre Modèle:Nobr de ponton pour tous types de bateaux dont 50 emplacements réservés aux visiteurs<ref>Revue Penn ar Bed Modèle:N°, juin 2012</ref>.

Balises

Les cartes marines portent les numéros 7095 et 7151.

Points GPS :Modèle:Coord
NW des Duons :Modèle:Coord
Basse Bloscon (N) :Modèle:Coord
Bouée Astan :Modèle:Coord
Tourelle Men Guen Bras<ref>Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/25, deux plans du feu de Men Guen Bras.</ref> :Modèle:Coord
Tourelle Ar Chaden<ref>Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17513/1, deux plans du feu d'Ar Chaden datant de 1911.</ref> :Modèle:Coord
Basse Plate (N) :Modèle:Coord
Tourelle Ar Skeul :Modèle:Coord

Démographie

Évolution

Il y avait en 1606 à Roscoff Modèle:Nobr ; en 1789 on comptait Modèle:Nombre environ.

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

NB: La baisse spectaculaire de la population en 1921 par rapport au recensement précédent de 1911 s'explique par la création de la commune de Santec en 1920, cette nouvelle commune comptabilisant Modèle:Nombre lors du recensement de 1921.

Modèle:Population de France/graphique

Évolution du rang démographique

Modèle:Tableau rang commune de France

En 2017, Roscoff était la Modèle:67e commune du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Plouescat (Modèle:66e avec Modèle:Nombre) et devant La Forêt-Fouesnant (Modèle:68e avec Modèle:Nombre).

Population

47% de la population a plus de Modèle:Nobr. En période estivale, la commune peut dénombrer de 16 à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

D'année en année, la densité démographique reste supérieure à Modèle:Nobr au kilomètre carré, la plus forte de la côte du Léon après Brest et Morlaix<ref>Comparatif Ifremer 1999.</ref>.

Logement

La commune regroupe 1 597 résidences principales, 881 résidences secondaires et Modèle:Nobr vacants (+10% en Modèle:Nobr)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Batz », sur la commune d'Île-de-Batz, mise en service en 1917<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brignogan », sur la commune de Plounéour-Brignogan-plages, mise en service en 1982 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Faune remarquable

Fichier:Bladder wrack (Fucus vesiculosus).jpg
Dans les eaux limpides au large de Roscoff, ici en 2015, convergent deux écosystèmes d'algue, source d'une exceptionnelle biodiversité.

Roscoff est inclus dans la Zone de protection spéciale Natura 2000 de la Baie de Morlaix<ref>Présentation du site Natura 2000 de la baie de Morlaix.</ref> et borde<ref>Liste des communes de la ZNIEFF de l'estuaire de la Penzé.</ref> la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de l'estuaire de la Penzé. L'exceptionnelle diversité biologique Modèle:Douteux, constituée de plus de trois mille espèces animales<ref name="pays-leonard">Service Études de la Chambre de commerce et d'industrie de Morlaix, Les activités de recherche, Modèle:P., communauté de communes du Pays Léonard, Morlaix, novembre 2006.</ref>, est liée à son interface maritime et à ses singularités géographiques (marée, climat, courants marins, nébulosité, géodésie, etc.) qui font s'y chevaucher deux écosystèmes d'algues, un nordique et un méditerranéen.

Les baleines (Rorqual commun<ref name="INPN 2" />, Balaenoptera acutorostrata<ref name="INPN 1" />, Cachalot pygmée<ref name="INPN 2" />) et dauphins (Dauphin commun à bec court<ref name="INPN 1" />, Dauphin de Risso<ref name="INPN 1" />) ont pour l'instant disparu mais se voient toujours en très grand nombre dans le golfe de Gascogne.

Fichier:LongSnoutedSeahorse1600ppx.jpg
L'hippocampe est répandu en Bretagne mais l'espèce guttulatus, présente sur la côte sud de l'Angleterre, dans le bassin d'Arcachon et jusqu'en Mer Méditerranée, ne s'y voit qu'à Roscoff.

.

Flore remarquable

La région de Roscoff abrite plus de sept cents espèces végétales différentes<ref name="pays-leonard" />.

Fichier:Coccolithus pelagicus 02.jpg
Les microalgues pélagiques du plancton, tels Emiliania huxleyi<ref>Présentation par la SBR.</ref> et Phymatolithon calcareum, se protègent de coccolithes qui en sédimentant forment le traez, variété de sable crayeux, et le maërl où dominent les Corallinacées, tous deux dragués pour amender les sols.
Fichier:Figuier de Roscoff ND photo.jpg
Le figuier des Capucins, attraction touristique en 1913<ref name="Carte_postale" />, aujourd'hui détruit.

Urbanisme

Typologie

Roscoff est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group="Note">Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Pol-de-Léon, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roscoff - Saint-Pol-de-Léon, dont elle est une commune du pôle principal<ref group="Note">La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

Modèle:Pertinence section

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (66 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,7 %), zones urbanisées (38,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), terres arables (3,1 %), zones humides côtières (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %), eaux maritimes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref>Modèle:Lien web. Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.</ref>.

Symbolique

Toponymie

Le nom en breton de la commune en breton est Rosko prononcé {{#ifeq:1|0|[ʁoskṓ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}.

Roscoff vient du breton ros signifiant promontoire, et de goff qui signifie forgeron, probablement un anthroponyme<ref name="Moing">Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne Modèle:P., Bonneton, 2004, 231p. Modèle:ISBN.</ref>, peut-être celui du même saint patron que celui de la paroisse de Plogoff, masque chrétien d'une divinité forgeronne, Gofannon. Le nom de Roscoff pourrait donc se traduire en français par le coteau du forgeron.

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Gentilé

Les habitants de Roscoff, appelés Roscouins au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, s'appellent aujourd'hui les Roscovites.

Blason

Modèle:Blason-ville-fr

Devise

« A rei, a skei atao » (« Donner et frapper toujours »).

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Hymne

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le vicomte Eugène d'Herbais de Thun écrivit, sur une musique galloise qui avait eu beaucoup de succès dans les cercles celtisants, l'hymne Paotred rosko (Les gars de Roscoff)<ref>Pierre Cuzon, « Paotred Rosko », in Roscoff quotidien, Roscoff, [s.d.].</ref>. Les compagnies de Johnnies partantes en chantait le refrain Rosko, sko mibin, sko kaled, sko atao (« Roscoff, cogne sec, cogne dur, cogne sans cesse ») en hissant trois fois le pavillon en vue de la chapelle de Sainte Barbe, patronne de la cité depuis au moins le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Histoire

Roscoff avant Roscoff

Préhistoire

Modèle:Refnec

Des traces mégalithiques subsistent faiblement : le dolmen de Kerfissiec, le lech de Reuniou… La triple allée couverte de Keravel a été dynamitée par le propriétaire du terrain en 1942. La pointe de Bloscon a vraisemblablement été vers - 4 500 un tumulus tel celui de Barnenez, candidat à la place de plus vieux monument du monde, avant d'être réutilisé comme fort. Comme dans tout le pourtour de la baie de Morlaix<ref group="Note">On observe une organisation mégalithique semblable, c'est-à-dire une forte concentration autour de l'estran, entre Ouessant, Molène et la côte, et dans une moindre mesure autour de la baie de Plounéour-Trez.</ref>, la toponymie témoigne toutefois d'un pôle important au néolithique, développement naturel de deux mille ans de présence des « pieds rouges » du mésolithique : Parc al lia (lia est le pluriel de lech) en retrait de la pointe de Bloscon au-dessus de l'actuel port en eau profonde, Parc an dolmen et Goarem an dolmen, noms de champs autour d'un hypothétique dolmen situé un peu plus au sud au lieu-dit Ruveic, etc. Roscogoz, quartier de la ville où se situait le premier port, était dans le souvenir de témoins du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le nom d'un dolmen<ref name="Garnier Bulletin n5 p2">N. Garnier, Vestiges archéologiques, que reste-t-il ? in Bulletin bimestriel d'information de la municipalité Modèle:N°, Modèle:P., mairie de Saint-Pol-de-Léon, Saint-Pol-de-Léon, avril 2003.</ref> peut être évoqué dans le nom de Rochgroum (pierre courbe) qui, à Santec, sert à en désigner un.

Fichier:Cassiterite-Orthoclase-rh3-50a.jpg
Macle de cassitérite du gisement de Saint Erc en Cornouailles.

La civilisation maritime du Wessex, celle qui construit au chalcolithique, vers 2100 av. J.-C., le second Stonehenge, s'implante plus en amont (Cléder, Plouvorn, Saint-Vougay, Saint-Thégonnec) mais ses chefferies minières entretiennent un commerce intense de l'étain et ont nécessairement exploité les ports naturels tels que ceux que présentait la côte, alors plus basse, du futur Roscoff et de l'île-de-Batz réunis par la terre. Ce composant du bronze, fondu avec le cuivre de Cambrie et d'Espagne, affleure naturellement dans les sables alluviaires du gisement de l'actuel Saint-Renan et de son jumeau du Dartmoor, qui, parmi de nombreux autres dispersés dans l'ouest armoricain<ref>R.D. Penhallurick, Tin in Antiquity: its mining and trade throughout the Ancient World with particular reference to Cornwall, Modèle:P. à 91, The Institute of Metals, London, 1986, Modèle:ISBN.</ref> et le sud ouest britannique<ref>R.G. Valera & P.G. Valera, Tin in the Mediterranean area: history and geology in A. Giumlia-Mair & F. Lo Schiavo, The Problem of Early Tin, Modèle:P., Archaeopress, Oxford, 2003 Modèle:ISBN.</ref>, étaient les deux principaux fournisseurs de l'OccidentModèle:Note. L'imagination laissera rêver que le « promontoire du forgeron » qui a donné son nom à Roscoff était un site d'exportation de cette civilisation du bronze où le forgeron tenait un rôle magique.

Modèle:Refnec

Antiquité

Vers - 100, les Celtes, soucieux après la défaîte de Bituit de maintenir les liens avec Carthage que Massilia ne permet plus, fondent en territoire armoricain la colonie de Vorganium, dont le site de Roscoff a été un des ports possibles. Lors de la reconstruction du fort de Bloscon en 1615 a été trouvée à dix mètres de profondeur la statue gauloise dite de Saint-Pyriec d'un enfant à l'oiseau, statue aujourd'hui disparue<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. La construction du port en eau profonde a révélé un abri de l'époque gauloise, peut être en rapport avec les stèles funéraires de l'île-de-Batz qui était alors attachée au continent. L'île verte, qui se trouve au bord sud du chenal de l'île-de-Batz au bout de l'actuelle jetée piétonne, a en effet livré à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle deux épées, huit haches, dont cinq portent un anneau, un torque, un fer de lance et un morceau de poignard<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. Les navigateurs osismes, partenaires des tartessiens et de Carthage<ref>Monnaies carthaginoises au Coz Yaudet.</ref> depuis au moins le voyage d'Himilcon, soit près de quatre cents ans, étaient un atout dans cette alliance contre Rome, qui se concrétisera militairement lors de l'expédition d'Hannibal.

Pol Potier de Courcy a trouvé près du même dolmen de Keravel des petits bronzes, traces d'une garnison du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />, probablement un des détachements des Mauri Osismaci que Carausius a dispersé pour surveiller les pirates le long de la nouvelle route côtière reliant Osismis, devenue capitale de la cité en 282, au gué du Mont Relaxe vers Aleth. De l'époque romaine, ont été également trouvées dans la ferme de Kergoff, une pièce d'or du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Garnier Bulletin n5 p2" />. D'autres monnaies romaines ont été retrouvées entre les deux guerres au Ruguel sur la presqu'île de Perharidy.

Une épave romaine datant du II ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle a été découverte à l'est de l'ilot Ti Saozon en 2014. Fouillée par la DRASSM sous le nom de Bloscon 1, elle a révélé des objets permettant de la dater ainsi que plus de 800 lingots d'étain ou d'alliage plomb-étain provenant probablement de l'actuelle Grande-Bretagne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Entre monastère et place militaire

Fichier:Iledebatzblicknachroscoff.jpg
La mer a submergé les mille trois mètres qui séparent aujourd'hui Roscoff, ici au fond, de l'Île-de-Batz, au premier plan, où l'église de Paul Aurélien est envahie par le sable.

Selon la légende hagiographique écrite au Bas Moyen Âge à partir d'un manuscrit daté de 884<ref>Wrmonoc, Vita Sancti Pauli Aureliani, Landévennec, 884.</ref>, Saint Paul Aurélien, missionné par l'évêque de Guicastel, débarque en 510 à Ouessant puis est accueilli par son cousin à la forteresse de Saint-Pol, Castel Paol en breton. Des remparts, il a pu voir, selon les documents compilés par Albert Le Grand, le roi de Domnonée chasser en 513 les danois installés dans l'île Callot<ref group="Note">Le Léon n'est annexé qu'en 530 par le roi de Domnonée de la génération suivante, Deroch. Le conflit de succession entre le souverain de Domnonée et son vassal de Léon a donné le récit légendaire de Conomor qui se termine en 550 par l'Assemblée du Menez Bré et se prolonge par le mariage vers 575 du roi Judwal avec Pritelle, fille du comte de Léon, Ausoche (cf. Saint Judicael).</ref>. Paul finit par s'installer à Batz alors rattachée au continent, y fonde un monastère et évangélise la région acquise au pélagianisme depuis plus d'un siècle comme en avaient attesté les missions de Saint Germain et son diacre Palladius<ref group="Note">Les datations vers 460, soit une génération après les missions de Germain d'Auxerre, de la première chapelle à l’origine de l’abbaye de Fineterre, et d'une maison baptismale à l'origine de l'église de Ploudalmézeau, laissent supposer que le futur Léon n'a pas été laissé de côté par ces missions. Il est à noter que Palladius est le fils du préfet du prétoire, Exuperantius.</ref>.

Trois siècles plus tard, en 857, des Normands, suivant l'exemple d'Hasting, s'installent sur l'île de Batz et pillent toute la région. Leurs exactions récurrentes provoquent en 878 le transfert des reliques de saint Paul à Fleury et celui de la population loin du rivage. Celui-ci ne sera réinvesti qu'à l'installation en 937, dans le sillage d'Alain Barbetorte rentré d'exil et vainqueur de Rognvald puis Håkon<ref>J.-C. Cassard, Le siècle des Vikings en Bretagne, collect° Les Universels, Gisserot, Paris, 1996.</ref>, de la cour d'Even le Grand, comte de Léon, à Lesneven. Le vieux Roscoff, pillé, détruit, dépeuplé à plusieurs reprises, fut à chaque fois reconstruit, se cristallisant alors autour de deux pôles principaux, le port et l'église.

Au cours de l'hiver 1114-1115, la Manche gèle à quelques distances des côtes<ref name="Sanson Mémorial de la Météorologie Nationale n° 30">J. Sanson, "Recueil de données statistiques relatives à la climatologie de la France" in Mémorial de la Météorologie nationale Modèle:N°, Office national de météorologie, Paris, 1945.</ref>, ce qui était déjà arrivé à l'hiver 763-764<ref name="Sanson Mémorial de la Météorologie Nationale n° 30" />,<ref group="Note">Ce phénomène, peut être lié à un arrêt momentané du Gulf stream (Roscoff est à la latitude de Terre-Neuve), se renouvellera à l'hiver 1568-1569, où une banquise se formera devant Bordeaux sur une hauteur de plus d'un mètre et demi (ibidem). À l'hiver 1620-1621, seuls les ports de Dunkerque et Calais furent gelés.</ref>.

Rosco goz de la fin du Moyen Âge

Modèle:Article connexe L'envasement progressif au Moyen Âge du port de Pempoul, au pied de la capitale de l'évêché-comté, oblige les navires à débarquer de l'autre côté de la péninsule, au lieu-dit Roscoff situé sur la plage orientale de Laber, appelé aujourd'hui Rosko Goz (vieux Roscoff en breton). L'actuelle pointe du Vil est un cul-de-sac où mène la route de Saint-Pol-de-Léon appelée au Modèle:S mini- rue Ker da Laez c'est-à-dire de la ville en passant par le haut, actuelle rue Albert de Mun<ref name="JF305">J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.</ref>. La route partage alors le territoire entre la paroisse de Toussaints, à laquelle appartient Bloscon, à l'est de cette route, et la paroisse de Saint-Pierre, à laquelle appartient Santec, à l'ouest<ref name="Feuntren">J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1977.</ref>. Ce sont deux des sept paroisses du minihy du Léon, chacune étant dirigée par un vicaire perpétuel et la cure primitive exercée directement par le chapitre cathédral de Léon.

Cette future rue de Ker da Laez, actuelle rue Albert de Mun, une fois arrivée au cul-de-sac de la pointe du Vil rebrousse chemin par ce qui deviendra la rue du Cap, actuelle rue Édouard-Corbière, le long de la côte vers Perharidy, ex-cap Ederi ou pointe Ederi, qui se dit Pen Ederi ou Pen ar Ederi<ref name="JF305" />. L'endroit de la bifurcation est alors occupé par une auberge, à l'emplacement de l'actuel Hôtel de France<ref name="JF305" /> aujourd'hui logement de la Station biologique de Roscoff. Le lieu est dit Croaz Vaz, c'est-à-dire la Croix de l'île-de-Batz<ref name="JF305" />, croix qui donnera son nom au fort construit par Vauban trois siècles et demi plus tard. Comme l'atteste une charte de 1323<ref>J. Levron, Les possessions de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes en Basse Bretagne in Mémoires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, t. X, Modèle:P., Société d'Histoire et d'Archéologie de Bretagne, 1929.</ref>, cette auberge familiale est bâtie sur une concession féodale des seigneurs et propriétaires des terrains, le prieur de l'île-de-Batz et l'Abbaye de Saint-Mélaine à Rennes<ref>Cartulaire de l'abbaye de Saint Melaine, folios 88 & 89, Bibliothèque Municipale, Rennes.</ref>.

Durant la guerre de Succession de Bretagne, en 1363, soit quatorze ans après le début de la peste noire, le fort de Bloscon, au nord-est de l'actuel vieux port<ref group="Note">Le fort était alors sur le territoire de la paroisse de Saint-Pierre du minihy de Saint-Pol, Rosco goz étant sur celle de Toussaints.</ref>, pris par les Anglais, est repris par Bertrand du Guesclin. De 1374 à 1387, le port de Rosco lui-même est plusieurs fois de suite incendié par le gouverneur de Brest, Richard Fitzalan, que Modèle:Souverain2 a choisi pour soutenir le parti montfortain. La population se réinstalle plus au nord au lieu-dit Golban<ref name="Feuntren" /> pour former le quartier du Vil, c'est-à-dire du Moulin (Mil en moyen breton, féminin Vil)<ref>J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, juin 1972.</ref>. En juin 1403, mille deux cents hommes d'armes sous les ordres de Jean de Penhoët partent de l'anse de Laber dans trente vaisseaux vaincre les Anglais au large de la pointe Saint-Mathieu. Ils en ramènent quarante navires ennemis. Un an plus tard, Plymouth est pris et saccagé.

Le 19 décembre 1455, le Duc Pierre de Montfort, entérinant un état de faits générés par cette guerre de Cent Ans navale, ordonne que ne dérogent pas à la noblesse les gentilshommes « qui marchandent en gros et en plusieurs marchandises sans les détailler ni vendre par la main ». Cette singularité du droit breton fait naître un capitalisme d'armateurs à l'origine du développement économique de Saint-Malo et Morlaix ainsi que du port avancé de ce dernier, Roscoff<ref>Les mêmes armateurs se trouvent à Morlaix et Roscoff selon le calendrier de leurs chantiers. L'avantage de Roscoff était en particulier d'être éloigné du contrôle de l'amirauté.</ref>. Les cadets infortunés pouvaient ainsi, sans s'exposer au fouage, se livrer sur mer à une « vie de bourse commune » au terme de laquelle ils retrouvaient les privilèges et obligations de leur ordre. Pour cela, ils devaient donc mander aux ventes des intermédiaires, souvent des étrangers qui furent nombreux à s'installer à Roscoff. Inversement, l'affrètement offrait aux roturiers de s'élever au rang de la « noblesse dormante » et d'accéder parfois à la condition d' « annobliz »<ref>Cf. le cas emblématique du morlaisien Jean Coatanlem.</ref>.

Durant les années suivantes, la course est encouragée par Modèle:Souverain2, personnellement impliqué dans la marine à travers la politique de son vice-amiral Guillaume de Casenove et très désireux depuis le traité de Caen de s'attacher des Léonards ambitieux et éloignés, sinon opposés<ref group="Note">Sur l'opposition du Léon au centralisme ducal et son jeu de bascule avec la France, cf. les Communes petitiones Britonum adressées en 1235 à Modèle:Souverain2, qui se prolongent, après le démembrement qui s'ensuivit du Léon, dans les prétentions de la famille de Trémazan à travers les alliances françaises de Tanneguy IV du Chastel.</ref>, au pouvoir ducal. C'est ainsi qu'il anoblit en 1480 l'armateur roscovite Tanguy Marzin.

Ar vil de la Renaissance

Fichier:Notre-Dame de Croaz Batz - 201.jpg
La construction de l'église fut à la fois une revendication d'autonomie politique et une ostentation ambivalente de richesses détournées des investissements.

En 1500, le nouveau Roscoff se construit sept cents mètres plus au nord de Roscoff goz où quelques puits<ref name="Bulletin paroissial 222">J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.</ref> permettent de débiter aux navires de l'eau douce. Le port prospère grâce à l'importation chaque hiver de Liepāja<ref>P. Pourchasse, De Libau à Roscoff, l’indispensable graine de lin de Courlande in Histoire & Sociétés Rurales, vol. 34, Modèle:P., Association d'Histoire des Sociétés Rurales, Caen, deuxième trimestre 2010, Modèle:ISBN.</ref> en Courlande via Anvers, principalement par des navires de Lübeck qui en ont le monopole dans la Baltique, des graines de lin récoltées au milieu de l'été en Lituanie et choisies exclusivement<ref group="Note">Le lin cultivé en Bretagne dégénérait par épuisement des sols. Il eût fallu une rotation septennale pour que la terre produise de nouveau une graine de qualité suffisante.</ref> par la « manufacture » toilière des créesModèle:Note du Léon. Toutes celles des parties de l'arrière-pays qui sont impropres à la culture du blé forment alors une zone de production de renom international<ref>J. Tanguy, Commerce et industrie dans le Finistère d'autrefois in Y. Le Gallo & alii, Finistère, Modèle:P. & seq., Éditions de la Cité, Brest, 1975.</ref>, la seconde en France après la région de Rouen. Développée lentement durant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle connait un boom à la Renaissance avec l'ouverture du marché anglais. La blancheur<ref group="Note">Le fil, et non la toile comme ailleurs, était blanchi.</ref> de cette toile de lin est appréciée pour faire du linge et sa régularité<ref group="Note">Une norme a été définie par la Confrérie de la Sainte Trinité instituée à Morlaix le 5 mai 1452 puis redéfinie en 1547 et en 1736.</ref> pour faire des voiles. Les toiles étaient réexportées du port de Morlaix, qui disposait d'un privilège<ref group="Note">Son origine est inconnue mais repose peut-être sur le tabou, ou sa levée, jeté sur les tisserands que les bretons appelaient cacouz, qui étaient relégués dans des quartiers à part, tel celui de La Madeleine à Saint-Pol-de-Léon, et qui étaient assimilés à des réfugiés espagnols venus après la défaite de Roncevaux. Ce privilège, attesté dans une ordonnance de police de 1502, est remplacé en 1780 par des lettres patentes partageant le monopole de cette exportation avec les seuls ports de Saint-Malo et de Landerneau mais alors la production de crées a déjà presque cessé.</ref>, sur toute la côte atlantique jusqu'à l'Espagne d'où étaient importés au retour vin et huile, via BilbaoModèle:Note puis à partir de 1530 Séville<ref name="Chassagne n4 p116">S. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, Modèle:N°, Modèle:P., Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.</ref>, et au Portugal<ref group="Note">À la fin du Modèle:S mini-, le Morlaisien Jean Coatanlem est amiral du Portugal.</ref> ainsi que leurs nouvelles colonies<ref>Carte du commerce international de toile par l'Association Lin Chanvre.</ref>. C'est ainsi qu'en 1527 un navire armé pour le Brésil par le roscovite Jean Jarnet est coulé par la flotte portugaise en baie de Tous les Saints<ref>Ch. Bourel de La Roncière, Histoire de la Marine française, t. II, Modèle:P., Larousse, Paris, 1934.</ref>. Dans ce réseau, Roscoff, à côté d'une activité interlope séculaire, devient le principal marché des semences de lin. Son bureau de contrôle, sous l'autorité du juge des Requaires, les fait distribuer par des commissionnaires dans le haut Léon qui produit la rosconne et sa marque finira par en monopoliser au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le réacheminement via les succursales installées dans les ports du Trégor, d'où sortent les gratiennes, et de Penthièvre, où sont produites les Bretagnes.

Comme partout en Léon, le capital accumulé est sacrifié à des constructions religieuses de prestige. Notre-Dame de Croaz Vaz est érigée entre 1522, année du saccage de Morlaix par les Anglo-Espagnols, et 1545<ref group="Note">Elle était alors beaucoup plus petite qu'aujourd'hui. Le clocher ne sera ajouté qu'en 1585 et le chevet en 1600 en même temps que son chœur refait. La chapelle sud est ajoutée en 1634 et la chapelle nord en 1701.</ref>. La chapelle Saint-Ninien est construite à l'initiative de l'évêque<ref group="Note">par le chanoine Traonelorn, recteur de Plougoulm, suppose-t-on, peut-être pour contrebalancer les velleités d’indépendance des Roscouins s'affirmant par la construction de Notre-Dame de Croaz Vaz.</ref> et reçoit en 1538 l'assemblée capitulaire du minihy de Léon. Le 18 août 1548, la ville nouvelle accueille à son débarquement, le temps d'une prière<ref group="Note">À la chapelle Sant Dreinion ou Saint-Strignon, identifiée par les savants de l'Église à saint Ninien, détruite en 1932. Le soir même, la future reine de France dormait au palais épiscopal de Saint-Pol.</ref>, Marie Stuart, reine d'Écosse âgée de cinq ans et promise au Dauphin Modèle:Souverain2 pour réactiver l'Auld Alliance.

Un an plus tard, le Parlement de Bretagne accède à la demande du bourg de devenir une paroisse indépendante du minihy du Léon (dont le siège se trouve à Saint-Pol-de-Léon) puis, en 1550, alors que les représentants de l'ordre ancien Claude de Coetlestremeur, seigneur de Penmarc'h, et Jean de KermellecModèle:Note, commandant du château du Taureau, se livrent à la piraterie sur les côtes du Léon et que la Réforme est au cœur des préoccupations, le roi Henri II l'autorise à se doter d'une milice municipale d'arquebusiers. Simultanément, l'évêque du Léon concède aux paroissiens sécessionnistes le droit de faire baptiser leurs enfants dans leur église. Entre 1575 et 1576, la ville est dotée par Monseigneur de Neufville d'un hospice pour indigents, l'hôpital Saint Nicolas, actuelle maison de retraite où subsiste la chapelle construite en 1598. Accusé d'attirer les pauvres sur le territoire de la paroisse, l'hôpital sera en 1715 réservé aux seules personnes installées dans celle-ci depuis plus de dix ans. En 1559, mille huit cents livres sont consacrées à la chaussée du bourg.

Fichier:Roscoff 2008 PD 129.JPG
La chapelle Sainte-Barbe.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, âge d'or des armateurs

De 1560<ref group="Note">9 rue Amiral-Réveillère vers 1560, 19 rue Amiral-Réveillère en 1570, 2 rue Armand Rousseau en 1603, Maison Kerjeffic 2 rue Armand Rousseau en 1604, 22 rue de l'Amiral-Réveillère en 1607, 12 rue Amiral Courbet.</ref> jusqu'à la fin du Modèle:S mini-<ref group="Note">10 et 57 rue Albert de Mun, 31 rue Gambetta.</ref>, les terrains autour de l'église sont lotis par l'évêque-comte à des investisseurs<ref group="Note">Les principaux contributeurs à la milice recensés en 1599 sont Bastien Le Gac de Kersanton, H. Plougoulm, Yvon Guillou, Christien Pape, Hiérosme Hervé, Nicolas Thépaut, Jean Dirou, G. Le Faou.</ref> du Léon, tels François Jaffres, marchand et gouverneur de l'église de Roscoff, en 1561<ref group="Note">25 rue Amiral-Réveillère.</ref> ou Olivier Le Maigre<ref group="Note">22 rue Amiral-Réveillère</ref>, pour construire des hôtels de négoce qui deviendront des résidences au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ils sont construits pour la seule traite, tel l'hôtel de Mathieu Le Hir du Carpont et de Keramanach en 1582<ref group="Note">18 rue Albert de Mun.</ref>, ou pour servir en sous sol de magasin, voire de maison fortifiée, telle celle du corsaire Chrétien Le Pappe qui eut à se défendre en 1592 contre le régiment paysan de la Sainte Union de Morlaix conduit par Bras de Fer<ref name="Moreau p145">J. Moreau, Histoire de ce que s'est passé en Bretagne durant les guerres de la Ligue et particulièrement dans le diocèse de Cornouaille, Modèle:P., Come & Bonetbeau, Brest, 1836.</ref>. Ceux des bâtiments qui donnent, ou donnaient, sur le rivage participent au système défensif de la ville<ref group="Note">Par exemple la maison du passage Louis Noir, 9 rue Gambetta, est dotée d'échauguettes.</ref>.

Le 17 mai 1595, le Duc de Mercœur, prétendant baillistre militairement allié aux Espagnols contre le roi depuis cinq ans, rétablit par lettres patentes le commerce avec Bilbao et Séville, principaux débouchés des crées. Trois familles de marchands basques s'installent à Roscoff<ref group="Note">Cygaray, Cheberry, Deregary. Une anse de la côte au sud de l'actuel jardin exotique se nomme Porz ar Vascoun, écrit Bascoun, c'est-à-dire Port aux Basques.</ref>. Roscoff sert aussi de refuge à plusieurs familles anglaises catholiques<ref group="Note">Au Modèle:S mini-, on recense les familles Barett, Copinger, Groenlaw de Neuville et Diot. John Copinger était un contrebandier originaire de Cork en Irlande établi à Roscoff vers 1760.</ref> fuyant les persécutions commencées sous le règne d'Modèle:Souverain2.

Le 12 juin 1600, après un terrible hiver, est posée, à l'emplacement du cimetière des victimes de l'épidémie de décembre 1593, la première pierre de la chapelle Saint Roch et Saint Sébastien<ref group="Note">Confisquée comme bien national, vendue en 1813 comme matériau de construction, elle sera démolie en 1833 pour faire deux maisons voisines. Il n'en reste qu'un muret clos entre Pen ar Creach et Roch Hievec (Penn ar C'hreac'h et Roc'h Illienec, orthographe universitaire), au-dessus de la petite anse sablonneuse de Porz Elenec, au sud du port en eau profonde, ainsi que son clocher qui garnit depuis 1821 la chapelle Sainte Barbe.</ref>, saints invoqués contre les épidémies et les persécutions religieuses. Cette double action de grâce décidée en décembre 1598 célébrait l'Édit de Nantes qui clôturait les cinq années de la guerre civile menée par La Fontenelle, pilleur de Roscoff en 1592<ref group="Note">Une pointe rocheuse, qui se découvre traitreusement à marée basse entre l'île Verte et l'île aux Bourguignons, porte son nom. L'objet de ses rapines conduites au milieu des incendies et des viols étaient l'or et l'argent en monnaies ou en vaisselle ainsi que les armes auxquelles s'ajoutaient quelques otages enlevés pour rançon.</ref>, et visait simultanément à obtenir la fin de l'hécatombe causée par l'épidémie recrudescente qui se prolongea au cours de l'année 1599. Un décret municipal de 1632 transformera le lazaret en prison mouroir pour tous les individus suspects de peste.

Au tout début du siècle, Roland de Neufville érige le nord de la paroisse de Toussaint, c'est-à-dire la péninsule de Bloscon à l'est de l'actuelle rue Albert de Mun, en trève. Désormais les paroissiens, devenus relativement nombreux, pourront recevoir les sacrements, célébrer les mariages et les enterrements, sans se rendre à la cathédrale, siège du minihy. Cependant, dès 1611, l'ecclésiastique ville de Saint-Pol obtient la suppression du député aux États de Bretagne de l'orgueilleux et bourgeois Roscoff. Les marchands de celui-ci s'organisent dès l'année suivante en la « confrérie de Sant Ninian », équivalent de l'actuel conseil municipal. En dépit de sa démographie croissante, Roscoff continue de ne députer qu'un seul représentant sur les douze que compte le conseil de la ville de Saint-Pol où sont décidés les aménagements vicinaux et les taxes afférentes, ce qui est source de contestations éternelles.

Fichier:La chapelle Saint-Anne de Roscoff.JPG
La chapelle Sainte-Anne, construite en 1640 sur fonds privés, achetée par la commune en 1967, sert aujourd'hui de lieu d'exposition.

Autour de 1619, la chapelle Sainte-Barbe, protectrice contre les pirates et intercessrice pour les âmes défuntes sans absolution, est érigée à son tour<ref group="Note">Le culte en a été ramené d'Anvers, premier port d'Occident à l'époque, où la flotte bretonne était alors la plus nombreuse.</ref>. Deux ans plus tard, les Capucins sous la direction du Père Pacifique de Morlaix, ouvriront dans la paroisse, à la demande des habitants qui leur concèdent le terrain, un petit couvent dont le cloître sera achevé en 1682<ref group="Note">D'une capacité de quinze personnes, le couvent n'abrite en 1790 que neuf moines.</ref>. Les Capucins, qui donnent des rudiments d'instruction à quelques enfants pauvres et soignent les malades, sont botanistes: ils acclimatent un figuier, qui deviendra une curiosité<ref group="Note">Planté en 1634, il couvrait plus de Modèle:Unité quand il a été rasé, en 1987, pour faire un parking.</ref>, et introduisent d'autres plantes méditerranéennes dont en 1661 l'artichaut, qui deviendra la fortune de la région. En 1634, est inaugurée la chapelle des albâtres (cf. infra), qui vient remplacer le porche sud de Notre Dame de Croaz Vaz. En 1640, l'érection de la chapelle Sainte Anne, patronne de la Bretagne, grâce aux donations de Françoise Marzin, dame de Kerugant<ref group="Note">Descendante du corsaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.</ref>, et Louis Ronyant, son mari, marque la fin d'une quinzaine d'années de peste et en 1643 le quai du port<ref group="Note">Actuelle promenade Tristan Corbière</ref> est achevé sur une longueur de cent quatre-vingt mètres après vingt-six ans de travaux.

En 1649, Roscoff obtient de la Régence gouvernée par Mazarin confirmation des lettres patentes signées en 1600 par Modèle:Souverain2 l'autorisant à tenir une foire six fois par an. Tant la conjoncture économique qu'une prétendue opposition de la ville de Saint-Pol empêcheront la tenue de celles ci. En mars 1649, l'église s'offre des orgues que Thomas Harrison, Anglais catholique installé à Roscoff, livre vingt mois plus tard. Le recensement de 1664 comptabilise quinze navires attachés au port de Roscoff. En 1665 monseigneur de Visdelou met en place un règlement, très modeste<ref group="Note">Interdiction de vendre des spiritueux aux principales heures de messes et obligation de la présence d'un gendarme durant les bals.</ref>, concernant les tavernes.

Roscoff est aussi à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avec Morlaix et Paimpol, un des premiers ports à armer à la pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve, puis sur les côtes d'Islande. La morue salée était vendue en France et surtout en Espagne ; la Bretagne n'étant pas soumise à la gabelle, les pêcheurs picards et normands venaient à Roscoff s'approvisionner en sel à bon compte. Le trafic des faux-saulniers professionnels fut très actif jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, assuré par une cinquantaine de bateaux de 50 à 100 tonneaux, venant principalement du port de Dieppe. Les armateurs de Roscoff prenaient leurs chargements de sel au Croisic. Avec le sel, les principales marchandises de mer étaient alors à la sortie les toiles de lin et le blé (à destination de ports comme Dunkerque, ainsi que vers l'Espagne et l'Angleterre), à l'entrée les vins et eaux-de-vie, l'huile d'olive, les merrains<ref>Bois de chêne, de châtaignier, débité en planches et utilisé surtout dans la tonnellerie</ref> et le thé<ref>Résumé d'un article de M. Hérubel, paru dans la revue "Bulletin de la Société de géographie" publié par le journal La Croix Modèle:N° du 17 juin 1924, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k261875w/f3.zoom.r=Tudy.langFR</ref>.

1665-1698 : taxes et smogleurs

La chute de Nicolas Fouquet marque le début de la destruction économique et politique de la province sous le règne absolutiste du Duc de Chaulnes. La politique de Modèle:Souverain2 et les mesures protectionnistes de Modèle:Souverain2<ref>S. Chassagne, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, vol. 101, Modèle:N°, Modèle:P., Université de Haute-Bretagne, Rennes, 1994.</ref> ferment les marchés anglais et hanséatique. La fiscalité imaginée par Pierre Deschien et la politique de manufactures d'état<ref group="Note">La taxation des droits de douane de 1779 a porté le coup de grâce.</ref> initiée par Colbert<ref name="Chassagne n4 p116" /> ruinent le commerce libre. La décroissance de la production de lin, désormais concurrencée par celle du coton des colonies dont le prix de revient est artificiellement baissé par l'esclavage, et la baisse de fréquentation du port, désormais hors du jeu commercial atlantique, ne sont pas compensées par l'activité militaire ni par la course, dont Morlaix profite presque exclusivement<ref group="Note">Cf. avertissement adressé le 20 septembre 1745 par Pratmenou-Helliés, syndic des classes, aux pilotes de Roscoff (Archives municipales citées par l'abbé Feutren). Les corsaires attachés au port de Roscoff sont connus par les archives des amirautés de Morlaix et de Brest. Tout armateur important qui organisait un transport de marchandises prenait une lettre de course pour pouvoir faire en chemin quelques bonnes prises, c'est-à-dire conformes au droit de la guerre et respectant les sauf conduits. Un jugement rendu à Morlaix devait valider la nature de la prise.</ref>.

Roscoff devient pour presque trois siècles le premier port de la contrebande avec les îles Britanniques. L'origine de ce développement est le Navigation Act, première loi sur la navigation signée par Cromwell en 1651, qui interdit à tout navire d'importer en Grande-Bretagne des marchandises qui ne viennent pas du pays auquel le navire appartient et qui assure le monopole de l'importation depuis les îles aux navires servis par des équipages au moins aux trois-quarts anglais et commandés par des capitaines anglais. Le trafic, qui connaitra son apogée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en dépassant alors le volume des importations légales, profite de la proximité des îles Anglo-Normandes et devient, malgré les risques encourus, une activité économique essentielle aux populations du littoral tant britannique que français, faisant progresser la construction navales, marquant des territoires d'une architecture qui bénéficie de ces progrès techniques, forgeant des caractères, suscitant des légendes, rapprochant des populations d'une même origine que les frontières ont séparées, affirmant des altérités<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Les bateaux pratiquant ce trafic sont dénommés « smogleurs », déformation du mot anglais smuggler qui signifie « contrebandier »<ref>Jacques Blanken, "Contrebandiers, smogleurs en Manche, histoire d'un commerce interlope", éditions Locus Solus, 2015 [EAN13 (Livre papier) : 9782368330692]</ref>.

Modèle:Pertinence contestée

Le 30 novembre 1694, Sébastien Le Prestre de Vauban signe les plans de la transformation exécutée par La Renaudière, du fort de Bloscon en une importante batterie de treize canons fermée par un pont levis. Pour le financer, un impôt spécial est prélevé par la municipalité sur les habitants. Les merlons en gazon coûtent dix fois moins cher qu'une muraille et arrêtent les boulets sans dégâts. Le Bloscon devient le siège de la capitainerie de Saint-Pol-de-Léon qui s'étend de Ploujean à Cleder et dont la pièce maîtresse est le château du Taureau. La milice garde côtes était une corvée échue aux habitants regroupés en un bataillon sous le commandement d'un capitaine général. Sur le port lui-même, le fort de la Croix abritait une poudrière<ref group="Note">Il a été remplacé par la SBR. Des éléments de ses fondations apparaissent toujours dans le rempart au-dessus du sable de la plage.</ref> et un canon gardait la jetée face au rocher du Gran QuelenModèle:Note.

1699-1789 : guerres et calamités climatiques

Fichier:Roscoff 2008 PD 62.JPG
L'ancien port et son quai ouest prolongé d'un môle au Modèle:S mini- puis d'une jetée piétonne au Modèle:S mini-. Les bateaux pouvaient, comme le montre une gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, non pas venir à quai mais s'échouer sur les plages de Laber à Roscogoz et plus facilement sur celle qui est aujourd'hui le « vieux port ».

Modèle:Refnec

Fichier:Bataille d Ouessant 1778.jpg
Modèle:Centrer La bataille navale quasi permanente n'engage guère directement les lougres roscovites qui en sont réduits à la course et au commerce interlope.

En 1715, une autre tempête endommage le quai et en 1722 plus de cinquante centimètres de sable doivent être enlevés des rues de Roscoff. Le port a alors une capacité de cent vaisseaux de quatre à cinq cents tonneaux<ref>Ch.-P. de Robien, Petit Flambeau de la Mer, Le Havre, 1731.</ref> mais la flotte est considérablement réduite (en 1730, elle ne compte que trois bateaux de pêche hauturiers venus de Normandie) mêmes si certains bâtiments naviguent au long cours entre Terre Neuve, Saint-Domingue et l'Île-de-France. Il faudra attendre le 19 février 1743 et une souscription de huit mille livres auprès de la société des armateurs roscovites réunis autour de messieurs de Portenoire et Sioch'an de Kersabiec, en conflit avec la ville de Saint-Pol qui refuse de contribuer, pour que la reconstruction du quai sur une longueur double soit achevée, les pierres provenant du Petit-Quellen, de l'île de Batz et de l'île Callot.

Roscoff deviendra dès lors un chantier naval mineur mais recherché sous la marque de la dynastie Kerenfors, ce qu'il restera jusqu'à sa fermeture entre les deux guerres mondiales<ref group="Note">Il fut le seul en France à construire un clipper trois mâts, une goélette armée pour Terre-Neuve. La marque Kerenfors subsistera encore après la Seconde Guerre mondiale jusqu'à ce que le chantier périclite complètement.</ref> et qui construira en particulier en 1779 le senau La Duchesse de Chartres<ref>D. Neuville, H. Buche, J. Mallon & E.Taillemite, Inventaire des archives de la Marine, série B, t. I, Modèle:P., L. Baudoin & Cie., Paris, 1885 disponible sur Internet Archive.</ref>. Le 10 octobre 1746, deux siècles après son aïeule, Bonnie Prince Charlie, échappé de sa défaite à Culloden, y débarque d'un corsaire, L'Hermine escorté par le capitaine malouin du Fresne. Modèle:Refnec. En 1756, un ingénieur est dépêché pour mettre en place les moyens de lutte contre l'ensablement. La tempête du 4 octobre 1765 abat la flèche du clocher et endommage le toit et le porche de l'église.

Modèle:Refnec

Pauvreté et récolte du goémon à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Cassini Saint-Pol-de-Léon Roscoff Santec.jpg
Carte de Cassini de Roscoff et des paroisses avoisinantes (1783).

Le recteur de la trève de Roscoff, dans une lettre écrite en 1774 adressée à l'évêque de Léon Jean-François de La Marche en réponse à son enquête sur la mendicité, proteste contre la déclaration du Modèle:Date qui limite aux trois premiers mois de l'année la coupe du goémon. Il écrit (l'orthographe de l'époque a été respectée) : Modèle:Citation bloc

À la suite d'une enquête organisée par une circulaire du Modèle:Date du Préfet du Finistère, le conseil municipal de Roscoff répond (l'orthographe de l'époque a été respectée) : « Ceux qui ne se servent que de paniers doivent être autorisés à commencer la récolte du goëmon deux ou trois jours avant les cultivateurs pourvus de chevaux et de voitures » et souhaite que « chaque voiture de transport ne doit être accompagnée que de huit personnes, et chaque cheval de quatre, à moins que lé ménage ne soit plus nombreux. Il doit être défendu d'enlever pendant la nuit le goëmon apporté par les flots »<ref>Antoine Favé, Les faucheurs de la mer en Léon (récolte du goémon aux {{#switch: XVIII

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}}), "Bulletin de la Société archéologique du Finistère", 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2076777/f196.image</ref>.

1789-1818: de la Révolution à la famine

À la Révolution, le cahier de doléances du Modèle:Date dénonce la concurrence déloyale des ports francs de Guernesey et d'Aurigny, l'insuffisance de l'entrepôt du port, l'incurie de la ville de Saint-Pol, les dîmes prélevées par celle-ci sans qu'elle n'aménage de route facilitant le transport des marchandises du port, les taxes décidées par la même ayant ruiné l'exportation vers l'Irlande et l'ouest de l'Angleterre ainsi que l'importation de thé et de rhum des Amériques. Il dit entre autres qu'il faut supprimer « les octrois ruineux obtenus pour des embellissements frivoles à Saint-Pol-de-Léon » et demande de bénéficier de « la liberté d'entreposer les eaux-de-vie d'Espagne, le rhum ou le tafia de l'étranger, comme Sa Majesté a accordé pour le genièvre de Hollande et le tafia de ses colonies (...) S'il est nécessaire de lever quelque droit sur l'exportation, qu'il soit assez modique, pour que le négociant pût le céder de ses bénéfices afin de le mettre en concurrence avec les îles de Guernesey et Origny (...) qui, par une exemption de tous droits (...), ont attiré chez eux tout ce commerce »<ref>Cité par Albert Laot, "Contrebande et surveillance des côtes bretonnes", Coop Breizh, 2009 [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.

Le 31 janvier 1790, Roscoff se constitue unilatéralement en municipalité autonome de Saint-Pol-de-Léon<ref group="Note">Confirmé le 19 février par l'Assemblée nationale en vertu de son décret du 14 octobre 1789. Le 15 janvier 1792, Santec décidera de son rattachement à Roscoff plutôt qu'à Saint-Pol.</ref> et se choisit pour maire un marchand, Gérard Mège, qui, le 14 juillet, conduira lui-même la prière devant le refus du recteur, monsieur Boutin, lequel démissionnera du conseil municipal dès l'automne. Modèle:Refnec. La Constitution civile du clergé achève de faire de Roscoff un foyer de la résistance passiveModèle:Source insuffisante. Sous la Convention nationale, de septembre 1792 à mai 1793, puis durant le premier semestre 1794, Roscoff devient un centre de déportation<ref group="Note">Loi du 26 août 1792 sur la déportation des prêtres réfractaires. Les déportations reprendront après le coup d'état du 4 septembre 1797.</ref>. Modèle:Refnec. Modèle:Refnec

Fichier:The Nimble cutter.jpg
Le système continental, loin de relancer le commerce du lin et de ses semences, ferme le port et entraîne mécanisation et délocalisation.

Modèle:Refnec. Le Consulat n'apaise en rien le conflit entre la population et la nouvelle administration : la ville, suspectée de rébellion, est mise en état de siège à deux reprises<ref group="Note">Du 3 au 15 mars 1796 du 4 avril au 9 mai.</ref>, et le maire est accusé d'organiser la liaison entre le clergé et son évêque déchu, Monseigneur de La Marche<ref>C. Chépy, Lettre du 9 fructidor XI au Grand Juge et Ministre de la Justice, Archives Nationales, F6345, cité in Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, Modèle:P., Éditions ouvrières, 1991.</ref>, exilé à Londres. Modèle:Refnec

Modèle:Refnec qu'en mai 1810, l'armateur et maire de Roscoff Picrel chute dans la faillite retentissante du morlaisien Philippe Deleville<ref>Y. Le Gallo, Clergé, religion et société en Basse Bretagne de la fin de l'Ancien Régime à 1840, Modèle:P., Éditions ouvrières, 1991.</ref>.

Modèle:Refnec

Essor des cultures maraîchères

Ce n'est que vers 1790 que commença véritablement la culture maraîchère, même si antérieurement des jardins potagers existaient déjà, principalement aux alentours du port, pour approvisionner les habitants, mais aussi les navires en escale. Les pères Capucins furent les premiers à faire en grand la culture des légumes dans une propriété leur appartenant à partir de 1622<ref>http://www.roscoff-quotidien.eu/capucins.htm</ref>. Les conditions naturelles étaient favorables à la culture des légumes en raison du climat, de la fertilité naturelle des sols, de la fumure des champs en goémon et de la correction de la pauvreté des sols en calcaire grâce au maërl. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, durant la saison, les paysans de Roscoff chargeaient chaque jour de 10 à 12 charrettes de légumes qu'ils allaient vendre à Morlaix, à Brest, à Landivisiau, à Landerneau, voire à Quimperlé et à Lorient<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Modèle:Article détaillé Modèle:Article détaillé Modèle:Refnec

Modèle:Refnec

L'établissement d'une ligne de bateaux à vapeur de Morlaix au Havre en 1840, et surtout la création de la ligne ferroviaire de Paris-Montparnasse à Brest en 1865 favorisent l'essor des cultures maraîchères en leur ouvrant des débouchés plus étendus. Aucune parcelle ne reste plus inculte. Sans cesse fouillée, retournée, engraissée par des amendements nouveaux, la terre porte 3 ou 4 récoltes par an : choux-fleurs en hiver, artichauts à l'été, entre-temps ail à foison, pommes de terre, oignons<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:Refnec

En juillet 1858, 28 passeports sont délivrés à Roscoff pour l'Angleterre et le Pays de Galles, ce qui témoigne de l'amorce d'exportations légumières vers ces destinations<ref>Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.

1818-1860 : surpopulation et émigration

Modèle:Refnec

Modèle:Refnec.

Fichier:Bateau à vapeur de mer avec roues à aubes.JPG
Les vapeurs à aubes de Corbière font entrer les colporteurs dans la modernité et convertit Roscoff en port pêche.

Modèle:Refnec. L'alphabétisme est l'exception y compris chez les hommes d'affaires les plus expérimentés. Le budget de la commune, réduit à quelque quatre mille francs<ref>Vote du budget municipal, Archives Municipales, 10 mai 1829, citée in J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.</ref> issus principalement de l'octroi et des taxes sur le smoglage (importation de whisky), peine à l'entretien de la digue du Vil et des pavés, à la rémunération d'une dame des Postes, d'un cantonnier et, depuis 1831, de deux instituteurs, l'un à Roscoff même, l'autre à Santec. La commune s'en remet souvent à la tutelle du préfet<ref>Lettres du maire Bagot au préfet, Archives Municipales, 9 octobre 1829 & Modèle:1er décembre 1833, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, février 1968.</ref>. Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'ossuaire désaffecté servit d'école<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.

Réinvention de la station maritime

Fichier:Roscoff Petite jetée.jpg
Roscoff : vue prise de la petite jetée (dessin publié dans Félix Benoist, "La Bretagne contemporaine", tome "Finistère", 1867).
Fichier:Roscoff 81 Le port en 1873 J.Duclos.jpg
Le port de Roscoff en 1873.
Fichier:Roscoff vers 1900.jpg
Roscoff vers 1900 (lithographie d'Albert Robida).

Machines à vapeur et mode des bains de mer

La phase libérale du Second Empire puis, avec bien plus d'ampleur, la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République]] voient Roscoff, dont le budget des années 1870 a plus que doublé en quarante ans<ref name="Bulletin paroissial 222" />, s'équiper de nouvelles infrastructures et entrer dans la modernité par étapes.

Le transport de masse ne va pas sans catastrophes. Les naufrages de 1897 et 1899, plus encore celui du Hilda en 1905<ref>M. Th. Chapalain, « Hilda », Tud ar Jonniged, Roscoff, 15 octobre 2005.</ref>, donnent lieu à d'émouvantes commémorations au cimetière du Vil qui en conserve le souvenir. Modèle:Refnec

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:019 Canot de sauvetage Roscoff.jpg
Le canot de sauvetage Philippes de Kerhallet en service à Roscoff entre 1897 et 1953 (Musée national de la Marine de Port-Louis).

Le port au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Refnec. Jacques de Thézac y inaugure l'Abri du marin, financé par une brestoise, Modèle:Mme Kernéis, le Modèle:Date. L' Abri ferma en 1952<ref>Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, Modèle:ISBN erroné Modèle:BNF.</ref>.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle environ Modèle:Unité léonard embarquent de Roscoff la seconde quinzaine de juillet<ref>Marcel Le Moal, "L'émigration bretonne", éditions Coop Breizh, 2013, Modèle:ISBN.</ref>. De nombreux Johnnies originaires de Roscoff et des communes avoisinantes trouvèrent la mort lors du naufrage du Hilda le Modèle:Date<ref>Louis Fabulet, Braves gens de Roscoff, Cléder et Sibiril, journal L'Ouest-Éclair, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6408995/f1.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref> ; la liste des victimes, membres des cinq compagnies Pichon<ref>La Compagnie dirigée par Jean-François Pichon (né le Modèle:Date au Raz en Roscoff) a eu Modèle:Nombre, la plupart originaires de Sibiril</ref>, Quiviger<ref>La Compagnie dirigée par Louis Quiviguer (né le Modèle:Date à Lesleaou Bras en Cléder) a eu Modèle:Nombre, originaires de Roscoff et Cléder, et quatre survivants</ref>, Jaouen<ref>La Compagnie dirigée par Paul-Marie Jaouen (né le Modèle:Date à Kerscao en Plouescat) a eu Modèle:Nombre, la plupart originaires de Plouescat et Cléder</ref>, Calarnou<ref>La Compagnie dirigée par Jean-Marie Calarnou (né le Modèle:Date à Kerfissien en Cléder) a eu Modèle:Nombre, la plupart originaires de Cléder</ref> et Tanguy<ref>La Compagnie dirigée par Louis Tanguy (né le Modèle:Date à Plougoulm, mais domicilié à Sibiril) et comprenant notamment ses trois fils Guillaume, Claude et Jean, a en tout eu sept victimes</ref>, est fournie par le journal L'Univers du 26 novembre 1905<ref>Journal L'Univers, n° du 26 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k712546d/f4.image.r=Cl%C3%A9der?rk=21459;2</ref>. Le journal L'Ouest-Éclair décrit l'arrivée des victimes en gare de Roscoff et les scènes poignantes lors de leurs obsèques<ref>Journal L'Ouest-Éclair, n° du 24 novembre 1905, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k640897d/f3.image.r=Cl%C3%A9der?rk=42918;4</ref>. Modèle:Article détaillé

Première Guerre mondiale

Début août 1914, la mobilisation puis l'entrée en guerre de l'Empire britannique provoque des défilés patriotiques accompagnant les soldats à la gare ou au port dans lequel la population fraternise avec les touristes et habitants « grands bretons »<ref name="JF242">J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1970.</ref>. Ceux qui ne sont pas mobilisés pour la défense de l'île-de-Batz ou le front forment spontanément une milice qui dès la fin de la Grande Retraite se dissout Modèle:Style à revoir<ref name="JF242" />. Modèle:Refnec

L'Entre-deux-guerres

Fichier:Roscoff 2008 PD 72.JPG
La jetée piétonne construite en 1967.

En 1920, la commune de Santec, paroisse autonome depuis 1840, est créée sur une partie des terres de Roscoff, de Saint-Pol-de-Léon, et de Plougoulm. Attendue depuis près d'un siècle par les roscovites<ref>Délibérations du conseil municipal, Archives Municipales, 14 mai 1845, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, mars 1968.</ref>,<ref>Délibérations du conseil municipal, Archives municipales, 27 mai 1849, citées in J. Feuntren, Bulletin paroissial Modèle:N°, Paroisse de Notre-Dame de Croaz Batz, Roscoff, avril 1968.</ref>, l'inauguration en 1927 du pont de la Corde, doublant par la route le viaduc de la Penzé, améliore considérablement l'accès au marché de Morlaix. Cette route est celle du second plus important trafic du Finistère.

La pêche sardinière disparaît de Roscoff pendant l'Entre-deux-guerres (22 bateaux sardiniers en 1922, aucun en 1938)<ref>Alain Pennec, Le monde maritime, "Histoire de la Bretagne et des pays celtiques", tome 4, Skol Vreizh, 1994, Modèle:ISBN.</ref>.

Le sanatorium hélio-marin de Perharidy est décoré au début de la décennie 1930 par des grands panneaux muraux peints par le peintre autodidacte Kerga et des œuvres de style Art déco du mosaïste Isidore Odorico<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Refnec

Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date, l'occupant décide de détruire quelques parties du fort du Bloscon construit par Vauban pour y aménager sept blockhaus, quatorze casemates de tir et quelques autres ouvrages en béton, le tout accueillant une batterie de soixante hommes<ref>G. Lécuillier, Ensemble fortifié (Stützpunkt "Roscoff" Mo 94) in Inventaire général du patrimoine culturel - enquête thématique régionale (fortifications littorales), Service régional de l'Inventaire de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2002.</ref>. Début janvier 1944, c'est par cet élément du mur de l'Atlantique qu'Erwin Rommel commence sa tournée d'inspection jusqu'à Plérin<ref>G. Prigent & allii, Les lignes fortifiées sur la commune de Pléneuf-Val-André, Service régional de l'Inventaire de la Direction régionale des Affaires Culturelles de Bretagne du ministère de la Culture et de la Communication, Rennes, 2003.</ref>.

Le lundi Modèle:Date, l'enterrement interdit par l'occupant de Franck Mac Dowell William Stout, aviateur néozélandais abattu la veille par la DCA de l'île-de-Batz, rassemble au chant du Libera deux à trois mille personnes de Roscoff, Saint-Pol et Santec<ref>V. Seité, M. Seité & Job Seité, Darvoudou brezel va Horn-Bro : 1944, IV Modèle:P., Emgleo Breiz - Ar skol dre Lizer, 1987.</ref> dont une centaine d'enfants portant des fleurs<ref group="Note">L'entrée de l'église ayant été interdite au corps par la menace des armes des soldats allemands, le recteur, qui dut toutefois renoncer à un service pour toutes les victimes de la guerre, convoqua en sonnant la cloche la population le lendemain à onze heures à une messe et une mise en terre au cimetière du Vil qui causa une grande émotion. Il y avait environ quatre mil personnes surveillées par les soldats impuissants.</ref>. Modèle:Refnec

Développement et défis écologiques

En 1953, l'institut de thalassothérapie Rockroum, détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, rouvre et la station de la Société centrale de sauvetage des naufragés ferme<ref>Modèle:Dr Pillet, La station de sauvetage de Roscoff, Association Art et Culture à Roscoff, Roscoff, Modèle:3e tri. 1989, révision 26 janvier 2008.</ref>. Modèle:Refnec

Modèle:Refnec

Le 21 mars 1978, le port est envahi par le pétrole échappé de l'Amoco Cadiz, brisé en deux devant Porsall à trente-deux milles marins de là. Certaines espèces de la flore disparaissent définitivement. La marée noire du Tanio touche Roscoff le 7 mars 1980<ref>Fiche Tanio du Cedre</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Refnec

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Conseil municipal

Modèle:Pertinence section

Depuis 2020, la maire de Roscoff est Odile Thubert Montagne. Elle est accompagnée dans ses fonctions par cinq adjoints et dix-sept conseillers municipaux.

Le conseil municipal des enfants : six binômes ont été élus le 16 janvier 2020, pour constituer le conseil municipal enfants pour la période 2020-2022<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Communauté de communes et canton

Haut-Léon Communauté<ref>Site de la communauté de communes du Haut Léon</ref> se superpose au canton et regroupe les quelque vingt mille habitants de huit communes de l'archidiaconé de Léon :

Elle mutualise les moyens des communes pour mettre à la disposition des habitants différents services : marchés publics, centre aquatique, maison de l'enfance… Cette communauté de Modèle:Unité regroupait Modèle:Nombre au recensement de 1999. Le président est le maire de Saint-Pol-de-Léon<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Jumelages et parrainages

La ville est la marraine de l’Altaïr, navire de la Royale construit en 1993.

Économie

Emplois

La ville a une population active de Modèle:Nombre soit 71,5 % (recensement 2017)<ref>Modèle:Lien web</ref> dont 39 agriculteurs.

Inactifs 28,5 % dont :

  • 8,1 % étudiants
  • 12,3 % retraités

Activités

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Oignon rosé de roscoffP1000686.jpg
La terre : les oignons AOC<ref>J.O., 22 octobre 2009.</ref> de Roscoff.
Fichier:Roscoff 2008 PD 135.JPG
La mer : les viviers du Bloscon.
Fichier:Station biologique de Roscoff.jpg
La SBR, composante de l'Université Pierre-et-Marie-Curie, champion<ref name="RTCC" /> et coordinateur<ref name="genomics" /> de la biologie marine européenne, accueille des étudiants de plusieurs pays.

Le port de Roscoff - Bloscon à l'est de la ville ainsi que la Criée sont gérés par la CCI métropolitaine Bretagne 0uest.

Une association locale organise tous les deux ans mi avril un salon nautique<ref>Présentation du salon nautique par Rosko Plaisance.</ref>.

Marché hebdomadaire le mercredi matin sur le port et vente de poissons et coquillages selon arrivage au vieux port par les pêcheurs locaux.

Culture

Langue bretonne

Modèle:Refnec

L’adhésion à la charte Ya d'ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 4 novembre 2008.

À la rentrée 2016, Modèle:Nobr étaient scolarisés dans les classes bilingues publiques (soit 27,6 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.

Activités culturelles

Modèle:Section à sourcer

Art dramatique

Musique

Traditions

Sciences

Fêtes

Modèle:Section à sourcer

Fichier:Onion seller in Heath Street - geograph.org.uk - 1072379.jpg
Johnny à Hampstead en décembre 2008. La fête, ce sera avant le prochain départ.
  • Le pardon. Le troisième lundi de juillet, après la messe de dix heures, a lieu le Pardoun Santez Barba. La procession, le long de l'itinéraire à l'intérieur de la ville pavoisée, dure de quatorze heures jusqu'aux vêpres. La guise est celle du haut Léon, pour les femmes, comme pour les hommes, noire, qu'un châle brodé vient parfois égayer. La coiffe des femmes est la chikolodenn. Le plus ancien des quatre cantiques du pardon est Santez Barba e Rosko<ref group="Note">Quarante et une strophes dont
Ni Ho salud gant levenez, - Nous Vous saluons dans l'allégresse,
Ni Ho salut Hor Patronez. - Nous Vous saluons, Notre Patronne.
C'houi ro d'eomp ho relegou, - Vous nous fîtes don de vos reliques,
Ni ro D'eoc'h hor c'halounou. - Nous Vous offrons nos cœurs.
Meulomp leun à joa, - Louons pleins de joie,
Meulomp Santez Barba. - Louons Sainte Barbe.</ref>
  • Le feu de joie. La veille du pardon, après vêpres, le recteur, rendu à la chapelle Sainte-Barbe au cantique Jesu, corona Virginum, allume pour la nuit au pied de celle-ci le tantad. Jusqu'avant guerre, toute fête, en particulier la Saint-Jean et la Saint-Pierre, donnait lieu à un feu. Organisé à tour de rôle par les maisons d'une même cordelée, chacun y allumait un flambeau propitiatoire pour son logis. Les enfants, et les belles, balancés par des bras vigoureux, étaient symboliquement et joyeusement purifiés au-dessus<ref name="JF304" />.
  • La bénédiction de la mer. Le dimanche de la mi-août, tout propriétaire d'un bateau est invité à le présenter pavoisé au large du vieux port. Le recteur entouré des autorités municipales se déplace en bateau avec une branche de buis vers chaque embarcation. Une gerbe est lancée à l'eau en souvenir des âmes péries en mer puis celles-ci sont rappelées au cours d'une cérémonie à quai.
  • Fête de la mer. Tous les ans, le dernier week-end de juillet.
  • Fête de l'oignon. Tous les ans, à la fin août, la ville propose la fête de l'oignon rosé de Roscoff, en hommage aux Johnnies.
  • Soirée Wizz, carnaval des étudiants de la SBR, vers Pâques.

Modèle:Section à sourcer La maison des Johnnies<ref>Modèle:Lien web</ref> présente (hors week-ends) l'histoire des marchands d’oignons qui traversaient la Manche pour vendre leurs produits et ce, dès le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Patrimoine

Fichier:PSCoucherBatzd.jpg
Coucher de soleil sur l'île de Batz.

Vestiges mégalithiques

Monuments religieux

Fichier:Eglise Roscoff 08 2001.jpg
L'église Notre-Dame de Croaz Batz.

Architecture civile

Tableaux et mosaïques

Personnalités liées à la ville

Fichier:Maison Dumas à Roscoff.JPG
Résidence d'Alexandre Dumas à l'été 1869 (cliché de 2009, avant rénovation de la façade).

Entrepreneurs à Roscoff

Savants

Écrivains liés à Roscoff

Fichier:Guillaume Quiquer Dictionnaire et colloques.jpg
Guillaume Quiquer : Dictionnaire et colloques françois et breton (page de garde).

Peintres de Roscoff

Fichier:1889 van Rysselberghe Fels bei Perkiridy anagoria.JPG
Théo Van Rysselberghe,
La Falaise de Perkiridy, 1889.
  • Théo Van Rysselberghe (1862-1926) n'y a fait qu'un seul séjour durant l'automne 1889 et y a peint trois tableaux, L'Entrée du port de Roscoff, La Pointe de Per Kiridec et Près des rocs de Per Kiridec, dans un style pointilliste<ref>Tamburini N, Van Rysselberghe : l'entrée du port de Roscoff, L'Objet d'art, hors-série Modèle:N°, juin 2012, Modèle:P..</ref>.
  • Kerga, auteur des fresques du CHM de Perharidy fondé par sa tante Louise de Kergariou.
  • Isidore Odorico, auteur des mosaïques du CHM de Perharidy.

Autres personnalités

Infrastructures et services

Cultes et cimetières

La ville possède deux cimetières, un ancien, le cimetière marin du Vil, et un récent situé à la sortie sud de la ville, le cimetière de Kerminguy.

Jardins

Roscoff a obtenu quatre fleurs au Concours des villes et villages fleuris de France<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plusieurs parcs et jardins peuvent être visités :

Plages

Modèle:Pertinence section

  • Baignade surveillée : Rochkroum en saison (certains jours)
  • Baignade non surveillée
    • Plage du Ruguel, le, à l'entrée de la presqu'île de Perharidy, sur l'anse de Laber qui se vide entièrement sur plus d'un kilomètre à marée basse.
    • Traon Erc'h, petite plage au sud du Jardin Exotique de Roscoff.
    • Grande grève, sur la baie de Morlaix au sud de la précédente.

L'office de tourisme met à disposition un fauteuil de baignade pour les personnes à mobilité réduite sur la plage de Rochkroum<ref>I. Tognarelli, S. Mouraret, S. Célimon, J.-P. Labourdette, D. Auzias & Ch. Chapalain, Handitourisme 2010, Modèle:P., Nouvelles Éditions de l'Université, Paris, Modèle:3e trimestre 2009.</ref>.

Établissements scolaires

La commune a deux écoles maternelles et primaires : l'école publique Les Moguerou et l'école privée Ange-Gardien. Il n'y a ni collège ni lycée. Ces derniers se trouvent à Saint-Pol-de-Léon et l'île de Batz (collège des Iles du Ponant).

Ces écoles sont gérées par l’Inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale, de Saint-Pol-de-Léon et par l'Académie de Rennes<ref>Académie de Rennes</ref>.

Enseignement supérieur

La commune héberge, au sein de la Station biologique de Roscoff, le département des sciences de la mer de la faculté des sciences et ingénierie de Sorbonne Université.

Sports

La commune dispose d'une école municipale des sports<ref>École Municipale des sports</ref>, du stade Gérard-Martin<ref>Stade Gérard Martin</ref>, d'un complexe sportif Lagadennou (salle polyvalente et tennis)<ref>Complexe sportif Lagadennou</ref>. Le centre nautique est géré par une association<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Santé

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Une maison de santé existe à Roscoff depuis 2021. Autres équipements de santé à Roscoff : une pharmacie, un centre de rééducation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Eaux et déchets

Fichier:Vue du port de Roscoff à marée basse.jpg
La pollution aux nitrates fait proliférer les algues vertes dans le port de Roscoff, ici en juin 2013.

Le traitement des déchets est assuré par la communauté de communes. Le tri sélectif se fait en bac individuel ou collectif en zone urbaine, en bac collectif en zone rurale. La déchèterie la plus proche est à Plougoulm.

Maintien de l'ordre

Modèle:Pertinence section

La commune s'est dotée d'une police municipale<ref>Police municipale</ref> et de vidéo surveillance.

Notes et références

Notes

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Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

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  • Gilberte Taburet, Roscoff, Jos Le Doare, 1957.
  • Jean Meyer, Jean Tanguy & Jean Delumeau, Le siècle de l'Intendance in Documents de l'histoire de la Bretagne, Modèle:P. & sq., Edouard Privat, Toulouse, 1971.
  • J.-Y. Tanguy, Le port et le havre de Roscoff, Éditions des paludiers, La Baule, 1975.
  • P. Cuzon, Jean Feutren, Chroniques d'histoires, Bulletin Paroissial de Roscoff, 1962 - 1977 in Roscoff quotidien, Roscoff quotidien, Roscoff, 1998 La voix de Sainte Barbe.
  • P. Cheval, La capitainerie de Saint-Pol-de-Léon. La défense côtière du Léon oriental de Louis XIV à Louis XVIII in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CXV, Modèle:P., 1986.
  • P. Cheval, Les baies de Morlaix et leur défense in Baie de Morlaix vie et traditions maritimes, Modèle:P., hiver 1988-1989.
  • O. Corre, La Guerre de course durant la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique dans le ressort de l'Amirauté de Morlaix, mémoire de maîtrise, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1990.
  • J. Darsel, Les côtes du Léon sous l'Ancien Régime in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère CIV, Modèle:P., 1992.
  • Bernard Le Nail, Bretagne, pays de mer, Hachette, 1993.
  • Jean Tanguy, Quand la toile va. L'industrie toilière bretonne du {{#switch: au
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle

}}, Apogée, Rennes, 1994.

  • Olivier Levasseur, Roscoff, A. Sutton.
  • C. Sergent, La défense des côtes du Léon durant la Révolution française, 1789-1799, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Jarnoux, Université de Bretagne Occidentale, Brest, 1997.
  • Auteurs divers, Les secrets de nos régions. Bretagne, Atlas, 1999.
  • A. Tanguy, Santec 1666-1920 - De l'ensablement de la localité à son érection en commune, Anthologie, Santec, 1999
  • Sous la direction de Maurice Dilasser, Patrimoine religieux de Bretagne, Le Télégramme, 2006.

Articles connexes

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Liens externes

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