Royaume de Sardaigne (1720-1861)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale

Le royaume de Sardaigne (Modèle:En langue) – officiellement États du roi de Sardaigne jusqu'en 1847<ref>Federigo Sclopis, "Storia della legislazione negli Stati del Re di Sardegna dal 1814 al 1847", Turin (1860)</ref> – est un État européen ayant existé de 1720 à 1861. Plus précisément, il s'agit de la dénomination et de la forme qu'ont pris les États de la maison de Savoie à partir de l'échange de l'île de Sicile pour celle de Sardaigne, jusqu'à la fondation du royaume d'Italie. En effet, le titre de roi de Sardaigne est obtenu par les ducs de Savoie contre la cession forcée du royaume de Sicile à l'Autriche en 1720, conséquence du traité de Londres et de la paix de La Haye<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le royaume de Sardaigne est à l’origine de la création du royaume d'Italie lors du Risorgimento et donc de l'Italie moderne.

Les limites du territoire du royaume de Sardaigne ont sensiblement varié au cours de son histoire. Initialement, il rassemble l'île de Sardaigne ainsi qu'un territoire continental, nommé les États sardes de terre-ferme, comprenant la Savoie, le Piémont, la Vallée d'Aoste et le comté de Nice. Les États sardes de terre-ferme font partie du Saint-Empire romain germanique jusqu'à leur conquête par la Première République lors des guerres de la Révolution française<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Le territoire du Royaume est alors réduit à la seule île de Sardaigne. À la suite du Congrès de Vienne de 1815, il retrouve sa partie continentale, en plus d’annexer la République ligurienne. Le territoire national reste ensuite stable jusqu’en 1859, moment à partir duquel se font l’annexion de la Lombardie, des Provinces-Unies d’Italie centrale et du royaume des Deux-Siciles, ainsi que la cession à la France de la province d'Annecy, de la province de Chambéry et de l'arrondissement de Nice.

Dans l'historiographie française, le royaume de Sardaigne est souvent désigné sous le nom de royaume de Piémont-Sardaigne, en raison du fait que sa capitale de facto était Turin, située dans la principauté de Piémont. En effet, la traduction de l'italien Modèle:Langue serait plutôt « sardo-savoisien » (d’après la dynastie régnante, par distinction avec le royaume espagnol de Sardaigne antérieur). Après 1815, l'appellation d'usage en français pour désigner les États de Savoie était « États sardes » (Modèle:En langue), notamment en géographie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, en commerce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, en diplomatie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et dans la presse<ref>Journal L'Écho des Alpes maritimes, Nice, 1848-1850.</ref>.

Histoire

Période pré-Savoie : du Moyen Âge au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Lang (« royaume de Sardaigne et de Corse ») est créé le Modèle:Date par le pape Boniface VIII<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> afin de résoudre les conflits entre les maisons d'Anjou et d'Aragon au sujet du royaume de Sicile, conflits déclenchés par les fameuses Vêpres siciliennes, révolte populaire contre la domination féodale. C'est donc un royaume de compensation, attribué à Jacques II le Juste d'Aragon.

La Sardaigne reste toutefois soumise à de puissants seigneurs portant le titre de Modèle:Lang (« juge », d'où le nom de « judicats » donné aux quatre principales principautés installées sur l'île depuis la fin de l'Empire byzantin), elles-mêmes sous l'influence des cités de Pise et de Gênes. En 1323, Jacques II forme une alliance avec le juge d'Arborée, d'origine catalane, et la ville de Sassari, et contrôle les judicats de Cagliari et de Gallura, éliminant de l'île les Pisans. Le contrôle royal n'est toutefois définitif qu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, quand Martin le Jeune, roi de Sicile et procureur de Sardaigne pour le compte de son père le roi d'Aragon Martin le Vieux, défait les derniers juges d'Arborée, dont Éléonore d'Arborée, célèbre pour sa novatrice charte appelée Modèle:Lien, et achète les droits sur le royaume. La Corse n'est pas conquise et les rois d'Aragon cessent d'y prétendre en 1479, après que la mention Modèle:Lang est retirée de l'appellation officielle du royaume. La Sardaigne, rattachée à la couronne d'Aragon, passe avec cette dernière dans la monarchie espagnole au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : attribution à la maison de Savoie

Le royaume reste dépendant de l'Espagne jusqu'à la guerre de Succession d'Espagne, qui se termine en 1714, date à laquelle il passe dans les possessions des Habsbourg de Vienne, qui l'échangent en 1718 contre la Sicile avec le duc de Savoie. La paix de La Haye en 1720 confirme la défaite espagnole<ref name="www.treccani.it">Modèle:Lien web.</ref>. Les ducs de Savoie portent le titre de « roi de Sardaigne » depuis le Modèle:Date jusqu'à la proclamation du royaume d'Italie le Modèle:Date<ref name="www.treccani.it" />.

La Révolution française de 1789

Le Modèle:Date, le « ci-devant duché de Savoie » est incorporé à la République française et constitué en « un Modèle:84e département, sous le nom de département du Mont-Blanc ».

Le Modèle:Date, c'est au tour du « ci-devant comté de Nice » d'être incorporé à la République. Le Modèle:Date, il est constitué en « un Modèle:85e, sous le nom d'Alpes-Maritimes ». Le Modèle:Date, la « ci-devant principauté de Monaco » est à son tour incorporée au département des Alpes-Maritimes.

En janvier et février 1793 a lieu l'invasion de l'île de Sardaigne par la France révolutionnaire, qui mène à un échec à Cagliari et deux défaites françaises, une à La Maddalena et l'autre près de Quartu Sant'Elena.

Fichier:Kaart van Cagliari op Sardinië Gelegenheydt van Cagliari, op het Eylandt Sardinia (titel op object), BI-B-FM-090-62.jpg
Golfe de Cagliari, carte de 1735

À la suite de ces victoires, les nobles sardes formulent plusieurs requêtes au roi. Mais à la suite de son refus le Modèle:Date une rébellion éclate, qui a d’abord pour conséquence d’expulser les fonctionnaires savoyards de Cagliari. Au retour du vice-roi, les seigneurs du nord de l'île, notamment ceux de Sassari, exploitent l'occasion pour réclamer l'autonomie du Sud. Alors que les nobles de Cagliari suscitent la révolte populaire dans le Nord et que sous la menace qu'elle ne dégénère, les Savoie décident d'envoyer Giovanni Maria Angioy, un officier qui avait déjà battu les Français, avec le titre de « Alternos » c'est-à-dire représentant du vice-roi, à Sassari. Angioy essaye en vain de réconcilier les différentes factions, mais en étant conscient de l'absence de soutien de Cagliari et du gouvernement, tente de convaincre les Français d'annexer l'île.

Victor-Amédée III est battu par Napoléon Bonaparte en 1796<ref name="www.treccani.it" />. L’arrivée des troupes françaises au Piémont fait apparaître une révolte piémontaise républicaine. Avec l’armistice de Cherasco (Modèle:Date), Victor-Amédée III perd ses possessions au Piémont et meurt peu après. Son fils Charles-Emmanuel IV de Sardaigne, époux de Clotilde de France, sœur du défunt Louis XVI, lui succède.

En Sardaigne, Giovanni Maria Angioy, ayant perdu tout espoir d'un soutien extérieur français après l'armistice de Cherasco, essaye alors de provoquer une révolte anti-féodale et de fonder une république sarde, mais est abandonné par la majorité de ses partisans près d’Oristano, le roi ayant accepté les demandes formulées en 1794. Angioy se trouvant sans partisans s'enfuit à Paris.

Le trône de Cagliari et les Français à Turin

Le Modèle:Date est constituée à Turin la République piémontaise, reconnue par les Français qui avaient occupé la ville. La famille de Savoie, avec toute la cour, se réfugie à Cagliari, qui devient l'unique capitale du royaume jusqu'à la restitution définitive des États de terre-ferme. Le Modèle:Date, les troupes austro-russes reconquièrent Turin et rétablissent Charles-Emmanuel IV sur son trône, mais un an après, les Français occupent à nouveau Turin et créent la République subalpine.

Cette république émet des monnaies selon le système décimal adopté pour le franc français — ce qui sera à l'origine de l'Union latine (une union monétaire). Plus précisément fut émise une monnaie en or de Modèle:Unité pour commémorer la bataille de Marengo.

Le Modèle:Date (24 fructidor an X), le Sénat français prend un « sénatus-consulte organique, portant réunion des départements du Pô, de la Doire, de Marengo, de la Sésia, de la Stura et du Tanaro au territoire de la République française ». Le Piémont est ainsi annexé à la France, par suppression de la République subalpine.

La Restauration

Fichier:TannerMapKingdomSardinia1839.jpg
Les dix provinces du royaume de Piémont-Sardaigne (1839).

Par le traité de Paris, le Modèle:Date, la Maison de Savoie est rétablie dans ses droits. Le Modèle:Date, avec le congrès de Vienne, Gênes et la Ligurie sont annexées au royaume, de façon à constituer un État tampon capable de s'opposer à la France.

Charles-Emmanuel IV de Sardaigne ayant abdiqué à la mort de sa femme pour se retirer dans un cloître, son frère et successeur, [[Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne|Victor-Emmanuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Sardaigne]], mène une politique conservatrice. Il est obligé d'abdiquer, à la suite des mouvements révolutionnaires libéraux de 1821, prémices du Risorgimento, en faveur de son frère Charles-Félix ; celui-ci n'est pas moins conservateur que ses prédécesseurs ; il meurt sans descendance en 1831. La couronne passe à la branche de Savoie-Carignan, en la personne de Charles-Albert, libéral, qui concède une constitution, le Statut albertin, à la suite des mouvements insurrectionnels de 1848<ref name="www.treccani.it" />.

La même année, Charles-Albert entre en conflit armé avec l'Autriche. Après quelques succès initiaux, la guerre est défavorable aux Savoie et Charles-Albert est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Victor-Emmanuel II de Savoie, le Modèle:Date, qui continue, avec l'aide de son Premier ministre Cavour, le processus d'unification de l'Italie à son profit.

La population du royaume, en 1838, se compose de Modèle:Nombre dont 524 633 sur l'île de Sardaigne<ref>Royale Commission supérieure des statistiques 1839.</ref>.

Vers le royaume d'Italie

Modèle:Article détaillé

Avec le soutien de la France de Napoléon III, le royaume de Savoie-Sardaigne s'engage dans une nouvelle guerre contre l'Autriche qui aboutit, en 1860, par la conquête militaire suivie de plébiscites et malgré le retrait de la France, à l'unification du royaume d'Italie par l'intégration de Milan, Modène, Parme, de la Toscane, de Naples et de la Sicile, de l'Ombrie et des Marches ; seules manquent encore à l'appel Venise et Rome. L'unification de Naples et de la Sicile est en grande partie l'œuvre de l'expédition des Mille organisée par Giuseppe Garibaldi qui est, avec Camillo Cavour, un des grands protagonistes de l'unité italienne<ref name="www.treccani.it" />.

Délaissant Turin, désormais excentrée, Victor-Emmanuel II installe sa cour et son gouvernement à Florence (en 1865) et le Modèle:Date, le royaume de Sardaigne change définitivement son nom en royaume d'Italie. Seuls le Latium avec Rome, sous la souveraineté du pape et la protection des troupes françaises ainsi que la Vénétie (sous domination autrichienne) ne rejoignent pas le royaume.

En 1866, à la suite de sa défaite après la guerre austro-prussienne, l'Autriche donne, par le traité de Vienne, la Vénétie à la France, qui la cède aussitôt à l'Italie après un plébiscite auprès de la population.

La chute du Second empire français, en 1870, voit le départ des troupes françaises et la conquête des États pontificaux par l'Italie, après la prise de Rome, celle-ci devient alors la capitale du royaume d'Italie.

Territoire

Le royaume de Sardaigne comprenait :

Évolution territoriale de l'Italie de 1796 à 1860

Politique

Les présidents du Conseil des ministres du royaume de Sardaigne

Image Periode Nom
Fichier:Cesare Balbo 1848.jpg Modèle:Date Modèle:Date Cesare Balbo
(1789 - 1853)
Fichier:Gabrio Casati foto.jpg Modèle:Date Modèle:Date Gabrio Casati
(1798 - 1873)
Fichier:Cesare Alfieri di Sostegno.gif Modèle:Date Modèle:Date Cesare Alfieri di Sostegno
(1799 - 1869)
Fichier:Ettore Perrone di San Martino - Generale di Divisione.JPG Modèle:Date Modèle:Date Hector Perron de Saint-Martin
(1789 - 1849)
Fichier:Vincenzo Gioberti iii.jpg Modèle:Date Modèle:Date Vincenzo Gioberti
(1801 - 1852)
Fichier:Agostino Chiodo.jpg Modèle:Date Modèle:Date Agostino Chiodo
(1791 - 1861)
Fichier:Claudio Gabriele de Launay.png Modèle:Date Modèle:Date Claude Gabriel de Launay
(1786 - 1850)
Fichier:Massimo d'Azeglio.jpg Modèle:Date Modèle:Date Massimo d'Azeglio
(1798 - 1866)
Fichier:Massimo d'Azeglio.jpg Modèle:Date Modèle:Date Massimo d'Azeglio
(1798 - 1866)
Fichier:Francesco Hayez 041.jpg Modèle:Date Modèle:Date Camillo Cavour
(1810 - 1861)
Fichier:Alfonso La Marmora.jpg Modèle:Date Modèle:Date Alfonso Ferrero La Marmora
(1804 - 1878)
Fichier:Francesco Hayez 041.jpg Modèle:Date Modèle:Date Camillo Cavour
(1810 - 1861)

Chronologie depuis 1848

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Drapeaux et blasons

<ref>Roberto Breschi, Sardegna</ref>

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • G. Casalis, V. Angius, Dizionario geografico, storico, statistico, commerciale degli stati di S. M. il Re di Sardegna, Turin, 1855.
  • A. La Marmora, Itinerario dell'isola di Sardegna, F.lli Bocca, Turin, 1860.
  • P. Tola, Codex Diplomaticus Sardiniæ, Turin, 1861-1868, dans Historiæ Patriæ Monumenta, Tomes X-XII.
  • C. Baudi Di Vesme, Codex Diplomaticus Ecclesiensis, Fratelli Bocca, Turin, 1877, dans Historiæ Patriæ Monumenta, Thome XVII.
  • A. Boscolo, Il feudalesimo in Sardegna, Cagliari, 1967.
  • M. Le Lannou, Pastori e contadini di Sardegna, Della Torre, Cagliari, 1979.
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  • F.C. Casula, Profilo storico della Sardegna catalano-aragonese, CNR, Cagliari, 1982.
  • B. Aatra, J. Day, L. Scaraffia, La Sardegna medievale e moderna, UTET, Turin, 1984, dans AAVV. (direction G. Galasso), Storia d'Italia, 1979-1995, vol. X.
  • M. Tangheroni, La città dell'argento. Iglesias dalle origini alla fine del Medioevo, Liguori, Naples, 1985.
  • J. Day, Uomini e terre nella Sardegna coloniale. XII-XVIII secolo, Einaudi, Turin, 1987.
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  • B. Fois, Lo stemma dei quattro mori. Breve storia dell'emblema dei sardi, G. Delfino, Sassari, 1990.
  • Modèle:Ouvrage.

Articles connexes

Liens externes

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