Ossuaire de Douaumont

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument

L'ossuaire de Douaumont est un monument à la mémoire des soldats Français et Allemands morts en 1916 lors de la bataille de Verdun. Il est situé sur la commune de Douaumont-Vaux, à quelques kilomètres de Verdun, dans le département de la Meuse en région Grand Est.

L'ossuaire est conçu au lendemain de l'armistice de 1918 à l'initiative de Charles Ginisty, évêque de Verdun. Inauguré le Modèle:Date- par le président de la République, il abrite les restes de Modèle:Unité inconnus, Français et Allemands. Il est le lieu d'un des symboles de l'amitié franco-allemande : la poignée de main de François Mitterrand et Helmut Kohl le Modèle:Date-. Il est classé aux monuments historiques le Modèle:Date-.

En face de l'ossuaire, la nécropole nationale de Douaumont rassemble Modèle:Unité de soldats français, majoritairement catholiques, dont un carré de Modèle:Unité de soldats musulmans. Le cimetière militaire contient également deux mémoriaux respectivement consacrés aux soldats de confessions juive et musulmane.

Historique de l'ossuaire

Un projet de Charles Ginisty

La bataille de Verdun se déroule du Modèle:Date- au Modèle:Date- et fait Modèle:Unité, françaises et allemandes, dont Modèle:Unité.

Fichier:Ossuaire provisoire de Douaumont.jpg
L'ossuaire provisoire de 1920.

Au lendemain de l'armistice de 1918, Charles Ginisty, évêque de Verdun, parcourt le champ de bataille jonché de cadavres. Avec le soutien du général Valantin, gouverneur de la place de Verdun, et de la princesse de Polignac, veuve de guerre, il décide d'édifier un ossuaire pour donner une sépulture décente à ces soldats et permettre à leur famille de se recueillir<ref name="HistoireOssuaire">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="VerdunMeuse">Modèle:Lien web.</ref>.

En 1919, une baraque en planches fait office d'ossuaire provisoire. Une association privée est créée et un comité présidé par Charles Ginisty se met à la recherche de financements nécessaires à l'édification du monument définitif<ref name="Flohic176">Modèle:Ouvrage.</ref>. De 1919 à 1932, l'évêque parcourt la France et le monde entier : Modèle:Unité françaises et Modèle:Unité étrangères font un don, tout comme le Canada en 1925 et les États-Unis en 1928<ref name="VerdunMeuse"/>,<ref name="CheminsMémoire">Modèle:Lien web.</ref>. Un concours d'architecture est organisé pour imaginer le futur monument. Il est remporté en 1923 par un trio d'architectes : Léon Azéma (Premier Grand Prix de Rome 1921), Max Edrei et Jacques Hardy<ref name="VerdunMeuse"/>.

Fichier:18-9-27, inauguration de l'ossuaire de Douaumont, cercueils des soldats anonymes.jpg
Arrivée des cercueils à l'ossuaire en 1927.

Les deux premières pierres sont posées le Modèle:Date- par le maréchal Pétain, président d'honneur du Comité de l'Ossuaire, et Charles Ginisty<ref name="HistoireOssuaire"/>. Les ingénieurs doutent de pouvoir assurer la stabilité du bâtiment. Pour le vérifier, ils réalisent une épure pierre par pierre du monument<ref name="VerdunMeuse"/>.

Le Modèle:Date-, a lieu le transfert solennel de l'ossuaire provisoire à l'ossuaire définitif, encore en construction, des Modèle:Unité représentant les secteurs de la bataille de Verdun<ref name="HistoireOssuaire"/>,<ref name="VerdunMeuse"/>.

Fichier:A Société Générale des Chemins de Fer Économiques train at Fleury-devant-Douaumont bound for Verdun, with the ossuary under construction in the background. The ossuary was officially inaugurated in August 1932.jpg
L'ossuaire en construction.

Ossuaire définitif

Le Modèle:Date-, l'ossuaire de Douaumont est inauguré par le président de la République Albert Lebrun, en présence de nombreux dignitaires français et étrangers, d'anciens combattants et des familles de soldats disparus<ref name="HistoireOssuaire"/>,<ref name="CheminsMémoire"/>.

Le Modèle:Date-, le président français François Mitterrand et le chancelier allemand Helmut Kohl y rendent ensemble hommage aux combattants tombés pendant la Première Guerre mondiale. Leur poignée de main est devenue l'un des symboles de l'amitié franco-allemande<ref>Modèle:VidModèle:Lien web.</ref>. Le même jour, une centaine de jeunes Français et Allemands plantent des érables sycomores en symbole de l'amitié entre les deux pays<ref name="VerdunMeuse"/>.

Le Modèle:Date-, l'ossuaire et la nécropole nationale sont classés monuments historiques<ref name="Mérimée">Modèle:Mérimée.</ref>.

Le Modèle:Date-, les commémorations du Modèle:90e de l'armistice de 1918 ont lieu à l'ossuaire. Sont présents le président français Nicolas Sarkozy, le prince Charles et son épouse Camilla, le grand-duc Henri de Luxembourg et son épouse María, le président du Bundesrat allemand Peter Müller, le président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso, et le président du Parlement européen Hans-Gert Pöttering. C'est la première cérémonie qui se fait sans survivant de la Grande Guerre, le dernier poilu étant mort quelques mois plus tôt<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De Modèle:Date- à Modèle:Date-, le monument est complètement rénové en prévision des centenaires de la Première Guerre mondiale et de la bataille de Verdun. Le ravalement redonne sa blancheur au bâtiment, tandis que les croix blanches en béton des tombes des soldats sont remplacées par d'autres en quartz avec du ciment blanc. Le montant des travaux s'élève à Modèle:Unité d'euros. Le carré musulman avait déjà été rénové en 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Pendant les travaux, en Modèle:Date-, l'ossuaire est profané, des individus ayant volé des ossements<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, pour la première fois, le nom d'un soldat allemand, Peter Freundl, est ajouté aux noms des soldats français gravés sur la voûte de l'ossuaire. Le nom est dévoilé en même temps que celui d'un soldat français, Victor Manassy, après une messe célébrée dans la chapelle de l'ossuaire. La décision d'inscrire un Allemand est contestée par quelques personnes qui parlent d'un « sacrilège »<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les concessions des tombes individuelles sont perpétuelles, et renouvelables par l'État français tous les 30 ans. Dans un avenir lointain, l'État devrait décider de regrouper les restes des soldats, progressivement ; vers l'ossuaire, qui sera maintenu dans l'histoire (et sans doute agrandi). Les tombes individuelles des soldats des autres cimetières seront rassemblées dans des ossuairesModèle:Refnec, progressivement. De nos jours, par exemple, les tombes individuelles des soldats français morts pendant la guerre de 1870 sont de plus en plus rares dans les cimetières français, tout comme trouver aussi, par exemple, des tombes de soldats des guerres napoléoniennes, transférés de plus en plus dans des ossuaires, depuis 1920.

Architecture de l'ossuaire

Extérieur

L'ossuaire de Douaumont est conçu par un trio d'architectes (Léon Azéma, Max Edrei et Jacques Hardy) qui s'inspire de l'art roman<ref name="VerdunMeuse"/>. Il consiste en un bâtiment horizontal de plus de Modèle:Unité de long, avec au milieu une tour haute de Modèle:Unité, qui offre une vue panoramique sur la nécropole et les champs de bataille avec une table d'orientation. La façade du monument est décorée des armoiries des villes ayant contribué à son érection. Sur la porte en bronze de l'ossuaire, une épée est dessinée avec de part et d'autre deux palmes dégagées, et au-dessus le mot « PAX » (« paix » en latin)<ref name="Flohic176"/>,<ref name="TourDouaumont">Modèle:Lien web.</ref>.

Au sommet de la tour, il y a une cloche de bronze de Modèle:Unité<ref name="TourDouaumont"/>, l'une des plus grosses du département<ref name="Flohic176"/>. Elle est appelée « Louise Anne Charlotte » ou « Bourdon de la Victoire » et sonne un do<ref name="PM55001145">Modèle:Base Palissy.</ref>. Elle a été coulée le Modèle:Date- à Orléans par Louis Bollée et Armand Blanchet, et a pour parrain et marraine le marquis Davisard et Modèle:Mme Thorburn van Buren, la donatrice. La cloche est transportée de Paris à Douaumont en passant par Meaux, Soissons, Reims, Nancy, Metz, Saint-Mihiel et Verdun. Elle est bénie le Modèle:Date-<ref name="Flohic176"/> et classée au titre d'objet aux monuments historiques le Modèle:Date-<ref name="PM55001145"/>. La tour est également une lanterne des morts qui compte à son sommet quatre feux tournants alternativement blanc et rouge éclairant le champ de bataille<ref name="TourDouaumont"/>.

Pour certains, le bâtiment de l'ossuaire représente la poignée d'une épée fichée dans le sol jusqu'à la garde, pour d'autres, la tour est un obus<ref name="CheminsMémoire"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une carte d'appel de fonds pour sa construction présente le bâtiment comme le symbole de Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web Modèle:Img.</ref>.

Intérieur

Le corps principal de l'ossuaire est constitué d'un cloître long de Modèle:Unité. Il est bordé de Modèle:Unité contenant chacune deux tombeaux en granite rose de Perros-Guirec, et se termine par deux absides contenant cinq tombeaux chacune. Il y a donc au total Modèle:Unité correspondant à 46 secteurs du champ de bataille. Mais chaque tombeau des absides contient des ossements recueillis dans deux secteurs les plus éloignés, ce qui fait que les 52 secteurs sont représentés. Dans chaque alvéole, des verrières projettent sur les tombeaux une lumière rouge, symbole du sacrifice. Chaque tombeau surplombe une fosse de Modèle:Unité et à chaque extrémité du cloître, un caveau de Modèle:Unité accueille les surplus des secteurs les plus chargés. Au total, Modèle:Unité inconnus, Français et Allemands, reposent en ce lieu<ref name="Flohic176"/>,<ref name="Cloître">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Denizot">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les os sont visibles à travers des vitres depuis l'extérieur.

À chaque extrémité du cloître, un grand bouclier taillé dans un seul bloc de granite accueille la flamme du souvenir les jours de cérémonie. Le sol est couvert d'un dallage en mosaïque avec comme motifs la médaille militaire aux extrémités, la Légion d'honneur au centre et la croix de guerre entre les deux<ref name="Flohic176"/>,<ref name="Denizot"/>. Sur la voûte en plein cintre du cloître, chaque pierre gravée porte le nom d'un soldat disparu, à la demande des familles ou des associations de combattants. Près de 4 000 inscriptions recouvrent les murs et la voûte du cloître<ref name="VerdunMeuse"/>,<ref name="Cloître"/>. Le cloître abrite deux statues de Berthe Girardet : Soldat de Verdun de 1927 et Statue de la résignation de 1920, déjà présente dans l'ossuaire provisoire<ref name="Flohic176"/>.

Au milieu de l'ossuaire, une chapelle de Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large a été construite perpendiculairement au cloître avec les dons des catholiques français et étrangers. La porte en bois de teck, décorée de symboles religieux, a été offerte par une bienfaitrice américaine. Dans la chapelle, l'autel est surmonté d'une pietà sculptée par Élie-Jean Vézien en 1931. Cette pietà a pour particularité que la Vierge tient le corps de son fils à la verticale, les bras écartés, formant une grande croix. Le sculpteur a également réalisé quatre autres statues représentant saint Joseph, sainte Thérèse, Sacré-Cœur et Jeanne d'Arc<ref name="Flohic176"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces cinq statues de Vézien sont classées au titre d'objet aux monuments historiques le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. La chapelle compte six vitraux du peintre George Desvallières, exécutés par le maître-verrier Jean Hébert-Stevens. Exposés au Salon des Tuileries à Paris en 1927, ils représentent dans un style moderne le Sacrifice, l'Offrande des épouses et des mères, la Rédemption, l'Ascension, les Infirmières, et les Brancardiers<ref name="VerdunMeuse"/>. La chapelle abrite également le tombeau de Charles Ginisty ainsi que trois plaques rappelant les noms des religieux morts au combat<ref name="Flohic176"/>.

Au premier étage de la tour, se trouve le musée de la guerre qui se compose de matériel militaire, d'armes et d'uniformes français et allemands. Il y a également des vues stéréoscopiques des champs de bataille et un hommage à Charles Ginisty<ref name="Flohic176"/>,<ref name="TourDouaumont"/>. Le musée possède un mortier allemand Minenwerfer de Modèle:Unité, classé au titre d'objet aux monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>. L'ossuaire est propriétaire de plusieurs objets religieux (croix, chandeliers, chasubles, calices, patènes…) qui sont également classés aux monuments historiques<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Colonnes Modèle:Boîte déroulante/fin

Nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont

Modèle:Infobox Cimetière

La nécropole nationale de Douaumont, parfois appelée nécropole nationale de Fleury, est créée en 1923 sur une parcelle de Modèle:Unité sur le territoire de la commune de Fleury-devant-Douaumont<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le cimetière est aménagé jusqu'en 1936 par le service des sépultures militaires et le génie de Metz, qui déminent, déblaient et nivellent le terrain. À partir d'Modèle:Date-, les corps des petits cimetières autour de Verdun sont transférés dans la nouvelle nécropole. Cette dernière recueille les corps du cimetière désaffecté de Fleury en Modèle:Date- et ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes en Modèle:Date-. Pendant de nombreuses années, la nécropole va recevoir les corps de soldats retrouvés dans la zone rouge, jusqu'à 500 par mois<ref name="CheminsMémoire"/>,<ref name="tourisme">Modèle:Lien web.</ref>.

La nécropole est inaugurée le Modèle:Date- en présence du président de la République Gaston Doumergue<ref name="tourisme"/>.

Le général Anselin, tué le Modèle:Date- près de Douaumont, est inhumé depuis 1948 au pied de l'escalier d'honneur<ref name="CheminsMémoire"/>, à l'emplacement souhaité par Pétain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date-, l'ossuaire et la nécropole nationale sont classés aux monuments historiques<ref name="Mérimée"/>.

Caractéristiques

La nécropole nationale de Douaumont s'étend sur Modèle:Unité devant l'ossuaire de Douaumont. Elle compte Modèle:Unité de soldats français, dont six de la Seconde Guerre mondiale<ref name="CheminsMémoire"/>.

Le cimetière possède un carré musulman de Modèle:Unité de soldats musulmans<ref name="VerdunMeuse"/>. À l'est du cimetière, près de ce carré, un monument est dédié à la mémoire des soldats musulmans. Inauguré en Modèle:Date- par le président Jacques Chirac, c'est un déambulatoire de Modèle:Unité en pierre blanche, de style islamique, avec une koubba<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

À l'ouest du cimetière, un monument est consacré aux soldats de confession juive. Construit en 1938, il est orné des Tables de la Loi gravées de lettres hébraïques.

Tourisme de mémoire

Fréquentation

L'ossuaire de Douaumont est l'un des dix sites les plus visités de la région Grand Est.

Fréquentation annuelles en nombres de visiteurs
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
235 264<ref>Modèle:Lien web.</ref> 242 610<ref>Modèle:Lien web.</ref> 230 710<ref>Modèle:Lien web.</ref> 239 194<ref>Modèle:Lien web.</ref> 233 313<ref>Modèle:Lien web.</ref> 206 530<ref>Modèle:Lien web.</ref> 216 342<ref>Modèle:Lien web.</ref> 196 938<ref>Modèle:Lien web.</ref>
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
220 000<ref>Modèle:Lien web.</ref> 278 569<ref name="Chiffresclés2012">Modèle:Lien web.</ref> 244 000<ref>Modèle:Lien web.</ref> 419 151<ref>Modèle:Lien web.</ref> 314 202<ref>Modèle:Lien web.</ref> 509 207<ref>Modèle:Lien web.</ref> 348 308<ref>Modèle:Lien web.</ref> 376 434<ref>Modèle:Lien web.</ref>

L'ossuaire de Douaumont dans l'art et la culture

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail