Louis Terrenoire
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Louis Terrenoire, né le Modèle:Date dans le [[2e arrondissement de Lyon|Modèle:2e de Lyon]] (Rhône) et mort le Modèle:Date à Paris, est un journaliste et homme politique français.
Il est l'une des figures du gaullisme de gauche.
Biographie
Louis Terrenoire naît dans une famille de six enfants au 22 rue de Condé à Lyon, il est le fils de Jean Terrenoire (1876-1949), voyageur de commerce, fabricant de gants et de Jeanne Collet (1877-1918). Ses grands-parents paternels sont artisans.
Louis Terrenoire fait des études classiques de 1919 à 1925 puis milite dans la jeunesse catholique de 1926 à 1930. Il est élu secrétaire administratif de l’Union Sud-Est de la CFTC en 1928.
Marius Gonin lui confie le poste de rédacteur en chef du journal La Voix sociale puis du Nouveau Journal de Lyon de 1930 à 1931. En 1932, il devient secrétaire de la rédaction de L’Aube puis rédacteur en chef de 1938 à 1939 où il tient une chronique de politique extérieure, il y dénonce les menaces du nazisme et prend position pour les républicains espagnols. C'est un proche de Georges Bidault.
Louis Terrenoire est mobilisé en 1939 dans un régiment d’artillerie. Il revient à Lyon en Modèle:Date-, et entre dans la Résistance en fondant, avec Stanislas Fumet, l’hebdomadaire Temps nouveau qui est rapidement saisi puis avec Georges Bidault, Le Bulletin de la France combattante. En 1943, il est nommé secrétaire du CNR. Arrêté par la Gestapo le Modèle:Date-, il est relâché puis recherché de nouveau et arrêté une seconde fois le Modèle:Date-. Il est torturé puis, le Modèle:Date-, déporté à Dachau où il retrouve le démocrate chrétien Edmond Michelet, il est libéré le Modèle:Date- par les Alliés.
En 1945, il reprend sa fonction de rédacteur en chef de L’Aube. Le 21 octobre 1945, il est élu député MRP de la [[Première circonscription de l'Orne|Modèle:1re circonscription de l'Orne]] à la Ire{{#if:| }} Assemblée nationale constituante, sa liste recueille 55 805 suffrages sur 127 307 exprimés et compte deux élus, Louis Terrenoire et Raymond Couder. Il s’inscrit à la Commission de la reconstruction et des dommages de guerre et à la Commission des affaires étrangères. En novembre 1946, la liste MRP avec 54 481 voix obtient toujours deux élus, Louis Terrenoire et Étienne Le Sassier-Boisauné, il s'inscrit également à la Commission de la presse, et à celle du suffrage universel, du règlement et des pétitions en 1949.
En 1947, il est codirecteur avec Jacques Debû-Bridel des Dernières nouvelles de Paris.
Louis Terrenoire est exclu du MRP qui refuse d’admettre la double appartenance, le Modèle:Date-, il quitte le groupe parlementaire MRP et la rédaction de L’Aube pour fonder avec des collègues, dont notamment Edmond Michelet, le groupe des républicains populaires indépendants qui rejoint le RPF. De grandes questions telles que le prélèvement exceptionnel de lutte contre l’inflation en Modèle:Date-, les accords de Londres sur l’Allemagne en Modèle:Date- le poussent à intervenir. Il réagit aux déclarations du ministre de l’intérieur à des journalistes étrangers sur le général de Gaulle le Modèle:Date-, condamne l’activisme du parti communiste dans les grèves des mineurs, demande des explications sur la politique du Gouvernement en Indochine et dénonce « la fiction de l’Union européenne ». En tant que catholique social, il demande le maintien d’une indemnité en cas de difficultés exceptionnelles d’existence, souhaite le placement en résidence surveillée du maréchal Pétain en Modèle:Date- et défend l’enseignement confessionnel.
En 1949, il est nommé adjoint de Jacques Soustelle au secrétariat général du RPF.
En juin 1951, il se présente aux législatives dans les Côtes du Nord où sa liste recueille 44 139 voix sur 260 610 suffrages exprimés, un rapprochement entre les listes SFIO, MRP et celle de René Pleven lui barre l’accès au Palais-Bourbon.
En 1952, le général de Gaulle le nomme secrétaire général du RPF en remplacement de Jacques Soustelle devenu député du Rhône, il y restera jusqu'en 1954 puis est remplacé par Jacques Foccart.
Le Modèle:Date-, il est nommé directeur des informations et du journal parlé à l’ORTF jusqu’en Modèle:Date-.
En novembre 1958, il est élu député UNR de la Modèle:1re circonscription de l'Orne face à Jacques Roulleaux-Dugage du CNIP, il l’emporte de nouveau sur ce même adversaire aux législatives de novembre 1962. Il préside le groupe parlementaire de l’UNR de Modèle:Date- à Modèle:Date-.
Louis Terrenoire est élu maire de Céaucé le Modèle:Date-, il le restera jusqu’en Modèle:Date-. Il fait partie de la Commission de développement économique régional (CODER) de Basse-Normandie jusqu’en 1973.
Il accède à des responsabilités gouvernementales en tant que ministre de l’Information de Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis ministre délégué des relations avec le Parlement auprès du Premier Ministre<ref>Décret n° 61-974 du 30 août 1961 relatif aux attributions d'un ministre délégué auprès du Premier ministre. Il est notamment chargé des rapports entre le Gouvernement et le Parlement.</ref> d’Modèle:Date- à avril 1962 dans le gouvernement de Michel Debré.
Porte-parole du général de Gaulle durant les 26 derniers mois de la guerre d’Algérie du Modèle:Date- au Modèle:Date-, il doit affronter alors la presse et le mécontentement des élus gaullistes troublés par l’indépendance de l’Algérie.
Il parvient à se faire de justesse élire secrétaire général de l’UNR en Modèle:Date-, occupant cette fonction jusqu'au mois de décembre suivant.
Député gaulliste de gauche d’Modèle:Date- à Modèle:Date-, il signe des éditoriaux dans le journal La Nation.
Il est membre de l’Assemblée consultative de la CEE dite Parlement européen de 1963 à 1973 et accède à la vice-présidence de cette assemblée de 1967 à 1973.
Louis Terrenoire fut président de l’Association de solidarité franco-arabe (ASFA) à partir de 1967. Il fut aussi président du Comité français de l'Union paneuropéenne (Pan-Europe) et président de l'Association d'amitié franco-coréenne de 1977 à 1982<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il s’investit dans les associations d’anciens déportés, internés ou patriotes résistants.
Au premier tour de l’élection présidentielle de 1981, il soutient la candidature de Jacques ChiracModèle:Refnec.
Homme calme et résolu, passionné mais orateur mesuré, il meurt le Modèle:Date de décès à Paris (13e)<ref>Fichier de l'I.N.S.E.E. des décès en France sur le site matchID.</ref>.
Vie privée
[[Fichier:Plaque Louis Terrenoire, 6 rue de Rémusat, Paris 16.jpg|thumb|Plaque apposée au no 6 de la rue de Rémusat, Paris ([[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]]), dernier domicile parisien de Louis Terrenoire.]]
Il épouse le Modèle:Date- dans le [[6e arrondissement de Paris|Modèle:6e arrondissement de Paris]], Élisabeth Gay (1912-1992), historienne<ref>Modèle:Lien web</ref>, fille de Francisque Gay (1885-1963), homme politique, directeur de L'Aube et de Blanche Fromillon (1890-1979).
De ce mariage naîtront trois enfants :
- François Terrenoire<ref>Modèle:Article</ref>.
- Alain Terrenoire, homme politique.
- Marie-Odile Terrenoire, sociologue<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Mandats et fonctions
Fonctions gouvernementales
Ministre
Ministre délégué
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Ministre délégué des relations avec le Parlement auprès du Premier Ministre
Mandats parlementaires
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de la [[1ère circonscription de l'Orne|Modèle:1re circonscription de l'Orne]]
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de la Modèle:1re circonscription de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de la Modèle:1re circonscription de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Député de la Modèle:1re circonscription de l'Orne
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Président du groupe parlementaire UNR à l'Assemblée nationale
- 1963 - 1973 : Membre de l’Assemblée consultative de la CEE
- 1967 - 1973 : Vice-président de l’Assemblée consultative de la CEE
Mandat local
- Modèle:Date- - Modèle:Date- : Maire de Ceaucé
Fonctions politiques
- 1952 - 1954 : Secrétaire général du RPF
- mai - Modèle:Date- : Secrétaire général de l'UNR
Autre fonction
- Président du Comité français de l'Union paneuropéenne (Pan-Europe)
Distinctions
- Modèle:Déco Commandeur de la Légion d'honneur
- Modèle:Déco Croix de guerre 1939-1945
- Modèle:Déco Médaille de la Résistance française avec rosette (24 avril 1946)<ref>Modèle:Lien web</ref>
Publications
- De Gaulle et l'Algérie, témoignage pour l'histoire, Fayard, 1964.
- De Gaulle vivant, Plon, 1971.
- Sursitaires de la mort lente, Seghers, 1976.
- De Gaulle : 1947-1954. Pourquoi l'échec ? Du R.P.F. à la traversée du désert, Plon, 1981.
- De Gaulle, Israël et les Palestiniens, Éditions du Témoignage chrétien, 1989.
- Edmond Michelet, mon ami : souvenirs et témoignages, préface de Maurice Schumann, Nouvelle Cité, 1992.