Homo habilis

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Homo habilis (littéralement « homme habile ») est une espèce éteinte du genre Homo qui, d'après les fossiles trouvés à ce jour, aurait vécu en Afrique de l'Est il y a entre 2,3 et 1,5 millions d’années environ<ref>Jean-Jacques Hublin, chaire de Paléoanthropologie au Collège de France, L'émergence du genre Homo, 14 octobre 2014 (voir la vidéo)</ref>.

Cette espèce a été décrite en 1964 par Louis Leakey, Phillip Tobias et John Napier<ref name="Leakey-al-1964">Modèle:Article </ref>, à la suite de la découverte en 1960 des premiers fossiles de l'espèce sur le site d'Olduvai en Tanzanie.

Compte tenu de sa longévité, Homo habilis a apparemment cohabité en Afrique aussi bien avec des espèces d'Australopithèques et de Paranthropes, plus primitives, qu'avec son probable descendant Homo ergaster, plus avancé.

Sites de découvertes

Des spécimens d'Homo habilis ont été découverts en Afrique orientale, notamment sur les sites d'Olduvai en Tanzanie à partir de 1960, de Koobi Fora à l'est du Lac Turkana au Kenya, à partir de 1972, de l'Omo et de la région d'Hadar en Éthiopie. Des restes d'Homo habilis auraient aussi été trouvés en Afrique du Sud, à Swartkrans, Sterkfontein et Drimolen, sites du « berceau de l'humanité »<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Wood-2011">Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, l'attribution de certains fossiles trouvés en Afrique du Sud est aujourd'hui sujette à débat entre Homo habilis et Homo gautengensis. Il est possible qu'Homo habilis soit en fait cantonné à l'Afrique orientale.

Principaux fossiles

OH 7

Fichier:OH 7 replica 01.JPG
Réplique de la mandibule d'OH 7.

OH 7 (Modèle:Lang) est le spécimen-type d'Homo habilis, découvert en 1960 dans les gorges d'Olduvai en Tanzanie par Jonathan Leakey, fils de Louis et Mary Leakey. Ces restes fossiles d'un jeune individu mâle surnommé « Modèle:Lang » (« enfant de Johnny ») sont constitués de fragments d'une mandibule, d'une molaire de maxillaire isolée, de deux pariétaux, de doigts et d'os de la main et du poignet<ref>Modèle:Article.</ref>. Ces restes fossiles sont âgés de Modèle:Unité d'années<ref name="Spoor-al-2015" />. La découverte et la description de ce spécimen comme une nouvelle espèce d'Homo a été publiée en 1964 par Louis Leakey, Phillip Tobias et John Napier<ref name="Leakey-al-1964" />.
La main d'Modèle:Nobr est large, avec un grand pouce et des doigts larges, semblables à ceux des humains, a une capacité de préhension précise. Cependant, contrairement à l'humain moderne, les doigts sont relativement longs et présentent une courbure semblable à celle des chimpanzés. En outre, l'orientation du pouce par rapport aux autres doigts ressemble à l'anatomie des grands singes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

La réduction de la mandibule et de la denture post-canine suggère que le régime de H. habilis est aussi exigeant sur le plan mécanique que celui des hominines archaïques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Une capacité crânienne de Modèle:Unité de l'hominidé a été déduite de la taille des os pariétaux, en tenant compte du fait que les fossiles appartenaient à un individu mâle de 12 ou 13 ans. Cette valeur a été extrapolée par Phillip Tobias à Modèle:Unité si cet individu avait été adulte<ref>Modèle:Article.</ref>. Toutefois, d'autres scientifiques ont estimé la capacité crânienne de Modèle:Unité<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> à Modèle:Unité<ref>Modèle:Article.</ref>. À partir de la reconstruction des pariétaux, le volume endocrânien de Modèle:Nobr est estimé entre 729 et Modèle:Unité par Fred Spoor et ses collègues<ref name="Spoor-al-2015">Modèle:Article.</ref>.

OH 24

Fichier:OH 24 replica 02.JPG
Réplique du crâne Modèle:Nobr.

OH 24, surnommé « Modèle:Lang », est un crâne déformé daté d'environ Modèle:Unité d'années découvert en Modèle:Date- par Peter Nzube dans les gorges d'Olduvai. Le volume du cerveau est d'un peu moins de Modèle:Unité. Une réduction de l'avancement de la face (prognathisme) se constate par rapport à celle d'australopithèques plus primitifs<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

OH 62

Un ensemble de restes fossiles (OH 62) a été découvert par Tim White dans les mêmes gorges d'Olduvaï en 1986. OH 62 comprend les fragments de maxillaire, calvarium, mandibule, et les fragments de membres supérieurs et inférieurs, en particulier d'humérus et de fémur. L'âge estimé d'Modèle:Nobr est compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité d'années<ref name=Johanson-al-1987>Modèle:Article.</ref>. L'étude des proportions du fémur et de l'humérus de cet individu a permis de conclure que la locomotion d'Homo habilis, encore adaptée à la vie arboricole, diffère en cela de lignées humaines plus modernes, telles Homo ergaster<ref name=Ruff>Modèle:Article</ref>.

KNM-ER 1805

Fichier:KNM ER 1805. Pannel 2.jpg
Réplique de KNM-ER 1805.

KNM-ER 1805 a été mis au jour par Paul Abell en 1973 à Koobi Fora, au Kenya. Les restes fossiles de cet individu adulte sont constitués d'un crâne, d'un maxillaire et d'une mandibule et sont âgés de Modèle:Unité d'années environ. La capacité crânienne est de Modèle:Unité<ref name="Wood-2011" />.

KNM-ER 1813

KNM-ER 1813 est le crâne relativement complet d'un individu adulte daté de Modèle:Unité d'années. Il a été découvert à Koobi Fora, au Kenya par Kamoya Kimeu en 1973. La capacité crânienne est de Modèle:Unité, plus faible que celle des autres Homo habilis<ref name="Wood-2011" />, en dessous de la limite de Modèle:Unité communément admise pour le genre Homo<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ce qui a conduit certains auteurs à classer ces restes fossiles comme ceux d'Australopithecus africanus, bien que la morphologie du crâne soit différente de celle de cette dernière espèce<ref name="Wood-2011" />.

AL 666-1

L'os maxillaire AL 666-1 provient d'Hadar en Éthiopie et son âge a été estimé à Modèle:Unité d'années. Son appartenance au genre Homo est reconnue, mais si ce fossile présente des affinités avec Homo habilis (Homo aff. habilis), et notamment aux spécimens Modèle:Nobr et Modèle:Nobr d'Olduvai, il n'est pas toutefois formellement attribué à cette espèce<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>, et l'étude menée par Fred Spoor et ses collègues en 2015 sur la mandibule de Modèle:Nobr exclut que Modèle:Nobr soit de l'espèce Homo habilis<ref name="Spoor-al-2015"/>.

Morphologie

Les sujets masculins mesurent de 1,30 à Modèle:Unité et pèsent de 35 à Modèle:Unité.
L’espèce présente un fort dimorphisme sexuel, les femelles étant beaucoup plus petites que les mâles.

Homo habilis maitrisait la bipédie permanente, même si celle-ci n'apparaît pas avec lui, car elle est déjà présente chez l'Australopithèque. En revanche, ses membres postérieurs courts n’en faisaient pas un aussi bon marcheur que les espèces d'Homo ultérieures. Son squelette post-crânien n'a pas encore atteint la complète extension que l'on trouve chez Homo ergaster.

Homo habilis a une capacité crânienne encore peu développée, comprise entre 550 et Modèle:Unité (contre 400 à Modèle:Unité chez les Australopithèques, et 400 à Modèle:Unité chez les Paranthropes).

L'étude de sa denture montre des canines réduites et des incisives développées, ce qui montre qu’Homo habilis était omnivore. Il est probable qu'il ait été charognard plutôt que chasseur.


Homo habilis et l'outil

Fichier:Pierre taillée Melka Kunture Éthiopie fond.jpg
Galets aménagés oldowayens - 1,7 million d'années - Melka Kunture, Éthiopie.

Homo habilis est contemporain des industries de pierre taillée nommées oldowayennes. Celles-ci comportent des objets simples taillés généralement sur une seule face pour confectionner un outil (galet aménagé) ou pour obtenir des éclats tranchants.

Ces outils devaient lui permettre de découper des morceaux de viande ou de casser des os. Mais Homo habilis a coexisté avec plusieurs espèces d'Australopithèques et de Paranthropes. Certains chercheurs envisagent que ceux-ci étaient également capables de fabriquer des outils de pierre taillée. La découverte en 2012 de tels outils sur le site de Lomekwi 3 dans la région du lac Turkana au Kenya, datant de Modèle:Unité, a bouleversé l'hypothèse selon laquelle l'apparition des outils de pierre serait liée à l'émergence du genre Homo<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Paléopathologie

L'étude des restes d'un spécimen d’Homo habilis datant de 1,8 million d'années a montré qu'il souffrait d'arthrose et de rhumatismes.

Notes et références

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Voir aussi

Articles connexes

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