Centrale nucléaire de Cattenom
Modèle:Infobox Centrale nucléaire La centrale nucléaire de Cattenom est une centrale nucléaire exploitée par Électricité de France (EDF), située en Lorraine sur la commune de Cattenom, sur les bords de la Moselle entre Thionville (à Modèle:Unité en amont) et Trèves (à Modèle:Unité en aval), non loin des villes de Luxembourg (Modèle:Unité), Arlon (Modèle:Unité) et de Metz (Modèle:Unité).
Présentation
Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom dispose de quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP) d'une puissance de 1 300 mégawatts électriques chacun. Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la deuxième centrale de France pour sa production d'électricité (derrière celle de Gravelines), avec Modèle:Unité produits en 2010 (8 % de la production nationale d'EDF). Son record de production date de 2005, quand elle produisit Modèle:Unité.
La centrale emploie environ 1352 personnes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pendant les périodes de visite décennale des réacteurs, elle fait appel à près de 2 000 personnes supplémentaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le risque sismique est extrêmement faible à Cattenom, qui n'est pas placée dans une zone à aléa sismique significatif<ref>Aléa sismique de la France - Carte du Ministère de l'écologie, 2008</ref>.
C'est la première centrale à avoir publié, en octobre 2010, un rapport de développement durable<ref>rapport de développement durable</ref>.
Y a été construit en 2010 le premier bâtiment tertiaire BBC 100 % électrique de France.
Refroidissement
La centrale possède quatre aéroréfrigérants et prélève de l'eau dans la Moselle pour assurer son refroidissement. Lors de la construction de la centrale, EDF a également créé à proximité une retenue d'eau par la construction d'un barrage : le lac artificiel du Mirgenbach. De plus, un lac d'approvisionnement a été créé en 1985 pour soutenir le cours de la Moselle en cas de sécheresse, par construction d'un barrage dans la vallée de Pierre-Percée, en bordure du massif des Vosges, le barrage du Vieux pré.
En février 2011, des fissures ont été repérées sur le parement du support béton des pompes d'amenée d'eau de la Moselle vers les réacteurs no 1 et 2. Cette anomalie, qui a été classée au niveau 1 de l'échelle INES, remettait en cause la résistance de ces pompes en cas de séisme<ref>Le canard enchaîné, 23/03/2011 : Petites fissures à Cattenom</ref>. Fin juin 2011, les supports étaient confortés.
Caractéristiques des réacteurs
Ces quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée sont du palier P'4, de même que les réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, Nogent, Golfech et Penly. Ils ont tous été construits par Framatome et sont actuellement exploités par EDF. Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :
Nom du réacteur | Modèle | Capacité [MW] | Début constr. | Raccord. au réseau | Mise en service comm. | Modèle:1re visite décennaleModèle:Référence souhaitée | Modèle:2nde visite décennaleModèle:Référence souhaitée | Modèle:3e visite décennaleModèle:Référence souhaitée | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Thermique (MWt) | Brute (MWe)<ref>La puissance électrique brute est celle mesurée aux bornes des groupes des centrales, elle comprend donc la consommation des services auxiliaires et les pertes dans les transformateurs des centrales</ref> | Nette (MWe)<ref>La puissance électrique nette est celle mesurée à la sortie des centrales, c'est-à-dire déduction faite de la consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales</ref> | ||||||||
Cattenom-1<ref name="aiea1">Modèle:Lien web.</ref> | P'4 REP 1 300 | 3817 | 1362 | 1300 | octobre 1979 | novembre 1986 | avril 1987 | 1997 | 2006 | 2016 |
Cattenom-2<ref name="aiea2">Modèle:Lien web.</ref> | P'4 REP 1 300 | 3817 | 1362 | 1300 | juillet 1980 | septembre 1987 | février 1988 | 1998 | 2008 | 2018 |
Cattenom-3<ref name="aiea3">Modèle:Lien web.</ref> | P'4 REP 1 300 | 3817 | 1362 | 1300 | juin 1982 | juillet 1990 | février 1991 | 2001 | 2011 | 2021 |
Cattenom-4<ref name="aiea4">Modèle:Lien web.</ref> | P'4 REP 1 300 | 3817 | 1362 | 1300 | septembre 1983 | mai 1991 | janvier 1992 | 2003 | 2013 | 2023 |
Certifications
La centrale a obtenu en 2005 une certification environnementale ISO 14001, en 2007 une certification qualité ISO 9001, et début 2008 une certification hygiène et sécurité OHSAS 18001. Son laboratoire de surveillance de l'environnement est accrédité ISO/CEN 17025 par le COFRAC.
Histoire
La décision d'implantation de la centrale date de 1978 (gouvernement de Raymond Barre). Cette décision a été fortement contestée par le Luxembourg à l'époque. Le chantier des réacteurs de la centrale a débuté en 1979 et s'est terminé en 1991. La centrale a été implantée sur le lieu d'un ancien casernement du [[168e régiment d'infanterie|Modèle:168e d'infanterie]], qui était chargé de la défense des ouvrages de la ligne Maginot qui sont situés dans la forêt de Cattenom (ouvrage du Galgenberg, ouvrage du Kobenbusch, ouvrage du Bois-Karre, etc.).
Depuis le début du projet, il y eut des oppositions à la centrale nucléaire de Cattenom en France, au Luxembourg, en Allemagne et surtout dans la région de la Sarre près de la frontière<ref name="Breyer">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hiltrud Breyer - November 2006 : 20 Jahre Cattenom - 30 Jahre Widerstand. Eine Dokumentation zum Jahrestag der Inbetriebnahme des Atomkraftwerks an der Mosel</ref>.
Œuvres d'art
Les « moutons » : dans le cadre du 1 % à consacrer à l'acquisition d'œuvres d'art, le sculpteur Jean Cardot a réalisé pour le site une sculpture en extérieur représentant un troupeau de moutons, blancs, verts et roses, toujours visible.
Le centre d'information du public et les autres bâtiments du site ont été dessinés par l'architecte Claude Parent<ref>Modèle:Lien web</ref>, en collaboration avec un architecte local, Roger Schott. On y reconnait aisément le tropisme de Parent pour les lignes obliques. La centrale fait donc partie du patrimoine architectural lorrain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, comme l'Église de Boust, à Modèle:Unité, œuvre de Georges-Henri Pingusson.
L'Imagerie d'Épinal a réalisé une image de la centrale, œuvre d'Antonio Gaccia.
Pendule de Foucault de 1985
En 1985, pendant la construction de la centrale, l'École nationale d'ingénieurs de Metz (ENIM) fait installer au cœur de l'aéroréfrigérant de la tranche 1 le plus grand pendule de Foucault du monde<ref>Modèle:Pdf [1]</ref>. Pour l'occasion, l'ENIM invente un système de rotule sur coussins d'air, pour minimiser les frottements, ce système est breveté. La tête du pendule se trouve actuellement à l'ENIM.
Intrusions de 9 antinucléaires en 1986
Le Modèle:Date-, neuf anti-nucléaires des associations « Robin des bois » et « Robinwood » escaladent une tour de refroidissement d'une tranche alors en construction<ref>Modèle:Article.</ref>.
Incidents de mars 2001
En mars 2001, Modèle:Unité ont évacué par précaution le bâtiment réacteur no 3, à la suite d'une alarme intempestive, liée au radon naturellement présent dans le sable utilisé pour le sablage de bétons. Selon l'AFP, les agents présents dans le bâtiment réacteur auraient subi une exposition aux radiations « de 5 à 10 minutes »<ref>AFP, mars 2001</ref>. Mais l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a confirmé qu'il n'y a pas eu de fuite radioactive et qu'aucune personne n'a été contaminée ou irradiée<ref>Réacteur 3 Évacuations préventives du bâtiment réacteur - Autorité de sûreté nucléaire</ref>.
Toujours en mars 2001, il y a eu un problème de rupture des gaines de combustible. Des défauts d'étanchéité ont conduit à une augmentation de la radioactivité de l'eau du circuit primaire du réacteur no 3<ref>Avis d'incident à Cattenom : Réacteur 3 - Nombreux défauts d'étanchéités d'assemblages combustibles - ASN, 19/03/2001</ref>. L'événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.
Canicule de 2003
Lors de la canicule 2003, la centrale a bénéficié, du 12 août au Modèle:Date-, d'une dérogation officielle de la température de ses rejets en Moselle<ref>Modèle:Légifrance du 12 août 2003 relatif aux conditions exceptionnelles de rejets d'eau des centrales de production d'électricité, J.O no 186 du 13 août 2003 page 14012</ref>. Elle n'a en fait pas eu besoin de faire usage de cette dérogation.
Hors période de canicule, le Modèle:Date- entre Modèle:Heure et Modèle:Heure, la centrale nucléaire de Cattenom a causé accidentellement un échauffement de l’eau de la Moselle de Modèle:Tmp alors que cet échauffement est limité à Modèle:Tmp par arrêté préfectoral<ref>Échauffement accidentel de la température de la Moselle - Autorité de sûreté nucléaire</ref>. Cet échauffement a été considéré comme non dangereux par l'ASN et classé 0 sur l'échelle INES.
Rejets de tritium
En octobre 2003, des militants de Greenpeace manifestent contre le projet d'EDF d'augmenter la limite des rejets radioactifs liquides en tritium<ref>Modèle:Lien brisé</ref>. Dans le même temps, la CRIIRAD accuse EDF de ne pas justifier l’évolution à la hausse de ces rejets et de ne pas analyser les conséquences pour la population autour de Cattenom<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien brisé - CRIIRAD</ref>. L'association anti nucléaire Wise-Paris affirme que la demande d’EDF n’est pas conforme aux obligations d’information du public, de minimisation de l’ensemble des impacts sur l’environnement et de justification de ces impacts<ref>Modèle:Pdf Revue sommaire du dossier d’enquête publique - Wise Paris</ref>.
Modèle:Passage non neutre<ref name="green">Modèle:Lien web.</ref>.
Tour de France 2006
Le 3 juillet 2006, à l'occasion du passage du Tour de France à proximité de la Centrale, le journaliste Jean-Paul Ollivier de la chaîne télévisée France 2 provoqua une vive émotion en citant un article de Wikipédia (voir historique de janvier 2006), affirmant qu'un des 4 réacteurs était « un des plus dangereux de France » et que 131 personnes y avaient été irradiées en 2001. Il s'est excusé le lendemain à l'antenne pour son erreur<ref>Journal du Tour du 4 juillet 2006 France 2</ref>.
2010
Manifestation en Allemagne pour la fermeture de la centrale
Le 17 septembre, un millier (selon les organisateurs) d'antinucléaires allemands, luxembourgeois et français, rassemblés à Perl, exigent l'arrêt de la centrale qui, selon eux, est « une bombe à retardement en Europe » en raison des « incidents préoccupants qui s'y produisent ». D'après les responsables du comité Non à Cattenom, 710 incidents et événements « significatifs » ont été recensés par l'Autorité de sûreté nucléaire entre la date de mise en service de la première tranche en 1986 et 2006<ref name="BONJOUR">Modèle:Lien brisé </ref>.
Il s'agit en fait d'écarts sans impact pour la sûreté, classés niveau 0 en deçà de l'échelle INES et qui sont déclarés dans un souci de transparence à l'ASN. Les règles de déclaration à l'ASN sont beaucoup plus étendues en France, comparées à l'Allemagne<ref>rapport de la DFK sur les différences de critères de déclaration entre France et Allemagne</ref>.Le rapport sur la sûreté de la centrale, exigible de par la loi de 2006, est disponible sur internet<ref>rapport sur la sûreté de la centrale</ref>.
Prolongation de la durée de vie au-delà de 40 ans
Le 7 octobre 2010, EDF annonce l'ambition de faire fonctionner la centrale au-delà de 40 ans car aucun obstacle technique ne s'y oppose. Cela devrait se formaliser par la préparation d'un dossier de prolongation de l'exploitation entre 2016 et 2022. Des investissements de 2,4 milliards d'euros sur 20 ans serviront à moderniser les salles de commandes, les alternateurs et les générateurs de vapeur. Les cuves contenant les barres radioactives, les bâtiments-réacteur et les enceintes de confinement ne seraient pas concernés puisqu'en parfaite santé. Ce programme doit servir de modèle aux autres centrales à eau pressurisée de 1 300 MW du parc nucléaire français pour lesquelles EDF envisage de poursuivre l'exploitation au-delà de 40 ans<ref name="BONJOUR"/>.
2011
Protestations au Luxembourg
Dès le début des années 1980, la majorité de la population du Luxembourg s'est opposée à la construction du premier réacteur de Cattenom<ref name="Monde12102012"> Le Luxembourg mobilisé contre la centrale nucléaire française de Cattenom - Le Monde du 12 octobre 2012</ref>.
En 2011, les 36 communes luxembourgeoises qui se situent jusqu'à Modèle:Unité de la centrale nucléaire de Cattenom, ainsi que plusieurs autres communes situées bien au-delà des Modèle:Unité, se sont unies pour demander l'arrêt de la centrale<ref>Cattenom: Protestation contre le nucléaire</ref>.
En 2012, le 27 mars, le Parlement luxembourgeois a adopté à l'unanimité une motion stipulant que Cattenom « met en péril la souveraineté et la pérennité de la nation luxembourgeoise », exigeant « le renforcement de l'action gouvernementale en vue de [sa] fermeture définitive »<ref name="Monde12102012"/>.
Résultat du stress-test
Modèle:Article détaillé Mi septembre, EDF a remis le rapport du stress-test appliqué à la centrale de Cattenom à l'Autorité de Sûreté Nucléaire, à la suite de l'accident de Fukushima. EDF considère sa centrale comme sûre et robuste, mais se propose d'équiper chaque réacteur d'un générateur électrique diesel supplémentaire, de forer dans la nappe phréatique pour renforcer l'alimentation en eau et de préparer la centrale à accueillir les matériels de secours de la Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN).
Inspection de l'AIEA
En novembre 2011, 15 inspecteurs de l'AIEA ont inspecté la centrale. Lors de la conférence de presse de fin de mission, le Modèle:1er décembre, l'AIEA considère que la sûreté d'exploitation est assurée à Cattenom, détecte 4 bonnes pratiques, mais formule 4 recommandations. L'AIEA reviendra vérifier la prise en compte de ses remarques en 2013.
Prises de position en faveur de la prolongation de fonctionnement au-delà de 40 ans
À la suite du flou induit par l'accord électoral Verts-PS, plusieurs personnalités lorrainesModèle:Qui, de tous les horizons politiques, prennent position contre le critère d'arrêt à l'ancienneté à 40 ans, et en faveur d'une évaluation décennale de la sûreté de la centrale, selon l'avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, et en fonction des investissements de modernisation que réalisera le propriétaire, EDF.
2012
Février 2012 : découverte d'un incident de niveau 2
Début février 2012, des travaux ont été réalisés sur deux tuyauteries des piscines d'entreposage du combustible des unités Modèle:N° et 3 de la centrale de Cattenom afin de rectifier un défaut de construction (absence d'une ouverture de Modèle:Unité). Pour l’ASN, cette anomalie « n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais elle constitue une dégradation des dispositions de défense »<ref>http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438</ref>. Cet incident a été classé par l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires le 6 février 2012 du fait de ses conséquences potentielles engendrées par l'absence d'un des quatre dispositifs prévus pour empêcher la baisse du niveau des piscines<ref name="asnfev2012"> Modèle:Lien web</ref>. Cette défaillance, qui existe depuis 30 ans, n'avait jamais été détectée lors des visites décennales<ref>Le Quotidien - 7 février 2012 : Une anomalie détectée à la centrale</ref>.
Juin 2012 : alerte fictive
Fin juin 2012, la centrale a été mise en état d'alerte maximum pendant deux jours pour un exercice mené conjointement par l'Allemagne, la Belgique, la France et le Grand-Duché du Luxembourg. D'autres exercices impliquant ces quatre pays sont prévus en décembre 2012 et au printemps 2013<ref>Article du 29 juin 2012 sur Lor'Actu</ref>. Ce type d'exercice a été décidé en 2011 après la catastrophe de Fukushima.
Octobre 2012 : procédures « insuffisantes »
À la suite des tests de résistance européens menés après l'accident de Fukushima, Modèle:Citation. De plus, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article</ref>.
Le président du Parlement luxembourgeois Laurent Mosar abonde dans ce sens : « Les récents tests de sécurités effectués par la Commission européenne sont à certains égards plus critiques envers la centrale nucléaire de Cattenom qu'envers celle de Fessenheim, que le gouvernement français s'est pourtant engagé à fermer d'ici à 2016. »<ref name="Monde12102012"/>
2013
Février 2013 : Accident mortel du travail
Fin février, un accident du travail a eu lieu dans le bâtiment du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom. Cet accident a causé la mort de deux personnes et fait un blessé grave. L’accident est survenu vers 17h00 lors de travaux de maintenance. Le réacteur est à l’arrêt pour sa visite décennale depuis le 9 février 2013<ref>Accident mortel du travail à la centrale nucléaire de Cattenom ASN, 28 février 2013</ref>.
7 juin 2013 : Incendie d'un transformateur électrique du réacteur Modèle:N°
Peu après 13h30, un incendie s'est déclaré dans la centrale nucléaire mosellane. Le feu a démarré dans le transformateur électrique de soutirage qui permet d'alimenter le réacteur Modèle:N° en électricité. Plusieurs témoins ont entendu une détonation. Le réacteur s'est automatiquement arrêté. Le personnel de l'unité de production Modèle:N° a été évacué. Les pompiers ont mis plus de deux heures à maîtriser complètement le sinistre et étouffer une très épaisse fumée noire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le transformateur de soutirage a été entièrement détruit<ref>Modèle:Article.</ref>.
Parallèlement, l'Autorité de sûreté nucléaire a été alertée, tout comme les pouvoirs publics, les communes avoisinantes et les pays limitrophes dont le Luxembourg<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'exploitant, l'incendie n'a eu aucune conséquences pour la sécurité des installations et l'environnement. La centrale a ouvert ses portes au public 24 heures après l'incendie du transformateur électrique. Il est possible que le transformateur ait contenu des Biphényls polychlorés (BPC) toxiques et cancérigènes<ref>http://www.loractu.fr/thionville/4337-cattenom-l-incendie-est-il-dangereux-pour-la-sante-.html</ref>.
L'exploitant prévoit de maintenir le réacteur à l'arrêt pendant 2 mois pour pouvoir effectuer les travaux de réparation du transformateur endommagé <ref>http://www.lequotidien.lu/region/45873.html</Ref>.
Août 2013 : de l'acide chlorhydrique dans la Moselle
Le Modèle:Date-, de l'acide chlorhydrique est rejeté dans la Moselle<ref name="LM 08 13">Modèle:Article</ref>. Devant normalement servir au système du réfrigérant atmosphérique, il s'est infiltré dans le sol puis dans la Moselle à la suite de l'absence d'un tronçon de tuyauterie<ref name="LM 08 13"/>. Selon EDF cela correspondrait à moins de 1 % de l'autorisation des rejets et selon l'ASN, il s'agit d'un écart classé au niveau 0 sur l'INES<ref name="LM 08 13"/>.
2014
Mai 2014 : dix salariés contaminés
Le 7 mai 2014, selon le Républicain lorrain, dix sous-traitants ont déclenché les détecteurs de contamination en sortant de la zone nucléaire du réacteur Modèle:N° - à l'arrêt<ref>Dix salariés de Cattenom ont été contaminés - L'essentiel, 9 mai 2014</ref>.
Juin 2014 : incendie dans la salle des machines du réacteur Modèle:N°
Le 23 juin 2014, selon le service d'urgence du Luxembourg, tout le personnel de l’unité de production Modèle:N° - à l'arrêt - a été évacué et les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les flammes car un échafaudage est parti en feu en salle des machines<ref>Incendie à Cattenom - Le Quotidien, 23 juin 2014</ref>.
Août 2014 : fuite à la centrale nucléaire
Le Modèle:1er août 2014, la centrale déclare un Modèle:Pas clair à l'Autorité de Sûreté Nucléaire<ref>Cattenom : fuite à la centrale nucléaire, un "événement significatif" - LOR'Actu, 4 août 2014</ref>Modèle:Référence nécessaire.
2015
28 mai : fuite de vapeur
Le 28 mai, un problème sur le circuit secondaire du réacteur n°1 conduit à l'ouverture d'une vanne provoquant une fuite de vapeur pendant environ 30 minutes et l'arrêt du réacteur<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le directeur de la centrale a déclenché un plan d’urgence interne, l'Autorité de sûreté nucléaire [ASN], l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire [IRSN], le centre de crise national d’EDF et à la préfecture de Metz ont mis en place des cellules de crise<ref>Modèle:Lien web</ref>.
2016
En 2016 est prévue la troisième visite décennale du réacteur n°1<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le 23 février, le directeur Guy Catrix assure que la centrale est « robuste »<ref>Modèle:Lien web</ref>. 3 jours plus tard, un rapport commandé par Les verts allemand auprès de Manfred Mertins (professeur de physique appliqué de l'Université de Brandebourg<ref>Modèle:Lien web</ref>, connus pour ses positions antinucléaire), recommande de fermer immédiatement la centrale en y pointant toute une liste de défauts de sécurité<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Le premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel a évoqué, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre français Manuel Valls, la question de la centrale nucléaire de Cattenom qui selon lui, en cas de problème, Modèle:Citation. Modèle:Citation, a-t-il insisté ; il a assuré avoir signalé à son homologue français que le Luxembourg était conscient des emplois en danger si la centrale fermait. Le pays Modèle:Citation<ref>Le Luxembourg prêt à payer pour fermer la centrale nucléaire française de Cattenom, La Tribune, 12 avril 2016.</ref>.
2017
Le 31 janvier 2017, un incendie s'est déclaré vers 22h. Le sinistre a touché un bâtiment administratif temporaire, de structure type « algéco », précise EDF dans un communiqué. Au total, une surface de Modèle:Unité de bâtiments a été détruite. Intervenus en nombre, les pompiers ont maîtrisé le feu vers 1h du matin. L'incendie ne fait donc aucune victime mais il a généré d'importants dégâts matériels.
Le 12 octobre 2017, huit militants de Greenpeace se sont introduits par effraction dans la centrale nucléaire de Cattenom. Ils y ont déclenché un feu d'artifice à côté de la piscine d'entreposage du combustible usé. L'objectif de l'ONG était de dénoncer les risques qui planent sur les installations nucléaires en France. Les militants ont été ensuite interceptés par les gendarmes<ref>Modèle:Lien web</ref>. En février 2018, ces militants sont condamnés à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le 30 octobre 2019, le procès en appel des huit militants s'est tenu devant la cour d'appel de Metz. Le 15 juin 2021 la cour de cassation confirme la décision de la cour d'appel, l'association Greenpeace est condamnée une amende de Modèle:Nbr, en soulignant que l'infraction ne pouvait pas être justifiée pour « l’expression d’une crainte face à un risque potentiel, voire hypothétique<ref>Modèle:Lien web</ref>. »
2019
Le Gouvernement du Luxembourg adresse une lettre ouverte à l'Autorité de sûreté nucléaire (abrégé en ASN), en les personnes des ministres Carole Dieschbourg et Claude Turmes, tous deux issus du parti Les Verts. La question de la gestion et du stockage des déchets nucléaires y est notamment abordée. Les ministres s'interrogent également sur la consultation des pays voisins, à savoir le Luxembourg et l'Allemagne, pour tous les changements en rapport avec la centrale<ref>Modèle:Article.</ref>.
2022
Le Modèle:Date-, une erreur de consignation (erreur entre tranche 1 et tranche 2) a rendu indisponibles plusieurs matériels du circuit de refroidissement de l'unité no 2. Le délai de rétablissement a été dépassé, et l'évènement a été déclaré incident de niveau 1 à l'Autorité de sûreté nucléaire<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Phénomène de "corrosion sous contraintes"
Fin 2021 est détecté lors de la deuxième visite décennale du réacteur de Civaux 1, l'apparition de microfissures sur des zones de soudures du circuit d’injection de sûreté (permettant en cas d'incident sur le circuit primaire l'injection d'eau borée afin d'éviter la fusion du cœur) en lien avec un phénomène de corrosion sous contraintes. Ce phénomène atteint les 4 réacteurs de dernière génération du palier N4 et certains réacteurs du palier P'4, dont font partie les 4 réacteurs de la centrale de Cattenom. Durant l'année 2022 sont arrêtés les réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale pour contrôles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les réacteurs 1 et 3 se révèlent atteints par le phénomène, nécessitant le remplacement des portions concernés et leur retour sur le réseau à l'hiver 2022/2023. Le réacteur 4 ne révèle pas de trace de corrosion sous contrainte. Le réacteur 2 doit être contrôlé en 2023 avec un remplacement préventif de toutes les portions potentiellement concernées<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Surveillance de l'environnement
(Source : réponse faite au député luxembourgeois Henri Kox à une question écrite<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien brisé</ref>)
EDF a l'obligation, de par un arrêté interministériel de 2004, de surveiller l'environnement. La centrale opère les installations de mesures suivantes :
- 4 stations de prélèvements de poussières atmosphériques ;
- 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à Modèle:Unité ;
- 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à Modèle:Unité ;
- 10 détecteurs mesurant le débit de dose à la clôture du site ;
- 11 détecteurs dans l'environnement mesurant le débit de dose à Modèle:Unité ;
- 5 mesures dans les eaux souterraines (3 dans le site et 2 à l'extérieur).
De plus, des échantillons sont prélevés dans l'environnement (sol, rivière, production de lait).
Les données mensuelles sont accessibles sur Internet<ref>http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/cattenom/indicateurs-environnementaux/controles-environnementaux-120702.html</ref>.
Le laboratoire de la centrale réalisant ou faisant réaliser ces mesures a reçu en 2008 un agrément délivré par le COFRAC, ce qui implique des programmes d'assurance qualité. Les résultats des mesures réglementaires sont consignés dans des registres qui sont communiqués mensuellement à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui en assure un contrôle.
EDF est juridiquement responsable de respecter les limites de rejets fixés par l'arrêté ministériel, ainsi que de déclarer immédiatement tout dépassement éventuel. En vertu de l'accord bilatéral de 1983 avec la France, relatif aux échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, les informations d'un dépassement des limites sont également transmises au Luxembourg, en l'occurrence à la division de la radioprotection.
De plus, l'environnement autour de la centrale de Cattenom est surveillé de manière indépendante par :
- l'Association Lorraine pour la qualité de l'Air<ref>Site de l'ALQA</ref>, créée en janvier 1992 à l’initiative du Conseil régional de Lorraine, et qui dispose de :
- 8 capteurs de rayonnements gamma ambiant (à Thionville, Malling, Breistroff-la-Grande, Stenay, Fixem, Bar-le-Duc, Nancy et Plainfaing),
- 4 capteurs de rayonnements alpha et bêta artificiels,
- 1 radiamètre portable à scintillateur plastique,
- 1 spectromètre gamma NaI,
- et 1 analyseur radon en continu.
- Les résultats de mesure sont accessibles sur Internet, sur le site de ATMO Lorraine<ref>Mesures de radioactivité de l'ALQA en Lorraine</ref>.
- l'État, au travers de l'établissement public IRSN et son réseau de balises<ref>Surveillance de l'environnement par l'IRSN</ref> anciennement dénommé « Teleray ». IRSN opère une station de prélèvements de poussières atmosphériques, deux balises aériennes à Modèle:Unité et à Roussy-le-Village, ainsi qu'une sonde dans l'eau sur la Moselle à Apach. Les résultats en temps réel sont accessibles sur Internet<ref>Résultats de mesure de l'IRSN en France (zoomer sur la Lorraine pour avoir les valeurs autour de Cattenom)</ref>.
- l'ASN s'assure, par des inspections inopinées, que les exploitants respectent bien les dispositions réglementaires. Au cours de ces inspections, des inspecteurs font prélever des échantillons dans les effluents ou l'environnement et les font analyser par un laboratoire spécialisé et indépendant. En 2007, l'ASN a réalisé une inspection avec prélèvement à Cattenom, où aucune irrégularité n'a été constatée.
- le Grand-Duché de Luxembourg, qui dispose de 23 stations de mesure, dont une en territoire français, à mi-distance entre la centrale et la frontière franco-luxembourgeoise, à Roussy-le-Village, en vertu d'un accord international de 1994<ref>Modèle:Pdf Enregistrement de l'accord auprès de l'ONU</ref>. La division de la radioprotection<ref>Site de la division de la radioprotection du Luxembourg</ref> dépendant du Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a commencé dès 1983 à installer un réseau de mesure et d'alerte automatiques sur le sol luxembourgeois. II s'y ajoute un programme d'échantillonnage dans divers milieux biologiques, comme les eaux et les boues de la Moselle, et dans la chaîne alimentaire. Tous ces échantillons sont mesurés par le laboratoire de radiophysique de la division de la radioprotection. Les résultats mensuels de ces mesures sont accessibles sur Internet<ref>Mesures de radioactivité réalisées par le Luxembourg</ref>.
- le Land de Sarre en Allemagne, qui dispose de 3 stations de mesure de la radioactivité le long de la frontière avec la France, à Perl, Biringen (Rehlingen-Siersburg) et Berus (Überherrn)<ref>Page spécifique du site de l'administration du Land de Sarre pour l'environnement</ref>. Les mesures en temps réel sont accessibles sur le site du Land de Rhénanie (voir ci-dessous).
- le Land de Rhénanie-Palatinat, qui dispose d'un réseau de stations de mesure, dont 4 placées entre Trèves et la France. Les mesures sont accessibles en temps réel sur Internet<ref>Mesures réalisées par les Lands de Sarre et Rhénanie</ref>.
Les mesures réalisées en France sont regroupées dans le Réseau National de mesure de la Radioactivité et accessible sur internet<ref>RNME</ref>
Un parcours extérieur à la centrale, composé de panneaux réalisés avec le concours de l'ONF et de la réserve géologique naturelle d'Hettange permet à tous les promeneurs de se renseigner sur cette surveillance.
Dans les médias
En 1995, la centrale de Cattenom fait l'objet de deux épisodes de l'émission C'est pas sorcier consacrés à l'énergie nucléaire.
Dans le jeu de rôle Shadowrun quatrième édition (2005), la centrale nucléaire est victime d'un accident en 2008, contaminant ainsi la « SOX », réunion de la Lorraine, du Luxembourg et de la Sarre<ref>Modèle:Lien brisé</ref>.
Dans le dessin animé japonais Summer Wars (2009), l'intelligence artificielle qui a pris le contrôle du monde virtuel Oz détourne un satellite pour l'envoyer s'écraser sur une centrale nucléaire. Apparaît alors à l'écran une vue aérienne de Cattenom (repère 1h08 du film) <ref>Modèle:Lien brisé</ref>. Le satellite s'écrase finalement dans la campagne.
Le docufiction An zéro : Comment le Luxembourg a disparu sorti en 2021 part de l'hypothèse d'un incident majeur dans la centrale de Cattenom, et en décrit les conséquences sur la population et sur l'économie de la région, avec la nécessité d'évacuer la population du Luxembourg et d'une partie de la Lorraine.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Débat sur l'énergie nucléaire
- Liste des réacteurs nucléaires en France
- Mirabel-Lorraine Nature Environnement
- An zéro : Comment le Luxembourg a disparu
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Site officiel de la centrale de Cattenom
- La centrale nucléaire de Cattenom sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire
- Présentation sur les sites d'EDF
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cattenom 1 : Modèle:Fiche INSC
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Cattenom 2 : Modèle:Fiche INSC
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