Emmanuel d'Astier de La Vigerie

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Voir famille Modèle:Infobox biographie2 Emmanuel d'Astier de La Vigerie, né le Modèle:Date de naissance à Paris où il est mort le Modèle:Date de mort, est un écrivain, journaliste, militaire et homme politique français, compagnon de la Libération.

Grand résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde en 1941 le mouvement Libération-Sud et le journal Libération, puis devient, en Modèle:Date- et jusqu'en Modèle:Date-, commissaire à l'Intérieur de la France libre. Il est l'auteur des paroles de la chanson La Complainte du partisan, écrite à Londres<ref group=alpha>Conjointement avec la Française d’origine russe, Anna Marly, qui a écrit la musique. Cette complainte a acquis une renommée internationale Modèle:Nobr dans sa version anglaise The Partisan, interprétée par Leonard Cohen. Elle ne doit pas être confondue avec Le Chant des partisans, hymne de la Résistance française, dont la partition est également due à Anna Marly.</ref> en 1943.

Élu député après-guerre, il est l'un des « compagnons de route » du Parti communiste français, puis devient gaulliste de gauche.

Origine et formation

D'Astier naît le Modèle:Date-, à Paris, au sein d'une famille originaire du Vivarais titrée sous la Monarchie de Juillet par reprise d'un titre de 1825. Son père, le baron Raoul d'Astier de La Vigerie, ancien élève de l'École polytechnique<ref name="Polytech.Fiche">Site de la bibliothèque de l'École polytechnique, onglet « Catalogues de la BC, Famille polytechnicienne », recherche « Raoul d'Astier de La Vigerie », résultat : « Astier de la Vigerie, Raoul Ollivier d' (X1870 ; 1850-1921) » ; sa fiche précise qu'il a été capitaine d’artillerie et qu'il est lui-même fils et petit-fils de polytechnicien et également qu'un de ses frères Modèle:Incise l'a aussi été : Emmanuel Raoul (X1864).</ref>, est officier d'artillerie. Sa mère, Jeanne, née Masson-Bachasson de Montalivet, est la petite-fille de Camille, comte de Montalivet Modèle:Incise et l'arrière-petite-fille de Jean-Pierre de Montalivet, ami et ministre de l'Intérieur de Modèle:Souverain-.

Il est le dernier d'une fratrie de huit enfants et a deux frères aînés : François né en 1886, Henri né en 1897, qui comme Emmanuel sont tous deux devenus compagnons de la Libération<ref group=alpha>Cette situation Modèle:Incise a évidemment un caractère exceptionnel.</ref>.

Il fait ses études au lycée Condorcet, puis à Saint-Jean-de-Béthune et au lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles. Ses années de lycée sont marquées par son adhésion à l'Action française. Il entre à l'École navale Modèle:Nobr. Il est enseigne de vaisseau de première classe le Modèle:Date-<ref name="traditions">Modèle:Lien web.</ref>.

En 1924 (ou 1923 selon les sources), il démissionne de la Marine nationale<ref name="traditions" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et commence une carrière de journaliste. Astier entre à l'hebdomadaire Marianne. Il effectue divers reportages en Allemagne et en Espagne pour les magazines Vu et Lu, ce qui l'amène à prendre ses distances avec son milieu familial.

Il épouse en premières noces Grace Roosevelt Temple Modèle:Incise.

Seconde Guerre mondiale

Le 27 août 1939, quelques jours avant la déclaration de guerre, il est mobilisé au Centre maritime de renseignements de Lorient. En Modèle:Date-, il rejoint le Modèle:5e replié à Port-Vendres, près de la frontière espagnole. Il est démobilisé à Marseille le Modèle:Date-.

Débuts dans la Résistance

Il choisit d'emblée de lutter contre le régime de Vichy et l'occupant et se met aussitôt à la recherche d'hommes et de femmes qui pensent comme lui. Dès septembre, il fonde à Cannes le mouvement La Dernière Colonne, qui se destine au sabotage. La première personne qui se joint à lui est le commandant d'aviation Édouard Corniglion-Molinier Modèle:Incise. Dans le même groupe se retrouvent Jean Cavaillès, Raymond et Lucie Aubrac (que d'Astier surnomme Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>), Charles d’Aragon<ref name="Huma">Modèle:Lien web</ref>. En décembre, Corniglion-Molinier est arrêté, d'Astier gagne Clermont-Ferrand où règne une atmosphère favorable à la Résistance, notamment au sein de l'équipe de rédaction de La Montagne.

En février 1941, La Dernière Colonne étant décimée par les arrestations, il entre dans la clandestinité sous le pseudonyme de « Bernard »<ref name="Huma"/>.

Création de Libération

En Modèle:Date-, il crée le mouvement « Libération-Sud » avec Jean Cavaillès dans un café à Clermont-Ferrand. Ce réseau deviendra, avec « Combat » et « Franc-Tireur », l'un des trois plus importants mouvements de résistance de la zone sud. Libération recrute le plus souvent ses membres dans les milieux syndicaux (CGT) et socialistes. À la tête du mouvement, il fait paraître affiches, tracts. En Modèle:Date-, paraît le premier numéro du journal Libération. En Modèle:Date-, un accord est passé avec Léon Jouhaux : les dirigeants syndicalistes sont désormais associés à la direction du mouvement qui, lui-même s'engage à Modèle:CitationModèle:Sfn.

En Modèle:Date-, une liaison est établie avec Londres par l'intermédiaire d'Yvon Morandat, représentant du général de Gaulle et membre du comité rédacteur de Libération, puis par celui de Jean Moulin Modèle:Incise. En Modèle:Date-, a lieu à Avignon la première réunion des responsables des journaux Libération, Combat et Franc-Tireur, sous la présidence de Jean Moulin, chargé par de Gaulle d'unifier les mouvements de Résistance.

Missions à Londres et aux États-Unis

Dans la nuit du 19 au Modèle:Date-, il profite de la mission de Peter Churchill pour embarquer sur le Modèle:Nobr Unbroken, et rejoindre Gibraltar d'où il s'envole pour Londres<ref>Brooks Richards, Flottilles secrètes, Modèle:P. et 925.</ref>. Il rencontre le général de Gaulle, au début de mai. Il l'appellera plus tard « le Symbole ». Celui-ci l'envoie en Modèle:Date- en mission à Washington. Il est chargé de négocier auprès de Roosevelt la reconnaissance de la France libre.

Dans le courant du mois de Modèle:Date-, il rentre en France à bord d'un chalutier, avec le titre de chargé de mission de Modèle:1re, équivalent au grade de lieutenant-colonel.

Organisation des mouvements de Résistance

En Modèle:Date-, il se rend de nouveau à Londres avec Henri Frenay, et c'est dans la capitale britannique qu'auront lieu, en septembre et Modèle:Date-, les Modèle:Citation. D'Astier est désigné pour siéger au « Comité de coordination des mouvements de résistance » (CCMR) Modèle:Incise. Le Modèle:Date-, un Lysander survole la France occupée et le ramène avec Henri Frenay, en inaugurant le terrain clandestin Modèle:Citation, près de Lons-le-Saunier. Ils rapportent à Jean Moulin la lettre d'instruction de mise en place du comité de coordination et une importante somme d'argentModèle:Sfn.

La fusion des trois mouvements de la zone sud est annoncée le Modèle:Date-, et le CCMR devient le comité directeurModèle:Note des Mouvements unis de la Résistance (MUR), dont il est commissaire aux affaires politiques. En Modèle:Date-, il repart pour Londres mais rentre en France en juillet, après l'arrestation de Jean Moulin, rapportant avec lui le manuscrit de ce qui deviendra l'hymne de la résistance française ; Le Chant des partisans <ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage, {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nous atterrissions de nuit, France Empire, 1982, 1988, 1989 ; Éditions Vario, 1999, 2000, 2004 revue et augmentée Modèle:ISBN.</ref>, publié dans le no 1 des Cahiers de Libération, en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web. En Modèle:P., Modèle:Citation</ref>.

En Modèle:Date-, il repart à Londres.

Commissaire à l'Intérieur de la France libre

Fichier:Liberation of Marseille, August 1944.jpg
Le Modèle:Date- lors de la libération de Marseille, Emmanuel d'Astier est à droite sur la photo, en costume clair.

Il gagne Alger, en Modèle:Date-, et devient membre de l'Assemblée consultative provisoire. Le Modèle:Date-, il est nommé par le général de Gaulle commissaire à l'Intérieur du Comité français de libération nationale (CFLN). Emmanuel d'Astier est membre du COMIDAC, Comité d'action en France, institué en Modèle:Date-. Il occupe ce poste jusqu'au Modèle:Date-.

Il est chargé de définir la stratégie et les crédits affectés à l'action de la résistance métropolitaine. En Modèle:Date-, il rencontre Churchill à Marrakech pour lui demander des armes pour la Résistance.

Le Gouvernement provisoire de la République française est créé en Modèle:Date-. Il en devient ministre de l'Intérieur en Modèle:Date-, après son retour en France. À la suite d'un désaccord avec le général de Gaulle, il quitte ses fonctions le Modèle:Date- après avoir refusé le poste d'ambassadeur à Washington.

À partir du Modèle:Date-, il transforme le journal Libération en quotidien.

Après la guerre

Compagnon de route du Parti communiste français

Compagnon de la Libération, engagé à gauche et même proche des communistes, à la différence de ses frères François et Henri, il est élu député progressiste d'Ille-et-Vilaine en 1945, et va le rester jusqu'en 1958.

En 1947, il épouse en secondes noces Lioubov Krassine<ref group=alpha>Née en 1908 à Saint-Pétersbourg et morte en 1991, en 1947 elle est divorcée de Gaston Bergery et mère du journaliste et scénariste Jean-François Bergery (1927-1977).</ref>, fille de Leonid Krassine, révolutionnaire bolchévique. Deux fils sont issus de son mariage avec Lioubov : Christophe né le Modèle:Date-<ref group=alpha>Adulte, Christophe devient journaliste à Libération, le journal créé par Serge July et Jean-Paul Sartre en 1973.</ref> et Jérôme né le Modèle:Date-<ref group=alpha>Jérôme épouse en 1974 Judith Simonka (née le Modèle:Date-), dont un fils : Julien né le Modèle:Date-.</ref>.

Il fait partie de la présidence du Mouvement de la paix et du Conseil mondial de la paix dans les Modèle:Nobr et à ce titre reçoit le prix Lénine pour la paix en 1958.

En 1954, il s'oppose à la ratification de la Communauté européenne de défense (la CED) et, en 1957, au traité de Rome.

Toutefois, en 1956, se différenciant des communistes par son neutralisme, il condamne l'intervention soviétique en Hongrie. Il condamne également l'expédition franco-britannique de Suez. Il n'en demeure pas moins un conseiller prisé par de Gaulle pour les affaires soviétiques à la fin des Modèle:Nobr et au début des Modèle:Nobr.

Gaulliste de gauche

Dans la tourmente de la fin de la [[Quatrième République (France)|{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IVe{{#if:République| République }} }}]], il vote la confiance au gouvernement Pflimlin le Modèle:Date-, puis l'état d'urgence en Algérie le Modèle:Date-, et la révision constitutionnelle proposée par Pflimlin. Le Modèle:Date-, il refuse de voter la confiance au général de Gaulle, président du Conseil désigné.

Il se rapproche ensuite progressivement du général de Gaulle dont il apprécie les politiques étrangère et de décolonisation.

Il apparaît tous les mois à la télévision pendant un Quart d'heure, ce qui fait de lui un personnage connu du public. Il s'y exprime en toute liberté tout en maintenant une attitude de respect à l'égard du général de Gaulle.

Il joue un rôle fondateur dans la genèse du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, qui fait partie de l’Organisation mondiale de la santé.

En Modèle:Date-, le quotidien Libération, qu'il avait fondé en 1941, disparaît quand le PCF lui retire son soutien. Il crée ensuite le mensuel L’Événement, qui va paraître de Modèle:Date- à Modèle:Date-.

Compagnon de route des gaullistes de gauche, son dernier acte politique est d'écrire dans L’Événement en 1969 : Modèle:Citation

Il meurt à Modèle:Arrondissement le Modèle:Date-. Il est inhumé au cimetière d'Arronville dans le Val-d'Oise. Pierre Viansson-Ponté écrit dans Le Monde : Modèle:Citation.

Œuvres

La Complainte du Partisan

En 1943, il écrit à Londres le texte de La Complainte du partisan, ensuite mis en musique par Anna Marly<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Historique complet, textes de La Complainte du partisan/The Partisan et des extraits sonores.</ref>. Cette complainte devient une chanson populaire dans les Modèle:Nobr<ref>La Complainte du partisan/The Partisan.</ref>. Elle acquiert une renommée internationale quand elle est reprise, dans une version anglaise sous le titre The Partisan, Modèle:Nobr par le chanteur canadien anglophone Leonard Cohen<ref group=alpha>Dans l’album Songs from a Room.</ref>, puis Modèle:Nobr par la chanteuse américaine Joan Baez<ref group=alpha>Dans l’album Come from the Shadows.</ref>.

Il ne faut pas la confondre avec Le Chant des partisans, l'hymne officiel de la Résistance française, dont la musique est également due à Anna Marly mais dont les paroles françaises ont été écrites par Joseph Kessel et Maurice Druon.

Publications

  • Passage d'une Américaine, Paris, 1927
  • Sept Jours en été, Alger, 1944
  • Avant que le rideau ne tombe, Paris, 1945
  • Sept Jours en exil, Paris, 1946
  • Sept Fois sept jours, Paris, 1947 (illustré par son ami Jean Hugo)
  • Les Dieux et les Hommes 1943-1944, Paris, 1952
  • L’été n'en finit pas, Paris, 1954
  • Le Miel et l’Absinthe, Paris, 1957
  • Les Grands, Paris, 1961. Ce livre contient de brillants et vifs portraits de Staline, Churchill, de Gaulle, Eisenhower et Khrouchtchev.
  • Sur Saint-Simon, Paris, 1962
  • Sur Staline, Paris, 1963<ref>Lilly Marcou, Staline vu par l'Occident. Esquisse bibliographique, Revue française de science politique, Année 1972, 22-4, Modèle:P.</ref>
  • De la chute à la libération de Paris, 25 août 1944, Éditions Gallimard, Paris, 1965. Le récit est accompagné de nombreux documents facsimilés portant sur la Résistance intérieure, l'Occupation, les FFL, les collaborateurs, etc.
  • La Semaine des quatre jeudis, Paris, 2011

Décorations

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

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Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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