Sizun
Modèle:Infobox Commune de France
Sizun {{#ifeq:1|0|[sizœ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. La commune est située au nord des monts d'Arrée, est classée station verte et fait partie du parc naturel régional d'Armorique.
Étymologie et origines
Sizun est attesté dès 1173. L'étymologie du nom Sizun est incertaine<ref>Albert Deshayes, « À propos du nom de Sizun », Bulletin de la société archéologique du Finistère, tome CXXVII, 1998</ref> : comme pour le cap Sizun, c'est peut-être le sens de rocher déchiqueté dans la langue celte, faisant allusion aux crêtes rocheuses des monts d'Arrée situés au sud de la localité, qu'il faut retenir.
Une autre explication : le nom proviendrait de Sidonius, disciple irlandais de saint Philibert à l'abbaye de Jumièges. L'île de Sein, appelée par le passé Sizun aurait également la même étymologie. Bernard Tanguy réfute l'hypothèse du nom de saint Sidonius, ainsi que tout lien avec le mot courant Sizun, « semaine », Seithun en vieux-breton<ref name=Tanguy>Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses du Finistère, Douarnenez, 1990</ref>.
Une autre hypothèse plus probable émet l'idée que le nom proviendrait de saint Suliau, le patron de l'église paroissiale<ref>J. Loth, Questions de grammaire et linguistique brittoniques, Revue celtique, 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6473212x/f310.image.r=Clohars%20Fouesnant.langFR</ref>.
L'appartenance de Sizun à l'ancienne vicomté de Léon reste discutée. Si la plupart des historiens considèrent traditionnellement le Haut Élorn comme sa limite méridionale, la configuration du finage de la paroisse de Sizun infirme partiellement cette hypothèse. L'Élorn coule à un kilomètre au sud et à l'ouest du bourg, mais le territoire de la paroisse (et de la commune désormais) s'étend bien au-delà vers le sud jusqu'à la ligne de crête des monts d'Arrée, incluant le territoire de la trève de Saint-Cadou, décalant alors la limite de la vicomté du Léon pour la faire coïncider avec la ligne de crête. Le raisonnement est analogue pour les paroisses (communes désormais) de Commana et Plounéour-Ménez<ref name=Tanguy/>.
Géographie
Présentation générale de la commune
Les habitants se nomment Sizunien(-ne)s. Le bourg se trouve à Modèle:Unité au sud-est de Landerneau, à Modèle:Nobr d'altitude, implanté dans la presqu'île de confluence formée par l'Élorn et son affluent de rive droite le Stain, nettement excentré vers le nord-ouest au sein du territoire communal.
Faisant partie du plateau granitique du Léon, la commune est située au nord des monts d'Arrée, la section de Saint-Cadou en possédant même une partie du versant nord, s'échelonnant de Modèle:Nobr d'altitude au sommet du Ménez Kador (ou Tuchen Kador ou signal de Toussaines), dont le versant occidental appartient donc au territoire communal et qui fut longtemps considéré comme le plus haut sommet de la Bretagne avant d'être devancé par le Roc'h Ruz situé sur le territoire de la commune de Plounéour-Ménez et Modèle:Nobr au nord-ouest du territoire communal dans la partie aval de la vallée de l'Élorn<ref>Carte IGN au 1/25 000 0517 Est Pont-de-Buis-lès-Quimerc'h.</ref>. La commune forme donc un vaste plan incliné du sud-est (les parties sud et est de la section de Saint-Cadou dépassent les Modèle:Nobr d'altitude, le prolongement occidental des monts d'Arrée ayant des sommets avoisinant Modèle:Nobr à la limite méridionale de la commune dans le bois de la Caisse d'Épargne et plus à l'ouest le rocher de Caranoët à Modèle:Unité d'altitude) au nord-ouest, le dénivelé atteignant environ Modèle:Nobr entre le point le plus haut et le plus bas. La commune est traversée par le fleuve côtier Élorn<ref>Modèle:Pdf Eaux et Rivières de Bretagne.</ref>, appelé autrefois Dourdun ou Dourdu, dont la source est située dans la commune au nord du Tuchen Kador, et deux de ses affluents : le Stain sur sa rive droite, le ruisseau de Kan an Ôd sur sa rive gauche. Ce fleuve, longtemps riche en saumons<ref>Maison de la Rivière.</ref>, se jette dans la rade de Brest, le barrage du Drennec créé pour les besoins en eau de la ville de Brest et des autres communes du nord du Finistère ayant entraîné la création du lac du Drennec, à cheval sur les communes de Sizun et de Commana. Le syndicat de bassin de l'Élorn<ref>Syndicat de bassin de l'Élorn.</ref> est propriétaire et gestionnaire du barrage du Drennec, gère les eaux du lac et la microcentrale hydroélectrique qui y est installée. Le projet SAGE Élorn<ref>SAGE de l'Élorn.</ref> est approuvé en Modèle:Date- et va permettre une meilleure gestion des eaux du bassin<ref>Bretagne environnement Le bassin versant de l'Élorn.</ref> et en particulier d'améliorer la lutte contre les nitrates<ref>Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>.
Dans cette commune, dotée d'une superficie de Modèle:Unité, la population est répartie (outre le bourg) dans une trentaine de hameaux dont les principaux sont Coathuel, Roc'h Cléguer, Kerféos, le Drennec, Kermelon, le Guennec, Saint-Maudetz, Pennavoaz, Launay, Kergleuziou dans la partie orientale de la commune ; Bodivy, Castel Don, Vergraon, Kerhamon, Kermarguin, Kerembélec dans la partie occidentale ; Kéréveur, le Coadic, Lignou Drein dans la partie méridionale ; Roudouderc'h, Hengoat, Moguerou, Kermarquer, Labou, Quélennec, Coz Castel, Elléouet, Falzou, Falzou Baron, Kergréac'h, Lestrémélar dans la section de Saint-Cadou.
Communes limitrophes
Saint-Cadou
Une ancienne voie romaine, dont le tracé coïncidait approximativement avec la route actuelle Brasparts-Saint-Rivoal-Sizun passait par Saint-Cadou.
Le nom de Saint-Cadou<ref>Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux en Bretagne : plus de 1500 noms expliqués, Bonneton, 2007 Modèle:ISBN.</ref> provient probablement de saint Cadoc ou Cadmael, fondateur de l'abbaye galloise de Llancarfan, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Selon une version de sa vie, il se serait retiré comme ermite à Belz (Morbihan) où la chapelle Saint-Cado conserve le lit de pierre de l'ermite, mais sans doute s'agit-il d'un homonyme du moine gallois<ref>Jacques Baudouin, Grand livre des saints : culte et iconographie en Occident, Nonette, 2006 Modèle:ISBN.</ref>. Une vingtaine de chapelles sont consacrées à ce saint en Bretagne occidentale. Un autre saint vénéré localement a été saint Mélar qui eut une chapelle, désormais disparue mais dont le souvenir persiste dans le nom du hameau de Lestrémélar<ref>Pondaven et Abgrall, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, Bulletin diocésain d'Histoire et d'Archéologie, 1924, page 66</ref>.
Le cartulaire de Landévennec, rédigé vers 1050, nomme des lieux possédés par l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec : parmi eux, le lieu nommé Rudheder a été identifié comme étant le lieu-dit Run-Eder situé près de Roudouderc'h en Saint-Cadou.
La fondation du bourg de Saint-Cadou<ref>A. Chédeville, N.-Y. Tonnerre, La Bretagne féodale. {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}}, Rennes, 1987</ref> pourrait être la conséquence de l’essor démographique du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
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}}. La chapelle est construite entre 1650 et 1663. La chapelle de la trève de Saint-Cadou est érigée en succursale de l'église de Sizun en 1748 avec l'accord du recteur (= curé) de Sizun qui exige toutefois en qualité de recteur primitif que les paroissiens de Saint-Cadou viennent faire leurs pâques à Sizun ; elle est alors ainsi décrite : « Il y a trois autels : sur le maître-autel, on voit les statues de saint Cadou, saint Joachim, saint Joseph et de la sainte Vierge, sainte Anne et sainte Marguerite »<ref>Bulletin de la société archéologique du Finistère « Antiquité de Morlaix (suite) » sur Gallica, Chanoine Paul Peyron, 1917</ref>.
Les habitants de cette ancienne trève, devenue paroisse, avaient formé le vœu de devenir une commune courant Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais le ministère de l'Intérieur l'ayant refusé, Saint-Cadou est devenue une section de la commune de Sizun, qui possède sa propre liste électorale, son bureau de vote et ses registres d'état civil<ref>Mairie de Sizun – Saint-Cadou</ref>. Connue pour ses importantes carrières d'ardoise, Saint-Cadou est aussi un point de départ pour des randonnées dans les monts d'Arrée.
Saint-Cadou<ref>Finistère Nord Saint-Cadou</ref> a moins de Modèle:Nombre, comptabilisés par l'Insee avec ceux de Sizun. Son territoire correspond à la partie amont du cours de l'Élorn, source incluse. Son paysage boisé et vallonné est parsemé d'anciennes ardoisières dans l'alignement des crêtes de l'Arrée dont certaines n'ont fermé que récemment.
La bruyère des landes de l'Arrée, qui servait de litière, était très utilisée à Saint-Cadou<ref name=Benveniste>Terre d'embruns, Les aînés ruraux racontent [récit de Laurence Benveniste, Les chapeaux jaunes du pape], Le Coudray-Macouard, Cheminements, Collection Un livre pour l'histoire, 2005</ref> et même exportée : « Le transport s'effectuait à la charrette à cheval. Des convois de quatre, cinq charges prenaient souvent la direction du Nord-Finistère. Le chargement devait être effectué avec talent. […] Les attelages devaient avoir fière allure. […] Une ration d'avoine pour le cheval, et pour le conducteur […] au bourg même de Saint-Cadou six estaminets offraient leurs services. Des anneaux extérieurs, encore visibles, servaient à fixer les rênes du cheval ». On exploitait aussi la tourbe.
Les premières ardoisières de Saint-Cadou<ref name=Benveniste/> exploitant les affleurements de schistes<ref>Académie de Rennes – SVT - Les ressources naturelles</ref> du Silurien et du Dévonien (la « pierre bleue ») ont été ouvertes en 1889 par Paul Charreteur, employant rapidement Modèle:Nombre.
Émilienne Kerhoas, née en 1925 à Landerneau, ancienne institutrice à Saint-Cadou, a écrit toute une œuvre poétique (L'épreuve du temps, Le sens du paysage, La pierre du jardin…) où elle évoque parfois Saint-Cadou<ref>Alain-Gabriel Monot, Proses de Bretagne, La part commune, Rennes, 2006 Modèle:ISBN.</ref>.
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Le mont Saint-Michel de Brasparts vu depuis le sentier de randonnée « Circuit des carrières ».
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Les monts d'Arrée en direction de Saint-Rivoal vus depuis le sentier de randonnée « Circuit des carrières ».
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Paysage de landes dans les monts d'Arrée (sentier de randonnée « Circuit des carrières »).
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Paysage dans les monts d'Arrée (sentier de randonnée « Circuit des carrières » 1.
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Paysage dans les monts d'Arrée (sentier de randonnée « Circuit des carrières » 2.
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Roches plissées presque à la verticale dans les monts d'Arrée (dans une ancienne carrière le long du « Circuit des carrières »).
Loc-Ildut
Situé sur le tracé de l'ancienne route nationale 164 allant de Landerneau à Angers (en fait Ancenis), et qui elle-même reprenait le tracé de l'ancienne voie romaine, Loc-Ildut abritait un relais de poste important, qui existait déjà en partie en 1812 (voir le cadastre de l'époque), les autres bâtiments datant de 1831 et 1845<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>. L'ensemble est actuellement en ruine.
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Loc-Ildut : l'ancien relais de poste (le long du tracé de l'ancienne RN 164).
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Loc-Ildut : ancien panneau routier sur le relais de poste désaffecté de l'ancienne RN 164.
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Loc-Ildut : l'ancien relais de poste vu du placître de la chapelle.
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Loc-Ildut : la chapelle Saint-Ildut.
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Loc-Ildut : la fontaine.
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Loc-Ildut : croix et frise sculptée au-dessus de la fontaine.
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Loc-Ildut : porte d'entrée de la chapelle.
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Loc-Ildut : croix érigée en 1988 par l'association « Mignonned Sant Ildut ».
La première chapelle de Loc-Ildut, construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par le comte de Léon, était d'architecture gothique<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. La chapelle actuelle date pour partie de 1653, 1677 et 1727, mais a connu de multiples réemplois et rajouts successifs. Très dégradée, elle faillit être vendue en 1930, mais elle a été progressivement restaurée depuis 1960.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1983 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après. Modèle:Climat
Urbanisme
Typologie
Sizun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 2,7 % | 157 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 31,9 % | 1883 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 2,1 % | 122 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,6 % | 1809 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 1,7 % | 98 |
Forêts de feuillus | 4,1 % | 244 |
Forêts de conifères | 5,4 % | 320 |
Forêts mélangées | 4,2 % | 250 |
Landes et broussailles | 13,1 % | 773 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 3,4 % | 200 |
Plans d'eau | 0,8 % | 48 |
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref> |
Histoire
Les origines
Deux dolmens ruinés situés à Kermariaquer, les traces d'un ancien camp à Castel-Doum (à l'ouest du bourg), les restes d'une motte féodale à Lestrémélar, témoignent d'un passé ancien mal connu. Sept tumuli existaient encore dans les garennes de Caranoët, au sud-ouest du territoire communal, dont deux furent fouillés en 1899 par Armand René du Châtellier, mais la plupart ont été arasés par les agriculteurs lors de travaux de défrichement et de mise en culture<ref>Bulletin de la société archéologique du Finistère, « Fouille d'un tumulus au Ménez-Glujeau »,Louis Le Guennec, année 1909</ref>.
Antiquité
Une habitation gallo-romaine a été découverte en 1954 à Kergréac'h en Sizun ; elle a été datée de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et fut détruite par le feu<ref>Persée {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} circonscription, revue Galia, 1955, Volume 13, Modèle:Numéro avec majuscule, Modèle:P., Pierre Merlat et « L’établissement gallo-romain de Kergréac’h, en Sizun. - Enquête du 13 novembre 1954 », Bulletin de la société archéologique du Finistère, tome LXXX, Pierre Merlat, 1954</ref>.
Moyen Âge
Sizun était autrefois une des paroisses primitives de l'Armorique, englobant Locmélar (ancienne trève depuis 1612), Commana, Saint-Sauveur (ancienne trève de Commana). Le nom est cité pour la première fois en 1173 dans la charte de fondation de l'abbaye de Daoulas sous le nom de Sizan et de Plouecisun, la graphie étant ensuite variable au fil du temps (Sizin en 1481 par exemple). En 1186, Hervé, vicomte de Léon, donna les dîmes qu'il possédait dans cette paroisse à l'abbaye de Daoulas<ref name="a">Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, volume 4, Nantes, 1778.</ref>. En 1233, l'abbaye de Daoulas abandonna ses dîmes sur Sizun et ses décimes sur Irvillac à l'abbaye du Relec en échange d'une maison que celle-ci possédait à Daoulas<ref>Bulletin de la société académique de Brest, 1877</ref>. En 1475, une halle et plusieurs moulins sont attestés à Sizun<ref name=Kernevez>Patrick Kernévez et Robert Le Roy, « La seigneurie de Léon aux {{#switch: XVI
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}}
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVI|-| – | XVI }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} », Bulletin de la société archéologique du Finistère, t. CXXXV, 2006, Modèle:P..</ref>. En 1549, des perrières d'ardoises sont mentionnées à Sizun dont celle de Hent Coët Sizun<ref name=Kernevez/>.
Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à la Révolution française
En 1748, Saint-Cadou est érigée en paroisse succursale<ref>InfoBretagne - Sizun</ref>.
En 1773, Christophe Castel, Modèle:Nombre, originaire de Lesneven, qui a dérobé Modèle:Nombre dans la paroisse de Sizun, et volé un cheval au pâturage sur la paroisse de Guimiliau, est condamné « d'être pendu et étranglé, jusqu'à ce que mort s'ensuive, par l'exécuteur de haute justice, à une potence qui sera pour cet effet plantée à la place publique et patibulaire de la ville [Lesneven] » et, en outre, à la confiscation de ses meubles et aux dépens<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5824885k/f155.image Documents de criminologie rétrospective, Bretagne, {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}], sur Gallica, Armand Corre et Paul Aubry, A. Storck, Lyon, 1895</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Sizun vers 1778 : Modèle:Citation bloc Sizun est en 1786 l'une des cinq cures léonardes ayant un revenu supérieur à Modèle:Nobr livres<ref name=rohou>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les deux députés représentant la paroisse de Sizun lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le Modèle:Date étaient Olivier Inizan et Paul Sanquer<ref>Archives parlementaires de 1787 à 1860, Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, sur Gallica, J. Madival et E. Laurent, imprimé par ordre du Corps législatif. Modèle:1re, 1787-1799</ref>.
Claude Chapalain<ref>Claude Chapalain, né le Modèle:Date à Bourg-Blanc</ref>, vicaire à Sizun, Tanguy Jacob, né le Modèle:Date à Saint-Pabu, vicaire dans sa paroisse natale, tous deux prêtres réfractaires, et la sœur du premier cité, Marie Chapalain, née le Modèle:Date à Bourg-Blanc, qui les avait cachés à Plouguin, furent guillotinés le 24 vendémiaire an II (Modèle:Date) à Brest<ref>Albert Laot, "La bataille de Kerguidu. Révolte contre-révolutionnaire en Basse-Bretagne, mythe et réalité", Skol Vreizh Modèle:N°, 2013</ref>.
Les juloded de Sizun
Sizun faisait partie des paroisses qui, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ont dû une bonne partie de leur prospérité à l'activité toilière du lin et du chanvre, qui a permis le financement de l'enclos paroissial et l'ascension d'une véritable aristocratie paysanne, les « juloded », décrite entre autres, en ce qui concerne Sizun, par Jean-François Olier<ref>Jean-François Olier, Au pays des enclos, tisserands et juloded, éditions Keltia Graphic, 2005.</ref>.
De nombreuses traces en subsistent comme l'ancienne ferme de Kerroc'h<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, en schiste et kersantite, construite en 1846 par Jean Le Bras et Marie-Françoise Dantec, un couple de juloded, ou encore le hameau de Falzou Baron<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, où subsistent, pour partie en mauvais état, trois maisons de juloded dont celle, construite en 1778, de la famille Fichou, marchands de toile qui habitaient là à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. La maison de Kerjézéquel en Sizun dispose même de deux escaliers extérieurs, le premier menant à la maison d'habitation du marchand, le second à l'atelier de tissage<ref>Catherine Tosser (dir.) et Jean-Jacques Rioult (dir.), Architecture rurale en Bretagne, Lieux-dits Éditions, 2014, Modèle:ISBN.</ref>. Modèle:Article détaillé Sizun a aussi conservé de nombreux kanndi dont le mieux conservé est celui de Kervénan<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref> qui a conservé ses aménagements intérieurs d'origine tels que pavage, cheminée, cuves en granite et bassin (douet) couvert de dalles de schiste. Jusque vers 1960, il a été utilisé comme lavoir.
=== Un bourg animé aux {{#switch: - début
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: - début|-| – | - début }}Modèle:S mini- siècle
}} === En Modèle:Date-, Marguerite Quenaon, de Kerfeos en Sizun, fut mordue par un loup enragé et mourut de la rage le 20 germinal an VIII (Modèle:Date). Un loup qui avait été piégé est exposé sous le porche de l'église de Sizun en 1888<ref>François de Beaulieu, "Quand on parle du loup en Bretagne", éditions Le Télégramme, 2004, Modèle:ISBN.</ref>.
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Sizun en 1845 : Modèle:Citation bloc Selon des statistiques agricoles publiées en 1849 et concernant selon les productions des années comprises entre 1836 et 1846, la totalité de la population communale en 1836, soit Modèle:Nombre, est considérée comme agricole. La répartition de l'occupation des terres est alors la suivante : Modèle:Unité de terres arables, Modèle:Unité de landes et bruyères, Modèle:Unité de bois, taillis et plantations, Modèle:Unité de prairies naturelles ; la commune possédait alors douze moulins en activité. Les paysans de Sizun cultivaient à l'époque Modèle:Unité d'avoine, Modèle:Unité de froment, Modèle:Unité d'orge, Modèle:Unité de seigle, Modèle:Unité de sarrasin, Modèle:Unité de lin, Modèle:Unité de chanvre, Modèle:Unité de navets, betteraves, carottes et choux (dont Modèle:Unité de navets et Modèle:Unité de choux), Modèle:Unité de trèfle, Modèle:Unité de pommes de terre, Modèle:Unité d'ajonc, Modèle:Unité restant en jachère, et élevaient Modèle:Nobr (Modèle:Nobr, deux juments, Modèle:Nobr), Modèle:Nombre bovins (dont Modèle:Nobr), Modèle:Nobr, Modèle:Nobr (vingt béliers, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr), neuf caprins (un bouc et huit chèvres), Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, cinq canards, et possédaient Modèle:Nobr à miel<ref name=stat>Jean-Marie Éléouet, , Statistique agricole générale de l'arrondissement de Morlaix, Gallica, imprimerie de J.-B. Lefournier aîné (Brest), 1849.</ref>.
Vers 1840, 14 foires, spécialisées dans le commerce des chevaux, des bêtes à cornes et des porcs, toutes « très suivies et très importantes » selon le sous-préfet de Morlaix de l'époque se tenaient chaque année à Sizun, le troisième jeudi de chaque mois et, en plus, le jeudi gras et le jeudi après le Modèle:Date-. Seules six d'entre elles étaient légales, les huit autres étant consacrées par l'usage<ref name=stat/>.
Des foires importantes se déroulaient à Sizun le troisième jeudi de chaque mois encore au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Paul Joanne (dir.), Dictionnaire géographique et administratif de la France et de ses colonies, tome 7, Se-Z, Hachette (Paris), 1890-1905.</ref> : celle du troisième jeudi de février par exemple était « permise aux domestiques »<ref>Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère, Gallica, recueillis et mis en ordre par J.-M.-P.-A. Limon...- imp. de Lion (Quimper), 1852.</ref>. L'une d'entre elles, dénommée Foar Encaut se tenait le premier lundi de décembre et donnait lieu « à des achats considérables en vue de la Noël anglaise », sa date ayant été fixée lors de sa création « de manière à coïncider avec le départ des steamers qui transportent les animaux en Angleterre à l'époque où la consommation les recherche »<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1874, Modèle:P..</ref>. Mais la concurrence de Landerneau et Landivisiau, mieux desservis par le rail, nuit aux foires de Sizun. Le désenclavement routier tarde aussi : ce n'est qu'à partir de 1872 que sont aménagés progressivement les axes routiers reliant Sizun à Landerneau (N 164) et Landivisiau (D 30)<ref>Rapports et délibérations du Conseil général du Finistère, 1872, Modèle:P..</ref>. Pour ce dernier axe, le rapport du Conseil général du Finistère en 1872 précise : « Il y a Modèle:Nobr à ouvrir à travers de grandes difficultés ».
Vers le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'ossuaire désaffecté servit d'école. Le pourcentage de conscrits illettrés à Sizun entre 1858 et 1867 est de 73 %<ref>Jean Rohou, "Fils de ploucs", tome 2, 2007, éditions Ouest-France, Modèle:ISBN.</ref>.
Fin Modèle:S mini- la construction de Modèle:Nobr de hameaux a été autorisée dans le Finistère par deux décrets :
- le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour dix-huit écoles de hameaux sur l'arrondissement de Quimperlé ; toutes ont été bâties ;
- le décret du Modèle:Date- qui a délégué une subvention pour cinquante écoles de hameaux sur les quatre autres arrondissements du département (Brest, Châteaulin, Morlaix, Quimper) à choisir dans les communes « dont le territoire est le plus étendu et les ressources les plus restreintes » ; quarante-neuf ont été bâties dont une à Sizun (Saint-Cadou)<ref>Marie-Paule et Bernard Kernéis, Les écoles de hameaux : deux programmes d' envergure à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le Finistère, revue Le Lien, Centre généalogique du Finistère, Modèle:N°, septembre 2019.</ref>.
En 1894, un fait divers sanglant fit grand bruit : un double assassinat perpétré au lieu-dit Kerbrat Huella : une femme âgée de Modèle:Nobr, Marie Kerbrat et son fils Guillaume âgé de Modèle:Nobr en furent les victimes, l'assassin étant un amoureux éconduit, Yves Jaffrès de Ploudiry qui fut condamné par les assises de Quimper au bagne à perpétuité, mais l'assassin mourut un an après<ref>La Dépêche de Brest et de l'Ouest, 31 octobre 1894.</ref>.
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par François-Virgile Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Saint-Cadou, J.-M. Toquin, écrit que les enfants « passent trop peu de temps à l'école, et ils n'entendent presque jamais un mot de français chez leurs parents »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Entre 1912 et 1934, Sizun fut desservi par la voie ferrée à voie étroite du réseau des Chemins de fer armoricains allant de Plouescat à Rosporden via Landerneau, Commana, La Feuillée, Brasparts et Châteauneuf-du-Faou<ref>Annick Fleitour, Le petit train Rosporden-Plouescat, éditions Ressac, 2001.</ref>.
L'affaire Guillaume Seznec - Pierre Quéméneur
Modèle:Article détaillé En Modèle:Date-, à la suite de la disparition de l'homme d'affaires et conseiller général du canton de Sizun Pierre Quéméneur, son associé Guillaume Seznec est accusé de l'avoir tué et d'avoir fait disparaître son corps et condamné par la cour d'assises de Quimper aux travaux forcés à perpétuité et déporté en Guyane, à l'île du Diable ; c'est le début de l'affaire Seznec, une des plus célèbres énigmes judiciaires du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Gracié le Modèle:Date- par le général de Gaulle et revenu en France, il est écrasé par une camionnette en 1953 et décède en 1954 des suites de cet accident. Son petit-fils Denis Seznec a consacré sa vie à se battre pour la réhabilitation de son grand-père, mais n'y est pas parvenu pour l'instant, la chambre criminelle de la Cour de cassation ayant refusé la révision du procès le Modèle:Date-.
Les guerres du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Sizun porte Modèle:Nobr de soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name=MAM>Memorialgenweb.org - Sizun : monument aux morts.</ref> et celui de Saint-Cadou les noms de quarante-cinq soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, dont ceux des trois frères Leroux<ref>Memorialgenweb.org - Sizun : monument aux morts de Saint-Cadou.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Sizun porte les noms de vingt-cinq personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles Jean Alexandre Le Gall, second maître canonnier et Albert Emeury, matelot, tous deux sur le cuirassé Bretagne, victimes de l'attaque anglaise sur Mers El-Kébir le Modèle:Date ; Yves Mescam, résistant (il a constitué le groupe F.T.P.F. "Singe" à Lanmeur et réceptionna des agents secrets à Guimaëc en Modèle:Date-), arrêté dans la rafle de Canihuel le Modèle:Date, torturé et fusillé à L'Hermitage-Lorge, Médaille de la Résistance française<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=10022</ref>. Celui de Saint-Cadou porte les noms de quatre personnes mortes pour la France pendant cette même guerre<ref>http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=22188</ref>.
En Modèle:Date-, Modèle:Mlle, une jeune commerçante, fut assassinée à Sizun d'un coup de pistolet par un soldat allemand<ref>Éric Rondel, Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944), éditions Astoure, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.
Albert David Rothschild, d'origine juive, fils de commerçants brestois, se réfugia à Sizun pendant l'Occupation. Âgé d'une trentaine d'années, aimant la pêche et parfaitement assimilé aux jeunes du pays, il ne se cachait pas, malgré son port de l'étoile jaune. Il entra dans le réseau de résistance Justice de Morlaix, animé dans le canton de Sizun par François Manac'h et Lucien Messager. Le Modèle:Date-, le réseau sabote une ligne téléphonique près des moulins de Kerouat. Les Allemands réquisitionnent tous les hommes âgés de Modèle:Nobr pour surveiller la ligne. Jacques Bellec, de Kerouat, est abattu par méprise par les Allemands qui croyaient avoir affaire à un terroriste. Albert Rothschild est arrêté et conduit à la Feldkommandantur de Sizun et violemment battu. Son corps supplicié fut retrouvé, les mains liées dans le dos, sous un tas de charbon dans la cour de l'école, au lendemain de la libération de Sizun<ref>Mairie de Sizun</ref>.
Le Modèle:Date-, le maréchal des logis Giroult, de la brigade de gendarmerie de Sizun, apprend que des militaires allemands se cachent dans un champ en bordure de la route de Sizun à Quélennec. Revêtu de son uniforme et faisant preuve de culot, il va les trouver et les persuade de se rendre en leur disant que les Américains sont déjà à Sizun, ce qui est faux. Les soldats allemands démontent leurs armes et se rendent. Ils sont convoyés par le bataillon FTP René Caro à Brasparts où ils sont détenus dans l'école publique. L'état-major allemand décide alors un coup de main audacieux pour libérer les prisonniers : venu de Brest, un convoi allemand déguisé en convoi américain parvient le Modèle:Date- à libérer les Allemands prisonniers après des combats qui font plusieurs morts dans le bourg de Brasparts et plusieurs résistants sont aussi faits prisonniers. Pendant le retour du convoi allemand vers Brest, des combats sanglants ont lieu au Tréhou où cinq résistants de la compagnie de Plounéour-Ménez sont tués, et à Irvillac où dix-sept résistants de la compagnie de La Feuillée sont tués.
Hervé Guénolé, né le Modèle:Date à Sizun, quartier-maître canonnier à bord du Tramontane, mort lors du naufrage de ce bateau le Modèle:Date dans le port d'Oran (Algérie) canonné par le HMS Aurora lors du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord et décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 avec palmes<ref>« Ayraud Albert Régis », Memorialgenweb.org.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le legs d'Anne Fayet
En Modèle:Date-, la commune de Sizun peut enfin disposer d'un legs de dix millions de francs (Modèle:Nobr d'euros) fait à sa mort en 1995 par Anne Fayet, native de Sizun. Cet argent a servi entre autres à construire une annexe à l'école maternelle. En hommage à Anne Fayet, un lotissement de la commune porte son nom<ref>Quentin Raillard, L' argent tombé du ciel des communes bretonnes, Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>.
Héraldique
Démographie
Modèle:Population de France/introduction
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Sizun, après une stagnation démographique pendant la Révolution française et l'Empire, connaît un essor démographique pendant les deux premiers tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (+Modèle:Nombre entre 1806 et 1861, soit +36,7 % en Modèle:Nombre), atteignant son apogée en 1861 avec Modèle:Nombre. Une période de stagnation démographique commence alors pendant une vingtaine d'années entre 1861 et 1881, suivie d'un long et important déclin démographique qui s'amorce pendant les deux dernières décennies du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et s'amplifie à partir de la Première Guerre mondiale, la population baissant de Modèle:Nombre entre 1911 et 1990, perdant donc un peu plus de la moitié de sa population (-51 % en Modèle:Nobr). La dernière décennie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle voit s'amorcer un renouveau démographique (+Modèle:Nobr entre 1990 et 1999), qui s'amplifie pendant les premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (+Modèle:Nobr entre 1999 et 2006), Sizun étant touché par la périurbanisation qui essaime à partir des villes de Brest, Landerneau et Landivisiau, ce dont témoigne la construction de plusieurs lotissements depuis une vingtaine d'années.
En dix ans, entre 1998 et 2007, la commune a enregistré Modèle:Nobr et Modèle:Nobr<ref>Recensement de la population – 2007 - Sizun, Insee.</ref>, enregistrant donc un léger déficit naturel de Modèle:Nobr. Le solde migratoire, négatif avant 1975 en raison de l'exode rural, est devenu positif surtout ces dernières années (+2,4 % l'an en moyenne entre 1999 et 2006). En 2006, les Modèle:Nobr et plus représentaient 19 % de la population communale, contre 22 % pour les Modèle:Nobr.
La densité de la population communale est de Modèle:Unité.
La commune possède un EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) qui compte Modèle:Nobr.
Évolution du rang démographique
En 2017, Sizun était la Modèle:98e du département en population avec ses Modèle:Nombre (territoire en vigueur au Modèle:Date), derrière Plounévez-Lochrist (Modèle:97e avec Modèle:Nombre) et devant Dirinon (Modèle:99e avec Modèle:Nombre).
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut<ref>http://www.archives-finistere.fr/guide-des-communes-sizun-sizun</ref> |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
En 1840 et en 1853, le maire est Boucher (nommé par le gouvernement impérial). En 1865, c'est Le Bras (nommé aussi par le gouvernement impérial).
Le canton de Sizun regroupait les communes de Commana, Locmélar, Saint-Sauveur, Sizun, il fut supprimé en 2015 après le redécoupage.
Enseignement
Outre deux écoles (groupe scolaire public et école privée à la fois maternelle et primaire, Sizun possède un collège public (Modèle:Nombre à la rentrée scolaire de Modèle:Date-), avec internat de Modèle:Nombre, le collège du Val d'Élorn<ref>Académie de Rennes – Collège du Val d'Élorn</ref>. Le groupe scolaire public possède une filière bilingue breton-français, et le collège a vu à la rentrée de Modèle:Date-, l'ouverture d'une section bilingue français-breton.
À la rentrée 2016, Modèle:Nombre étaient scolarisés dans la filière bilingue publique (soit 26 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)<ref>http://www.opab-oplb.org/98-kelenn.htm</ref>.
Économie
La capitale de la crêpe
En 1950, des crêpières de Sizun découvrent une méthode pour conserver des crêpes fraîches et souples pendant plusieurs semaines. Un Sizunien se lance dès 1951 dans la fabrication industrielle et la commercialisation en grande série de crêpes. Lors de l'apogée dans les années 1960, 27 crêpières œuvraient à Sizun<ref>Mairie de Sizun</ref>.
Industrie
- « MAGSI », une usine de matériel agricole, spécialiste de l’accessoire de manutention agricole, industriel, construction ou espaces verts, emploie une cinquantaine de salariés. L'usine est implantée ZAC de Bel-Air.
Tourisme
Sizun, station verte au pied des monts d'Arrée, fait partie du Circuit des Enclos<ref>Maison du tourisme – Baie de Morlaix – Les circuits de enclos paroissiaux</ref> et dispose d'une infrastructure touristique assez développée : un office de tourisme, un hôtels-restaurants, l'Hôtel-restaurant des Voyageurs<ref>An Arvorig – Hébergement – Hôtel-restaurant des Voyageurs</ref>, d'un restaurant-pizzeria l’Orée des Monts, d'une crêperie Crêperie de l'Argoat, de gîtes<ref>Le village du Moulin</ref> et à Saint-Cadou. Il se trouvait également un parc de loisirs, bar, crêperie et restaurant à Milin Kerroc'h fermé en 2022.
Monuments et sites
L’enclos paroissial
L'enclos paroissial<ref>Mairie de Sizun</ref>, classé monument historique, regroupe plusieurs édifices remarquables :
- l'arc de triomphe (1585 - 1588), dont une reproduction grandeur nature a été exposée en 1989 dans les jardins des Tuileries à Paris à l'occasion des cérémonies de célébration du bicentenaire de la Révolution française, est classé monument historique depuis 1884 ; c'est un monument représentatif de la Renaissance bretonne ;
- la chapelle-ossuaire (1585) dont la façade est ornée des statues cariatides des Douze Apôtres ; elle abrite aujourd'hui un musée d'art et traditions populaires montrant lit-clos, horloge, costumes, broderies ; une femme aux seins nus est représentée juste sous les Douze Apôtres et ils sont surmontés d'une série de figurines, dont deux représentent des femmes accroupies qui exhibent leurs vulves (*) (ceci illustre qu'à l'époque de sa construction les anciens cultes pré-chrétiens de la fécondité et de ses organes se mêlaient encore au christianisme)<ref name=rohou/> ; --(*) nota 2023 : pour l'une des deux, on devine deux jambes stylisisées, la vulve qu'elles encadraient n'est pas très discernable, elle a été martelée.
- l'église Saint-Suliau, restaurée en 2010-2011, date du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}} et son clocher est haut de Modèle:Unité. Elle possède un maître-autel du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, richement décoré et sculpté et un orgue polychrome construit de 1683 à 1686 par Thomas Dallam. Son porche sud, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est de style flamboyant. Une statue de saint Suliau, en chasuble, surmonte la porte intérieure et est datée de 1514. Un baptistère surmonté d'un baldaquin en bois sculpté date de 1619. Un reliquaire en argent de saint Suliau date de 1625. L'église a conservé une bannière de procession du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle où sont représentés saint Suliau sur l'une des faces et le Christ en croix sur l'autre face<ref>Enclos de Sizun</ref>. Une sirène décoré le pignon ouest de l'église, le buste d'un homme étant représenté derrière elle <ref name=duhem>Modèle:Ouvrage.</ref>.
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Le clocher de l'église.
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L'ossuaire.
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L'arc de triomphe.
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Le buste reliquaire de saint Suliau.
Autres monuments
- La chapelle Saint-Ildut<ref>Mairie de Sizun</ref> date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, construite vers 1485. Elle a été construite par le comte du Léon. Consacrée à saint Ildut, ce moine gallois évangélisateur de l'Armorique, qui fait partie des saints bretons non reconnus officiellement par l'église catholique. Elle possède des bannières, des croix, des statues dont certaines sont des pièces d'orfèvrerie (saint Mélar, la Vierge à l'Enfant)<ref>J. Malléjac, « La chapelle de Loc-Ildut, en Sizun », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome LXX, année 1943</ref>. Trois fontaines sont visibles sur le placître dont l'une, associée à un lavoir, est peut-être un ancien bassin à rouir le chanvre<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- L'église Saint-Cadou de Saint-Cadou<ref>Mairie de Sizun</ref> du {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} et son calvaire, qui date de 1744. Une gargouille en kersanton montre une sirène-oiseau<ref>Avant d'être représentées avec un bas du corps en forme de poisson, les sirènes étaient représentées dans l'Antiquité et au Haut Moyen Âge avec des ailes et cette tradition s'est maintenue au moins jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comme le montre aussi celle qui est sculptée sur une sablière de l'église de la Trinité à Langonnet.</ref>, dont la tête a malheureusement été perdue ; une autre gargouille du pignon sud de cette même église représente une sirène-poisson dont la longue queue forme un nœud<ref name=duhem/>.
- Une dizaine de croix<ref>Croix et calvaires du Finistère - Sizun</ref> parsèment le territoire communal.
- Une maison à avancée (apotheiz) datant de 1640 se trouve à Kergudon en Saint-Cadou<ref>In Situ – Revue du patrimoine – no 8 – Les maisons à avancées</ref>.
La vallée de l'Élorn est à l'origine de plusieurs centres d'intérêt :
- L'Élorn, fleuve côtier réputé pour ses poissons, attire de nombreux pêcheurs (truite, saumon, alose). L'AAPPMA (Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de l'Élorn), forte de plus de Modèle:Nombre adhérents, gère la pêche dans la partie fluviale du cours de l'Élorn, lac du Drennec inclus, ainsi que dans la partie amont de la Penzé et quelques autres petits cours d'eau.
- La Maison de la Rivière, de l'Eau et de la Pêche<ref>Maison de la rivière</ref>, située à la périphérie du bourg dans l'ancien moulin du Vergraon, présente tous les aspects de la vie d'une rivière (aquariums, maquettes) et possède une annexe la Maison du lac. Une station aquacole INRA-IFREMER de salmoniculture est implantée le long de l'Élorn, juste en aval du barrage du Drennec.
- Le lac du Drennec est à cheval sur les communes de Commana et Sizun. C'est un lac-réservoir de Modèle:Unité renfermant Modèle:Nombre de mModèle:3 d'eau, avec barrage poids formé de Modèle:Unité de matériaux et de remblais, datant de 1982, destiné à stocker de l'eau potable pour l'approvisionnement de la région brestoise et d'une bonne partie du nord du Finistère. En 2009, profitant de la hauteur de chute de Modèle:Unité créée par le barrage, une petite centrale hydroélectrique a été aménagée, dotée d'une turbine principale de Modèle:Unité, et de deux petites turbopompes qui produit environ 3 300 kilowattheures par jour, soit environ la consommation électrique de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Un sentier pédestre de Modèle:Unité en fait le tour, permettant de découvrir paysages, faune et flore<ref>L'Hebdomadaire du Finistère – Lac du Drennec</ref>. Le centre nautique de l'Arrée s'y est installé. Deux plages ont été aménagées.
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Le lac du Drennec : vue générale.
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Vue panoramique du lac du Drennec.
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L'une des plages aménagées en bordure du lac du Drennec.
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Le barrage poids barrant l'Élorn.
- Le centre de loisirs de Milin-Kerroc'h est un étang privé situé à proximité du bourg (pêche, pédalo).
- Le centre d'art et nature de Kervelly et les moulins de Kerouat (ces derniers dépendant du parc naturel régional d'Armorique) sont situés à la limite de Sizun et de Commana.
- 12 moulins dont ceux de Vergraon, Cozlen, Drennec.
Associations
- ASST AS Sizun - Le Tréhou.
- Le Cercle celtique de Sizun Lapoused ar Menez (Oiseaux de la Montagne) a été formé en 1988<ref>Les Filets Bleus – Le Cercle celtique de Sizun Lapoused ar Menez</ref>.
- Les Amis de Loc-Ildut, association créée en 1985 par Jean-François Olier, dont le but est de sauver la chapelle de Loc-Ildut (en Sizun) et aussi de restaurer le patrimoine local.
- L'Association Assomniak organise des événements culturels à Saint Cadou, dont 'La Kermesse à Raymond'<ref>http://www.assomniak.com ASSOCIATION ASSOMNIAK - Sizun - Saint Cadou</ref>.
Récompenses
« Ti-Yec'hed Menez Are » la maison de santé des Monts d’Arrée qui regroupe diverses professions de santé (deux généralistes, un dentiste, une sage-femme, une ostéopathe et un ergothérapeute) s’est vu décerner en 2021 le prix de l’avenir de la langue bretonne. Les prix de l’avenir de la langue bretonne « Prizioú » sont organisés chaque année par France 3 Bretagne et l’Office Public de la Langue Bretonne. Ils mettent en lumière les meilleures créations en langue bretonne de l'année précédente.
Ordonnances, cartes de visite, signalétique dans le cabinet, tout est bilingue. Un des médecins accueille les patients en breton.
Personnalités
- Yves Abgrall, né à Sizun le Modèle:Date, reçu au séminaire à Paris le Modèle:Date, fait ses vœux le Modèle:Date comme membre de la Congrégation de la Mission, devenant donc lazariste. Il fut visiteur provincial. Il décède à Toul le Modèle:Date<ref>"Abgrall+missionnaire" Catalogue du personnel de la congrégation de la mission (lazaristes) depuis l'origine (1625) jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Paris, 1911 (sur le site de University Libraries)</ref>.
- Yves Inizan, né au Coadic en Sizun en 1729, mort à Sizun le Modèle:Date, ancien député de l’Assemblée législative en 1791.
- Joseph-Marie Boucher, né à Sizun le Modèle:Date-, mort à Landerneau le Modèle:Date-, notaire à Landerneau, est élu député du Finistère au scrutin de liste le Modèle:Date- et réélu en Modèle:Date- au Modèle:1er de scrutin d'arrondissement. Il siège à droite.
- Henri Derrien, né à Sizun le Modèle:Date-, avocat, fut élu député de la première circonscription de Lannion dans les Côtes-du-Nord le Modèle:Date-, remplaçant de Kergariou, et réélu en 1898 ainsi qu'en 1902. Il siège dans le groupe Action libérale. Décédé le Modèle:Date-.
Sources
Contes et légendes
- Les deux amis (histoire de Jean Bleiz ou Bleiz du Menez, originaire de Sizun, transcrite par Anatole Le Braz<ref>Anatole Le Braz, Vieilles histoires du pays breton, partie III, conte Les deux amis, pages 258 et suivantes</ref>).
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Jean-François Olier, Sizun, éditions Jean-Paul Gisserot, 1995, réédition 2001, Modèle:ISBN
- Jean-François Olier, Au pays des enclos, tisserands et juloded, éditions Keltia Graphic
- Jean-François Olier, Légendes du pays des enclos, éditions Jean-Paul Gisserot, 2002 Modèle:ISBN
- Claire Morvan, Les buanderies des paroisses de Plounéour-Ménez, Commana et Sizun au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Mémoire de maîtrise d'histoire. Université de Bretagne occidentale. Centre de recherche bretonne et celtique, Brest, 1994.
Filmologie
- Dans le journal télévisé du Modèle:Date-, le reportage Une ardoisière à Saint-Cadou<ref>Modèle:Lien web.</ref> montre l'exploitation d'une ardoisière située à Saint-Cadou et momentanément sauvée par les commandes d'ardoises rustiques liées à la restauration de la cathédrale de Quimper.
- La Complète : "L'apprentissage du breton" du 8 février 2011 sur TEBEO (à 7 min).
- Le Modèle:Date-, la maison de la rivière participe à l'émission "Le pêche en eau douce" sur TEBEO.
- :La complète du 12 décembre 2012 sur TEBEO.
- "Reportage sur la pisciculture expérimentale Inra des Monts D’Arrée (Peima)" du Modèle:Date-.
Liens externes
- Mairie de Sizun
- Sizun - Inventaire général du patrimoine culturel
- Sizun sur géobreizh
- Sizun la voix de l'opposition
- Modèle:Autorité
Notes et références
Notes
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Références
Modèle:Palette Communauté de communes du Pays de Landivisiau Modèle:Portail