Saint-Père (Yonne)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Père, anciennement dénommée Saint-Père-sous-Vézelay, est une commune du département de l'Yonne, dans la région Bourgogne-Franche-Comté, en France. Elle est labellisée Cité de Caractère de Bourgogne Franche-Comté depuis 2019.

Géographie

Saint-Père est traversé par la Cure, affluent de l'Yonne et rivière de première catégorie (dit « rivière à truite »). Le village se trouve dans un « creux » cerné de toute part de lieux d'altitude (Vézelay, le Terria, Vignes et Avallon). Deux autres villages se trouvent sur la commune : Fontette et Nanchèvre.

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Saint-Père est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44 %), terres arables (23,9 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,7 %), cultures permanentes (2,7 %), zones urbanisées (2 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

Établi de très longue date, Saint-Père est situé près du gué de l'ancienne voie menant d'Autun à Auxerre par Quarré-les-Tombes<ref name="champurnes">"le champ d'urnes des fontaines salées (Yonne) et la civilisation des “ champs d'urnes ” en Bourgogne. Louis Robert, Gallia, 1943, volume 1, no 1-1, Modèle:P..</ref>.

Préhistoire

Vers 6000 av. J.-C., des Hommes s'installent sur le site de Saint-Père car la terre y est fertile et l'eau proche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De cette époque, les fouilles archéologiques ont mis au jour un caillebotis constitué de galets brisés et des silex taillés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Puits néolithique de captage des eaux

Modèle:Article détaillé

En 1933, un puits vertical cylindrique de Modèle:Unité de diamètre environ, est partiellement démoli lors de l'extraction de sable. Ce puits, creusé dans le sable, avait ensuite été comblé avec de l'argile ; il n'y avait pas de boisements d'étayage<ref name="champurnes"/>.

Tentant de dégager le puits d'argile en 1938 ou 1939, René Louis et Robert Dauvergne sont arrêtés à Modèle:Unité de profondeur par des infiltrations d'eau.

Les Fontaines salées, au sud-est de Saint-Père-sous-Vézelay et proches de la Cure, s'appelaient anciennement le puits de sel<ref name="champurnes"/>. Elles ont été utilisées dès 2300 ou 2200. C'est l'âge des seize chênes évidés qui ont servi à fabriquer des puits de captage des eaux, et qui sont dans un très bon état de conservation. La grosseur de ces arbres laisse supposer qu'ils ont été conservés sur plusieurs générations avant d'avoir été abattus pour cet usage, un travail collectif mené à bien à l'aide de haches en cuivre ou en bronze. Deux techniques différentes ont été mises en œuvre pour ce faire, par deux groupes différents. Abandonné après l'âge du bronze ancien, les puits ont été comblés par les alluvions des crues de la Cure. Ensuite, certains puits ont été réutilisés à la fin de l'âge de bronze - peut-être pour abreuver du bétail. Il faut attendre l'âge du fer pour y voir une production de sel par le feu<ref name="captagesbernard">Modèle:Chapitre.</ref>.

Nécropole du champ d'urnes

Au lieu-dit le Poron, anciennement le Perron, une défense de mammouth a été trouvée en 1930 dans une sablière exploitée, à Modèle:Unité de profondeur<ref name="champurnes"/>. Des ossements et fragments de poterie sombre se trouvaient dans la couche de terre recouvrant le sable, aux environs proches de la carrière de sable. En 1934 une imbrex gallo-romaine intacte est mise au jour ; puis à une profondeur variant de Modèle:Unité à Modèle:Unité, une sépulture en 1937, une en 1938 et, à la suite des premières fouilles de René Louis et Robert Dauvergne, trois autres en 1939. Ces cinq sépultures trouvées paraissent former trois rangs avec des espacements de Modèle:Unité entre chaque sépulture, et vraisemblablement il s'agit d'un « champ d'urnes » avec de nombreuses autres sépultures.

Outre les restes d'ossements humains, la deuxième urne funéraire trouvée entière contenait une autre urne de même modèle mais assez petite pour passer par le col de la grande urne, ainsi qu'un bol, deux bracelets de bronze, et une pointe de flèche néolithique en silex avec pédoncule et barbelures, craquelée comme après un passage dans le feu<ref group="N">Deuxième et troisième urnes de sépulture trouvées : des photos des urnes et des artéfacts sont données dans Le Champ d'urnes des fontaines salées (Yonne) et la civilisation des « champs d'urnes » en Bourgogne, Modèle:P..</ref>.

Ces « champs d'urnes » sont bien connus en Bohême, Allemagne du Sud, Rhénanie, Bavière, Suisse et Italie du nord. Ils sont datés de la période entre l'âge du Bronze et l'âge du fer (bronze final III<ref group="N">En 1979 les sites connus du bronze final III ne sont pas très nombreux dans le sud-est de l'Yonne. Ce sont : les Milosiottes à Noyers ; le Gros Chêne à Cry ; le Coin à Argentenay ; le Petit Béru à Tonnerre ; les Roches à La Chapelle-Vaupelteigne ; grottes de Villiers-Tournois à Massangis ; Fontaine Sainte-Marguerite à Guillon ; Cisery ; les Fontaines Salées à Saint-Père ; grotte au Larron à Voutenay-sur-Cure ; grotte de Nermont à Saint-Moré ; grottes et dépôt de fondeur (de métal) à Arcy ; et grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne. Voir Modèle:Article, p. 56.</ref>) et correspondent à un peuple probablement originaire de Hongrie et de Lusace, où la culture des urnes a remplacé celle des tumulus vers 1200 à 1000 av. J.-C.. Puis, ce peuple s'est étendu entre 1000 et 800 av. J.-C. en Allemagne du sud et la Haute vallée du Rhin, ensuite en Bavière, Suisse et Italie du nord. Les urnes globuleuses à haut col remplacent alors celles bicôniques (carénées) à col court et évasé. Selon Bosch Gimpera, un groupe de ce peuple, parti de Bavière, Wurtemberg et Bâle, serait passé par la trouée de Belfort pour arriver au centre de la France (champs d'urnes de Pougues-les-Eaux - aussi une station thermale - dans la Nièvre, de Dompierre-sur-Besbre dans l'Allier) ; et aurait ensuite contourné les Cévennes par l'ouest pour arriver dans le Tarn (nombreuses nécropoles vers Saint-Sulpice-la-Pointe), la plaine de Toulouse et les Pyrénées. Un autre groupe du même peuple, passant par le plateau suisse et la vallée du Rhône où il aurait remplacé la civilisation palafitte, aurait suivi le bord de la Méditerranée pour peupler le Roussillon et le Narbonnais. Une autre nécropole découverte en 1935 à Granges près de Chalon-sur-Saône viendrait appuyer cette hypothèse. Les quatre champs d'urnes du centre de la France connus fin Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle sont tous localisés dans des bancs de sable (en sus de nombreuses autres ressemblances)<ref name="Jacquinotusquin">H. Jacquinot et P. Usquin, « La Nécropole de Pougues-les-eaux (Nièvre). Derniers Temps de l'âge du bronze ». Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts. 1879.</ref>.

Antiquité

Fichier:Fontaines Salees thermae 01.jpg
Les vestiges des thermes romains sur le site des Fontaines Salées.

Le matériel céramique et métallique retrouvé entre le village et la chapelle Saint-Jean-Baptiste indique une fréquentation importante depuis la Tène finale jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1935-1936, un mur de Modèle:Unité est découvert le long de la chapelle, des thermes gallo-romains avec plusieurs sanctuaires de source, et d'anciens captages néolithiques sont reconnus. Plusieurs exploitations de fer étaient présentes dans les environs proches et une activité commerciale s'était donc établie<ref name="champurnes"/>,<ref name="fouilleslouis">René Louis, Les fouilles gallo-romaines de Saint-Père-sous-Vézelay (Yonne) : vue d'ensemble sur les campagnes 1934, 1935 et 1936 aux lieux-dits « Les Fontaines-Salées », « Le Perron » et « La Corvée Saint-Jean »]. Monographies de fouilles, Société des fouilles archéologiques et des monuments historiques de l'Yonne. 1937.</ref>,<ref name="louis1942">Les fouilles des Fontaines- Salées en 1942 - Les thermes, le "temple de source", et les puits à cuvelage de bois. René Louis, Gallia, 1943, Vol. 1, no 1-2, Modèle:P..</ref>. Charles Beyney a également trouvé au lieu-dit Corvée St-Jean près de la Brèche, des pièces romaines, céramiques, tuiles romaines, pilette d’hypocauste, verre, un fût de colonne de Modèle:Unité de diamètre (maintenant au musée de St-Père sauf les murs et le fût de colonne). Des photos aériennes<ref>Jean-Paul Delor, Carte archéologique de la Gaule, 89/1 et 2. Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2002, t. 2, Modèle:P.. Article de Pierre Nouvel. Cité dans La villa gallo-romaine de St-Père ne cesse d’intriguer les archéologues. Philippe Beyney, 2012.</ref> indiquent un grand domaine rural, appelé Vercellacus à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (du nom de son propriétaire), transmis en tant que villa carolingienne<ref>Abbé Bernard Lacroix, Saint-Père-sous-Vézelay. Origines et évolution, libr. Voillot, 1993.</ref>.

Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un propriétaire terrien dénommé Vercellus s'installe probablement à l'emplacement de l'actuel porche de Notre-Dame de Saint-Père. De cette ancienne demeure, des vestiges archéologiques comme les fondations de la maison, une tête d'Aphrodite en marbre blanc et des fragments de colonnes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Des ruines de la chapelle Saint-Jean-Baptiste datant du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ont été explorées par l'abbé Pissier au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Moyen Âge

La Geste des évêques d’Auxerre donne le nom "Vidiliacus" lors du don de Domecy avec Vézelay par Aunaire à Saint-Germain en 590 (« cum Vidiliaco »)<ref>Michel Sot (dir.), La Geste des évêques d’Auxerre, t. 1. Textes établis par G. Lobrichon et H. Goullet, coll. Les Classiques de l’histoire de France du Moyen Âge, Modèle:42e vol.. Les Belles-Lettres, 2002, 400 pages. Cité dans Philippe Beyney, La villa gallo-romaine de St-Père ne cesse d’intriguer les archéologues, 2012.</ref>. Ce nom s'est transmis vers la colline de Vézelay. Par ailleurs on a découvert en 2012 un mur carolingien sous le cloître de Vézelay<ref name="beyney2012"/>. Des sarcophages mérovingiens ont été retrouvés dans le sous-sol de l'église Saint-Pierre, et sous l'un d'eux un sarcophage plus ancien<ref name="sapin2005">Christian Sapin, Saint-Père (Yonne) - Église Saint-Pierre. Bulletin du CEM no 7, 2003, no 8 de 2004, no 9 de 2005, et Études et Travaux de 2005, Modèle:P.. Cité dans La villa gallo-romaine de St-Père ne cesse d’intriguer les archéologues. Philippe Beyney, 2012.</ref>.

En 858 un monastère a été fondé par Girart comte de Vienne. Installé sur la colline, on ne sait pas s'il occupait dans ses débuts le site de l'église actuelle<ref name="beyney2012">La villa gallo-romaine de St-Père ne cesse d’intriguer les archéologues. Philippe Beyney, 2012.</ref>, mais il y a continuité d'occupation du site entre l'Antiquité et le Moyen Âge, comme l'ont démontré des fouilles réalisées dans le sous-sol de l'église Saint-Pierre<ref name="sapin2005"/>. Les historiens situent sur son territoire la bataille de Vaubeton entre les troupes de Charles le Chauve et celles de Girard de Roussillon<ref>Annales et chroniques ont conservé le souvenir d’un affrontement entre Charles le Chauve et le comte de Provence, mais on ne connaît ni la date précise (peut-être 861) ni le lieu exact de cette bataille (René Poupardin, Le Royaume de Provence sous les Carolingiens, Paris, 1901, p. 28-31). Une tradition reprise par Girard de Roussillon situe cette rencontre à Vaubeton que, depuis Léon Mirot (« Valbeton dans Girard de Roussillon », Romania, t.XX1, 1892, p.257-260), l’on identifie avec Vaubouton, lieu-dit de Saint-Père-sous-Vézelay.</ref>.

Époque moderne

Le bourg fut appelé « Val-en-Sel » pendant deux ans après la Révolution<ref name="sochist1902">Notice Historique sur Saint-Père-sous-Vézelay, abbé Pissier, Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, Auxerre, volume 56, 1902.</ref>, bien que les sources en usage aient été volontairement comblées en 1767 pour empêcher la production locale de sel.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le ru du Val de Poirier (« des Perriers ») a été détourné à l'aide d'une digue pour établir un jardin. Il avait auparavant alimenté en eau le domaine gallo-romain puis les fossés moyenâgeux<ref name="beyney2012"/>.

Le village d'aujourd'hui est construit sur la partie habitat du domaine gallo-romain, avec l'église Notre-Dame près de l'ancien hypocauste.

Économie

Le village est connu pour son restaurant gastronomique "L'Espérance", aujourd’hui fermé, fondé en 1972 par le chef Marc Meneau.

Vignoble

Modèle:Article détaillé

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Population de France/section

Lieux et monuments

Fichier:Saint-Père 89.JPG
Vue générale du village depuis le jardin de la basilique de Vézelay.

Modèle:Article détaillé

Notes et références

Notes

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Notes sur la population

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Cartes

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Références

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Annexe

Articles connexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Liens externes

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