Walter Model
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire
Walter Model est un Generalfeldmarschall allemand de la Seconde Guerre mondiale, né le Modèle:Date de naissance- à Genthin (province de Saxe) et mort par suicide le Modèle:Date de mort- dans les bois près de Ratingen (Allemagne).
Il est connu pour son rôle dans les batailles défensives de la deuxième moitié de la guerre, essentiellement sur le front de l'Est mais également sur celui de l’Ouest et pour son engagement inconditionnel auprès d'Adolf Hitler et du national-socialisme. Il est considéré comme le meilleur tacticien défensif de la WehrmachtModèle:Sfn.
Jeunesse
Model ayant décidé de brûler tous ses documents personnels à la fin de la Seconde Guerre mondiale, on sait peu de choses sur sa jeunesse. Fils d'un professeur de musique de Genthin dans la région de Saxe prussienne de l'Empire allemand, il appartient à une famille non-militaire de la classe moyenne inférieure. Il est admis à l'école des cadets (Kriegsschule) de Neisse (aujourd'hui Nysa en Pologne) en 1908 où il se révèle un élève moyen et devient lieutenant dans le Modèle:Lien en 1910. Il se fait peu d'amis parmi ses collègues officiers et se fait rapidement connaître par son ambition, son entrain et son franc-parler, des caractéristiques qui sont restées les siennes tout au long de sa carrièreModèle:Sfn.
Première Guerre mondiale
Pendant la Première Guerre mondiale, le Modèle:52e d'infanterie fait partie de la Modèle:5e qui sert sur le front de l'Ouest. Model commence la guerre en tant qu'officier-adjoint du Modèle:1er de ce régiment. En [[Mai 1915 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], il est gravement blessé près d'Arras : il obtient la [[Croix de fer#1914|croix de fer de Modèle:1re]] en [[Octobre 1915 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]]. Ses actions attirent l'attention du commandement qui, malgré des doutes concernant ce « subordonné pénible », recommande Model pour un poste à l'état-major de l’armée, où il se retrouve affecté. En conséquence, Model participe uniquement au début de la bataille de Verdun et évite le carnage de la bataille de la Somme dans laquelle son unité est engagéeModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Model reste quelque temps à l'état-major avant de revenir comme officier-adjoint dans la Modèle:10e d'infanterie de la Modèle:5e puis comme commandant de compagnie dans la [[52e division d'infanterie (Allemagne)|Modèle:52e d'infanterie]] et le Modèle:8e de grenadiers. Il est promu capitaine en [[Novembre 1917 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].
En 1918, il est assigné à l'état-major de la division de réserve « Ersatz » qui participe à l'offensive du Printemps. Il termine la guerre au sein de la Modèle:36e de réserve.
Entre-deux-guerres
À la fin de la guerre, Model a acquis une réputation d'officier efficace avec un grand potentiel. Dès le début de sa carrière militaire, il écrit un livre sur le général prussien August Neidhardt von Gneisenau. Il est alors repéré par Hans von Seeckt, le chef de la nouvelle Reichswehr, durant son passage à l'état-major et est fortement recommandé par le major-général Franz von Rantau de la Modèle:36e de réserve. Il n'est donc pas surprenant qu'il ait été l'un des Modèle:Nombre à demeurer au sein de la Reichswehr. Model se tient à l'écart de la politique dans la période chaotique qui suit la création de la république de Weimar même s'il est impliqué, en tant qu'officier de l'armée, dans la répression sanglante d'un soulèvement communiste dans la Ruhr en 1920.
L'année suivante, il épouse Herta Huyssen avec qui il a trois enfants, Christa, Hella et Hansgeorg. Model a toujours détesté les récits de guerre et n'a jamais parlé de politique ou de guerre avec son épouseModèle:Sfn.
En 1925, Model est assigné à la [[3. Panzergrenadier-Division|Modèle:3e d'infanterie mécanisée]], une unité d'élite de la Reichswehr largement impliquée dans les innovations tactiques et technologiques de cette période. À partir de 1928, il enseigne les tactiques et l'histoire militaire aux jeunes officiers de l'état-major et en 1930, fort de cette expérience, il est transféré au département d'entraînement des forces armées. Il devient alors connu pour son soutien enthousiaste à la modernisation de l'armée mais également pour son manque complet de tact. Après être devenu général de brigade en 1938, il organise un test du canon [[21-cm Mörser 18|Mörser de Modèle:Nobr]] sur une maquette des fortifications tchécoslovaques qui n'impressionne pas Hitler<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Comme de nombreux officiers de l'époque, Model se montre favorable au nazisme. À Berlin, il entre en contact avec des membres influents du régime nazi dont Joseph Goebbels et Albert Speer avec qui il reste en relations étroites durant la guerreModèle:Sfn.
Seconde Guerre mondiale
Model passe la première année de la Seconde Guerre mondiale en tant que chef d'état-major, d'abord du IV. Armee-Korps durant la campagne de Pologne puis de la [[16e armée (Allemagne)|Modèle:16e]] lors de la bataille de France. Il est promu Generalleutnant<ref group=alpha>Équivalent en France de général de division.</ref> en Modèle:Date- et est affecté à la tête de la [[3e Panzerdivision|Modèle:3e]] en Modèle:Date-. Il commence immédiatement par ignorer toutes les formalités du commandement, ce qui le rend populaire parmi ses hommes mais exaspère son état-major qui doit souvent ranger le désordre qu'il laisse derrière lui. Il met également en place un programme d'entraînement à la combinaison des armes dans lequel ses unités doivent être assemblées en groupements tactiques sans liens avec leur corps d'appartenance : les tankistes doivent s'entraîner avec l'infanterie, le génie avec les unités de reconnaissance et ainsi de suite. Model anticipe en cela le principe de Kampfgruppe, organisation de combat qui devient couramment utilisée à partir de 1943Modèle:Sfn.
Invasion de l'Union soviétique
Pour l'Modèle:Opération, la Modèle:3e est affectée dans le XXIV. Panzer-Korps du Panzergruppe 2 de Heinz Guderian. L'offensive commence le Modèle:Date- et Guderian presse ses unités de progresser le plus rapidement possible dans le territoire soviétique, ce qui convient parfaitement à Model. Pressé de contrôler le pont de Koden, sur le Bug, il lance ses unités une demi-heure avant le début des opérationsModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, ses avant-gardes atteignent le Dniepr, un exploit qui lui vaut la croix de chevalier de la croix de fer. La traversée du fleuve se révèle cependant plus difficile, l'Armée rouge s'étant retranchée de l'autre côté. Les premières tentatives sont repoussées par la [[21e armée (Union soviétique)|Modèle:21e]] soviétique et ce n'est que le Modèle:Date- que les Allemands sont en mesure de traverser en force. Pour cette opération, Model réorganise son commandement en trois groupes : une force d'infanterie qui franchirait le fleuve pour établir une tête de pont, un groupe blindé qui exploiterait la tête de pont pour poursuivre l'avancée et une formation de soutien regroupant presque toutes les pièces d'artillerie. Le plan se déroule à merveille et la traversée est rapidement réalisée sans pertes excessives. Durant les deux semaines qui suivent, Model repousse les offensives soviétiques contre ses flancs et reçoit le soutien de la Modèle:1ère de cavalerie qui, avec la Modèle:3e de panzers, forme le « Gruppe Model » ; il lance ensuite une attaque contre les troupes soviétiques massées près de RoslavlModèle:Sfn.
Après la chute de Smolensk en [[Août 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Hitler remet en cause l'avancée sur Moscou et ordonne à l'armée de Guderian de s'orienter vers le sud et d'entrer en Ukraine. L'encerclement des forces soviétiques défendant Kiev et menaçant les flancs allemands constitue alors l'objectif principal de ces manœuvres en Ukraine. La Modèle:3e de panzers est à nouveau à la pointe de l'offensive et du Modèle:Date- au [[Septembre 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Model réalise une progression fulgurante de Modèle:Nobr sur l'arrière du front du Sud-Ouest soviétique et imprime dans l'esprit de ses hommes que la vitesse constitue l'élément le plus important de l'offensive. La manœuvre permet de rallier la [[16e Panzerdivision|Modèle:16e de panzers]] du groupe d'armées Sud à Lokhvytsia fermant ainsi la poche où se trouvent plus de Modèle:Nombre soviétiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn
Au début de l'Modèle:Opération, Model a surmené ses hommes et parvient ainsi à atteindre le rythme de progression rapide demandé par Guderian. Il prend de gros risques puisqu'à un moment, la Modèle:3e ne compte plus que dix chars opérationnelsModèle:Sfn mais son audace et son habileté tactique ainsi que l'incompétence de ses adversaires ont produit des résultats spectaculaires.
Moscou
Modèle:Article détaillé [[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-2005-1017-519, Russland, Generaloberst Model vor Sluzk.jpg|vignette|Model (au centre) discute avec l’Oberleutnant (lieutenant) Ernst-Georg Buchterkirch (en uniforme sombre des Modèle:Lien). Russie, [[Juillet 1941 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].]] Peu après Model est promu General der Panzertruppe et reçoit le commandement du [[41e corps de blindés (Allemagne)|Modèle:41e blindé]] qui participe à l'[[Bataille de Moscou|Modèle:Opération]] visant à prendre Moscou. L'attaque avait commencé le Modèle:Nobr et Model arrive à sa nouvelle affectation le Modèle:Nobr au milieu de la bataille.
Le corps, faisant partie du Panzergruppe 3 du général Georg-Hans Reinhardt, se trouve alors à Kalinine à Modèle:Nobr au nord-ouest de Moscou. L'unité est épuisée et les lignes de ravitaillement sont tellement tendues que Model, promu le Modèle:Date-, met deux semaines pour rejoindre Kalinine. Même si le froid commence à entraver l'offensive allemande, le moral des hommes est élevé et entretenu par la perspective de prendre Moscou. Model se démène comme un diable et se rend fréquemment sur le front pour encourager ses hommes à fournir l'effort final ; il ignore complètement les subtilités du protocole et de la chaîne de commandement et laisse généralement son état-major régler hâtivement les détails. Le Modèle:Date-, la [[6e Panzerdivision|Modèle:6e de panzers]] arriva à Iohnca à seulement Modèle:Nobr du Kremlin. L'avancée allemande est néanmoins stoppée car les températures descendant jusqu'à Modèle:Tmp font geler l'essence et les armesModèle:Sfn.
Quelques jours après l'arrêt de l'offensive allemande, les fronts soviétiques de Kalinine, de l'Ouest et du Sud-Ouest lancent une contre-offensive massive visant à repousser le groupe d'armées Centre. L'attaque fut particulièrement violente contre le Modèle:Nobr qui fait partie des unités les plus avancées. Après trois semaines de combats confus et féroces, Reinhardt parvient à sortir ses troupes d'un possible encerclement et à se replier derrière la Modèle:Lien. Chargé de couvrir la retraite, le style de commandement dur voire brutal de Model est efficace pour empêcher la panique de se propager dans les unités allemandes. À plusieurs occasions, il restaure l'ordre aux intersections bloquées en sortant un pistolet, malmenant puis réconfortant les hommes placés sous ses ordresModèle:Sfn ; la retraite ne se transforma pas en dérouteModèle:Sfn.
Durant cette période, Model note que les attaques soviétiques, souvent des assauts frontaux mal coordonnés, se révèlent plus efficaces quand les Allemands adoptent une défense par points forts plutôt qu'une ligne continue. De plus, la logistique soviétique se montre encore incapable de soutenir une progression rapide ; par conséquent, même si le front est percé, cela n'est pas automatiquement une catastrophe. Il ordonne donc à ses hommes de se disperser et il crée de petits corps mécanisés capables de repousser toute percée. Ses tactiques se révèlent efficaces, bien que coûteuses en hommes et à la fin de Modèle:Nobr, la Modèle:6e de panzers ne compte plus que Modèle:Unité en intégrant les unités de combat, de ravitaillement et l'état-major. Il continue à défendre l'utilisation de tactiques similaires tout au long de la guerreModèle:Sfn.
Rjev
La résistance de Model sur ce front n'est pas passée inaperçue et en Modèle:Date-, il est placé à la tête de la [[9e armée (Allemagne)|Modèle:9e]] occupant le saillant de Rjev malgré la présence d'au moins quinze commandants plus expérimentés dans le seul groupe d'armées CentreModèle:Sfn. Juste avant son départ pour le front, le nouveau commandant de l'armée a eu de longs échanges avec Hitler et Franz Halder. Ils lui font bien comprendre que la plus grande fermeté serait nécessaire pour empêcher la destruction de l'armée et sa véhémence en retour avait tellement impressionné qu'après le départ de Model, Hitler remarque : Modèle:Citation.
Lorsque Model prend le commandement, son secteur est dévasté : le front de Kalinine a percé les lignes allemandes et menaçait la voie ferrée Moscou-Smolensk, la principale voie de ravitaillement du groupe d'armées Centre. Malgré les risques, il se rend compte que les attaquants sont eux-mêmes en position délicate. Selon une anecdote connue au sujet de son arrivée à l'état-major à Sytchiovka le Modèle:Date-, il entre en trombe et sans cérémonie dans la salle des opérations, examine la carte tout en nettoyant son monocle avant d'annoncer que la situation de l'armée est Modèle:Citation. Lorsque le lieutenant-colonel Edmund Blaurock l'informe que son plan actuel se limite à maintenir les Soviétiques à l'écart de la voie ferrée, Model demande une contre-attaque dont l'objectif est de Modèle:Citation. Lorsque Blaurock lui demande inquiet ce qu'il a apporté comme renfort pour cette opération, Model le regarde durement et lui répond : Modèle:Citation avant d'exploser de rireModèle:Sfn. Model lance une contre-offensive immédiate qui permet d'encercler la Modèle:39e soviétique. Dans les violents combats qui suivent, il repousse de multiples attaques soviétiques visant à secourir les encerclés. Les poches sont ensuite lentement vaincues dans une série d'opérations qui s'achèvent en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Pour ce succès, Model reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne.
Ayant reformé le front de la [[9e armée (Allemagne)|Modèle:9e]], Model prend ses dispositions à le tenir. Sa doctrine défensive, qui combinait la pensée conventionnelle avec ses propres innovations tactiques, est basée sur les principes suivantsModèle:Sfn :
- des renseignements actualisés basés sur les sources du front et la reconnaissance plutôt que sur les rapports rédigés par les analystes de l'arrière.
- une ligne de front continue quelle que soit sa profondeur ; une conception opposée aux standards allemands qui demandaient alors la création d'avant-postes et les principales unités à l'arrière ;
- des réserves tactiques pour empêcher toute percée imminente ; en pratique, cela revenait à disperser les blindés en petites unités sur le front pour soutenir l'infanterie plutôt qu'en une force de frappe importante ;
- un commandement centralisé de l'artillerie ; depuis la fin de la Première Guerre mondiale, l'artillerie divisionnaire allemande est répartie dans les régiments, ce qui rend plus difficile la concentration de la puissance de feu sur un point précis ; Model réorganise son artillerie en bataillons spéciaux sous le commandement direct des commandants de division et de corps armée ;
- de multiples lignes de défense pour retarder l'avancée ennemie ; Hitler a cependant interdit la construction de lignes successives en affirmant que les soldats seraient tentés d'abandonner leur ligne pour se replier ; Model ignora simplement l'ordre.
Avec ces tactiques, il défend avec succès son front en 1942 et en 1943 malgré le transfert de troupes et de véhicules pour les affrontements plus au sud. Il repousse plusieurs offensives majeures soviétiques dont l'opération Mars, qualifiée de plus grave défaite du maréchal Gueorgui JoukovModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Ces réussites renforcent la réputation de « lion de la défense » de Model.
La [[9e armée (Allemagne)|Modèle:9e]] finit par évacuer le saillant au cours de l'opération Büffel en [[Mars 1943 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] pour raccourcir la ligne de front. Avant de se retirer de vastes campagnes anti-partisans sont menées dans la région qui constitue l'une des zones où les partisans étaient les plus actifs et près de Modèle:Nombre furent tués. Le retrait dure deux semaines et malgré la présence de Modèle:Nombre, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, il se déroule en bon ordre et avec des pertes limitées. Model ordonne personnellement l'application d'une impitoyable politique de la terre brûlée comprenant la déportation de tous les civils de sexe masculin, l'empoisonnement des puits et la destruction d'une vingtaine de villagesModèle:Sfn. Le même mois, il reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives et la Modèle:9e reçoit l'ordre de se déployer à Orel.
Koursk et Orel
À partir du [[Juillet 1943 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Model participe à l'opération Citadelle en tant que commandant des troupes allemandes contre le flanc nord du saillant de Koursk. Cette opération a fait l'objet de nombreux débats au sein de l'état-major allemand. Kluge et Manstein, commandant respectivement les groupes d'armées Centre et Sud, ont initialement demandé que le saillant soit attaqué dès le mois de mai avant que les Soviétiques n'aient le temps de se retrancher. D'autres, dont Guderian, considèrent qu'une attaque peut se révéler inutile et estiment préférable d'attendre que les Soviétiques attaquent pour mieux les vaincre ensuite. Model se montre également sceptique sur l'efficacité d'une attaque car le front central de Rokossovski est alors solidement retranché et dispose d'une supériorité numérique de deux contre un en termes d'hommes, de chars et de pièces d'artillerie. Plutôt que de proposer une annulation pure et simple de l'offensive, il suggère qu'elle soit retardée jusqu'à ce qu'il dispose de renforts, en particulier de nouveaux blindés Panther et FerdinandModèle:Sfn.
La véritable opinion de Model concernant le lancement de l'opération est en fait inconnue : Manstein a pris sa déclaration pour argent comptant tandis que Guderian affirme que Model était catégoriquement opposé à une attaqueModèle:Sfn. Une interprétation a été également proposée affirmant que Model voulait saborder l'opération en retardant son lancement, espérant ainsi un passage à l'action des Soviétiques en premier lieuModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
L'assaut de Model est un échec car ses troupes se trouvent rapidement bloquées devant l'important dispositif défensif soviétique. S'il a espéré prendre l'avantage en attendant des renforts, il a commis une grave erreur car la puissance soviétique dans la zone s'est renforcée bien plus vite que la sienne. De même, son plan d'attaque s'avère défaillant. En effet, ne disposant pas d’autant d'artillerie et de blindés que Manstein au sud, il craint que les profondes défenses soviétiques ne bloquent une éventuelle attaque blindée massive qui représente la base de la tactique du Blitzkrieg ; il décide alors d'employer son infanterie pour percer la ligne de Rokossovski avant de lancer ses unités blindées. Cette option se révèle être un échec car les Allemands subissent de lourdes pertes pour ne progresser que de Modèle:Nobr en sept jours : leur percée est loin d’être décisive. Model décide alors d’engager tous ses blindés dans le combat mais il ne fait qu'accroître ses pertes. À sa décharge, les Soviétiques ont déployé la plus grande partie de leurs forces au nord face à ses positions et le secteur se trouve ainsi lourdement défendu : Rokossovsky avait correctement anticipé le lieu de l'attaqueModèle:Sfn. L'utilisation de l'infanterie par Model entraîne toutefois des pertes en blindées plus faibles que celles que subit Manstein dans son secteurModèle:Sfn.
Avant la bataille de Koursk, Model avait anticipé une possible attaque soviétique contre le saillant d'Orel et avait entrepris Modèle:Incise d'importants travaux défensifs à cet effet. À la suite de l'immobilisation des troupes allemandes dans le saillant de Koursk, les Soviétiques lancent l'opération Koutouzov le [[Juillet 1943 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] avec le front central de Rokossovsky mais également avec les fronts de Bryansk et de l'Ouest. Pour cet affrontement, Model est placé à la tête de la [[2. Panzerarmee|Modèle:2e de panzers]] en plus d'être à celle de la Modèle:9eModèle:Sfn. La supériorité soviétique est telle que la Stavka estime qu'il ne faudra que Modèle:Nobr pour rejoindre Orel et diviser les forces allemandes en trois groupesModèle:Sfn. Mais la bataille est déjà engagée depuis trois semaines quand, le Modèle:Date-, Hitler décide enfin d'évacuer le saillant ; anticipant une telle évacuation, Model avait ordonné la construction d'une ligne sur la Desna, à la base du saillant. Cette anticipation de décision est le prétexte d’une vive altercation avec Hitler qui refusait initialement tout repli. En définitive, les pertes allemandes sont lourdes : la Modèle:2e de panzers et la Modèle:9e perdent Modèle:Unité entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date- ; Modèle:Unité s'ajoutent entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date-, soit plus de Modèle:Unité sur l'ensemble du mois. Néanmoins, Model a infligé de sévères pertes aux unités soviétiques et évité la destruction totale de ses propres troupesModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Sa réputation parvient ainsi à survivre à l'échec de l'opération Citadelle.
Après la perte d'Orel, Model replie ses unités sur le Dniepr alors que les Soviétiques lancent une offensive générale entre Smolensk au nord à Rostov au sud. Il est relevé de son commandement de la Modèle:9e à la fin septembre et retourne passer trois mois auprès de sa famille à DresdeModèle:Sfn.
Estonie
Le « limogeage » de Model ne signifie pas qu'il a perdu la confiance d'Hitler : il semble en fait qu'il l'ait gagnée car le Führer souhaite l'avoir à sa disposition pour être en mesure de l'affecter aux situations les plus graves. Le [[Janvier 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], il est ainsi dépêché en urgence à la tête du groupe d'armées Nord. Deux semaines plus tôt, les fronts de Volkhov, de Léningrad et de Bryansk ont dégagé la ville de Léningrad assiégée depuis plus de deux ans par les Allemands. La situation est alors désespérée car, d’une part, les lignes de deux des trois corps de la [[18e armée (Allemagne)|Modèle:18e]] sont éventrées sous le choc des offensives soviétiques et, d’autre part, les communications avec le Modèle:3e blindé SS défendant Narva sont perdues.
Le précédent commandant du groupe d'armées, Georg von Küchler, a demandé la permission de se replier sur la ligne Panther-Wotan en Estonie qui n'est cependant pas encore achevée. Model met un terme immédiat à toutes ces discussions et institue une nouvelle doctrine défensive qu'il qualifie de Schild und Schwert (« Bouclier et Épée »). Sous cette doctrine, tout repli ne doit être que temporaire et servir à rassembler des réserves pour lancer une contre-attaque immédiate afin de repousser les Soviétiques et soulager d'autres zones du front. Ces déclarations offensives remportent l'approbation d'Hitler et de l'OKH qui ne disposent cependant d'aucune réserve à lui fournir mais demeurent déterminés à ne pas céder de terrains. Les historiens sont en désaccord au sujet de leur signification. Certains avancent que la doctrine « Bouclier et Épée » constitue une invention d'HitlerModèle:Sfn mais d'autres affirment qu'il s'agit d'un stratagème de Model destiné à dissimuler sa véritable intention, se replier sur la ligne Panther-WotanModèle:Sfn.
La perte « temporaire » de territoires soviétiques devient rapidement permanente car Model organise un repli organisé sur la ligne Panther-Wotan. Il délègue la gestion du front de Narva à Otto Sponheimer pour se concentrer sur le repli de la Modèle:18e. Sans l'approbation de l'OKH, il construit une série de lignes défensives pour couvrir sa retraite qui permettent d'infliger de lourdes pertes aux SoviétiquesModèle:Sfn.
La retraite est achevée en [[Mars 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]]. Ses forces sont globalement épargnées mais les combats violents et les contre-attaques ont coûté la vie à plus de Modèle:Nombre allemands. Ces opérations permettent rarement de reprendre le terrain perdu mais elles ralentissent la progression soviétique et permettent à Model de replier ses forces. Elles lui permettent également de dire à Hitler que ses unités restent dans une approche agressive du combat même si le front se déplaçait progressivement vers l'ouestModèle:Sfn.
Le Modèle:Date-, Model est promu Generalfeldmarschall<ref group=alpha>Peut être traduit par maréchal en français, bien que ce ne soit pas un équivalent de maréchal de France qui n'est pas un grade en France mais un titre honorifique.</ref> et il est alors le plus jeune officier à ce gradeModèle:Sfn. Son ascension fulgurante de colonel à maréchal ne lui avait pris que six ans.
Ukraine et Pologne
Modèle:Article détaillé [[Fichier:194407 abandoned german vehicles belarus (revised).jpg|gauche|vignette|Véhicules de la [[9e armée (Allemagne)|Modèle:9e]] allemande abandonnés durant la retraite en Biélorussie, [[Juillet 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].]] Le Modèle:Date-, Model est nommé au commandement du groupe d'armées Ukraine du Nord en Galicie qui se replie alors sous la poussée inexorable du premier front ukrainien de Joukov. Il remplace à ce poste von Manstein, qui a perdu les faveurs d'Hitler car malgré ses victoires, le Führer souhaite à ce poste un général inflexible en défenseModèle:Sfn. Model entre rapidement en conflit avec les collaborateurs de von Manstein, en particulier Hermann Balck et Friedrich Wilhelm von Mellenthin du [[48e corps de blindés (Allemagne)|Modèle:48e de panzers]]. Comme leur ancien commandant, ils favorisent une doctrine de « défense élastique » avec une fine ligne de front et de fortes réserves destinées à repousser toute contre-attaque soviétique et se montrent hostiles aux doctrines de Model qu'il refusent d'appliquer. Model résout le problème en transférant les blindés du Modèle:48e de panzers au [[3e corps d'armée (Allemagne)|Modèle:3e de panzers]] d'Hermann Breith et en laissant Balck et von Mellenthin responsables de quatre faibles divisions d'infanterie sur la ligne de frontModèle:Sfn.
L'avancée de Joukov s'arrête au milieu du mois d'[[Avril 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] avant que les Allemands ne s'accordent sur la meilleure stratégie défensive à adopter. Le [[Juin 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Model fut envoyé au secours du groupe d'armées Centre qui avait été éventré par l'opération Bagration, l'offensive soviétique visant à libérer la Biélorussie. La Modèle:9e (l'ancienne unité de Model) et la [[4e armée (Allemagne)|Modèle:4e]] sont encerclées et les Soviétiques sur le point de libérer Minsk. Nommé par Hitler commandant du groupe d'armées Centre, son commandement effectif s'exerce à cette date sur les deux tiers de l’OstheerModèle:Sfn (l'armée de terre de l’Est).
Arrivé le Modèle:Date- au siège du commandement du groupe d'armée centre, replié à Lida, à Modèle:Nobr à l'ouest de Minsk, il prend en charge le commandement des unités placées sous ses ordres une journée avant la date prévue par ses ordresModèle:Sfn. Ses officiers sont soulagés par la nouvelle de sa nomination, même s'ils ont du mal à le supporterModèle:Sfn.
Analysant l'attaque soviétique, il préconise de mettre un terme à l'offensive soviétique en utilisant les mêmes données stratégiques que les Soviétiques, pour tenter de les arrêter au moment où ces derniers seront le plus éloignés de leurs lignes de départModèle:Sfn.
Malgré la situation catastrophique, Model considère encore possible de tenir Minsk à condition que la Modèle:4e rompe l'encerclement et que des renforts lui soient accordés pour contre-attaquer. Cependant ces renforts ne pouvaient être obtenus qu'en raccourcissant la ligne de front pour libérer des troupesModèle:Sfn. Les historiens s'accordent sur le fait que les positions allemandes sur le front étaient perdues quelles que soient les actions entreprises par ModelModèle:Sfn,Modèle:Sfn mais Hitler refuse d'autoriser la Modèle:4e à rompre l'encerclement ou un repli général avant qu'il ne soit trop tard.
Héritant de soldats paniqués par l'ampleur du choc subiModèle:Sfn, il organise alors le ratissage des unités débandées, des soldats isolés, regroupés ou non dans les Kommandantur du secteur, les regroupe, les réarme et les renvoie au front; comme toujours, il mobilise tous les moyens à sa disposition pour permettre le rassemblement de Modèle:UnitéModèle:Sfn. Avec ses unités reconstituées, il mène des combats retardateurs sur la Bérézina, puis devant MinskModèle:Sfn, mais envisage l'abandon de la poche (qui s'est formée entre-temps) de Minsk à son sort, faute de moyensModèle:Sfn.
Minsk est libérée par les 1er et [[Troisième front biélorusse|Modèle:3e biélorusses]] le [[Juillet 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] mais Model continue d'espérer pouvoir reformer une ligne de front à l'ouest de la ville avec l'aide d'unités des groupes d'armées Nord et Nord UkraineModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Peu de temps auparavant, il propose une retraite sur des positions établies à Modèle:Nobr à l'ouest de MinskModèle:Sfn puis, après avoir vu Hitler, tente de stabiliser son front en évacuant la Biélorussie, mais devant le refus de Hitler de renforcer son groupe d'armées, organise la retraite de son quartier général à GrodnoModèle:Sfn.
Les forces allemandes malmenées ne se montrent cependant pas à la hauteur de ces espoirs et Model dut abandonner Vilnius et Baranavitchy le Modèle:Date-.
Au même moment, le Modèle:1er ukrainien (maintenant commandé par Ivan Koniev) et l'aile gauche du Modèle:1er biélorusse lancent une nouvelle offensive contre le groupe d'armées Ukraine du Nord. Dans cette bataille la [[1. Panzerarmee|Modèle:1re blindée]] parvient à tenir la ligne de front à l'est de Lvov avec les tactiques défensives de Model mais doit néanmoins se replier quand la [[4. Panzerarmee|Modèle:4e blindée]], affaiblie par les nombreux transferts de troupes au groupe d'armées Centre, se montre incapable de s'opposer aux percées soviétiquesModèle:Sfn.
Model stoppe finalement l'avancée de l'Armée rouge à l'est de Varsovie après que Hitler ait décidé d'engager quatre divisions blindées fraîches et expérimentées, rappelées de Galicie : contre l'avis de Hitler, qui prône la défense rigide organisée autour de Modèle:Nobr fortes, villes situées à des carrefours de routes, bases de la reconquête futureModèle:Sfn, il choisit de s'engager dans une guerre de mouvement, lance une offensive devant Varsovie, remporte une victoire face à l'Armée rouge, stabilisant ainsi le front de la Vistule jusqu'au mois de Modèle:Date-Modèle:Sfn. Après avoir stoppé des troupes soviétiques épuisées devant Varsovie, Model participe, avant d'être envoyé sur le front de l'Ouest, à l'élaboration de l'Modèle:Opération, opération destinée à rétablir le contact terrestre avec la poche allemande formée dans les pays baltesModèle:Sfn.
Rapidement, à la fin du mois de [[Juillet 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], il insuffle à ses hommes la volonté de résister face aux troupes soviétiques, axant des discours et ses ordres du jour sur la nécessaire défense du sol allemand et des Allemands de Prusse et des régions orientales du Reich, menacées de ruine si l'Armée Rouge se trouvait un jour en possession de ces régionsModèle:Sfn.
Au cours de l'année 1944, Model commande chacun des trois principaux groupes d'armées sur le front de l'Est et durant une courte période, il commanda simultanément les groupes d'armées Centre et Nord.
Normandie
Le [[Août 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Model reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants des mains de Hitler pour avoir stabilisé le front de l'Est. Il se voit immédiatement transféré à l'ouest où il remplace von Kluge en tant que commandant en chef du groupe d'armées B et de l'OB West. Le front de Normandie s'est effondré après deux mois de résistance acharnée et la [[3e armée (États-Unis)|Modèle:3e américaine]] progresse rapidement vers la Seine en isolant de nombreuses unités allemandes dans la poche de Falaise.
Model décide initialement de défendre la pocheModèle:Sfn,Modèle:Sfn mais change rapidement d'avis et convainc Hitler d'autoriser le repli immédiat de la [[7e armée (Allemagne)|Modèle:7e]] et de la [[5. Panzerarmee|Modèle:5e de panzers]], quelque chose que von Kluge, avec sa faible influence politique, s'était montré incapable d'obtenir. Il parvient ainsi à évacuer une proportion importante de ses troupes en devant néanmoins abandonner la quasi-totalité des blindés et de l'artillerie. Lorsqu'Hitler demande que Paris soit défendu, Model répond qu'il ne peut le faire qu'avec Modèle:Nombre et plusieurs divisions de blindés ; cela a été qualifié de naïveté par certainsModèle:Sfn et de négociation habile par d'autresModèle:Sfn. Les renforts ne sont cependant pas disponibles et Paris est libéré le Modèle:Date-. Model organise alors le repli sur la frontière allemande des unités qu'il commande.
Au début du mois de [[Septembre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]], Model jugea la supervision du groupe d'armées B et de l'OB West de plus en plus difficile, notamment du fait de la supériorité aérienne alliée. Il se montre donc satisfait de céder le commandement de l'OB West au maréchal Gerd von Rundstedt. Il reste cependant à la tête du groupe d'armées B jusqu'à sa dissolution en [[Avril 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]]Modèle:Sfn.
Retraite en Allemagne
Après la débâcle de Normandie, Model établit son état-major à Oosterbeek près d'Arnhem dans les Pays-Bas où il entreprend la reconstruction du groupe d'armées B. Le Modèle:Date-, il voit son déjeuner interrompu par le parachutage de la [[1re division aéroportée (Royaume-Uni)|Modèle:1re aéroportée britannique]] au-dessus de la ville. Dans le cadre de l'Modèle:Opération, les Alliés tentent de s'emparer des ponts sur le Rhin inférieur, la Meuse et la Waal. Model se trompe dans son appréciation, croyant initialement qu'il s'agit d'un simple coup de main lancé pour le capturer. Devant l'ampleur de l'opération, il modifie rapidement son appréciation de la situationModèle:Sfn.
Lorsque Model comprend l'objectif réel des Alliés, il donne l'ordre à ce qui restait du [[2e SS-Panzerkorps|Modèle:2e blindé SS]] d'entrer en action. Même si elle a perdu sa force de frappe, cette formation de vétérans représente tout de même une menace mortelle pour les parachutistes dépourvus de moyens anti-chars. La Modèle:9e blindée attaque les Britanniques à Arnhem tandis que la Modèle:10e se déploie au Sud pour défendre le pont de Nimègue.
Model considère que la situation ne représente pas uniquement une menace mais également une opportunité pour contre-attaquer et chasser les Alliés du sud des Pays-Bas. À cette fin, il interdit au général Wilhelm Bittrich et au lieutenant-général Heinz Harmel, commandant respectivement le Modèle:2e blindé SS et la [[10e division SS Frundsberg|Modèle:10e blindée SS]], de détruire le pont de Nimègue. À l'exception de cette erreur tactique, les historiens considèrent que Model a été un excellent commandant qui inflige à cette occasion une sévère défaite aux Alliés. Le pont d'Arnhem reste sous contrôle allemand et la destruction de la Modèle:1re aéroportée britannique ruine les espoirs alliés d'établir une tête de pont du côté oriental du Rhin avant la fin de l'annéeModèle:Sfn.
Arnhem redonne confiance à Model après la débâcle de NormandieModèle:Sfn. De Modèle:Date- à Modèle:Date-, il s'oppose au [[12e groupe d'armées (États-Unis)|Modèle:12e d'armées américain]] du général Omar Bradley dont il arrête la progression dans la forêt de Hürtgen et à Aix-la-Chapelle. Même s'il intervient moins dans les mouvements au jour le jour de ses unités qu'à Arnhem, il suit précisément la situation et inflige de lourdes pertes aux Alliés en exploitant l'avantage des fortifications résiduelles de la ligne Siegfried.
La [[1re armée (États-Unis)|Modèle:1re américaine]] perd au moins Modèle:Nombre de causes militaires ou non dans la forêt de Hürtgen ; les pertes allemandes sont alors comprises entre Modèle:Nombre et Modèle:Nombre hors de combat. Après de lourdes pertes, la Modèle:9e américaine prend Aix-la-Chapelle le Modèle:Date-. Sa progression en direction de la Roer se révèle tout aussi difficile et elle ne parvient pas à franchir la rivière ou à prendre le contrôle de ses barrages. La bataille de Hürtgen est ainsi si coûteuse qu'elle a été qualifiée de Modèle:Citation pour les Alliés et Model y joue un rôle décisifModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Opération Wacht am Rhein
Modèle:Article détaillé [[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-1992-0617-506, Walter Model im Kübelwagen.jpg|vignette|Walter Model (à l'avant, côté passager, tête baissée) aux Pays-Bas en [[Septembre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]].]] Après la fin de l'Modèle:Opération, Hitler prend la décision de lancer une offensive à l'Ouest destinée à prendre les Alliés occidentaux par surprise. L'objectif est de percer le front allié et de reprendre Anvers. Cette opération de nom de code Wacht am Rhein (« Garde au Rhin ») doit permettre de neutraliser les Américains et les Britanniques pour pouvoir concentrer les troupes contre l'Union soviétique.
Model, ainsi que les autres commandants impliqués, considèrent que l'opération n'a aucune chance de réussir compte tenu des ressources disponibles à la fin de Modèle:Nobr. Dans le même temps, von Rundstedt et lui savent qu'une tactique purement défensive, comme celle menée depuis la retraite de Normandie, ne peut que retarder la défaite allemande. Model prépare donc une offensive moins ambitieuse appelée Herbstnebel qui, même si elle ne prévoit pas le franchissement de la Meuse, doit permettre d'infliger une lourde défaite aux Alliés. Un plan similaire a été développé par von Rundstedt et les deux maréchaux combinent leurs plans pour présenter cette « petite solution » à Hitler. Ce dernier refuse la proposition et valide le lancement de la « grande solution » visant AnversModèle:Sfn,Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Pour cette opération, Model dispose des 5e et [[6. Panzerarmee|Modèle:6e blindées]] ainsi que de la [[7e armée (Allemagne)|Modèle:7e]] qui rassemblent alors une douzaine de divisions de panzers et représentent à ce moment du conflit les dernières réserves stratégiques du Troisième Reich. Malgré ses doutes, Model se lance dans cette mission avec son énergie habituelle et réprime toutes les attitudes défaitistes qu'il rencontre. À un officier de l'état-major qui se plaint des pénuries de carburant et d'équipement, il répond : Modèle:Citation. Il reste cependant parfaitement conscient de l'importance de l'opération et de son issue la plus probable. Lorsque le colonel Friedrich August von der Heydte, ayant reçu l'ordre de mener une opération de parachutage dans le cadre de l'offensive, lui déclare que le saut n'a pas plus de 10 % de chances de succès, Model répond qu'Modèle:Citation.
L'opération est lancée le [[Décembre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] et les Alliés sont d'abord repoussés mais les Allemands manquent de couverture aérienne, de troupes expérimentées et surtout de carburant. La Modèle:6e blindée rencontre une forte résistance et, si la Modèle:5e parvient à réaliser une profonde percée dans les lignes alliées, Model ne réussit pas à exploiter le succès initial. Les Allemands échouent à prendre le contrôle de l'important nœud routier de Bastogne. Associé au mauvais temps et au terrain difficile, cet échec empêche la progression allemande et l'offensive s'arrête le Modèle:Date- avant d'être abandonnée le [[Janvier 1945 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]]Modèle:Sfn.
Défaite dans la Ruhr
Modèle:Article détaillé [[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-J28036, Deutschland, Model bei Hitlerjugend.jpg|vignette|Model discute avec des adolescents des Jeunesses hitlériennes en [[Octobre 1944 (guerre mondiale)|Modèle:Date-]] en Allemagne.]] L'échec de l'Modèle:Opération marque la fin de la relation privilégiée de Model avec Hitler qui, le Modèle:Nobr, assume le commandement personnel de toutes les divisions du groupe Modèle:Nobr. Se replier sur le Rhin est interdit et le groupe d'armées reçoit l'ordre de tenir ses positionsModèle:Sfn.
Toujours responsable d'armées sur le front de l'Ouest, Model se signale par des discours et des ordres du jour de nature à inciter ses troupes à se battre jusqu'au bout, suggérant à ses officiers de montrer l'exemple, y compris en se faisant tuer si nécessaireModèle:Sfn. Dans le même temps, il ordonne les plus sévères représailles contre les civils qui s'opposent à la continuation des combatsModèle:Sfn.
Au milieu du mois de mars, Model est repoussé dans la Ruhr après que les Alliés ont franchi le Rhin par le pont de Remagen. Le Modèle:Date-, le groupe Modèle:Nobr est encerclé dans la Ruhr par les Modèle:1re et Modèle:9e américaines. Hitler déclare forteresse la région ordonnant, conformément au décret de Modèle:Date-, une défense jusqu'au dernier homme, à la manière de ce qu'il avait demandé pour la défense de Stalingrad ; il ordonne également la destruction des industries pour empêcher leur capture par les Alliés mais Model ignore ces ordresModèle:Sfn,Modèle:Sfn. En effet, il est sensible aux arguments utilisés par Speer et décide de ne pas appliquer ces ordres de terre brûléeModèle:Sfn. Cependant, la situation de ses unités est délicate, en partie en raison de la faiblesse de leur armement lourd, résiduelModèle:Sfn. Totalement encerclées à partir du Modèle:Date-, elles devront être ensuite ravitaillées par les airs.
Attaquées le Modèle:Date-, les unités confiées à Model sont rapidement dépasséesModèle:Sfn et le Modèle:Date-, les Alliés coupent la poche en deux. Le major-général Matthew Ridgway, à la tête du [[18e corps aéroporté (États-Unis)|Modèle:18e aéroporté américain]], presse alors Model de se rendre pour épargner la vie de ses hommes. Model répond qu'il est toujours lié par son serment à Hitler et que son sens de l'honneur de maréchal lui interdit de se rendre. De même, il s'oppose aux demandes de ses subordonnés d'examiner les propositions de reddition.
Impressionné par l'ordre d'Hitler d'emprisonner les familles des chefs militaires s'étant rendusModèle:Sfn il refuse de se rendre à la tête de son armée. Cependant, le Modèle:Date-, il dissout son groupe d'armées, soit un effectif total de Modèle:Unité et officiersModèle:Sfn. Du fait de cette décision, les soldats les plus jeunes et les plus âgés sont libérés de leurs obligations militaires ; les autres disposent du choix entre « se rendre » ou « tenter une sortie ». En réalité, la Modèle:5e blindée a déjà déposé les armes et l'ensemble des forces allemandes dans la poche est en cours de désintégration. Le Modèle:Date-, Joseph Goebbels, le ministre de la propagande allemande, qualifie les hommes du groupe d'armées B de traîtres, marquant ainsi la rupture finale entre Model et le régime nazi à l'agonieModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Suicide
La décision de Model met un terme à la guerre pour ses hommes, mais lui-même a alors peu envie de survivre à la défaite. Avant de dissoudre son groupe d'armées, il déclare à ses assistants : Modèle:Citation. Il décide de se suicider quand il apprend son inculpation par les Soviétiques de crimes de guerre et de complicité dans la mort de Modèle:Unité dans les camps de concentration en Lettonie et la déportation de Modèle:Unité autres comme travailleurs forcésModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Après avoir essayé sans succès de se faire tuer au combat, il se suicide en se tirant une balle dans la tête dans une zone boisée près de Ratingen le Modèle:Date-. Model est enterré sur le lieu de son suicide. Plus d'un observateur a rapporté sa lutte intérieure pour accepter le fait que la destruction de son armée était proche. Ainsi, son suicide aurait été perpétré moins pour une question d'honneur ou de crainte de vengeance soviétique que par incapacité à supporter la défaite finaleModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En 1955, son fils Hansgeorg, guidé par d'anciens officiers de son père, récupère sa dépouille afin de l'inhumer dans le Modèle:Lien situé à l'orée de la forêt de Hürtgen, près d’Aix-la-Chapelle. Hansgeorg Model était officier de la division « Grossdeutschland » à la fin de la guerre ; après 1955, il a rejoint la Bundeswehr où il a terminé sa carrière en tant que Brigadegeneral.
Évaluations
Commandement
Model a toujours préféré commander en étant lui-même au front, comme Rommel, mais à la différence de ce dernier, il a été presque universellement détesté par ceux qui devaient travailler sous ses ordres. Lorsqu'il fut par exemple transféré au Modèle:41e de blindés en 1941, l'ensemble de son état-major demanda son transfertModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Grossier et injurieux, il avait également pour habitude d'intervenir dans les décisions de ses subordonnés dont il modifiait les plans sans les consulter ; il « court-circuitait » aussi la chaîne de commandement quand cela lui plaisait. Il ignorait les règles du protocole et réprimandait souvent ses officiers en public. Ses subordonnés du Modèle:41e de blindés l'affublèrent même du surnom de « Frontschwein » (« Cochon au FrontModèle:Sfn »).
Model se montre un commandant dur, prêt à subir des pertes importantes pour stabiliser son frontModèle:Sfn. Il pratiquait continuellement la scission de ses unités, au niveau des régiments ou des divisions. Son objectif était de toujours disposer de réserves suffisantes, à déployer aux endroits du front qui risquaient d'être percés. Du point de vue opérationnel, cela permettait à Model de remporter des succès défensifs qui n'auraient pas été possibles autrementModèle:Sfn. Selon l'historien Steve Newton, le déploiement de réserves stratégiques aux endroits du front où les combats étaient les plus violents constituait, pour Model, une manière de préserver les unités directement placées sous son commandementModèle:Sfn. Il reçut par exemple en renfort la division d'élite « Grossdeutschland » en Modèle:Date- lorsque sa Modèle:9e s'opposait à l'offensive soviétique de l'Modèle:Opération. Même si on lui avait demandé de ne pas scinder la division, Model la divisa néanmoins en bataillons et compagnies pour que ceux-ci soient déployés face aux percées soviétiques. Avec ce traitement, la division « Grossdeutschland » perdit près de Modèle:Nb sur un effectif total de Modèle:Nombre et semblait sur le point de se mutiner ; néanmoins Model considérait ces pertes acceptables car elles avaient ainsi évité celles qui auraient pu être infligées aux unités de la Modèle:9eModèle:Sfn. Il n'avait cependant pas pour pratique de traiter ses réserves comme de la simple « chair à canon ». Par exemple, au début de Modèle:Nobr, le régiment « Der Führer » de la [[2e division SS Das Reich|Modèle:2e SS « Das Reich »]] fut réduit à une poignée d'hommes après plusieurs semaines de combats féroces ; cette fois-ci, il reçut d'importants renforts dont des [[Canon de 88 mm|canons de Modèle:Nobr]], des pièces d'artillerie et des canons d'assaut [[Sturmgeschütz III|Modèle:Nobr]] ; et on a observé la présence quotidienne de Model sur le front pour évaluer les besoins à déployer pour repousser les attaques soviétiquesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Dans la littérature, il a été avancé que Model n'était jamais parvenu à mener à bien une offensive. Il convient ici de mentionner que l'époque des offensives allemandes de grande envergure était révolue lorsqu'il atteignit les échelons supérieurs. À Rjev, au cours de contre-attaques, il parvint à plusieurs reprises à encercler et détruire des armées soviétiques. Les deux grandes opérations auxquelles Model participa, à Koursk et dans les Ardennes, avaient été déclenchées en dépit de ses nombreux avertissements. De plus, tout spécialiste des retraites doit également être capable d'attaquer avec succès. Le retrait du saillant de Rjev, d'une part, et ses actions improvisées au cours de la restauration du front de l'Ouest à Modèle:Nobr, d'autre part, constituent des exemples de replis qui ne se sont pas achevés en débâclesModèle:Sfn. Toutefois, l'affirmation selon laquelle il n'était pas un stratège est en partie vraie car souvent il ne se préoccupait pas des zones sur lesquelles il n'exerçait pas un commandementModèle:Sfn,Modèle:Sfn mais, à sa décharge, il est utile de rappeler que la structure de commandement du [[Troisième Reich|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} Reich]] empêchait tout officier général d'avoir une vue d'ensemble de la situationModèle:Sfn.
Model possédait un excellent esprit tactique, en particulier pour la défense, et un Modèle:Citation. Mais sa virtuosité tactique se double d'un sens stratégique assez limitéModèle:Sfn. À la tête de la Modèle:3e de panzers, il fut un pionnier de l'utilisation des Kampfgruppen et, par la suite, ceux-ci devinrent largement utilisés par la Wehrmacht. Il avait une formidable mémoire et le sens du détail, ce qui lui permettait de s'imposer auprès de ses officiers d'état-major, y compris auprès des responsables de domaines spécialisés comme l'artillerie, les transports ou les transmissionsModèle:Sfn.
Model, exigeant envers ses hommes, s'imposait à lui-même ces mêmes exigences ; il disait ainsi que Modèle:Citation. Ses visites sur le front n'ont peut-être pas amélioré l'efficacité opérationnelle de ses unités mais elles en ont dynamisé les hommes ; ces derniers avaient une meilleure estime de Model que de leurs propres officiers, car ils appréciaient aussi son franc-parler et son rejet de la bureaucratieModèle:Sfn. Alors qu'il avait le grade de général et commandait la Modèle:9e, Model aurait ainsi mené l'attaque contre une position soviétique à la tête d'un bataillon, le pistolet à la mainModèle:Sfn,Modèle:Sfn. Même s'ils détestaient sa personnalité, ses collègues respectaient son habileté tactique et sa volonté de fer. Guderian le considérait comme le meilleur choix pour commander le groupe d'armées Centre lors de l'Modèle:OpérationModèle:Sfn et le journal de la Modèle:9e confirmait, en prévision de l'arrivée de Model au quartier-général de Minsk : Modèle:Citation.
Relations avec Hitler
Avant la guerre, Model ne s’intéresse pas à la politique et se concentre sur les questions militaires. Il devient cependant l'un des maréchaux de la Wehrmacht le plus étroitement associé avec Hitler. Certains historiens l'ont qualifié d'Modèle:Citation ou de Modèle:Citation d'Hitler. D'autres, de manière plus nuancée, le considèrent comme un opportuniste froid et calculateur qui tentait de manipuler le Führer à son avantageModèle:Sfn.
Model était l'un des rares généraux allemands issu de la classe moyenne et son parcours plaisait à Hitler qui se méfiait de l'ancienne aristocratie prussienne qui dominait encore le corps des officiers de la Wehrmacht. Sa volonté, son énergie et son caractère impitoyable étaient également des qualités appréciées d'Hitler.
Dans un incident connu, le chef d'état-major du groupe d'armées Centre informa Model, le Modèle:Date-, qu'Hitler avait décidé que plusieurs unités blindées devaient être gardées en réserve pour s'opposer à une possible offensive soviétique plutôt que de participer à une contre-attaque imminente. Model se rendit donc de Rjev à Viazma par un blizzard terrible pour monter à bord d'un avion à destination de la Prusse-Orientale. Contournant son supérieur immédiat, le maréchal Günther von Kluge, il souhaitait avoir une confrontation personnelle avec Hitler. Il commença par exposer ses raisons à la manière dépassionnée d'un officier supérieur, mais le Führer semblait indifférent à sa logique. Model demanda alors abruptement à Hitler, Modèle:Citation Stupéfait par l'attitude de son nouveau commandant d’armée, Hitler essaya de trouver une solution favorable aux deux hommes, mais Model n'était toujours pas satisfait. Hitler finit par répondre exaspéré, Modèle:Citation. Selon la transcription des monologues d'Hitler, ce dernier déclara dans la nuit, Modèle:Citation. Il déclara également au Reichsführer-SS Heinrich Himmler que lorsqu'un officier est Modèle:Citation.
Les deux principales raisons de ses bonnes relations avec le Führer sont l'absence de contestation sur les questions politiquesModèle:Sfn et la volonté d'éviter de remettre en cause en public les ordres d'HitlerModèle:Sfn.
Aidé par ses succès défensifs, il gagna la pleine confiance de Hitler qui le qualifiait de Modèle:Citation et (après l'Modèle:Opération) de Modèle:Citation. Model disposait ainsi d'une marge de manœuvre qu'aucun autre général ne possédait. Il ignorait, s'opposait ou outrepassait les ordres qu'il jugeait mauvais. À Rjev et Orel, il fit construire des fortifications malgré l'interdiction et son emploi de la tactique « Bouclier et Épée » avec le groupe d'armées Nord se révéla une simple couverture pour un repli organisé. Ses relations avec ses supérieurs étaient marquées par la dissimulation et ses rapports étaient souvent très différents de ce qui s'était réellement passéModèle:Sfn. Alors que les autres généraux qui s'opposaient à Hitler étaient généralement limogés, la réputation de Model resta intacte tant qu'il produisait des résultats.
Nazisme
La plupart des officiers ayant travaillé avec Model le considéraient comme un nazi. Il demandait fréquemment à ses troupes d'avoir foi au Führer et de défendre les valeurs du national socialismeModèle:Sfn. Il accepta la proposition du général SS Hermann Fegelein de nommer un officier SS comme son assistantModèle:Sfn et il nomma un Nationalsozialistischer Führungsoffizier (sorte de commissaire politique nazi) au sein du groupe d'armées B, un poste qui était vacant à son arrivée. Certains le qualifiaient de flagorneur du fait de son habitude de répéter les ordres du Führer, même s'il ignorait souvent ces derniersModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Dans le même temps, il entretient de bonnes relations avec les cadres dirigeants du NSDAP, se rapprochant de Goebbels à partir de 1943, avec divers organismes liées au parti naziModèle:Sfn.
À la suite du [[complot du 20 juillet 1944|complot du Modèle:Date-]], Model est le premier officier supérieur à réaffirmer sa loyauté à Hitler. Il refuse néanmoins de livrer à la Gestapo le général Hans Speidel, son chef d'état-major au groupe d'armées B et membre influent du complot. Model connaissait les idées politiques de Speidel, de même que ses prédécesseurs dans le groupe d'armées B, Rommel et Kluge. Comme eux, il couvrit Speidel aussi longtemps que possible tout en évitant les discussions compromettantesModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Sur le front de l'Est, Model ne s'opposa pas aux exactions de la SS contre les civils dans les zones sous son commandement et il supervisa plusieurs opérations anti-partisans à la tête de la Modèle:9e. Ces opérations, menées conjointement par la SS et la Wehrmacht, étaient sanglantes mais pas inhabituelles selon les standards des troupes allemandes sur le front de l'Est. Cela et les sévères politiques de la terre brûlée qu'il appliqua durant ses retraites poussèrent l'Union soviétique à le qualifier de criminel de guerreModèle:Sfn.
Malgré cela, il refuse de détacher des troupes pour réprimer l'insurrection de Varsovie, confiée à la SS car il considère que cela regarde l'arrière du front et non ses hommes. Il ajoute que la révolte est liée aux mauvais traitements infligés par les nazis à la population polonaise et que l'armée n'a rien à y faireModèle:Sfn. Il ne montre cependant aucune hésitation en ordonnant le nettoyage des faubourgs de Praga et de Saska Kępa de toute présence insurgée : en effet, par ces faubourgs transitaient des voies de ravitaillement vitales pour les unités placées sous sa responsabilitéModèle:Sfn.
Il a été avancé que la meilleure explication du comportement de Model n'est pas qu'il ait été un fervent nazi, mais plutôt un militariste autoritaire, qui avait dédié sa vie à l'armée, et qui voyait en Hitler le dirigeant fort dont l'Allemagne avait besoinModèle:Sfn. Cela caractérisait la plupart des officiers allemands mais dans le cas de Model, cette idée était accompagnée d'une volonté cynique de soutenir le régime nazi pour réaliser ses propres objectifs, quitte à s'éloigner de l'image du soldat apolitique.
Résumé de sa carrière militaire
Entre parenthèses, sont mentionnés les grades équivalents en France, dans l'armée de terre.
Fahnenjunker | (élève-officier) | Modèle:Date- |
Fähnrich | (aspirant) | Modèle:Date- |
Leutnant | (sous-lieutenant) | Modèle:Date- |
Oberleutnant | (lieutenant) | Modèle:Date- |
Hauptmann | (capitaine) | Modèle:Date- |
Major | (commandant) | Modèle:Date- |
Oberstleutnant | (lieutenant-colonel) | Modèle:Date- |
Oberst | (colonel) | Modèle:Date- |
Generalmajor | (général de brigade) | Modèle:Date- |
Generalleutnant | (général de division) | Modèle:Date- |
General der Panzertruppe | (général de corps d'armée, dans l'arme blindée) |
Modèle:Date- |
Generaloberst | (général d'armée) | Modèle:Date- |
Generalfeldmarschall | (grade inexistant en France, à rapprocher du grade vacant de maréchal de France) |
Modèle:Date- |
Décorations
- Croix de fer (1914) Modèle:2e le Modèle:Date-
- Ordre du Mérite militaire (Bavière) Modèle:4e avec glaives le Modèle:Date-
- Croix de fer (1914) Modèle:1re le Modèle:Date-
- Croix de chevalier de l'ordre royal de Hohenzollern avec glaives le Modèle:Date-
- Croix du Mérite militaire (Mecklembourg-Schwerin) Modèle:2e le Modèle:Date-
- Croix du Mérite militaire (Autriche) Modèle:3e avec décorations militaires le Modèle:Date-
- Étoile de Gallipoli le Modèle:Date-
- Insigne des blessés (1918) en noir le Modèle:Date-
- Croix d'Espagne le Modèle:Date-
- Agrafe de la croix de fer Modèle:2e le Modèle:Date-
- Agrafe de la croix de fer Modèle:1re le Modèle:Date-
- Insigne de combat des blindés en argent le Modèle:Date-
- Insigne des blessés (1939) en or le Modèle:Date-
- Médaille du front de l'Est le Modèle:Date-
- Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne, glaives et brillants
- Croix de chevalier le Modèle:Date-
- [[Croix de chevalier de la croix de fer|Modèle:74e de chêne]] le Modèle:Date-
- [[Croix de chevalier de la croix de fer|Modèle:28e]] le Modèle:Date-
- [[Croix de chevalier de la croix de fer|Modèle:17e]] le Modèle:Date-
- Mentionné dans la revue Wehrmachtbericht les Modèle:Date-, Modèle:Date-, Modèle:Date- et Modèle:Date-Modèle:Sfn
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Annexes
Bibliographie
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Filmographie
Cinéma
- 1966 : Paris brûle-t-il ?, rôle de Model tenu par Konrad Georg.
- 1977 : Un pont trop loin (description de l'Modèle:Opération), rôle tenu par Walter Kohut.
Liens externes
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