Bretteville-le-Rabet

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Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox Commune de France

Bretteville-le-Rabet est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

Géographie

Localisation

La commune est bordée au nord par Cauvicourt, à l’est par Soignolles, au sud par Estrées-la-Campagne et Grainville-Langannerie, à l’ouest par Urville.

Il y a deux routes départementales, dont l’une, la Modèle:Nobr, conduit de Langannerie à Saint-Sylvain. La Modèle:Nobr part de Bretteville et mène à Soignolles. Une voie romaine, dite le « Chemin Haussé », passant par la campagne, fait la jonction avec Renémesnil (ancienne commune absorbée par Cauvicourt). La commune est aussi bordée par la route nationale 158 qui relie Caen à Falaise, et passe à fort peu de distance du village, du côté de Langannerie.

Hydrographie

Jadis, un fort ruisseau coulait dans la commune, connu sous le nom de Muance. Sa source est à Grainville et il ne coule à Bretteville que par intervalles. Sa largeur est d’un demi-mètre et suffisante pour son volume. Se perdant dans le sol sablonneux et calcaire de la plaine, il se retrouve à Modèle:Unité de là, vers le nord, au hameau de Saint-Martin-des-Bois à Saint-Sylvain.

Géologie

Le sol de la commune se compose de terrains appartenant à la formation oolithique (calcaire de Caen) et s’unit aux grandes plaines du nord du département.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,8 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,5 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sylvain_sapc », sur la commune de Saint-Sylvain, mise en service en 1997<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Bretteville-le-Rabet est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,1 %), mines, décharges et chantiers (10,9 %), zones urbanisées (6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Britavilla depuis 1168 <ref>Archives du Calvados, H 6577</ref>, Breteville Larabel en 1250, Bretevilla dicta Larabella en 1260, Bretainvilla la Rabel en 1266, Bretevilla la Rabel au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (charte de Saint-André-en-Gouffern, n° 65), Bresteville la Rabelle en 1373, Britavilla la Rabet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (livre pelut de Bayeux), Bretheville l’Arrabel en 1453 (arch. nat. P. 271, n° 186), Berteville Rabet au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Cassini)<ref name="Hippeau">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le nom Bretteville est issu de l'ancien français bret(e) qui signifie « breton(ne) » dans son acception ancienne, c'est-à-dire « originaire de l'actuelle Grande-Bretagne »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, tandis que Rabet vient de Rabel, « la (paroisse du seigneur) Rabel ».

Le nom du seigneur, attesté d'abord sous la forme Rabel est restée très longtemps en usage (en tout cas jusqu'à la fin du Moyen Âge) et l'aspect moderne Rabet n'est apparu que tardivement.

Le gentilé est Rabellois <ref name="of-renouf"/>.

Histoire

Préhistoire

Des datations au carbone 14 révèlent la présence de l’homme à la Fordelle, à l’est de Bretteville-le-Rabet, au Néolithique (-4885 à -3910 av. J-C). La minière de la Fordelle est composée d’une quinzaine de cavités d’extraction constituées de puits communicants creusés en cloche très près les uns des autres. Chaque puits comporte une cheminée d’accès cylindrique ouvrant sur une chambre de 3 à 5 m dont le fond se situe à 2,6 m de profondeur. Chacun de ces puits a produit entre 2,5 et Modèle:Unité de silex. Le façonnage des silex était sans doute réalisé ailleurs<ref>Verron G. Basse Normandie. In: Gallia préhistoire, tome 29, fascicule 2, 1986. Modèle:P..</ref>.

Du Moyen Âge au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Empire

  • Rabel était un vaillant chef sous le duc Robert, père de Guillaume, qui lui donna une partie de sa flotte pour aller dévaster les côtes bretonnes. Ce Rabel, fils de Guillaume de Tancarville, avait fondé à cet endroit au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une vaste commanderie de templiers.
  • Plus tard, un Rabel qui participa à la conquête de l’Angleterre, reçut des fiefs de Guillaume<ref>Duschesne, Modèle:P..</ref>.
  • Un troisième Rabel, chambellan, périt avec Guillaume Adelin sur la Blanche-Nef en 1120<ref>Duschesne, Modèle:P..</ref>.
  • Enfin, un quatrième Rabel, seigneur de Mézidon, se révolta contre le roi Étienne en 1137<ref>Duschesne, Modèle:P..</ref>
  • On trouve dans l’adjudication de plusieurs héritages faite aux plaids de Brétheville et Tournebu en 1488 un Jean Le Normand, écuyer, seigneur de Bretteville-le-Rabet. En 1636, Jacques Le Normand bailla par contrat la seigneurie de Bretteville-le-Rabet à Charles de Baize et la lui céda définitivement en 1679<ref>Dictionnaire universel de la noblesse, par M de Courcelles, Modèle:P..</ref>. Charles de Baize, neveu du précédent, fit de Jean Jacques Langlois, son neveu, son héritier en 1748. En 1793, Jean Louis Joseph Langlois légua le manoir de Bretteville à son gendre, Jean Baptiste Jacques Étienne du Bisson, ancien président au bailliage et siège présidial de Caen et trésorier de France. Ce dernier, à son tour, le légua en 1806 à son gendre, Jean Jacques Luc Edmond de Foucault, chevalier de Saint-Louis, ancien garde du corps de Louis Modèle:XVI et capitaine de cavalerie.

Les Templiers et les Hospitaliers

La commanderie de Bretteville <ref>Modèle:Base Mérimée</ref> est fondée par Rabel de Tancarville à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1148), voulant imiter les seigneurs de Gouvix, alors suzerains de Bretteville. Lors de la destruction de l’ordre du Temple en 1307, il y avait trois templiers à Bretteville, un commandeur, Martin Renaud, et deux frères.

La commanderie qui dépendait du bailliage de Caen fut donnée aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui la réunirent en 1325 à celle de Voismer et en jouirent jusqu’à la Révolution.

Sur l’emplacement de l’ancienne commanderie, on peut y voir une belle ferme qui porte le nom de l’Hôpital. Il reste encore quelques salles voûtées qui datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; elles étaient divisées en deux nefs par un rang de colonne supportant les arceaux de voûte, disposition constante à cette époque dans les pièces du rez-de-chaussée<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Libération de Bretteville-le-Rabet en août 1944

Lancée le 7 août 1944, l’opération « Totalize » est une offensive mécanisée canadienne ayant pour objectif d’ouvrir la voie aux Alliés sur l’axe Caen-Falaise. Elle a débuté à 23h par le déversement de 3 462 tonnes de bombes par 492 Lancaster entre les Aucrais et Potigny. Le 8 août, 650 chars polonais et canadiens s’élancent depuis Tilly-La-Campagne sur un front de 7 km. Ce jour-là, 60 chars canadiens et polonais sont détruits au nord et à l’est de Bretteville-le-Rabet. L’assaut sur Bretteville est lancé le 9 août à 3h30 par 3 escadrons du Canadian Grenadier Guards et les compagnies mécanisées du Lake Superior. Face à la résistance acharnée de 200 Landser (grenadiers) de la 89 Infanterie-Division, Bretteville-le-Rabet n’est libérée qu’à 15h30. Le même jour, l’offensive sur la cote 140 et le bois du Quesnay conduit à la perte de 83 Sherman polonais et canadiens. Plus de 1270 Allemands seront fait prisonniers entre le 8 et le 10 août 1944<ref>« Totalize ou la difficulté de convertir un succès tactique en une exploitation victorieuse » par Nicolas Aubin.</ref>.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

La commune fait partie de la communauté de communes du Cingal.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Culture et patrimoine

Le manoir seigneurial

Le manoir seigneurial, situé en face de l’église paroissiale, subsiste de nos jours. La disposition actuelle du manoir et des autres bâtiments, de la haute et de la basse-cour ainsi que du potager et de son pavillon est semblable à celle dessinée en 1755 par Trudaine<ref group="Note" name="Trudaine">Atlas de Trudaine, Modèle:P..</ref>. Dans la partie la plus élevée est le manoir qui parait du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; des caves voûtées existent dans ce manoir qui a la forme et les dimensions de beaucoup d’autres maisons féodales de la plaine de Caen. Entouré d’écuries, d’étable, remise, grange, pressoir et four à pain, il a conservé sa vocation agricole jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un parc, fermé de murs et traversé par un vallon sous lequel coule par intervalles un petit ruisseau connu sous le nom de Muance, y est annexé. La propriété, transmise de génération en génération, appartient à la famille de Foucault.

L'église Saint-Lô

Inscrite Modèle:Inscrit MH au titre des Monuments historiques depuis le 19 septembre 1928<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, l'église dépendait du diocèse de Bayeux. Entre 1135 et 1142, Robert de Bretteville l'offrit en patronage à l'abbaye du Plessis-Grimoult. L'édifice date du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais les baies du chœur sont du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et la nef du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (date 1785 sur la porte occidentale). Elle contient trois cloches en bronze installées et baptisées en 1821 qui sont répertoriées à l'inventaire général du patrimoine culturel <ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.

Le Chemin Haussé

Le Chemin Haussé est une voie romaine appelée également « Chemin du Duc Guillaume » qui longe la commune <ref>Le Chemin haussé sur Panoramio.</ref> et qui fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel<ref>Ministère de la Culture, Notice no IA00000228.</ref>. Il joua un rôle stratégique à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle av. J.-C. pour acheminer les troupes vers la zone côtière qui subissait les incursions des saxons. Il tire son nom d'un mode de construction typique des voies antiques : la fondation est constituée d'une épaisse accumulation de pierres et de sable qui surélève le chemin par rapport aux terrains environnants. Un important fossé courait à une vingtaine de mètres de chaque côté de la chaussée. La largeur globale de la structure était de 32 mètres. Ces fossés avait une fonction de drainage et servaient à délimiter l'espace aliénable du domaine public.

Personnalités liées

Héraldique

Modèle:Blason commune

Articles connexes

Notes et références

Notes

<references group=Note/>

Cartes

Modèle:Références

Références

  • Altitudes, superficie : répertoire géographique des communes<ref>Site de l'IGN.</ref>.

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets

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