Joseph Kessel

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Joseph Kessel dit parfois « Jef », né le Modèle:Date de naissanceModèle:Note à Villa Clara (Entre Ríos, Argentine) et mort le Modèle:Date de décès à Avernes (Val-d'Oise), est un romancier, grand reporter, aventurier, résistant et académicien français.

Engagé volontaire comme aviateur pendant la Première Guerre mondiale, il tire de cette expérience humaine son premier grand succès littéraire, L'Équipage, publié à 25 ans. Dès lors, son œuvre romanesque se nourrit de l'aventure humaine dans laquelle il s'immerge, à la recherche d'hommes exceptionnels. Après la guerre, il se consacre en parallèle au journalisme et à l'écriture romanesque. Il participe à la création de Gringoire, un hebdomadaire politique et littéraire qui devient l'un des plus importants de l'entre-deux-guerres, et signe des grands reportages à succès pour Paris-Soir que dirige alors Pierre Lazareff. Il publie notamment Belle de jour, qui fait scandale et reste entouré d'une réputation sulfureuse jusqu'à son adaptation cinématographique en 1967 par Luis Bunuel, et Fortune carrée, roman inspiré d'un périple en Mer Rouge lors duquel il fait la rencontre d'Henry de Monfreid. Quand éclate la Seconde Guerre mondiale, il est correspondant de guerre, puis rejoint la Résistance et rallie le général de Gaulle à Londres. Il y compose et coécrit avec son neveu Maurice Druon les paroles du Chant des partisans, qui devient l'hymne de la Résistance<ref>Entrez sans frapper, émission présentée par Jérôme Colin, sur La Première RTBF (5/01/2021)</ref>, et écrit L'Armée des ombres en hommage à ses combattants, puis finit la guerre comme capitaine dans l'aviation. Après la Libération, il retourne aux voyages - dont il tire de grands reportages et la matière de romans, dont celui qui est considéré comme son chef-d'œuvre romanesque, Les Cavaliers, ou encore Le Lion, qui rencontre un immense succès. Il se consacre aussi au devoir de mémoire et d'amitié en écrivant la biographie d'hommes comme le [[Felix Kersten|Modèle:Dr Kersten]], dans Les Mains du miracle, ou Jean Mermoz. Il est élu à l'Académie française en 1962.

Biographie

Origines

Fichier:Enfants Kessel 1907-1908.jpg
Joseph debout au centre, assis, ses frères Lazare et George (Orenbourg, Russie, 1907-1908).

Joseph Elie Kessel est le fils de Samuel Kessel, médecin juif d’origine lituanienne (à l'époque en Russie impériale) et de Raïssa Lesk, d'une famille juive établie à Orenbourg, en Russie, sur le fleuve Oural<ref>Kessel à l'Odéon.</ref>. Samuel Kessel, après avoir passé son doctorat à Montpellier, s'embarque avec son épouse pour l'Argentine où il a obtenu un poste pour trois ans. C'est dans ce pays que naît Joseph. La famille revient ensuite en Europe pour se rapprocher de la famille Lesk à Orenbourg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, où elle réside de 1905 à 1908. Cette année-là, elle vient s’installer en France, à Nice<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avenue Auber. D'Modèle:Date- à Modèle:Date-, la famille Kessel demeure au 4, rue du Chemin-de-Fer à Bourg-la-Reine<ref>Xavier Lenormand, Étienne Thieulin, À travers notre ville, l'histoire des rues de Bourg-la-Reine, Orléans, Imprimerie Nouvelle, 1994, Modèle:P. Modèle:Isbn.</ref>.

Joseph Kessel fait ainsi ses études secondaires à Nice au lycée Félix-Faure (aujourd'hui lycée Masséna), puis à Paris au lycée Louis-le-Grand.

Infirmier brancardier durant quelques mois en 1914, à l'âge de 16 ans, il obtient l'année suivante sa licence de lettres et se trouve engagé au Journal des débats, dans le service de politique étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dès 1920, il est envoyé à Londres par le Journal des débats pour son premier grand reportage. Mais comme il a alors un statut d'apatride, il se fait faire un faux passeport. Cela l'incite à demander l'année suivante la nationalité française en faisant intervenir Robert Dreyfus, conseiller haut placé au bureau du sceau, qu'il obtient en Modèle:Date-<ref>Doan Bui et Isabelle Monnin, Ils sont devenus français. Dans le secret des archives, Jean-Claude-Lattès, 2010 : « Alors, en 1921, Joseph décide de s'y coller. Il va à la préfecture solliciter sa naturalisation, ce sera plus simple que les bidouillages hasardeux. D'autant qu'il connaît Robert Dreyfus, un conseiller haut placé au bureau du sceau, chargé de plaider sa cause. »</ref>.

Aviateur dans la Grande Guerre et premiers romans

Tenté un temps par le théâtre, reçu en 1916 au Conservatoire avec son jeune frère, Lazare (1899-1920) dit Lola Modèle:Incise, Joseph Kessel fait quelques apparitions comme acteur sur la scène de l’Odéon. Mais à la fin de cette même année, Joseph Kessel choisit de prendre part aux combats, et s’enrôle d’abord dans l’artillerie, puis dans l’aviation. Il sert au sein de l’escadrille S.39, sous le commandement du Capitaine Thélis Vachon. Séduit par le charisme de cet homme à l'enthousiasme contagieux, il lui rend hommage à travers le personnage du capitaine Gabriel Thélis dans son premier grand succès, L'Équipage, publié en 1923<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il termine la guerre par une mission en Sibérie en passant par les États-Unis, puis Vladivostok<ref>Il raconte cette expérience dans l'un de ses derniers ouvrages, Les temps sauvages, daté de juin 1975.</ref>.

Il se marie en 1921 avec Nadia-Alexandra Polizu-Micşuneşti (d'une famille appartenant à la noblesse roumaine du 19e siècle), surnommée « Sandi » et qui décédera en 1928 de tuberculose<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1926, il publie un roman intitulé Makhno et sa juive où il décrit le leader anarchiste ukrainien Nestor Makhno en tyran assoiffé de sang touché par la beauté d'une jeune juive. Il provoque une vive réaction dans les milieux anarchistes et des réponses de Makhno lui-même, en exil à Paris. La crédibilité du récit de Kessel, qu'il affirme basé sur le témoignage d'un officier blanc, est aujourd'hui considérée comme nulle<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

De l'aventure littéraire à la littérature de l'aventure des hommes

Avec Georges Suarez et Horace de Carbuccia, Joseph Kessel fonde en 1928, à Paris, un hebdomadaire politique et littéraire orienté à droite, Gringoire. Romain Gary, qui deviendra plus tard son ami, y publie deux nouvelles à ses débuts, L'Orage (le Modèle:Date-) puis Une petite femme (le Modèle:Date-), sous son véritable nom, Roman Kacew. Kessel décide de se mettre au vert en 1932 et séjourne un mois entier à l'hôtel Excelsior à Genève avec sa femme et sa mère. Il écrit en trois semaines le roman Wagon-Lit. Il en profite aussi pour aller à Annemasse, côté français, rendre visite au docteur Alexandre Lapiné, un ami proche qui avait assisté à sa naissance en Argentine. Il écrit aussi un article dans Le Messager sur le téléphérique du Salève, inauguré deux mois auparavant<ref>Modèle:Article.</ref>. Joseph Kessel est également membre du jury du prix Gringoire, fondé par l'hebdomadaire, avec d'autres écrivains de l'époque et sous la présidence de Marcel Prévost. Mais par la suite, déjà choqué par l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne et les persécutions antijuives qui s'ensuivent, Kessel quitte Gringoire quand le journal commence à adopter une ligne nettement antisémite. En 1936, il publie La Passante du Sans-Souci, un roman au ton antifasciste<ref>Joseph Kessel, biographie sur Larousse.fr</ref>.

Il rencontre Catherine Gangardt (1903-1972) (d'origine lettone et surnommée « Katia ») avec qui il se marie en 1939<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> mais dont il divorcera ensuite<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Joseph Kessel appartient à la grande équipe réunie par Pierre Lazareff à Paris-Soir, et qui représente l’âge d’or des grands reporters. Il fait pour le journal de nombreux voyages dont il rapporte des reportages qui font monter le tirage du journal de plusieurs centaines de milliers d'exemplaires, et dont il tire la matière de romans. Il est correspondant de guerre pendant la guerre d'Espagne, puis durant la drôle de guerre.

Résistant puis aviateur de la France Libre

Après la défaite, Joseph Kessel rejoint la Résistance au sein du réseau Carte, avec son neveu Maurice Druon. C’est avec ce dernier qu’ils franchissent clandestinement les Pyrénées pour gagner Londres et s’engager dans les Forces aériennes françaises libres du général de Gaulle.

En Modèle:Date-, dans l'enceinte du pub Modèle:Langue, à Coulsdon dans la banlieue sud de Londres, ils composent, toujours avec son neveu Maurice Druon, les paroles françaises du Chant des Partisans<ref>La musique et les paroles originelles en russe du Chant des partisans sont dues à Anna Marly.</ref> qui deviendra le chant de ralliement de la Résistance, chant interprété par Germaine Sablon, sa compagne d'alors. La même année, Kessel publie L'Armée des ombres en hommage à ses combattants de l'ombre. Il finit la guerre capitaine d’aviation dans une escadrille qui, la nuit, survole la France pour maintenir les liaisons avec la Résistance et lui donner des consignes.

C'est à cette époque qu'il rencontre à Londres Michèle O'Brien, une Irlandaise avec qui il se marie en 1949. Elle sombre par la suite dans une dépendance à l'alcool qui incite Kessel à s'intéresser aux Alcooliques anonymes et à leur méthode de traitement de l'alcoolisme<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et à publier Avec les Alcooliques Anonymes, en 1960.

Grand reporter et retour aux voyages

Fichier:Joseph Kessel.jpg
Joseph Kessel photographié par Hans Pinn en 1948.

À la Libération, Joseph Kessel reprend son activité de grand reporter. Il est l'un des journalistes qui assistent au procès du maréchal Pétain en juillet-Modèle:Date-, puis au procès de Nuremberg, pour le compte de France-Soir. Il voyage en Palestine et reçoit le premier visa du tout nouvel État d'Israël quand il se pose à Haïfa le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il continue ses voyages<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ces fois-ci en Afrique, en Birmanie, en Afghanistan. C’est ce dernier pays<ref>Modèle:Article.</ref> qui lui inspire son chef-d’œuvre romanesque, Les Cavaliers (1967).

Entre-temps, il publie Les Amants du Tage, La Vallée des Rubis, Le Lion, Tous n’étaient pas des anges, et il fait revivre, sous le titre Témoin parmi les hommes, les heures marquantes de son existence de journaliste.

En 1950 paraît Le Tour du malheur, livre comportant quatre volumes. Cette fresque épique, que l'auteur mit vingt ans à mûrir (voir l'avant-propos), contient de nombreux éléments de sa vie personnelle et occupe une place à part dans son œuvre. En s'attachant à des personnages très excessifs, elle dépeint les tourments d'une époque (la Grande Guerre puis l'entre-deux-guerres) et recèle une analyse profonde des relations humaines. On peut lire dans les relations entre le personnage principal et son jeune frère, Daniel, celles qui liaient Joseph Kessel et son petit frère Lazare, qui se suicida en 1920 à l'âge de Modèle:Nobr.

Élection à l'Académie française

Consécration ultime pour ce fils d’immigrés russes juifs, l’Académie française lui ouvre ses portes. Joseph Kessel y est élu le Modèle:Date, au fauteuil du duc de La Force, par Modèle:Nombre Modèle:Nobr au premier tour de scrutin, face à Marcel Brion. Devant l'Académie française, il revendique alors hautement son appartenance au judaïsme, comme il en avait précédemment témoigné dans Terre de feu (1948) publié au moment de la création de l'État d'Israël<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il tient à faire orner son épée d'académicien d'une étoile de David<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation bloc En juin 2020, il entre dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade<ref>Modèle:Article</ref>. La même année sort l'Album Pléiade Joseph Kessel, Modèle:N° de la collection.

Mort

Fichier:Immeuble Joseph Kessel, 15 boulevard Lannes, Paris 16e 2.jpg
Le 15, boulevard Lannes à Paris.
Fichier:Joseph Kessel.tombe.JPG
Tombe de Joseph Kessel, Paris, cimetière du Montparnasse.

Joseph Kessel meurt d'une rupture d'anévrisme le Modèle:Date-, à Avernes<ref>Modèle:Lien web.</ref>, quelques mois avant son épouse Michèle (sa troisième épouse, née O'Brien, irlandaise), morte à Collioure en Modèle:Date-<ref>Kessel vu par Olivier Weber, à L'Odéon.</ref>.

Il a vécu au 15, boulevard Lannes dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]] de Paris<ref>[1].</ref>, où un panneau Histoire de Paris lui rend hommage.

François Mauriac lui rend hommage dans son Bloc-notes : Modèle:Citation

Distinctions et hommages

Décorations

Prix littéraires

Prix Joseph-Kessel

Un prix littéraire qui porte son nom récompense chaque année un écrivain qui s'inscrit dans sa lignée, le prix Joseph-Kessel. Son jury compte ou a compté parmi ses membres Tahar Ben Jelloun, Michèle Kahn, Pierre Haski, Gilles Lapouge, Jean-Marie Drot, Michel Le Bris, Erik Orsenna, Patrick Rambaud, Jean-Christophe Rufin et Olivier Weber.

Odonymie

Des établissements scolaires portent son nom, ainsi que de nombreuses rues, notamment la rue Joseph-Kessel à Paris dans le [[12e arrondissement de Paris|Modèle:12e]], d'autres rues à Agen, Dijon, Nîmes, Montpellier, Lens, Illkirch-Graffenstaden, Tarare, Achères, Ozoir-la-Ferrière, Witry-lès-Reims, Lucé ou Blagnac, et une avenue à Voisins-le-Bretonneux.

Œuvres

Au total, entre 1922 et 1975, il est l'auteur de 80 livres<ref>"Joseph Kessel "pléiadisé"", France Culture, 30 juin 2020. Consulté le 31 juillet 2020.</ref>.

Romans

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Autres publications

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Cinéma et télévision

Adaptation et scénario

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Adaptation

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Scénario ou dialogues

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Texte

Le rôle de Joseph Kessel est interprété :

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Denise Bourdet, « Joseph Kessel », Visages d'aujourd'hui, Paris, Plon, 1960.
  • Modèle:Ouvrage
  • Marc Alaux, Joseph Kessel, La vie jusqu'au bout, Transboréal, 2015.
  • André Asséo, Rêver Kessel, Monaco, Éditions du Rocher, 2004.
  • Modèle:Ouvrage
  • Georges Walter, Le Livre interdit : Le silence de Kessel, Le Cherche-midi, 2016.
  • Alexandre Boussageon, Joseph Kessel - Écrivain De L'aventure, Paulsen (Éditions), 2015
  • Olivier Weber, Kessel, le nomade éternel, Paris, Arthaud, 2006.
  • Olivier Weber, Lucien Bodard, un aventurier dans le siècle, Paris, Plon, 1997.
  • Jean-Marie Baron, Ami, entends-tu…, Paris, Gallimard, 2006.
  • Alain Tassel, Joseph Kessel, Paris, L’Harmattan, 1997.
  • Alexandre Boussageon, Joseph Kessel : écrivain de l'aventure, Paulsen, 2015.
  • Alexandre Eyriès, L'imaginaire de la guerre dans l'œuvre de Joseph Kessel, Éd. le Manuscrit, 2008.
  • Présence de Kessel, Alain Tassel (dir.), Association des publications de la Faculté des Lettres, série «Actes et Hommages» Modèle:N°, Nice, 1998.
  • Graham Daniels, L'Équipage de Joseph Kessel, Collection "Lire aujourd'hui", Classique Hachette, Paris, 1974.
  • Michel Lefebvre, Kessel et Moral deux reporters dans la guerre d’Espagne, Tallandier, Paris, 2006.
  • Alain Tassel, La création romanesque dans l’œuvre de Joseph Kessel, L’Harmattan, Paris, 1997.
  • Silvain Reiner, Mes saisons avec Joseph Kessel, Levallois-Perret, Manya, l993.
  • Dominique Missika, Un amour de Kessel, Seuil, 2020.
  • Gilles Heuré, Album Kessel, Gallimard, La Pléiade, 2020.
  • Journalisme et mondialisation, Les Ailleurs de l’Europe dans la presse et le reportage littéraires ({{#switch: -
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: XXI|-| – | XXI }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}), Marie-Astrid Charlier et Yvan Daniel (dir.), Presses Universitaires de Rennes, 2017.

  • Joseph Kessel, Romans et récits, tome I, Serge Linkès (dir.), Collection Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2020
  • Joseph Kessel, Romans et récits, tome II, Serge Linkès (dir.), Collection Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2020
  • Dominique Bona, Les Partisans : Kessel et Druon, une histoire de famille, Gallimard, 2023

Liens externes

Notices

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