Tréogat
Modèle:Voir paronymes Modèle:Infobox Commune de France
Tréogat {{#ifeq:1|0|[tʁeɔɡat]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française, située dans le département du Finistère en région Bretagne.
Géographie
Situation
Tréogat est une commune littorale de la baie d'Audierne dont elle est séparée par un cordon littoral, formé de galets, qui a provoqué la naissance de marais littoraux (paluds) et d'étangs, l'étang de Trunvel principalement (en fait un marais d'une superficie de Modèle:Unité), qui limite la commune au sud, la séparant de celle de Tréguennec, Cet étang appartient au Conservatoire du littoral et accueille la reproduction d'ardéidés des roselières, de passereaux paludicoles et de limicoles notamment. Il a été classé dans le programme "Life-Nature 2004-2008" pour la conservation du phragmite aquatique<ref>Modèle:Lien web.</ref>, car il était menacé, comme l'écrit Robert Corillion en 1951 : « Le grand étang de Trunvel, à la limite de Tréguennec et Tréogat, a vu réduire considérablement sa superficie et sa profondeur. La phragmitaie l'a envahi presque complètement »<ref>Robert Corillion, Les progrès de l'assèchement de quelques lagunes et étangs de la région maritime finistérienne. Conséquences sur l'appauvrissement de la flore, "Bulletin de la Société scientifique de Bretagne : Sciences mathématiques, physiques et naturelles", 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6581492j/f85.image.r=Tr%C3%A9guennec?rk=107296;4</ref>.
Un autre étang existe, celui de Kergalan, qui limite la commune au nord, la séparant de celle de Plovan. Modèle:Article détaillé
-
Tréogat (baie d'Audierne) : les marais de Kerbinigou, site naturel protégé.
-
Tréogat (baie d'Audierne) : le ruisseau reliant les étangs de Trunvel et de Kergalan.
Un décret en date du Modèle:Date fixe la limite de séparation des quartiers maritimes d'Audierne et du Guilvinec au point de séparation des communes de Tréogat et de Tréguennec<ref>Léopold Dor, "Revue de droit maritime comparé", juillet 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5448122g/f419.image.r=Tr%C3%A9guennec?rk=2274689;2</ref>. Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Relief paysages
La commune a un relief relativement accidenté, sa partie la plus élevée atteignant Modèle:Unité d'altitude au nord-est de son finage, près du château de Minven ; le bourg lui-même, excentré dans la partie orientale du territoire communal, se trouvant vers Modèle:Unité d'altitude, alors que les deux ruisseaux alimentant les étangs de Trunvel et de Kergalan, coulent à quelques mètres d'altitude seulement (Modèle:Unité au niveau de l'étang et du moulin de Bondivy par exemple), les deux étangs précités et le cordon littoral en bordure de la baie d'Audierne étant à peine au-dessus du niveau de la mer.
La commune présente traditionnellement un paysage de bocage avec un habitat dispersé en un certain nombre d'écarts formés de hameaux ou de fermes isolées.
Géologie
Des affleurements de schistes verts et de prasinites existent à Tréogat, ainsi que des micaschistes dans la vallée de Trunvel<ref>Jean-Jacques Peucat, "Géochronologie des roches métamorphiques", 1983, S. G. M. B., Rennes, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9688180b/f93.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=493564;4 et Michel Ballèvre, Histoire géologique du Massif Armoricain : actualité de la recherche, "Bulletin de la Société géologique et minéralogique de Bretagne", 2012, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96871141/f39.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1695287;2</ref>. L'église de Tréogart, notamment son porche sud, la croix de Lesvagnol ainsi que l'ancienne ferme de Lesvagnol (désormais transformée en crêperie) sont bâtis en prasinite<ref>Louis Chauris, "Pays bigouden : des pierres et des hommes", éditions Skol Vreizh, 2011, [[[:Modèle:ISBN]]]</ref>.
Transports
Tréogat est traversée par la Route départementale 2 du Finistère, dénommée touristiquement "Route du vent solaire". Cet axe routier a contribué à déplacer le développement du bourg le long de cette route, en délaissant le centre traditionnel autour de l'église.
Le GR 34 longe le littoral de la commune, contournant notamment les deux étangs de Trunvel et de Kergalan.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-L'abbe », sur la commune de Pont-l'Abbé, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Urbanisme
Typologie
Tréogat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,7 %), terres arables (28,9 %), zones humides intérieures (9,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), eaux maritimes (4,6 %), prairies (4,2 %), zones urbanisées (3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
Toponymie
Attestée sous les formes Trefvozgat en 1348, Trevosgat en 1405, Treozgat en 1535 et 1574, Treogat en 1599.
Treogad en breton.
Ce toponyme est formé sur Trev dont le sens primitif signifait une division territoriale (trève), et l'antroponyme Bozkad ; une autre hypothèse, émise par Joseph Loth évoque saint Gouescat (il existe une chapelle de Saint-Treouescat à Guipronvel), connu aussi sous les noms de saint Escat, Ergat ou Boscat, et à l'origine aussi des noms des paroisses de Pouldergat, Tréouergat et Louargat<ref>Joseph Loth, Les noms de saints bretons, "Revue celtique", 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6573818q/f302.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1416316;0</ref>.
Bozkad se retrouve comme prénom et est usité jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Bozkad signifierait « Victoire au combat » et provient de Bud, la victoire et Kad le combat.
Histoire
Préhistoire
En 1886, Paul du Chatellier trouva, sous un tumulus qu'on venait de raser sur les terres du château de Men-Guen (Minven), une dalle dont la face supérieure était couverte de sculptures formant des cupules, les unes oblongues, les autres rondes, de dimensions différentes, reliées par des rigoles formant un dessin très varié ; la pierre avait un trou central<ref>Paul du Chatellier, Pierre gravée recouvrant une sépulture sous tumulus à Tréogat (Finistère), "Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme : revue mensuelle illustrée.", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4453337/f86.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=622320;4</ref>.
Antiquité
Une voie romaine partait de Pont-l'Abbé et allait jusqu'à la Pointe du Raz en passant par Plonéour, Tréogat, Pouldreuzic et Plozévet<ref>René Kerviler, Le réseau des voies romaines dans la presqu'île armoricaine, "Armorique et Bretagne : recueil d'études sur l'archéologie, l'histoire et la biographie bretonnes, publiées de 1873 à 1892", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57842440/f295.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.
Moyen Âge
La famille de Minven était « seigneur du dit-lieu » lors des réformations et montres de l'évêché de Cornouaille entre 1442 et 1536. Par la suite, la famille a été fondue (par le mariage d'une héritière avec un homme de cette famille) en 1560 dans la famille de Lanros, puis en 1598 par le mariage de Marie de Lanros de la Boyne avec Charles du Boisguéhenneuc<ref name="a">http://decouvrir.othpb.com/Petites-histoires-de-la-noblesse</ref> (né le Modèle:Date à Caro dans l'actuel Morbihan, et décédé le Modèle:Date à Tréogat), dans celle de Boisguéhenneuc<ref>Pol Potier de Courcy, "Nobiliaire et armorial de Bretagne", tome 2, 1862, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5406239c/f188.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1609450;0</ref>.
Époque moderne
Entre 1592 et 1599, pendant les Guerres de la Ligue, comme de nombreuses autres paroisses de l'évêché de Cornouaille, Tréogat fut victime des « continuelles guerres, courses, demeure et ravaige de l'ung et de l'autre party, tant estrangers, Angloys, Espagnolz, Suisses, Lansquenetz, qu autres, ont faicts esdictes paroesses et en genneral par tout ledict evesché de Cornouaille »<ref>Anatole de Barthélémy, "Choix de documents inédits sur l'histoire de la Ligue en Bretagne", 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110009t/f236.image.r=Tr%C3%A9ogat</ref>.
Dans le tome 2 de son roman historique Aliénor, prieure de Lok-Maria (époque de la Ligue, 1594), règne de Henri IV, Pitre-Chevalier décrit l'affreuse misère des habitants de Tréogat, Peumerit et Pluguffan pendant les Guerres de la Ligue : « elle vit de pauvres pen-ty, décharnés par la souffrance et la faim, couverts de haillons moins effrayants que leurs figures sortir comme des fantômes des taillis et des clos de genêts, se réunir en troupes à l'ombredes talus et des grands chênes, mettre le feu aux ajoncs de la lande pour y jeter un reste de semence, s'attelr comme des bêtes de somme à la charrue commune, ou même s'accroupir sur le sol et creuser la terre avec leurs ongles, afin d'avoir quelques grains de blé l'année suivante, si les brigands n'en faisaient pas manger l'herbe par leurs chevaux !.. » ; il décrit ensuite la peur des loups devenus très nombreux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le père Julien Maunoir prêcha des missions à Tréogat en 1656 et en 1676<ref>Edm.-M. P. Du V., "Le R. P. Julien Maunoir, de la Compagnie de Jésus, apôtre de la Bretagne au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle", 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k63707557/f187.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=686698;4</ref>.
La famille du Boisguéhenneuc est chevalier et seigneur de Minven pendant toute l'époque moderne ; parmi ses membres connus Alexandre François du Boisguéhenneuc, né le Modèle:Date à Tréogat, écuyer et seigneur de Minven et autres lieux, décédé le Modèle:Date à Tréogat et son fils Charles du Boisguéhenneuc, né le Modèle:Date à Tréogat, décédé vers 1770 et père de Charles Nicolas du Boisguéhenneuc.
Le Modèle:Date-, selon les archives de l'Amirauté de Quimper, le Petit-Achille, un bateau de 25 tonneaux de Boulogne, vint se briser lors d'une tempête sur la côte de Tréogat<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- le capitaine Michel Laot fit échouer volontairement son bateau, le Saint-Jean-Baptiste, d'Argenton, près de Tréogat, pour éviter d'être pris par un corsaire anglais, et qu'il n'a aucune espérance de pouvoir le faire relever<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Tréogat de fournir 6 hommes et de payer 39 livres pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f7.image.r=Plovan?rk=21459;2</ref>.
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Tréogat en 1778 : Modèle:Citation bloc
Révolution française
La paroisse de Tréogat, qui comprenait alors 45 feux, élit deux délégués, Noël Le Goff et Christophe Le Berre, pour la représenter à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée de Quimper au printemps 1789<ref>"Archives parlementaires de 1787 à 1860 ; 2-7. États généraux ; Cahiers des sénéchaussées et bailliages", série 1, tome 5, 1879, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k49520z/f514.image.r=Plovan?rk=4206029;2</ref>.
La loi du Modèle:Date « relative à la circonscription des paroisses du district de Pont-Croix » donne à la paroisse de Peumerit comme succursale Tréogat<ref>" Collection complète des lois promulguées sur les décrets de l'assemblée nationale, imprimée par ordre de l'assemblée nationale", tome 12, 1791, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5685361x/f428.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.
Charles Nicolas Du Boisguéhenneuc, chevalier de Minven, né le Modèle:Date dans la paroisse Saint-Julien à Quimper, chevalier seigneur de La Forêt en Loctudy, de Trémébrit et autres lieux, commissaire de la noblesse aux États de Bretagne émigra en Allemagne pendant la Révolution française et ses biens, notamment son château du Minven, saisis comme biens nationaux, furent acquis par son régisseur Michel Caoudal grâce à de l'argent qui lui aurait été fourni par Charles Nicolas Du Boisguéhenneuc ; ce dernier récupéra le Modèle:Date ceux qui n'avaient pas encore été vendus<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais pas ceux acquis par Michel Caoudal qui aurait "oublié" de les rendre par la suite<ref name="a" />.
Le Modèle:Date, la frégate Calliope, qui en compagnie des corvettes Diligente et Pélagie, escortait un convoi de navires de commerce fut attaquée par trois frégates et une corvette anglaises, renforcés peu après par d'autres navires de guerre anglais, les frégates Pomone et Astrea, près d'Audierne, et atteinte par leurs boulets. « Le capitaine Deshayes prit le parti d'aller s'embosser<ref>Fixer un navire au moyen de câbles et d'ancres mouillées à l'avant et à l'arrière</ref> aussi près que possible de la côte de Tréogat, commune de Plovant [Plovan] ; mais l'embossure ayant cassé, la corvette évita, le beaupré au large. (...) La mer était houleuse, l'ancre de la Calliope ne tint pas ; la corvette cula et talonna avec une force telle que son grand mât se brisa un peu au-dessus de la hune. Les autres mâts furent coupés, et les canons, moins six, furent jetés à la mer. (...) L'équipage descendit à terre, et [la Calliope] fut livrée aux flammes »<ref>Onésime Troude, "Batailles navales de la France", tome 3, 1867-1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541322f/f84.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=2231770;4</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le Modèle:Date, le commissaire des classes du quartier de Quimper s'élève contre les pillages affreux qui s'exercent, sur les navires naufragés, par les habitants des communes littorales et notamment « ceux qui se sont exercés sur le naufrage du navire suédois la Jeanne Caroline, survenu le Modèle:Date à la côte de Tréogat, et sur celui du navire français la Minerve, arrivé le Modèle:Date à la côte de Plovan »<ref>S. A. Nonus, "Notions historiques sur le Finistère", 1890, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5815783f/f18.image.r=Tr%C3%A9ogat</ref>.
A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi Tréogat en 1845 : Modèle:Citation bloc
Un rapport de l'inspecteur d'académie signale en 1880 que la commune de Tréogat fait partie des six communes du département du Finistère « encore dépourvues de tout moyen d'instruction »<ref>"Rapports et délibérations / Conseil général du Finistère", août 1880, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5668228b/f436.image.r=Kergloff</ref>. L'école communale ouvrit en 1887.
Les registres communaux de Tréogat font mention d'un jeu ou sport dénommé "tir à la rondache" ; peut-être s'agit-il tout simplement de la galoche, toujours pratiquée dans le Pays bigouden<ref>Jakez Cornou et Pierre-Roland Giot, Origine et Histoire des Bigoudens, éditions François Le Signor, Le Guilvinec, 1977.</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Belle Époque
Le journal Le Matin indique dans son n° du Modèle:Date qu'« il a été impossible de procéder aux inventaires à Plovan, à Plomeur, à Tréogat et à Plozévet, des groupes compacts de femmes entourant les églises »<ref>Journal Le Matin Modèle:N° du 15 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k567907t/f3.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=128756;0</ref>.
Un service de téléphone public ouvre à Tréogat le Modèle:Date<ref>Journal L'Ouest-Éclair Modèle:N° du 26 octobre 1910, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6426946/f4.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=1158804;0</ref>.
Le Modèle:Date, les biens ayant appartenu à la fabrique de l'église de Tréogat, qui étaient placés sous séquestre, sont attribués à la commune de Tréogat<ref>"Journal officiel de la République française. Lois et décrets", n° du 19 janvier 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6394113m/f2.image.r=Tr%C3%A9ogat?rk=321890;0</ref>.
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Tréogat porte les noms de 32 soldats et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale : parmi eux, deux (Pierre Bonizec et Yves Quiniou) sont morts le même jour le même jour le Modèle:Date lors des combats de Maissin<ref>Modèle:Lien web.</ref> en Belgique ; un (Joël Guilly) est mort en Serbie en 1916 dans le cadre de l'expédition de Salonique ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref name="z">Modèle:Lien web.</ref>.
L'Entre-deux-guerres
Une école des filles est construite en 1924 à Tréogat<ref>"Procès-verbaux et rapports du Conseil départemental d'hygiène et des commissions sanitaires du Finistère : lois des 15 février 1907 et 7 avril 1903 relatives à la protection de la santé publique 1923", consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6497564g/f43.image.r=Tr%C3%A9ogat</ref>.
La ligne ferroviaire à voie métrique surnommée « train carottes », exploitée initialement par les Chemins de fer armoricains, fut inaugurée le Modèle:Date et ferma le Modèle:Date, ne fonctionnant donc que 33 ans à peine. La voie ferrée partait de Pont-l'Abbé et desservait les gares de Plonéour-Lanvern, Tréogat, Pouldreuzic, Plozévet, Plouhinec, Pont-Croix, pour aboutir à Audierne ; la ligne desservait aussi des arrêts facultatifs supplémentaires comme celui de Plovan<ref>https://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-La-ligne-du-Train-Carottes-aurait-eu-100-ans-_29174-avd-20121229-64291986_actuLocale.Htm</ref>. « C'était un train mixte de marchandises et de voyageurs, qui a eu un impact important sur la vie économique et sociale en pays bigouden et dans le cap Sizun » a écrit l'historien Serge Duigou.
En août 1936 un arrêté préfectoral entérine la création d'un syndicat en vue de l'électrification de la région, comprenant les communes de Landudec, Tréogat, Plonéis, Gourlizon, Plovan, Pouldergat, Peumerit, Guiler-sur-Goyen, Plogastel-Saint-Germain et Pouldreuzic ; « Nous espérons que désormais la création de ce syndicat ne tardera guère et souhaitons que 1937 nous apporte l'électricité tant attendue »<ref>Modèle:Article.</ref>.
La Seconde Guerre mondiale
Le monument aux morts de Tréogat porte les noms de six personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, Corentin Plouzennec<ref>Corentin Plouzennec, né le Modèle:Date à Tréogat</ref>, marin second maître mécanicien, disparu en mer le Modèle:Date lors du naufrage en Manche du paquebot Meknès torpillé par les Allemands ; Daniel Toullec, mort le Modèle:Date à Asfeld (Aisne), lors de la Débâcle ; Michel Autret, mort le Modèle:Date à Vienne (Autriche)<ref name="z" />.
Les Allemands construisirent à partir de Modèle:Date- une série de blockhaus au lieu-dit Kéryéré, sur une colline située à Modèle:Unité de la mer, mais qui permettait de surveiller toute la baie d'Audierne depuis la Pointe du Raz jusqu'à la Pointe de Penmarc'h ; ceux-ci furent construits à partir de béton et de galets provenant du cordon de galets voisins concassés dans l'usine de Tréguennec<ref>https://decouvrir.othpb.com/Les-blockhaus-de-TREOGAT</ref>.
-
Les blockhaus de Kéryéré.
Yves Riou, né le Modèle:Date à Tréogat, instituteur à Pouldergat, fut arrêté dans sa classe le Modèle:Date en raison de ses sentiments anti-nazis ; déporté, il est mort le Modèle:Date au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen ; son nom a été donné à l'école publique de Pouldergat.
Les « Marcassins » de Tréogat
La première équipe de football de Tréogat est créée en 1929 par Alain Hascoët, boulanger ; elle cesse ses activités pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le club des « Marcassins Sportifs de Tréogat » est fondé en 1947 par le même Alain Hascoët. Le nom choisi pour le club s'explique probablement par le grand nombre de chasseurs et de sangliers dans la commune<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La difficulté à constituer en 2023 un conseil municipal et un maire a failli provoquer la disparition de l'indépendance communale de Tréogat.
Enseignement
Ouverte en 1887, l'école publique de Tréogat comptait 106 élèves en 1908. Dénommée désormais "Les Hirondelles" elle n'en compte plus que 42 pour l'année scolaire 2022-2023 répartis en deux classes, la troisième classe ayant fermé en raison de la faiblesse des effectifs scolarisés liée au déclin démographique de la commune<ref>Modèle:Article.</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Lieux et monuments
- Église Saint-Boscat, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>http://1fluences.fr/saint-boscat-architecture.php</ref>, dédiée à saint Boscat<ref>http://fr.topic-topos.com/saint-boscat-treogat</ref>.
- Église Saint-Boscat
-
Vue extérieure, flanc nord, depuis le cimetière.
-
Vue extérieure, chevet et flanc sud 1.
-
Vue extérieure, chevet et flanc sud 2.
-
Costale nord du chœur et collatéral adjacent.
-
Costale sud de la nef et collatéral méridional.
-
Sculpture de l'arc triomphal.
-
Ange orant.
-
Statue du bienheureux Julien Maunoir.
- Croix de Kerguenol, années 1500<ref>http://fr.topic-topos.com/croix-treogat</ref>.
-
La croix de Kerguenol.
- Manoir de Minven, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce manoir dont le nom proviendrait de Mein Vein (« Pierre blanche » en breton), en raison des affleurements de quartz nombreux dans les environs, possède « une porte en anse de panier encadrés par deux pinacles, à nids d'abeille à la base, et torsadés au-dessus »<ref>http://fr.topic-topos.com/manoir-du-minven-treogat.</ref>. À l'intérieur, on peut voir un escalier rampe-sur-rampe (exemple précoce), côté façade postérieure<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Lavoir de Ty-Poul.
Événements
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
Bibliographie
- À la découverte du pays bigouden, Marcellin Caillon, Pont-l'Abbé, 1980.
- Quand s'essoufflait le train carottes, Serge Duigou, Editions Ressac, 1984. [le petit train à voie étroite Pont-l'Abbé-Audierne qui desservait Tréogat]
- Châteaux et manoirs en pays bigouden, Serge Duigou, Ressac, 1988. [sur le manoir du Minven]
- L'Australie oubliée de Saint-Allouarn, Serge Duigou, Ressac, 1989. [sur Charles du Boisguéhenneuc, famille du Minven, qui prit possession des Kerguelen en 1772]
- Quand les Bigoudens étaient pilleurs d'épaves, Serge Duigou, Editions Ressac, 1985.
Sources
Notes
Cartes
Références
<references />