Têt (fleuve)
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Géographie
La Têt prend sa source en dessous du puig de la Cometa d'Espagne (à cinq kilomètres au nord du pic Carlit), à Modèle:Unité d'altitude, dans la commune d'Angoustrine-Villeneuve-des-Escaldes<ref>Modèle:Géoportail</ref>.
La fleuve traverse d'ouest en est le département des Pyrénées-Orientales, d'abord le Conflent, puis le Roussillon, où elle traverse la ville de Perpignan.
À Mont-Louis, la pente de la Têt augmente considérablement. Par exemple, dans les 5 kilomètres en dessous de cette "rupture de pente" ("knickpoint" en anglais), la rivière descend de plus de 500 mètres. Dans cette section du cours de la rivière, et jusqu'à Fontpédrouse et au-delà, la Têt a creusé dans les collines environnantes une vallée qui est extrêmement profonde et qui descend rapidement<ref>Calvet, Marc; Delmas, Magali; Gunnell, Yanni; Laumonier, Bernard; Geology and Landscapes of the Eastern Pyrenees, 2022, page 622. Springer International Publishing, Édition du Kindle.</ref>,<ref>Gorges de la moyenne vallée de la Têt, Inventaire national du patrimoine naturel, sur inpn.mnhn.fr.</ref>.
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La vallée de la Têt (ou la Grava) au-dessus du lac des Bouillouses<ref>Cette section de la vallée a été recouverte de glace pendant les différentes périodes froides du Quaternaire. La glace a en partie façonné les contours de la vallée. En ce qui concerne la dernière période froide, la glaciation de Würm : "On restitue aisément...l’image d’une calotte de glace, épaisse de plus de 500 m dans la haute vallée de la Grave et dont n’émergent que les pics les plus élevés...". Notice explicative de la feuille Mont-Louis (1094) à 1/50 000, BRGM Éditions, Orléans, 2017, ficheinfoterre.brgm.fr; page 103.</ref>.
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La Têt à deux kilomètres en dessous de Mont-Louis.
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La vallée de la Têt - vue vers l'est, sur Fontpédrouse.
Le cours de la rivière est barré, dans sa partie amont, aux Bouillouses (barrage hydro-électrique) et à Vinça (barrage-réservoir).
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Le barrage du lac des Bouillouses.
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Le barrage et le lac en hiver. Puig Peric (2810m) au fond à gauche.
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La retenue d'eau de Vinça, et le Canigou.
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Le barrage de la retenue de Vinça.
L'embouchure de la Têt dans la mer Méditerranée se situe sur la commune de Canet-en-Roussillon.
Principales villes traversées
- Mont-Louis, Fontpédrouse, Olette, Villefranche-de-Conflent, Ria-Sirach, Prades, Ille-sur-Têt, Millas, Le Soler, Saint-Estève, Perpignan, Canet-en-Roussillon (embouchure)
Bassin versant
La Têt traverse huit zones hydrographiques Y040, Y041, Y042, Y043, Y044, Y045, Y046, Y047 pour une superficie totale de Modèle:Unité<ref name=sandre/>. Ce bassin versant est constitué à 76,89 % de Modèle:Citation, à 19,83 % de Modèle:Citation, à 2,96 % de Modèle:Citation, à 0,26 % de Modèle:Citation, à 0,08 % de Modèle:Citation<ref name=sandre/>.
Dans sa section moyenne, entre Mont-Louis et Prades, la Têt suit grosso modo la même ligne que la faille de la Têt. Cette faille, en tant que faille normale néogène, a commencé à se développer il y a environ 30 millions d'années<ref> B. Colas et al. (2013); Macrozonage sismique des Pyrénées-Orientales. Rapport final. BRGM/RP-62994-FR, Annexes, page 43.</ref>.
Organisme gestionnaire
La Têt et son bassin versant sont gérés par le SMBVT ou Syndicat mixte du bassin versant de la Têt, né en 2008, et sis à Perpignan<ref name="smbvt">Modèle:Lien Web</ref>.
Principaux affluents
La Têt a quarante-trois affluents référencés<ref name=sandre/> dont :
- la Riberola ou torrent de la Valleta (rd<ref group=note>rd pour rive droite et rg pour rive gauche</ref>) Modèle:Unité sur la seule commune de Fontpédrouse ;
- la Carança (rd) Modèle:Unité sur trois communes avec un affluent ;
- la rivière de Mantet (rd) ou « ribera de Mentet » (à sa source : rivière du Ressac, ou ruisseau d'El callau) Modèle:Unité sur trois communes avec sept affluents ;
- la Rotjà (Fuilla) (rd) Modèle:Unité ;
- le Cady (rd) Modèle:Unité (à Villefranche-de-Conflent, en provenance du Mont Canigou et de Vernet-les-Bains) sur quatre communes avec cinq affluents ;
- la Llitera (rd) sur la commune de Taurinya ;
- la Castellane (rg) Modèle:Unité (col de Jau) sur quatre communes avec deux affluents ;
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Confluence de la Têt (à droite) et la Rotjà (commune de Fuilla).
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Confluence de et la Têt (à droite) et la Castellane (commune de Catllar).
- la Lentillà (rd) Modèle:Unité qui conflue au niveau de la retenue de Vinça, sur cinq communes avec huit affluents ;
- le Lliscou (rd), Modèle:Unité sur quatre communes et sans affluent ;
- le Boulès ou Bolès (rd) Modèle:Unité sur onze communes avec sept affluents ;
- le Caillan (rg) Modèle:Unité (Nohèdes) sur quatre communes avec six affluents ;
- la Basse (Perpignan) (rd) Modèle:Unité sur six communes sans affluent ;
- d'autres petits ruisseaux, dont la présence dépend de l'intensité des précipitations pluviales ou neigeuses.
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La Têt gelée à Bolquère, hiver 2005.
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Le train jaune franchissant la Têt près de Villefranche-de-Conflent.
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La Têt à Villefranche-de-Conflent.
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La Têt à Villefranche.
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La Têt dans les gorges de la Guillera.
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La Têt à Néfiach.
Rang de Strahler
Hydrologie
Le régime de ce cours d'eau des Pyrénées est tributaire de l'enneigement et de la fonte des neiges au printemps, et secondairement des pluies automnales. Si son débit est souvent faible, la Têt peut connaître des crues spectaculaires et son débit atteindre un record de Modèle:Unité/s, comme lors de l'aiguat d'octobre 1940.
Son régime hydrologique est dit nival.
Climat des Pyrénées-Orientales
La Têt à Rodès
Son débit a été observé sur une période de 32 ans (1973-2004), à Rodès, petite localité des Pyrénées-Orientales, située au pied du barrage de Vinça et donc assez éloignée de son embouchure dans la mer<ref name=hydro>Modèle:Hydro</ref>. Le bassin versant du fleuve y est de Modèle:Unité, c'est-à-dire 63 % de sa totalité (qui vaut Modèle:Unité<ref name=sage>Modèle:Lien Web</ref>). Les débits suivants ne sont donc pas les débits naturels, car fortement influencés par la mise en service du barrage en 1976. On distingue trois périodes annuelles au niveau du barrage de Vinça. La première période ou période de remplissage va du Modèle:1er avril au Modèle:Date-. Du Modèle:1er juillet au Modèle:Date- se déroule la deuxième période ou période de déstockage, qui permet de soutenir le débit du fleuve en été, et aussi de fournir de l'eau pour l'irrigation des cultures. Enfin, du premier octobre au Modèle:Date-, c'est la période d'attente : le barrage est presque vide et est prêt pour l'écrêtement de crues éventuelles.
Le module du fleuve à Rodès est de Modèle:Unité.
La Têt présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime à dominante nivale incontestable. On y distingue en effet deux périodes de crue. Les hautes eaux de fin d'automne portent le débit mensuel moyen à Modèle:Unité, en décembre, et sont suivies d'une légère baisse de débit jusqu'à Modèle:Unité en février. Suit alors une deuxième montée du régime aboutissant à un second sommet - de loin le plus important - en mai (Modèle:Unité). Il est dû à la fonte des neiges. Par après, dès le mois de juin, s'amorce une décrue rapide suivie des basses eaux d'été qui mènent le débit moyen à son étiage du mois d'août avec une moyenne mensuelle de Modèle:Unité, ce qui reste assez élevé, il est vrai. Au total, les oscillations saisonnières paraissent ainsi fort peu importantes, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de plus courtes périodes.
Étiage ou basses eaux
À l'étiage, le VCN3 peut chuter jusque Modèle:Unité, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est loin d'être sévère si on le compare à la moyenne des cours d'eau de France. Le débit d'étiage est soutenu par le déstockage du barrage de Vinça.
Crues
Les crues peuvent être très importantes, quoique écrêtées habituellement par l'édification du barrage. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 140 et Modèle:Unité. Le QIX 10 est de Modèle:Unité et le QIX 20 de Modèle:Unité. Quant au QIX 50 ou valeur calculée du débit de crue cinquantennale, il vaut Modèle:Unité. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans, on doit s'attendre à une crue de l'ordre de Modèle:Unité, et que, tous les cinq ans, une crue de Modèle:Unité doit statistiquement survenir.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits de crue, on peut les comparer à ceux du Loing, affluent important de la Seine, en amont de Paris, dont les crues sont renommées et furent longtemps redoutées, mais rivière quelque peu régularisée actuellement<ref name=loing>Modèle:Hydro</ref>. Le QIX 5 du Loing vaut Modèle:Unité (contre 240 pour la Têt) et son QIX 20 se monte à Modèle:Unité (moins que les 360 de la Têt). Comme on le constate, les crues de la Têt sont nettement supérieures à celles du Loing en amont de Paris, et ce bien que son bassin soit quatre fois moins étendu, et son débit deux fois moins abondant.
Le débit instantané maximal enregistré durant la période d'observation de 32 ans a été de Modèle:Unité le Modèle:Date-, tandis que la valeur journalière maximale était de Modèle:Unité le même jour. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que cette crue était bien plus importante que la crue cinquantennale calculée (QIX 50), et sans doute très exceptionnelle.
Lame d'eau et débit spécifique
Au total, la Têt est un petit fleuve moyennement abondant, alimenté avant tout par les précipitations, surtout neigeuses, des sommets orientaux des Pyrénées. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de Modèle:Unité ce qui est modéré, équivalent à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus. Le débit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint Modèle:Unité de bassin.
Aménagements et écologie
Bibliographie
- Modèle:Inventaire du patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon
- Modèle:Inventaire du patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon
- Modèle:Inventaire du patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon
- Modèle:Inventaire du patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon
- Modèle:Inventaire du patrimoine géologique du Languedoc-Roussillon
- Modèle:Article
Voir aussi
Modèle:GeoGroupModèle:Début de colonnes
- la liste des fleuves de France
- la liste des cours d'eau des Pyrénées-Orientales
- l'Aiguat de 1940
- la ligne de Cerdagne (le train jaune)
- la randonnée dans les Pyrénées-Orientales
- l'Agly
- l'Aude
Notes et références
Notes
Références
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