Carentoir (ancienne commune)
Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Carentoir {{#ifeq:1|0|[kaʁɑ̃twaʁ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Le Modèle:Date-, elle fusionne avec la commune de Quelneuc. Ces deux communes donnent alors naissance à la commune de Carentoir qui prend le statut administratif de commune nouvelle<ref>Modèle:Lien web</ref>. Modèle:Sommaire
Géographie
Localisation
Géologie et relief
En dehors du quart septentrional, le sous-sol de la commune est constitué de schistes briovériens. Depuis le nord, se succèdent une bande granitique, une bande de grès armoricain, puis de la formation de Pont-Réan, l'extrême Nord-Est appartenant à la formation de Traveusot (siltstones). Pédologiquement parlant, le sol est dans cette partie d'une valeur agricole plus faible que dans la partie schisteuse où elle est globalement excellente <ref>Grenville Astill, Wendy Davies, Un paysage breton ; De l'archéologie à l'histoire dans le sud de la Haute-Bretagne, Les Dossiers du Ce.R.A.A., suppl. X, 2001, 214 p.</ref>.
Environnement
La ressource en eau a été affectée par l'industrie<ref name=gazette/>. Avec Modèle:Unité de nitrate par litre d’eau, le captage du Siloret de Carentoir a du être fermé en 1993<ref name=gazette/>. Le site a été boisé (Modèle:Nombre après) par le syndicat intercommunal sur Modèle:Unité, puis Modèle:Unité de 2007 à 2010. il s'agissait de profiter des capacités des boisements et milieux forestiers à faire chuter le niveau de nitrate des eaux (alors qu’on mesure des taux de Modèle:Unité/l pour un champ de maïs fourrager, ils sont généralement de Modèle:Unité/l dans les sous-sols forestiers<ref>Marc Benoît M. et al. (1997). Agriculture et qualité de l’eau. Une approche interdisciplinaire de la pollution par les nitrates d’un bassin d’alimentation. Cahiers Agriculture 1997 ; 6 : 97-105</ref>, avec un résultat progressif (pour un effet maximal espéré en 8 à Modèle:Nombre)<ref name=gazette>La Gazette des communes, Bonne pratique : Carentoir (Morbihan) boise Modèle:Unité autour de son captage d’eau (...Récit d'un long combat pour l'ouverture d'un captage d'eau), Oct 2012</ref>.
Toponymie
Le nom breton de la commune est Karantoer.
Carantoer en 826<ref>Albert Dauzat, DENLF, p. 148a</ref>,<ref>Ernest Nègre, TGF (lire en ligne) https://books.google.fr/books?id=jbpVLN1tRNoC&lpg=PA1040&ots=fghMeoLmLJ&dq=Ernest%20N%C3%A8gre%20Carantoir&hl=fr&pg=PA1040#v=onepage&q=Ernest%20N%C3%A8gre%20Carantoir&f=false]</ref>, Karantoer en 864, Carantor au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Carentor en 1171, 1178 : Carentor en 1178, Carantoër en 1286, Karantoer en 1387, Karantoir en 1430 , Karantoir en 1441, Kerentoer en 1516, Carantouër en 1553<ref>Site de Kerofis : Carentoir + formes anciennes</ref>.
Carentoir a été rapproché du vieux breton Caer an toer, « le village du couvreur »<ref>Albert Dauzat, op. cit.</ref>,<ref>Ernest Nègre, op. cit.</ref>.
Les formes anciennes régulièrement attestées ne postulent pas en faveur de cette étymologie, en effet, hormis la forme isolée Kerentoer, elles sont toutes en Car-, jamais en Caer-, Quer-. Il convient de réinterpréter le radical non pas en Car-, mais en karant-<ref>Hervé Abalain, Les noms de lieux bretons, Jean-Paul Gisserot, 2000</ref>, d'origine gauloise, c'est-à-dire un thème celtique *karant- « ami, qui aime » qui a également donné le gallois car, pluriel ceraint « parent » et le breton kar, kerent « parent »<ref>Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise : description linguistique, commentaire d'inscriptions choisies, Errance, Paris, 1994,(Collection des Hesperides), p. 37 - 39.</ref>.
Ce thème est répandu dans l'onomastique personnelle celtique, par exemple : nom d'homme gaulois Carantos qui entre en composition dans les toponymes Carency, Charency, Charancieu, Cransac, avec le suffixe gaulois -iācum équivalent du brittonique *-ōgon (vieux breton -oc, -euc, moderne -ec) tous du celtique *-āko-<ref>ibid., p. 39.</ref>,<ref>Léon Fleuriot, Les origines de la Bretagne, éditions Payot, 1980, Modèle:P. - 82.</ref>. L'équivalent breton ou receltisé est Carantec. Carantec (latin Carantocus) est aussi le nom d'un saint, d'origine insulaire semble-t-il.
Le second élément -oer / -or > -oir représente peut-être la contraction du gaulois duron « porte, marché enclos, place, forum, ville close, bourg » cf. breton dor « porte ». Il se retrouve en effet souvent comme second élément des toponymes gaulois : Iccio-durum > Issoire ; Isarnodori (génitif) > Izernore ; Autissio-durum > Auxerre ; Brio-durum > Briare ; etc.<ref>Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Éditions Errance, 2003, p. 156.</ref>. Ainsi Carentoir remonterait à un *Carantoduron > bas latin *Carantodurum. L'association de karant-, Carant- comme premier élément est tout à fait possible car observée ailleurs : Carentan (Manche, karentonem 1036, Carentomus 1136<ref>Modèle:Ouvrage</ref>) qui remonterait à *Carantomagus avec gaulois magos « champ, marché » (cf. également Modèle:Page h')<ref>ibid, p. 92.</ref> et Carentonne (Eure, Bernay, Carentona fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle / Charentonne (Eure, rivière qui passe à Carentonne ci-dessus) avec gaulois onna « fleuve, rivière »<ref>Pierre-Yves Lambert, op. cit., Modèle:P..</ref>. Cependant, il n'est pas sûr qu'il s'agisse du même élément, car les formes anciennes dans ces derniers exemples militent en faveur d'un élément Carent-, plutôt que Carant-. D'où une forme primitive du type Car-ento-magus dans le premier cas, et Car-ent-onna dans le second, c'est-à-dire gaulois *car- « beau » (cf. breton kaer « beau ») et le suffixe bien connu -ento de localisation (cf. Modèle:Page h', Corent, Drevant, toponymes gaulois).
Remarque : le Ca- initial aurait dû normalement se palataliser en Cha- dans les régions de langue d’oïl (sauf en normanno-picard). En Bretagne, il est l'indice que la langue bretonne y a été parlée au Moyen Âge (voir frontière linguistique bretonne).
Histoire
La tradition orale et la vie légendaire de saint Marcoult rapportent l'histoire de la fondation de la commune. Saint Marcoult (490-558) est un moine normand, fondateur de l'abbaye de Nanteuil, près de Coutances. Le saint missionnaire se serait rendu en Bretagne, afin de délivrer les peuples de la superstition et de l'idolâtrie. Un soir, alors qu'il passe dans la région, actuellement nommée Carentoir, saint Marcoult se présente au château de la Ballue, situé sur la voie romaine d'Ahès et y demande l'hospitalité pour la nuit. Ni le seigneur, ni les villageois n'acceptent de le recevoir. Le saint homme voyant l'inhospitalité de ce village se retire et prédit que ce lieu perdra de son importance et que le château sera englouti. Contraint de poursuivre son chemin, il arrive devant la porte d'une humble maison isolée dans la campagne et s'y arrête. Cette maison abrite un pauvre couvreur et sa famille qui lui offrent le gîte et le souper pour la nuit. Le lendemain, après avoir remercié et, bien sûr, converti son hôte, le saint prédit que cette demeure deviendra le centre d'un important village.
Carentoir apparaît à plusieurs reprises dans les chartes du Cartulaire de l'Abbaye de Redon. C'est une paroisse (plebs) revenant à la charge du machtiern Iarnithin<ref>Modèle:Ouvrage</ref> dans l'ancien évêché de Vannes.
L'église primitive située sur l'actuelle place de l'Étoile daterait du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un édifice est érigé en l'honneur du saint fondateur sur le site même de l'église. L'église sera complètement ravagée pendant les guerres de la ligue qui font rage vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Au bout de trois siècles, l'église est en ruine et sera détruite à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour être reconstruite cinq ans plus tard sur l'emplacement qu'elle occupe actuellement, dans un style néo-gothique et toujours dédiée au saint qui a fait la prospérité de Carentoir.
Lors de l'implantation de l'Ordre du Temple sur la paroisse de Carentoir au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans un village qui porte aujourd'hui le nom de Le Temple, situé à Modèle:Unité, celui-ci y fonde une commanderie qui aujourd'hui est la plus ancienne du Morbihan. Elle y est attestée en 1182 dans une charte du duc de Bretagne.
Les récits historiques font très peu état de cet ordre religieux dans la région, mais les mémoires locales content bon nombre de récits sur leur présence. Les « moines rouges » de Carentoir ainsi nommés, auraient été massacrés au pied d'un chêne près de la chapelle de Fondelienne. Devant l'importance de la présence templière dans la région, l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem érige dans le village du Temple, le siège d'une commanderie. La trentaine de commanderies érigées en Bretagne par les hospitaliers seront bientôt réunies en quatre importantes : La Feuillée (commune du Helgouat) dans le Finistère, La Guerche, Nantes et Carentoir, Morbihan. Celle de Carentoir possède au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle des dépendances dans 66 paroisses réparties sur six diocèses.
Le bourg du Temple sera ravagé et le manoir des commandeurs détruit pendant les guerres de la ligue (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). La résidence des commandeurs est transférée à Messac, mais la juridiction demeure en la paroisse de Carentoir jusqu'à la Révolution.
L'église du Temple a été édifiée en l'honneur de saint Jean-Baptiste du Temple. On ne trouve aucune trace de cette église avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mais il se peut qu'elle ait été érigée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les Templiers. Après avoir été remaniée entre le Modèle:S mini- et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle a été rénovée en 2008 pour permettre de garder dans les mémoires le passé militaire et religieux de la région et ainsi conserver les objets d'art qui y figurent, notamment Le Dormant (fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et le retable (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
Bon nombre de signes marquent encore le passage des templiers. Ainsi, sur des maisons figurent des marques de l'époque comme monogrammes, croix pattées ou gravées, etc., et les routes sont bordées par une impressionnante quantité de croix.
Sur toute la commune, un grand nombre de châteaux et de manoirs décorent le paysage, pour la plupart datant du Modèle:S mini- au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les seigneuries ont tenu une place importante dans la région jusqu'à une période relativement récente puisqu'on comptait pas moins d'une quarantaine de grande seigneuries et métairies nobles et autant de moindre importance.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Section démographie d'article de commune de France
Enseignement
L'école primaire publique a été baptisée du nom du photographe Yann Arthus-Bertrand.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église de Carentoir dédiée à saint Marcoul ; elle est la troisième église, les deux premières se situaient sur l'actuelle place de l'Étoile.
- La première église : 14 octobre 833
- La deuxième église : {{#switch: XII
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- La troisième église : 1888
- L'église du Temple (actuellement en rénovation) édifiée par les Templiers en l'honneur de saint Jean-Baptiste au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec son dormant et son retable du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Le château du Mur est stratégiquement bien situé au sommet d'une colline ; à proximité se trouve une ancienne voie romaine.
- Le château de la Bourdonnaye du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais largement remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- La chapelle Saint-Hyacinthe, à la Haute-Bouëxière, qui dépendait à l'origine du château de la Bourdonnaye, a ensuite été érigée en Trêve.
- Les fours et les puits habillent la région qui compte 126 vestiges de fours grands ou petits, parmi les plus anciens qui dateraient du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Pour les puits on en compte 139 encore en état : il pouvait y avoir de un à six puits selon la taille du village ; ils sont relativement plus récents que les fours malgré un nombre très restreint que l'on peut dater du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Les fontaines et les ponts ne sont pas en reste, puisqu'ils illustrent bien le patrimoine de la région par leur forme et leur utilité, ainsi que les chapelles et les croix de pierre qui sont nombreuses dans la région.
Depuis 1996, un site touristique est ouvert au Bois Brassu. La Ferme du Monde est un parc animalier qui rassemble 400 animaux d'élevage des cinq continents. Cette ancienne exploitation agricole a été donnée à l’établissement et service d'aide par le travail de Carentoir. Serge Temey, le directeur de l'époque, a créé cette activité. Le parc de la Ferme du Monde est ouvert au public et il reçoit chaque saison près de 35 000 visiteurs. La visite se fait à pied ou en petit train. Des activités ludiques sont ouvertes aux enfants. À la Ferme du Monde on célèbre encore aujourd'hui le souvenir des Templiers, une repas festif Les Ripailles des Templiers une animation avec cochon grillé est proposé en chansons. Pour les enfants en groupe scolaire, Modèle:Quoi. Découverte de la ferme et nourrissage des animaux, senteur et saveurs des confitures puis Autour de l'âne s'il le veut bien.
Personnalités liées à la commune
- Famille de Sérent ;
- Les frères Modèle:Page h', Claude, Yves, Michel, Gérard et Christian, créateurs des sociétés Guillemot International Software, Ludiwap, Gameloft, Guillemot Venture et la plus célèbre Ubisoft.
Héraldique
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Le Claire, L'Ancienne Paroisse de Carentoir, librairie Lafolye, 1895.