Colleville-Montgomery

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Colleville-Montgomery, anciennement Colleville-sur-Orne, est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>. C'est une commune de la Côte de Nacre. Sa plage est une partie de Sword Beach et donc du débarquement allié de 1944. Celui-ci ayant été dirigé sur ses rivages par Bernard Montgomery à la tête des troupes britanniques, la commune qui s'appelait Colleville-sur-Orne, a changé de nom en conséquence.

Géographie

Situation

La commune est sur la Côte de Nacre, au nord de la plaine de Caen. Son bourg est à Modèle:Unité à l'ouest de Ouistreham, à Modèle:Unité à l'est de Douvres-la-Délivrande et à Modèle:Unité au nord de Caen<ref>Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr</ref>.

Fichier:Colleville-Montgomery Entrée.jpg
Entrée du bourg.

Modèle:Communes limitrophes

Colleville-Plage

Cette zone est constituée de la plage de Colleville (baignade surveillée tout l'été), ainsi que d'un quartier pavillonnaire situé entre le front de mer et le marais, le long de la route départementale route départementale 514 reliant Ouistreham à Lion-sur-Mer. On y trouve un centre commercial, un camping et un club de voile.

Collevillette

Collevillette est un hameau bordant le marais, situé sur la route départementale Modèle:Nobr qui relie le bourg à la plage, distante de Modèle:Unité. Les premières maisons n'ont apparu qu'en 1929<ref>Modèle:Lien web.</ref> après l'assèchement du marais à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref> qui s'étendait de part et d'autre de ce qui n'était encore que le chemin vicinal de Colleville-sur-Orne à la mer<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Colleville-Bourg

Colleville-Bourg est un petit bourg situé en bordure du bois du Caprice, comprenant église, mairie, écoles maternelle et primaire ainsi que quelques commerces, un complexe sportif et une aire pour les camping-cars. On y trouve des venelles pittoresques, un colombier et quelques autres bâtiments anciens.

Le bois du Caprice de plus de Modèle:Nobr est classé en « espace naturel sensible » par le conseil général du Calvados. Il abrite des espèces végétales rares et une faune variée dont la salamandre<ref>Calvados littoral espaces naturels, Le bois du Caprice</ref>.

Le bourg et le bois sont traversés par le « chemin des Pèlerins » qui était emprunté par les Romains pour rejoindre leur camp à Bernières-sur-Mer.

Urbanisme

Typologie

Colleville-Montgomery est une commune urbaine<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Colleville-Montgomery, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,2 %), zones urbanisées (15,8 %), prairies (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), forêts (3,6 %), zones humides côtières (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Colevilla, Colavilla en 1082 (cart. de la Trinité), Colleville-sur-Oulne en 1678 (ch. des comptes de Rouen, t. II, Modèle:P.)<ref>Célestin Hippeau, Dictionnaire topographique du département du Calvados, Paris, 1883, Modèle:P. [1] in Dictionnaire topographique de la France comprenant LES NOMS DE LIEUX ANCIENS ET MODERNES [2]</ref>.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », il est précédé d’un anthroponyme conformément au cas général<ref name="R. Lepelley">René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Presses Universitaires de Caen, 1996 Modèle:ISBN, p. 97a</ref>. La plupart des toponymistes identifient dans les Modèle:Page h de Normandie, le nom de personne vieux danois Koli<ref name="R. Lepelley"/>, variante du vieux norrois Kolr signifiant vraisemblablement « charbon »<ref>Site de Nordic Names : origine et étymologie de Koli (lire en anglais) [3]</ref>.

Cet anthroponyme est très fréquemment attesté en Normandie, outre les Colleville, dans Colletot (Eure), Saint-Romain-de-Colbosc, Colmoulins, Boscol (Seine-Maritime) et Couville (Manche)<ref name="F. De Beaurepaire">Modèle:Ouvrage</ref> et à l'étranger dans Kolby, Kolstrup au Danemark et dans Colby, Coleby en Angleterre.

Remarque : l'emploi général en France de l'appellatif ville « ferme », puis « village », à l'origine, n'est pas antérieur à l'époque mérovingienne. Ce terme roman a pour étymologie le latin villa (rustica) « domaine rural ». Les colons anglo-scandinaves en ont fait un large usage lors de leur installation au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Ils ont aussi fait usage d'un autre appellatif, d'origine scandinave quant à lui, topt devenu tot (par exemple dans Colletot) dont la nuance de sens avec ville est difficile à établir<ref name="F. De Beaurepaire"/>.

La commune s'est appelée Colleville-sur-Orne jusqu'au Modèle:Date, pour se distinguer d'une autre commune du département, également en situation littorale, Colleville-sur-Mer<ref name="R. Lepelley"/>.

Le déterminant complémentaire sur-Orne a été remplacé par Montgomery en référence au général britannique Montgomery<ref name="R. Lepelley"/> qui dirigeait les troupes britanniques sur Colleville lors du débarquement du 6 juin 1944 et qui doit lui-même son nom à un toponyme du Calvados Sainte-Foy-de-Montgommery et Saint-Germain-de-Montgommery, fief de la famille de Montgommery qui accompagna Guillaume le Conquérant à la conquête de l'Angleterre. Cela permet d'éviter la confusion avec Colleville-sur-Mer, elle aussi plage du débarquement mais située dans le secteur américain d'Omaha Beach.

Le gentilé est Collevillais.

Histoire

Origines

Le village s'est installé sur un site occupé à l'époque gallo-romaine par deux fermes ou villae rusticae (sans lien direct avec cette formation toponymique en -ville) dont les vestiges ont été repérés par voie aérienne en 1976. La dédicace de l'église à Saint-Vigor permet de penser que la première église a été construite vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La première preuve écrite de l'existence de la paroisse et de son église apparaît en 1082 dans une charte de Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre, qui mentionne le don par Roger Boutemont et Guillaume de Mesnil-Auger d'une partie de la dîme de la paroisse<ref>Modèle:Article.</ref> de Colivilla à l'abbaye de la Trinité de Caen<ref>Modèle:Lien web</ref> Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle il apparaît que l'abbaye de la Trinité détient à Colleville une seigneurie dont la réserve, c'est à-dire la partie exploitée directement par des famuli ; serviteurs domestiques, est de 9 à Modèle:NobrModèle:Note.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'enquête réalisée en 1257 pour la gestion des biens de l'abbaye de la Trinité signale des droits de bourgageModèle:Noteperçus à Colleville<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est celui de la peste noire. Elle sévit en Normandie comme dans toute l'Europe et notamment à Caen en 1362<ref>Modèle:Article.</ref>. En 1434 la paroisse dénombre 76 feux ou foyers, ce qui induit approximativement une population de Modèle:Nobr<ref>Site de la commune de Colleville-Montgomery</ref>. La guerre de cent ans de 1337 à 1453 n'épargne pas les rivages normands, en première ligne des attaques.

C'est au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que le clocher de l'église est muni d'une plate-forme au parapet crénelé qui permet de surveiller les environs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En trois siècles la population n'a pas augmenté puisque en 1713 la paroisse ne compte toujours que 300 à Modèle:Nobr<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

  • Présence protestante à Colleville

Dès le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les idées de la religion réformée se propagent à Caen et dans sa région<ref name= "Sophronyme">Modèle:Lien web.</ref>.

Il y avait un temple à Colleville avant 1558, mais le ministre du culte quitte le pays pendant une des guerres de religion et le temple de Colleville disparaît<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le culte est célébré en secret dans une carrière entre Biéville-Beuville et Colleville<ref name="Sophronyme"/>. La famille Le Sueur qui possède la seigneurie de Colleville est protestante, mais habite à Caen à l'époque de Louis XIV. Samuel Le Sueur voit ses terres de Colleville élevées au rang de fief de haubert en 1678 Modèle:Citation car il a armé et entrainé les habitants de la paroisse<ref>Modèle:Lien web.</ref> juste avant la révocation de l'édit de Nantes en 1685 et il doit lui aussi choisir entre abjurer ou aller en prison et passe une quinzaine d'années au cachot<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

  • L'école

La première école créée à Colleville date de 1681. C'est le curé de la paroisse qui est chargé de l'enseignement aux rares enfants dont les parents peuvent se permettre de se passer de leurs bras même en hiver. Il leur apprend à lire et écrire et le catéchisme. Les filles ne vont guère à l'école et signent d'une croix<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le maître d'école est rétribué par le trésor de la paroisseModèle:Note

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Au début du Modèle:S mini- plusieurs institutions religieuses et aussi des nobles et des privilégiés détiennent l'essentiel du terroir de Colleville. La famille Le Sueur en possède le quart : Modèle:Unité sur 364 de terres déclarées sur les registres fiscaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est propriétaire des trois grandes fermes, dont celle au colombier, toutes trois groupées autour de l'église<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La population est constituée essentiellement de paysans. Bien que située sur le littoral, la paroisse ne profite pas de son accès à la mer à cause du marais putride situé entre le village et le bord de mer. Les Collevillais ne sont ni marins ni pêcheurs. La paroisse compte quelques maçons et charpentiers, des tailleurs de pierre dont le nombre passe significativement de deux à 27 en 1791 grâce à la construction des redoutes pour la défense du littoral. Plusieurs boulangers assurent la fabrication des pains de seigle, d'orge ou de froment tandis que les veuves de la paroisse survivent en filant la laine. Une cinquantaine de journaliers louent leurs services à la journée aux fermiers du village. Ils habitent de minuscules maisons et ont la chance pour certains, de posséder un peu de terre cultivable. Ils sont pratiquement tous propriétaires d'au moins une vache laitière et disposent du droit de pâture sur les terres communes dont une grande partie de marais pour lesquelles ils payent un droit d'usage. En 1740 deux d'entre eux possèdent des petits troupeaux de moutons pour lesquels ils payent de lourds impôts<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Quatre laboureursModèle:Note détiennent les plus grosses exploitations. L'un afferme les dîmes de la paroisse. L'autre possède un droit de colombier. Tous les quatre possèdent des troupeaux ovins importants et plusieurs chevaux de labour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La surveillance du rivage, soumis aux fréquentes attaques anglaises, est assurée par le service du gué de mer auquel les hommes de 18 à Modèle:Nobr sont astreints. Ils doivent assurer des tours de garde et participer à des revues deux fois par an<ref>Modèle:Article.</ref>. Le poste de guet est encore visible sur le cadastre de 1808<ref name ="cadastre">Archives du Calvados, plan cadastral, 1808, section C de Fontenelle à Colleville-sur Mer</ref>. Sous le règne de Louis XVI la France était encore sous la menace d'incursions anglaises comme celle de 1762 mise en déroute par le milicien garde-côtes Michel Cabieu à Ouistreham. Mais la côte n'était pas suffisamment défendue . En 1779 on commence la construction de trois redoutes , celles de Sallenelles et Ouistreham qui doivent protéger l'embouchure de l'Orne et la troisième devant la fosse de Colleville, espace marin qui offre un bon mouillage pour de grands navires. Les trois ouvrages sont terminés en deux ans. En forme de fer-à-cheval<ref name="cadastre"/>, elles sont semi-enterrées et construites sur deux niveaux. Conçues pour loger Modèle:Nobr elles abritent deux canons qui ont une portée de Modèle:Nombre. Elles constituent ainsi une vraie force de dissuasion contre les attaques maritimes. Quand les conflits avec l'Angleterre se terminent en 1815 la redoute de Colleville est désarmée. Vendue à un particulier elle est utilisée comme carrière. La moitié de l'édifice, rachetée par la municipalité, est restaurée après 1986<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À la veille de la Révolution les laboureurs se plaignent du poids de la taille personnelle qui pèse sur les contribuables de la paroisse alors même qu'une partie des terres est exploitée par des habitants de villages avoisinants qui ne payent donc pas la taille imposée sur Colleville. Les abbayes de la Trinité de Caen et du Val-Richer et autres ecclésiastiques, les nobles, dont Le Sueur, seigneur de Colleville et quelques autres privilégiésModèle:Note sont aussi dispensés de cet impôt<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les paysans sur qui cet impôt retombe, doivent aussi la dîme et les charges seigneuriales, ces dernières étant toutefois moins lourdes qu'ailleurs<ref>Modèle:Article.</ref>

Les plaines de Caen sont réputées pour produire du blé de très bonne qualité. Il n'en est pas de même sur le littoral. Les paysans se plaignent de la "mauvaise qualité du terroir"et pratiquent une agriculture de subsistance. Ils cultivent essentiellement des céréales<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le paysage de prairies parsemées de pommiers où broutent des vaches laitières se trouve, et cela seulement depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans le Bessin et dans le Pays d'Auge voisins. Le travail des champs est perturbé par le service du guet de mer instauré depuis le Moyen Âge. À partir du début de la guerre de Sept Ans les Collevillais comme les habitants des villages alentour sont soumis en plus par tirage au sort au service de la milice garde-côtes qui mobilise même les garçons de Modèle:Nobr et les hommes mariés quand les effectifs ne sont pas atteints. Par contre les habitants de Colleville échappent au service dans la marine royale car aucun pêcheur en mer ne figure parmi eux.

Les maladies dues à la proximité du marais à la fin de l'été et les mois suivants empoisonnent la population et rendent les moissons, les labours et les semailles d'automne difficiles.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Malgré l'abolition des privilèges en 1789 et la confiscation et vente des terres des ecclésiastiques et des nobles émigrés, dont celles des Le Sueur en 1792, la situation de la masse des paysans ne s'améliore guère car les anciens impôts sont remplacés par des nouveaux. Ces derniers sont mieux répartis mais tout aussi lourds au début du siècle car la France est en guerre contre l'Angleterre et d'autres monarchies européennes.

Au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vie quotidienne est assez semblable à ce qu'elle était au siècle précédent. Mais on constate une diminution de la population qui va continuer jusque bien avant dans le siècle suivant à cause, en grande partie, de l'exode rural<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Un événement majeur améliore pourtant la vie des habitants, c'est l'assèchement du marais.

  • L'assèchement du marais

En 1787 un parisien, le sieur Diguet décide de drainer le marais qui s'étend des deux côtés du chemin du bourg jusqu'à la mer. Il parvient à récupérer quelques hectares, visibles sur le cadastre de 1808. Mais le marais regagne du terrain au cours des années. Ce n'est qu'à partir de 1883 qu'un syndicat du marais reprend les travaux et réussit un drainage efficace notamment en multipliant le nombre des canaux. Dorénavant la zone dite du Marais qui s'étend aussi sur la commune de Ouistreham et pour une moindre part sur Hermanville est constituée en grande partie de bois, de prairies humides et de roselières.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'assèchement du marais permet la naissance de Colleville-plage où on installe d'abord des cabines de plage pour suivre la mode des bains de mer. Quelques villas se construisent ensuite et une colonie de vacances pour petits Parisiens détruite en 1944. La station balnéaire est desservie par un petit train qui part de Caen, passe par Ouistreham et se dirige ensuite vers Luc-sur-Mer. La ligne disparaît après la deuxième guerre mondiale<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

C'est également vers 1929 qu'apparaissent les premières maisons de Collevillette. Malgré les deux cafés, les deux hôtels, la pension de famille, la boulangerie qui animent le village, les jeunes continuent à migrer vers la ville. Quand les Allemands envahissent le pays, ils font construire sur la position la plus en hauteur du village des postes d'observation et de défense du littoral sur le site baptisé Hillman par les alliés. Ce site s'étend sur Modèle:Nobr parsemés d'Modèle:Citation et commande le site Morris constitué de trois bunkers situé un peu plus bas<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>

Débarquement

Fichier:Landing on Queen Red Beach, Sword Area.jpg
Débarquement de la Modèle:1re spéciale sur la plage de Colleville. Bill Millin est de dos, Lord Lovat est dans l'eau, à droite de la colonne.

Initialement, le débarquement allié ne devait pas s'étendre à l'est de Courseulles, mais Eisenhower et Montgomery parviennent à convaincre de l'utilité de le prolonger jusqu'à l'Orne, intégrant donc Juno Beach et Sword Beach. La plage de Ouistreham et le rivage de Luc et Lion étant jugés difficilement prenable, Sword a été limitée à Hermanville et à Colleville<ref>Modèle:Lien web</ref>.

C'est ainsi que Colleville devient le lieu de débarquement, le [[Jour J|Modèle:Date-]], de la [[1st Special Service Brigade (Royaume-Uni)|Modèle:1re spéciale]] de Lord Lovat, dont faisait partie le célèbre joueur de cornemuse Bill Millin.

La Modèle:1re spéciale comprend dans ses rangs les commandos français du Modèle:1er de fusiliers marins du commandant Kieffer, qui, après avoir débarqué sur la plage de Colleville, s'emparent de Ouistreham dans la matinée avant de faire jonction en milieu d'après-midi avec les Airborne britanniques à Bénouville (Pegasus Bridge) et de prendre position sur la commune. Le bourg de Colleville est libéré dans la matinée<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique et administration

Fichier:Colleville-Montgomery Town hall.JPG
La mairie, à Colleville-Bourg.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, la commune a intégré la communauté d'agglomération Caen la Mer<ref>Communiqué de presse, 11 juin 2012</ref>.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

L'église

Fichier:Colleville Mgry Eglise.jpg
L'église et son cimetière.

Modèle:Article détaillé

Édifiée sous le patronage de saint Vigor, évêque de Bayeux (511-531), aux Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles, l'église Saint-Vigor comporte deux chœurs et une nef romane. L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 16 mai 1927<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Les voûtes de la première travée sont de plein cintre. Les suivantes sont plus récentes, construites en même temps que les arcades qui établissent la communication avec le second chœur du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La tour latérale du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est romane, elle se termine par une plate-forme entourée d'un parapet et abrite trois cloches. Le clocher, partiellement détruit lors de la Libération, a été reconstruit à l'identique. Les fenêtres les plus anciennes sont de style légèrement ogival, les autres ayant été percées ou restaurées diversement en plein-cintre ou en ogive. Les vitraux ont été restaurés après la dernière guerre.

Le site fortifié Hillman

Fichier:Colleville Mgry Hillman.jpg
Le mémorial du site Hillman.

Modèle:Article détaillé Construit par les Allemands à partir de 1942, le site compte plus de dix-huit emplacements bétonnés souterrains qui font l'objet, depuis 1990, d'une restauration bénévole par l'association « Les Amis du Suffolk Régiment » avec l'appui de la commune. Des visites guidées sont organisées régulièrement pendant l'été et lors des journées du Patrimoine.

Batterie Morris

Fichier:Colleville-Montgomery,une des casemates de la batterie Morris.JPG
Une des casemates de la batterie Morris.

La batterie Morris était commandée depuis le PC d'Hillman et distante de ce dernier d'environ un kilomètre. Elle était constituée de quatre canons protégés par des casemates. Sur les quatre constructions prévues, trois seulement étaient achevées lors du débarquement. L'une située à l'intersection de l'impasse Morisse et de la rue du Sapin Bleu est parfaitement visible à l'heure actuelle, la deuxième est enclavée dans une construction privée, et la troisième est enterrée sous une maison. Un encuvement (ou Ringstand) pour DCA ou mitrailleuse est situé rue du Clos du Moulin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La redoute

Fichier:Colleville Mgry Redoute.jpg
Un aspect de la Redoute.

Ancienne fortification militaire conçue selon les plans de Vauban comme défense contre les Anglais, et construite de 1779 à 1782, elle contenait deux canons de 24 et un obusier et pouvait loger une trentaine de soldats dans ses deux salles de garde. Vendue par les Domaines en 1833, elle a été rachetée par la commune dans les années 1980<ref>Kourilenko, Jean-Luc, Côte de Nacre, éd. Alan Sutton, Joué-lès-Tours, 1996 Modèle:ISBN, Modèle:P.38</ref>. Il en subsiste une bonne moitié, située à Colleville-Plage, rue de la Redoute.

Autres monuments

Jumelages

Sports

La Jeunesse sportive collevillaise fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et deux autres en divisions de district<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

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