Mers el-Kébir
Modèle:Infobox Commune d'Algérie
Mers el-Kébir (en arabe: المرسى الكبير, Marsa Al-Kabir) est une ville portuaire de la mer Méditerranée et une commune d'Algérie, située sur le golfe d'Oran, à Modèle:Unité au nord-ouest d'Oran. Elle abrite la principale base navale algérienne.
Géographie
Situation
La commune de Mers el-Kébir est située au Nord de la wilaya d'Oran, sur le littoral méditerranéen à Modèle:Unité à l'ouest d'Oran, sur la route nationale 2<ref name="Côte">Modèle:Ouvrage</ref>, à l'exterminé occidentale de la baie d'Oran qui s'étend de Mers el-Kébir à la pointe Canastel, avec Oran en son centre<ref name="lemonde"/>.
Géographie humaine
Les liaisons sont délicates avec Oran via la route en corniche et tunnel<ref name="Côte"/>, en effet le massif du Murdjajo sépare les deux villes. La route de la corniche relie Oran à Aïn El Turk via Mers el-Kébir<ref>Axe Oran-Aïn El-Turck: Le projet de confortement de la falaise livré l'année prochaine, Rachid Boutlelis, Le Quotidien d'Oran du 23/09/2019.</ref>. Le site de l'agglomération est exigu entre le versant montagneux et le port<ref name="Côte"/>. C'est un grand port au fond d'une rade<ref name="Babo">Modèle:Ouvrage</ref> qui est bien protégé naturellement<ref name="Côte"/>.
Secteurs, lieux-dits
En 1984, la commune de Mers el-Kébir est constituée à partir des lieux-dits suivants<ref>Modèle:Lien web</ref> : Modèle:Div col
- Cité de Orarsenis (ex-Plateau Saint-Georges)
- de Sahara (ex-Andrioli)
- d'Ezzouhour (ex-Roseville)
- Hassiba Ben Bouali (ex-cité Jeanne d'Arc)
- Hansali Lahcéne (ex-cité Long Champ)
- Dadayoum (ex-Clotilde)
Toponymie
Mers el-Kébir signifie en arabe « le grand port » (Al marasa al kabir), par opposition au vieux port d'Oran (Mers es Sghir)<ref name="Côte"/> « le petit port ».
Histoire
La présence humaine remonte à la préhistoire dans le fond de la baie. Les hommes y vivaient dans les grottes<ref name="Babo"/>.
Mers el-Kébir était d'abord un port romain du nom de Portus Divinis (port des dieux)<ref>Gilbert Meyier, L'Algérie des origines, de la Préhistoire à l'avènement de l'islam, La découverte 2007/2010, Modèle:Isbn, p. 213</ref>, avant de devenir un arsenal naval almohade au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis elle était dominée par les souverains zianides de Tlemcen<ref name="Babo"/>.
Pendant longtemps, il y a eu une certaine confusion entre Marsa Al-Kabir et Wahran. Cependant, il convient de noter que depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le centre urbain principal était la ville de Wahran, qui correspond au site actuel de la ville d'Oran. En revanche, Marsa Al-Kabir jouait un rôle de port, sans présence importante de populations résidentes. Ce n'est qu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, lorsque Léon l'Africain mentionna Marsa Al-Kabir, que cette dernière fut désignée comme une petite ville construite par les rois de Tlemcen<ref name="Abed">Modèle:Ouvrage</ref>. Les textes arabes décrivent le port comme bien abrité qui permet le débarquement de grands bateaux<ref name="Abed"/>.
En 1501 les Portugais tentent de prendre la ville mais sont repoussés. Elle fut occupée par les Espagnols qui en prirent possession en 1505 sous le cardinal Cisneros et la gardèrent jusqu'à la reconquête d'Oran et de Mers el-Kébir en 1792, à l'exception de l'intermède de 1708 à 1732<ref>Abdelkader Lakjaa, « Oran, une ville algérienne reconquise ; Un centre historique en mutation », L’Année du Maghreb [Online], IV | 2008, Online since 01 October 2011, connection on 24 March 2020. URL : http://journals.openedition.org/anneemaghreb/472 ; DOI : https://doi.org/10.4000/anneemaghreb.472 </ref>. La restitution de Mers el-Kébir d'Oran a été le fruit d'une longue période de lutte acharnée et persévérante des Algériens face aux Espagnols<ref name="Terki">Modèle:Article</ref>.
En 1563, le Beylerbey d'Alger Hassan Pacha, lance une offensive pour reprendre Oran et Mers el-Kébir avec des troupes composées, de différentes tribus. Il s'empare facilement du fort les Saints et organise un blocus de Mers el-Kébir le Modèle:Date-<ref name="AbiAyad">Ahmed Abi Ayad, « Le siège Mers-el-Kebir sous le siège de 1563 et la dimension spatio-temporelle dans “ El Gallardo espagnol ” de M. de Cervantes », Insaniyat / إنسانيات [Online], 39-40 | 2008, Online since 30 June 2012, connection on 24 March 2020. URL : http://journals.openedition.org/insaniyat/1994 ; DOI : https://doi.org/10.4000/insaniyat.1994</ref>. Mais après plusieurs et vaines tentatives et d'affrontements militaires, il lève le siège le Modèle:Date-. Cet événement historique, considéré comme étant l'un des plus meurtriers, connaît un retentissement littéraire important, aussi bien en arabe qu'en espagnol<ref name="AbiAyad"/>.
En 1678, Mers el-Kébir connaît un nouveau siège où le gouverneur par intérim d'Oran est tué au cours d'un combat. En 1687, un autre gouverneur espagnol était tué dans les mêmes conditions<ref name="Terki"/>. Le Modèle:Date-, lorsque Oran tombe entre les mains du bey de l'Ouest, Mustapha Bouchelaghem. Mers el-Kébir résiste jusqu'au Modèle:Date- de la même année<ref name="Terki"/>. Bien que ces tentatives militaires aient échoué, un climat d'insécurité permanent s'installe tout autour de ces deux places ce qui conduit en Espagne à vouloir abandonner Oran tout en conservant Mers el-Kébir, sans que ce projet n'aboutisse<ref name="Terki"/>. Après un long siège et le tremblement de terre en 1790, l'Espagne restitue librement et volontairement les deux places à la régence d'Alger en 1792<ref name="Terki"/>.
Période contemporaine
Les Français occupent Mers el-Kébir en 1831, puis agrandissent le port et le dotent du phare Saint-André<ref>Le phare Saint-André de Mers-el-Kébir</ref> (détruit durant la Seconde Guerre mondiale).
En 1937, l'amiral Darlan fait créer la base navale locale destinée à tenir la Méditerranée côté africain<ref>Modèle:Article Modèle:Pdf.</ref>. Au moment de la défaite française, en Modèle:Date-, une escadre importante s'y trouve. Le port est marqué par l'attaque sur Mers el-Kébir : une escadre britannique de la Royal Navy coule les navires de la marine française qu'elle craint de voir tomber aux mains des forces de l'Axe à la suite de l'instauration du régime de Vichy<ref name="Babo"/>.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France utilise la base navale comme abri anti-atomique<ref name="Côte"/>.
Les accords d'Évian du Modèle:Date-, qui reconnaissaient l'indépendance de l'Algérie, autorisent la France à conserver sa base durant Modèle:Unité, mais la France se retire en 1968<ref name="lemonde">Les anciennes bases françaises de Mers-el-Kébir et de Bou-Sfer sont en voie de reconversion économique, Le Monde du 20 mars 1973.</ref>.
Administration
- Combet, 1864-1867
- Simonin, 1867-1871
- Vieguet, 1871-1889
- Lavigne, 1889-1898
- Trastour, 1898-1902
- Tomasin, 1902-1905
- Pascuito, 1905-1919
- Albert Fieschi, 1919-1931
- Boluix-Basset, 1931-1942
- Janvier Ferrara, 1947-1962
- Benyamina Ahmed, 1962-1964Modèle:Boîte déroulante/fin
Démographie
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Mers el-Kébir est évaluée à 16 970 habitants contre 14 167 en 1998<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Oran Province in Algeria sur le site de citypopulation</ref>.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Économie
Secteur maritime
Le port de Mers el-Kébir est considéré comme étant le meilleur mouillage de l'Algérie<ref>Modèle:Article.</ref>.
Modèle:Article détaillé C'est la principale base navale du pays, et son principal chantier naval<ref name="Côte"/>.
Personnalités liées à la ville
- André Amitrano (1957-) : joueur de football professionnel
- André Castel (1943-2019) : joueur de football professionnel.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Max Lagarrigue, 99 questions… La France sous l’Occupation, Montpellier, CNDP, Modèle:Date- Modèle:ISBN.
- Dominique Lormier, Mers el-Kébir. Modèle:Date-, éditions Calmann-Lévy, 2007 Modèle:ISBN.
- Rudy Cantel, L'Attentat de Mers el-Kébir, Paris, 1941.
- Gilbert Siou, 20 ans en 1939, Marin à Mers el-Kébir.
Articles connexes
- Journée de Mers el-Kébir
- Attaque de Mers el-Kébir
- Sièges d'Oran et de Mers el-Kébir
- Base navale de Mers El-Kébir
- Oran
Liens externes
- Mers el-Kébir, le drame, site officiel de l'Association des anciens marins et des familles de victimes de Mers el-Kébir
- Témoignages sur Wiki-Brest