Étel

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Étel {{#ifeq:1|0|[etɛl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie

Localisation et description

Modèle:ImagesModèle:Communes limitrophes

Étel se situe à Modèle:Unité d'Auray, Modèle:Unité de Lorient et Modèle:Unité de Vannes.

Le territoire communal est très restreint : seulement Modèle:Unité (Modèle:Unité) et presque totalement urbanisé (quelques champs subsistent toutefois au nord-est de la commune, au voisinage de l'étang du Sac'h, ainsi qu'au sud-est, près du hameau de Keranroué, lequel appartient à la commune d'Erdeven), d'où une densité de population élevée, supérieure à Modèle:Unité, Étel comptant Modèle:Unité en 2018<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Géologie et relief

Fichier:Barre Etel.jpg
La barre d'Étel.
Fichier:Etel ria.jpg
Étel, au bord de sa rivière.

Étel donne son nom à un aber , la rivière d'Étel, qui se termine par un dangereux banc de sable sous-marin, connu sous le nom de « barre d'Étel ». Cette barre entraîne des difficultés pour la navigation.

Les altitudes sont modestes au sein du finage communal, comprises entre le niveau de la mer et, a maximum, Modèle:Nobr vers Le Sac'h et Kerevin (l'altitude moyenne est de neuf mètres). La commune est limitée à l'ouest par la rive gauche de la ria d'Étel (de la Pointe de la Garenne au banc du Stang), au nord par la rive gauche de la rivière du Sac'h et de l'étang du Sac'h (qui séparent Étel de Belz), au sud par le minuscule fleuve côtier le Ré et à l'est la limite avec Erdeven ne s'appuie sur aucun élément naturel.

La partie du littoral bordant la rivière d'Étel est relativement découpée, alternant pointes (Pointe de la Garenne, Pointe du Pradic) et baies peu prononcées (Porh Billiette, Anse Pradic, Banc du Stang). Le bourg initial est situé sur un promontoire au nord de l'Anse Pradic à une altitude comprise entre dix et quinze mètres<ref>« Présentation de la commune d'Etel », inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr, 2005.</ref>.

La partie du littoral bordant la Rivière du Sac'h est urbanisée de manière peu dense et plusieurs espaces boisés privés y subsistent de part et d'autre de Grapeleu ; en amont du Moulin du Sac'h (un ancien moulin à marée), les rives de l'étang du même nom sont restées agricoles.

Le littoral côtier atlantique fait partie du plus grand cordon dunaire de Bretagne qui s'étend de la pointe de Gâvres au fort de Penthièvre sur la commune de Saint-Pierre-Quiberon<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais appartient en fait à la commune d'Erdeven, en raison des dimensions restreintes du territoire communal. Ce massif est coupé seulement par la ria d'Étel. Ce massif dunaire se serait formé il y a Modèle:Unité environ et plus de Modèle:Unité végétales y sont inventoriées ; il comprend des zones humides d'origine naturelle. Cet espace naturel est menacé par la surfréquentation touristique, l'existence de décharges sauvages et la prolifération d'espèces invasive, mais d'importantes mesures de protection ont été prises<ref>Stéphane Brousse, "Batraciens et reptiles en Bretagne", Yoran Embaner, Fouesnant, 2014, Modèle:ISBN.</ref>.

À Erdeven, notamment à hauteur de la ria d'Étel, le trait de côte a reculé par endroits de Modèle:Nobr par an entre 1952 et 2009<ref>Blandine Le Cain, Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ?, Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web.</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Carnac », sur la commune de Carnac, mise en service en 1993<ref>Modèle:Lien web.</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Voies de communication et transports

La commune d'Étel est desservie par la D 105 venant d'Auray via Erdeven et par la D 16 en direction de Belz, laquelle permet aussi la liaison routière en direction de Lorient en empruntant le Pont Lorois qui traverse la Rivière d'Étel. Un bac relie Étel à Le Magouër pendant la saison touristique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le port d'Étel, ancien port de pêche florissant, est de nos jours essentiellement un port de plaisance disposant d'une capacité d'accueil de Modèle:Nobr sur pontons et de Modèle:Nobr pour les visiteurs. Son tirant d'eau maximum est de trois mètres<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Urbanisme

Typologie

Étel est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Belz, une agglomération intra-départementale regroupant trois communes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belz, dont elle est une commune du pôle principal<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe deux communes, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des cent mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Etel.jpg
Étel vue du ciel.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (80,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (73,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (80,4 %), zones humides côtières (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), terres arables (4,8 %), eaux maritimes (4,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Modèle:...

Logement

Modèle:...

Projets d'aménagements

Modèle:...

Toponymie

Déjà attestée sous la forme latine Ectell vers l'an 1000 dans le cartulaire de Sainte-Croix en Quimperlé, Hervé Abalain relève une forme Ectell flumen au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> où le latin flumen (flot, eau courante, courant, flux, fleuve…) fait clairement référence à l'aber. Ainsi, enk-tell flumen pourrait signifier « la côte / la terre / l'embouchure étroite de la rivière », possiblement (bien qu'historiquement incertain compte tenu du manque de données sur l'évolution de la géographie côtière locale au fil des siècles) en référence à la barre, banc de sable mouvant mais permanent, qui resserre considérablement la passe d'entrée et joue un rôle de réelle barrière très difficilement franchissable pour une embarcation, même moderne, les jours de ressac. On retrouve la forme Itell en 1636, et Intel en 1811.

Le nom breton actuel de la commune est An Intel.

Ainsi, il semble que le nom d'Étel soit intimement lié à la ria. Modèle:Douteux

Histoire

Préhistoire

En 1892 Félix Gaillard<ref group=Note>Félix Gaillard (1832-1910).</ref> énumère et décrit dans la commune 3 dolmens en ruines, respectivement à Er Rogen, Roch'er Argant et Roch'er Crés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Joseph-Marie Le Mené indique à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle l'existence de dolmens ruinés près du bourg<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et Zacharie Le Rouzic en indique un en 1911, démoli par son propriétaire, près du moulin du Sac'h<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il n'existe plus de nos jours aucun monument mégalithique sur le territoire communal.

Antiquité

Joseph-Marie Le Mené écrit en 1891 que l'on remarque des briques romaines tombées sur la grève et les fondements d'un mur romain dans la falaise près de Pen-er-Ster<ref name="+1">Modèle:Lien web.</ref> (Penester) [en fait au sud de la Pointe Pradic]. La villa gallo-romaine de Mané-Vechen se trouve en face d'Étel, sur la rive droite de la rivière d'Étel, mais dans la commune de Plouhinec).

Moyen Âge

À la fin du Moyen Âge, des textes indiquent que les lieux de Kerevin et du Sac'h dépendaient de la seigneurie de Keravéon en Erdeven<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Étel, simple village d'Erdeven

Étel était un simple village, dénommé aussi Saint-Pierre-d'Erdeven, d'Erdeven que A. Marteville et P. Varin décrivent ainsi en 1843 : Modèle:Citation bloc

La création de la commune en 1850 et les modifications territoriales survenues

Une pétition en date du Modèle:Date- rédigée par les notables du village (armateurs, négociants, industriels de la sardine) demande la séparation d'avec Erdeven.

La paroisse d'Étel est créée le Modèle:Date- (une première chapelle sommaire fut édifiée en 1830 à Kerévin car Étel ne disposait jusque-là d'aucun lieu de culte, et une chapelle de meilleure qualité, devenue l'église paroissiale lors de la création de la paroisse, fut construite en 1835<ref name="+21">« Église paroissiale de la Nativité de Notre-Dame dite Notre-Dame des Flots (Etel) », patrimoine.region-bretagne.fr, 2005.</ref>). La commune a été instituée par un décret promulgué le Modèle:Date par démembrement de la commune d'Erdeven. La nouvelle commune a alors Modèle:Unité pour un territoire limité à Modèle:Nobr<ref name="+1" />.

Modèle:Citation bloc

En 1863 un rapport du Conseil général du Morbihan écrit : « Le village d'Étel, lieu de pêche et petit port, demanda son érection en commune, appuyant cette demande sur ce que la population d'Étel, exclusivement commerciale, industrielle et maritime, ne pouvait partager la vie communale avec la population d'Erdeven, exclusivement agricole. Erdeven ne fit aucune opposition à cette demande (…). L'érection en paroisse eût lieu en même temps », mais, à la suite d'une erreur administrative seule la section A du cadastre fut érigée en commune, si bien que les villages de la section B du cadastre restèrent rattachés à la commune d'Erdeven alors qu'ils se retrouvèrent dans la paroisse d'Étel. En 1863 « les villages de la paroisse d'Étel [et] sept autres villages d'Erdeven, Le Cosquer, Kerveheny, Keranroué, Tehuen, Saint-Germain, Croix-Izan, Kerprat, demandent à s'annexer à Étel ». Cette demande ne fut que partiellement satisfaite, la plupart des villages restèrent dans la commune d'Erdeven, seuls ceux membres de la paroisse d'Étel, comme Pénester et Goh Lannec, étant annexés par la commune d'Étel par un décret du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les villageois de Keranroué, Kervénéhy, Le Cosquer et Saint-Germain réitérèrent en vain leur demande d'annexion à Étel en 1865<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La station de sauvetage d'Étel

Construite en 1866, la station de sauvetage en mer d'Étel reçoit son premier canot de sauvetage en 1867 grâce au soutien de l'impératrice Eugénie: la Seyne, un canot à avirons, comme les deux suivants : le Prosper Giquel en 1889 et le Papa Poydenot en 1913. Le premier canot à moteur dont dispose la station de sauvetage est le Vice-Amiral Schwerer en 1939 (il sauva trente-trois vies en vingt-neuf sorties entre 1939 et 1958 ; il est détruit lors du drame du Modèle:Date-) ; le Vice-Amiral Schwerer II (un simple zodiac) lui succéda provisoirement. Le sixième canot de sauvetage d'Étel, le Patron Émile Daniel (dénommé ainsi en hommage au patron du Vice-Amiral Schwerer disparu lors du drame du Modèle:Date-) lui succède en 1962. Il est placé dans un nouvel abri construit face à la glacière municipale et inauguré le Modèle:Date-. Le Champlain lui succède en 2004 et le Nohic en 2013<ref>Notices d'informations touristiques, mMusée des thoniers d'Étel.</ref>. Modèle:Article détaillé

Des naufrages fréquents au niveau de la barre d'Étel

Alfred Bertrand écrit en 1888 qu'« il ne se passe pas d'année que l'on ne signale plusieurs sinistres causés par la barre d'Étel »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La liste exhaustive des naufrages survenus et des bateaux secourus serait trop longue et se perd dans la nuit des temps, faute de documents écrits pour les dates lointaines, sauf exception : par exemple le journal Le Publicateur du Modèle:Date- évoque le naufrage d'une chaloupe sur la barre d'Étel ; les cinq hommes à bord furent noyés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Quelques exemples plus récents : le Modèle:Date- la chaloupe Jeune-Lucie, montée par cinq hommes d'équipage et un mousse, qui se rendait sur son lieu de pêche, chavire en franchissant la barre d'Étel ; le gardien du phare donna l'alerte et les hommes furent sauvés par le canot de sauvetage d'Étel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1889, le prix Prosper Giquel est attribué à l'équipage du canot de sauvetage d'Étel pour le sauvetage de deux hommes de l'équipage du sloop Étel, des six hommes de l'équipage de la chaloupe La Colombe<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1892 le prix Thomassy est attribué à la station de sauvetage d'Étel pour le sauvetage de 18 hommes à bord des chaloupes de pêche V. B. le Modèle:Date-, Belliqueuse le Modèle:Date- et Première le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un autre prix, le prix du commissaire de la Marine Adelson Cousin, est attribué à la station d'Étel pour avoir secouru le Modèle:Date- avec son canot de sauvetage , le Prosper-Giquel, une barque de pêche, le Saint-Joseph, échoué sur la barre d'Étel<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le même canot de sauvetage sauve 7 hommes du Forbin le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- le dundee Alexandrine s'échoue au niveau de la barre d'Étel ; l'équipage fut sauvé grâce à un système de va-et-vient<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- le bateau de pêche La-Sœur-des-Quatre-Frères s'échoue au niveau de la barre d'Étel ; l'équipage est sauvé par le canot de sauvetage d'Étel (patron Le Floch), qui avait déjà secouru deux autres bateaux la même année, le 11 mars et Modèle:Date-<ref name="+11">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date- l'équipage du dundee Peau-d'Âne est sauvé grâce à un système de lance-amarres<ref name="+12">Modèle:Lien web.</ref>.

La pêche sardinière et sa reconversion

Le cadastre de 1845 fait état de l'existence à Étel de six presses à sardines et d'un établissement pour confire la sardine<ref name="h1">Modèle:Lien web.</ref>. Une enquête de 1847 recense cinq presses à sardines (celles d'Alexandre-Marie Somyé fils, de Marquet, de la veuve Plumette, de Louis Le Port et de Louis Parfait Le Gloahec), toutes créées entre 1805 et 1827, qui emploient en tout cinquante-cinq ouvriers pendant environ quatre-vingts jours chaque année (le sel utilisé venait du Croisic)<ref>AD56, 1Z 174, situation industrielle (1828-1879). 1847 : Enquête sur les presses à Sardines d´Erdeven, cité par http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/presentation-de-la-commune-d-etel/3b753e81-1e8b-43b2-b4e3-e00b576ddef3#top</ref>.

La création, grâce à la mise au point de l'appertisation, en 1850 d'un « établissement pour confire la sardine » à Étel fut à l'origine de l'essor du port sardinier, transformant le petit village de pêcheurs en une petite ville. Les presses d'antan sont abandonnées et c'est à qui créera sa friterie, les chevalets permettant de sécher les sardines avant leur préparation en vue de leur mise en boîtes s'étendant un peu partout dans les rues<ref name="André Daniel 2007" />. Cet essor prit fin avec la raréfaction des sardines à partir de 1880, la crise sardinière culminant en 1902-1903.

Fichier:Etel L'arrivée des sardiniers.jpg
Étel : l'arrivée des sardiniers (carte postale début Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Le musée des thoniers d'Étel décrit ainsi l'activité sardinière : « Chaque jour les sardiniers d'Étel partaient pour une, voire deux marées. Profitant du courant de jusant (marée descendante) les embarcations descendaient et quittaient ainsi la rivière sous voiles pour rejoindre les Courreaux de Groix, zone de pêche privilégiée par les Étellois se situant entre le continent et l'île de Groix. Il leur arrivait également d'exploiter les courreaux de Belle-Île. Une fois sur zone, les voiles sont affalées, le grand mât démâté. Chacun des cinq marins prend son poste : deux matelots à l'avant (les « Teneurs debout »), manœuvrant chacun un grand aviron ; un matelot au centre ; à l'arrière le mousse se tient près du patron à la barre, ralingue du filet en main ». Le filet utilisé le plus couramment, tiré à l'arrière du bateau, était un filet droit de Modèle:Nobr de long et haut de Modèle:Nobr aux mailles en lin ou en chanvre, marron à l'origine, puis teinté au sulfate de fer pour le confondre avec la couleur de l'eau ; la ralingue de surface du filet était munie de flotteurs en liège et la ralingue inférieure lestée de quelques petits sacs de sable ou de galets<ref>Notice d'information touristique ; musée des thoniers d'Étel.</ref>.

Fichier:027 Musée Etel.jpg
Chaloupes sardinières dans le port d'Étel au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

La pêche terminée, il fallait se presser de rentrer au port en raison de la fragilité de la conservation du poisson et pour espérer en tirer des usiniers le meilleur prix (sauf lorsque ceux-ci étaient les armateurs des bateaux). À terre on surveillait le retour des bateaux et une cloche alertait le personnel des usines (les conserveries remplaçant progressivement les presses à sardines et les confiseries), essentiellement des femmes, pour qu'elles prennent leur poste<ref name="+1" />.

Une enquête de 1877 recense à Étel Modèle:Nobr et quinze caboteurs pour la pêche au chalut du gros poisson (employant Modèle:Nobr au printemps) et deux cents chaloupes pour la pêche à la sardine (employant jusqu'à mille personnes pendant la saison de pêche), ainsi que la présence de dix conserveries (employant neuf cents personnes pendant la saison de pêche), deux chantiers navals, une corderie et une fabrique de chiffons<ref>AD56, 1Z 174, situation industrielle (1828-1879). 1877 : Enquête sur la situation industrielle d´Etel au cours du 2e trimestre 1877, cité par http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/presentation-de-la-commune-d-etel/3b753e81-1e8b-43b2-b4e3-e00b576ddef3#top</ref>.

Alfred Bertrand écrit en 1888 que l'on compte dans le port d'Étel environ 150 barques de pêche, mais que « depuis que la sardine s'est éloignée des côtes de Bretagne, l'importance d'Étel a considérablement diminué. Les marins d'Étel, habitués à pêcher la sardine qui, jadis, était pour eux d'un rendement certain, ne se sont décidés qu'à la longue à modifier leurs engins et à courir la haute mer pour « chasser », comme ils disent, le thon, le homard, la daurade, le mulet, le turbot, la barbue, les grosses espèces en un mot. Aujourd'hui la production d'Étel en grosses pièces (…) concourt, pour une bonne part, à l'alimentation parisienne. Il n'est pas douteux (…) que cette production augmenterait dans des proportions considérables, si la rivière d'Étel était d'un abord plus facile pour les barques de pêche. (…) Or, si l'accès au port est difficile, par contre il offre un refuge d'une sécurité absolue ». Il écrit aussi que « l'établissement d'une voie ferrée reliant Étel à Lorient » faciliterait la prospérité du port<ref name="+11" />. Le Modèle:Date- l'équipage du dundee Peau-d'Âne est sauvé grâce à un système de lance-amarres<ref name="+12" />.

À partir de 1880 une série de crises, qui culminent entre 1902 et 1910, ébranlent l'activité sardinière car le poisson s'est éloigné de la côte bretonne et la concurrence ibérique se développe, ce qui entraîne des conflits sociaux et suscite l'essor de la pêche au thon germon qui devient prépondérante dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="+1" />.

Étel décrit en 1889

Benjamin Girard décrit ainsi Étel en 1889 : Modèle:Citation bloc

Le même auteur indique aussi que les habitants demandent que l'on fasse sauter une roche dénommée « Petit-Chaudronnier », située au milieu de la passe ouest de la barre ; cet écueil provoquait de nombreux accidents de mer : par exemple quatre chaloupes y chavirèrent pendant la seule année 1886 et l'équipage formé de cinq hommes de l'une d'elles, la Sainte-Hélène, se noyèrent<ref name="+1" />.

Une décision ministérielle datant du Modèle:Date- approuva l'aménagement du port d'Étel, prévoyant notamment la construction d'un môle de Modèle:Nobr de longueur en prolongement du môle déjà existant, et d'une cale ; en 1889 les travaux étaient en cour d'exécution. Étel possédait alors plusieurs usines pour la préparation de conserves de sardines ; son port avait aussi alors un modeste trafic de cabotage (quatre-vingts navires le fréquentèrent en 1885)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les débuts de l'ostréiculture

En 1892 Stéphan, d'Erdeven, obtient après de nombreux débats le droit d'implanter et d'exploiter une concession ostréicole dans l'îlot du Nohic (qui dépend de la commune de Plouhinec) au cœur de la ria d'Étel ; il exploita cette concession jusqu'en 1935 et d'autres ostréiculteurs lui succédèrent au fil des ventes successives<ref>Notice d'information touristique dans le musée d'Étel.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Belle Époque

Fichier:Etel bateaux 1913.jpg
Bateaux dans le port d'Étel en 1913.

Le projet de construction d'une voie ferrée reliant Étel à Auray, évoqué à plusieurs reprises dans le dernier quart du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle n'aboutit pas ; par contre une demande de concession pour une ligne de tramway reliant Étel à La Trinité-sur-Mer (où elle devait être raccordée à une ligne allant de Locmariaquer à Vannes qui ne fut jamais construite) reçut un avis favorable en 1899 (M. Payot constitue le Modèle:Date- la Société Anonyme du Chemin de Fer Économique de La Trinité-sur-Mer à Étel, transformée ensuite en Société Anonyme du Tramway de La Trinité-sur-Mer à Étel, laquelle obtient une concession de cinquante ans pour la construction et l'exploitation de la ligne qui ouvrit en 1901 (elle croisait la ligne de chemin de fer d'Auray à Quiberon en gare de Plouharnel - Carnac)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1906, la revue catholique Le Correspondant déplore qu'à Étel, de même que dans les ports voisins, on ne voit que très peu d'hommes à la messe, mais que les femmes par contre y assistent nombreuses<ref>Revue Le Correspondant, numéro de janvier 1906.</ref>. L'inventaire des biens d'église prévu le Modèle:Date- ne put être effectué, malgré la présence de quatre gendarmes, en raison de l'opposition des paroissiensModèle:Refnec.

La Première Guerre mondiale

L'exploitation de la ligne de tramway de La Trinité-sur-Mer à Étel fut suspendue dès le Modèle:Date- en raison d'un arrêté de réquisition pris par le ministre de la Guerre : le matériel roulant est embarqué et une partie des installations démontées<ref name="+1" />.

Le monument aux morts d'Étel porte les noms de Modèle:Nobr et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale<ref name="+2">Modèle:Lien web.</ref>.

L'essor du port d'Étel : le port thonier

Fichier:Etel Le quai et la criée.jpg
Étel : le quai et la criée vers 1920 (carte postale H. Laurent).
Fichier:036 Etel.jpg
Étel : le bassin du port et l'usine de conserves Amieux Frères au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (carte postale).

Après la crise sardinière qui frappe Étel comme tous les autres ports sardiniers de la côte sud de la Bretagne, imitant les marins grésillons, Étel se reconvertit dans la pêche au thon pratiquée à bord des dundee et à celle du maquereau. Très vite, au lendemain de la Première Guerre mondiale, d'importantes usines (usine Amieux et usine Saupiquet [cette dernière au Magouer], à capitaux nantais), disposant chacune de leur propre cale de débarquement, remplacent les presses et les petites friteries de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui étaient dispersées un peu partout dans le village. Vers 1930, Étel et Le Magouër disposent de 250 bateaux de pêche, dont en 1934-1935 trente-deux thoniers (qui chalutent au large de Belle-Île, de l'Île d'Yeu et sur le plateau de Rochebonne)<ref name="h1" /> et de cinq conserveries (les usines Rodel, Lorcy et Le Bayon s'étant ajoutées à celles précédemment citées), mais une part importante des prises sont débarquées à Concarneau qui dispose alors de vingt-sept usines de conserves, ainsi qu'à La Rochelle. Le port s'équipe du « quai neuf » dans la décennie 1930<ref name="André Daniel 2007" />. Environ 980 marins s'embarquaient sur les dundees de la Rivière d'Étel dans la décennie 1930. La lettre « A » identifiait les navires de la côte Est (Étel et Belz) car ils dépendaient du quartier maritime d'Auray, et le lettre « L » ceux de la rive Ouest (Le Magouër, Le Vieux-Passage) car ils dépendaient du quartier maritime de Lorient.

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Dundee thonier franchissant la barre d'Étel (photographie, vers 1925).

L'équipage des thoniers était formé de cinq hommes et un mousse avant la Deuxième Guerre mondiale (six hommes et un mousse après). La préparation de la campagne thonière commençait en mai avec l'armement des bateaux (les marins raboutaient et carénaient la coque des bateaux, tannaient les voiles, vérifiaient le gréement, équipaient les tangons<ref group=Note>Perches placées perpendiculairement à la coque à l'extérieur des bateaux pour la pêche à la traîne.</ref> et préparaient les lignes. Au moment de partir, ils embarquaient les vivres (légumes, eau, vin, deux ou trois repas de viande fraîche et du lard conservé dans un charnier ; les autres repas étaient constitués de poissons et de pommes de terre). La campagne de pêche commençait aux alentours du 20 juin et durait jusqu'en octobre, chaque bateau partant pour une trentaine de jours à chaque fois. Les thoniers quittaient la ria d'Étel par leurs propres moyens si les vents étaient favorables ; sinon un remorqueur les tiraient « jusqu'en dehors »<ref group=Note>C'est-à-dire jusqu'à l'Océan Atlantique dans le langage maritime étellois.</ref>. La zone de pêche se situait en début de saison entre le Cap Finisterre et les Açores, pendant l'été dans le Golfe de Gascogne et en septembre-octobre jusqu'au sud-ouest de l'Irlande. Une fois sur place, les lignes étaient mises en place sur les tangons et la vitesse du bateau était réglée pour la pratique de la pêche à la traîne. Les bancs de thons étaient repérés à l'œil nu et en observant le déplacement des oiseaux. La pêche se pratiquait le jour. À partir de la décennie 1930 des leurres (appâts artificiels), constitués de crins de cheval teintés, étaient placés sur les hameçons doubles au bout des lignes auxquelles ils étaient reliés par un fil d'acier, chaque ligne étant fixée à un tangon par une corde en chanvre ; chaque tangon pouvait ainsi supporter 5 ou 6 lignes ; dès qu'un thon était pris, la ligne correspondante était remontée à la main à bord du bateau et le poisson hâlé sur le pont par-dessus la lisse de bord<ref>Notices d'information touristique, musée des thoniers d'Étel.</ref>.

Les voiliers disparaissent rapidement de la flottille : ils sont encore 76 en 1946 ; les quatre derniers font en 1957 leur ultime pêche au germon<ref name="h1" />.

L'Entre-deux-guerres

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Étel : la marchande de galettes (vers 1920).
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Étel : le tramway vers 1925 (carte postale, musée des thoniers d'Étel).

La ligne de tramway allant de La Trinité-sur-Mer à Étel est reconstruite à partir d'octobre 1921, transformée en ligne de chemin de fer à voie étroite dont l'exploitation commence en 1922 grâce à trois nouvelles locomotives achetées<ref name="+1" />. La ligne avait une longueur d'un peu plus de vingt kilomètres, mais resta constamment déficitaire en raison de la faiblesse du trafic. Elle ferma dès le Modèle:Date- en dépit du transfert en 1934 de l'exploitation aux Chemins de fer du Morbihan, ce qui ne parvint pas à sauver la ligne, concurrencée à partir de 1933 par un transporteur routier d'Étel<ref>J. Chapuis, Le tramway de La Trinité-sur-Mer à Étel, 1975, Revue Chemins de fer régionaux urbains.</ref>.

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Inauguration du canot de sauvetage d'Étel, le Vice-Amiral-Schwerer le Modèle:Date- ; le canot sur sa rame de lancement (Annales du sauvetage maritime).

La tempête du 17 au Modèle:Date- : elle dura quatre jours et cinq nuits, frappant principalement la côte atlantique française ; 27 thoniers disparurent, partis principalement des ports bretons de Port-Louis, Groix, Étel, Douarnenez et Concarneau, provoquant la mort de Modèle:Nobr (dont 115 sont inscrits sur le monument des péris en mer d'Étel) et faisant Modèle:Nobr et Modèle:Nobr. Dix bateaux d'Étel disparurent lors de cette tempête qui fut la plus forte et la plus meurtrière du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en France<ref>Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>. La liste des marins disparus est publiée le Modèle:Date- dans le journal L'Ouest-Éclair<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

René Le Diraison, qui était mousse à bord de La Gueuse, un bateau commandé par son père, témoigne : « Le comportement du bateau était difficile car il prenait l'eau par l'avant du travers. Derrière nous, les hommes du Bonhomme Louis, un thonier de Port-Louis, nous faisaient signe d'aller à leur secours. Hélas le vent était si fort qu'il ne permettait plus aucune manœuvre. Plus tard nous avons appris qu'il avait chaviré et avait perdu deux hommes dont le patron… Le soir du 19 septembre nous étions en fuite vent arrière sur tourmentin. Les lames nous arrivaient par l'arrière et couvraient le bateau jusqu'à l'avant. Il fallut défoncer une partie des pavois pour faciliter l'évacuation de l'eau. Après une heure de pompage le bateau fut enfin asséché. Le lendemain après-midi, profitant d'une accalmie, la grand'voile fut réparée et nous fîmes route sur Étel »<ref>Témoignage de René Le Diraison, Musée des thoniers d'Étel.</ref>

Le Modèle:Date- le guetteur du sémaphore de Gâvres découvrit en regardant vers l'est un navire immergé dont seul le mât, auquel un homme était agrippé, émergeait : c'était le patron de l' Anse du Sach, un thonier d'Étel ; les cinq hommes de l'équipage furent victimes du naufrage<ref>Journal L'Ouest-Éclair, Modèle:Date-, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k631099q/f2.image.r=G%C3%A2vres?rk=2274689;2</ref>.

Le canot de sauvetage à deux moteurs Vice-Amiral-Schwerer est inauguré à Étel le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1933 une Commission de la Marine du Sénat reconnaît qu'« une entrave absolue était apportée au développement normal des communes d'Étel, d'Erdeven, de Plouharnel et de Plouhinec, par les sujétions et les dangers résultant pour elles de la proximité du champ de tir de Gâvres ; que le dommage ainsi causé pouvait être assimilé à une éviction et qu'il devait donc faire l'objet d'une juste et préalable indemnité »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

La pinasse Anne Louise sombra le Modèle:Date- en traversant la barre d'Étel ; quatre de ses neuf hommes d'équipage périrent noyés, les cinq survivants furent sauvés par des douaniers allemands. En cette circonstance, le journal L'Ouest-Éclair écrit que « le port d'Étel, toujours très actif (…) [a contribué] au ravitaillement du pays (…) par des apports massifs de thon »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

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Plaque commémorant la reddition de l'armée allemande de la poche de Lorient le Modèle:Date-.

L'EAM (École d'apprentissage maritime) d'Étel est créée le Modèle:Date- ; elle compte quarante-deux élèves en 1942. Elle est devenue en 1995 le lycée professionnel maritime et aquacole d'Étel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date- le dundee Jouet des Flots est attaqué et coulé par un patrouilleur allemand<ref>Éric Rondel, Crimes nazis en Bretagne (septembre 1941-août 1944), éditions Astoure, 2012, Modèle:ISBN.</ref>.

Le monument aux morts d'Étel porte les noms de 22 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale<ref name="+1" />.

Une plaque commémorative apposée sur l'immeuble de la Caisse d'épargne rappelle la mémoire de cinq soldats de l'armée américaine tués entre le 4 et le Modèle:Date- (deux à Étel et trois à Erdeven) lors des combats de la poche de Lorient<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les actes préliminaires à la reddition des troupes allemandes qui occupaient la poche de Lorient furent signés le Modèle:Date- au « Bar Breton » d'été (la reddition eut lieu le Modèle:Date-)<ref>Alain Lefort et Bernard Lucas, Les hauts lieux de la Résistance en Bretagne, éditions Ouest-France, 1991.</ref>.

L'après Seconde Guerre mondiale

L'apogée, puis le déclin, du port

Le quartier maritime d'Étel (lettre EL) est créé en 1947 (antérieurement les bateaux étaient immatriculés dans le quartier maritime d'Auray)<ref name="h1" />.

En novembre 1949 le thonier Jean-Gabriel, d'Étel, s'échoua sur des récifs à Quiberon ; l'accident fit trois morts<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les premières années d'après-guerre sont les plus florissantes pour le port d'Étel, l'apogée se situant vers 1963-1964 : le nombre des marins-pêcheurs avoisine les 1 650 (dont Modèle:Unité pour la pêche au large) et ceux-ci pratiquent désormais aussi la pêche au merlu jusque dans le canal Saint-Georges ; le port compte alors quatre-vingt-six bateaux de pêche (soixante-huit chalutiers, cinq sardiniers, sept thoniers) et compte alors cinq conserveries (qui complètent leur activité par la production de conserves de légumes primeurs) ; mais une crise de mévente survient dès les années 1953 à 1955 ; un renouveau s'esquisse (en 1959 Étel compte vingt-six mareyeurs) et au début de la décennie 1960 Étel est encore le Modèle:4e français<ref group=Note>Après Boulogne-sur-Mer, Concarneau et Lorient.</ref> pour la pêche fraîche avec plus de Modèle:Unité de poisson débarquées chaque année), mais ne dure pas et la criée ferme le Modèle:Date- (le poisson est désormais débarqué à Lorient ou à Concarneau), même si le port continue à être fréquenté par des bateaux qui viennent y faire leur avitaillement et leurs réparations (le slipway d'Étel est utilisé pour Modèle:Nobr en 1964). Le déclin du port est lié à ses difficultés d'accès (en raison de la barre d'Étel et du fait qu'il s'agit d'un port à marées, les bateaux ne pouvant entrer ou sortir que lorsque la mer est haute en raison de l'ensablement) et à l'insuffisance de ses équipements (seulement Modèle:Nobr de quais véritablement utilisables) et surtout de son mareyage, handicapé par l'insuffisance de liaisons terrestres : aucune route nationale et aucune voie ferrée ne desservent le port<ref name="h1" />. La dernière conserverie d'Étel (Le Bayon<ref>Modèle:Lien web.</ref>), ouverte en 1921, ferme en 1997<ref>Musée des thoniers d'Étel.</ref>.

Les armateurs étaient nombreux (en 1965, vingt-cinq patrons étaient propriétaires de leur bateau et par ailleurs treize armateurs possédaient en tout quarante-cinq bateaux de pêche) ; l'armement étellois était un milieu très fermé et les capitaux étrangers au port étaient peu représentés. Les bateaux étaient construits localement, le principal chantier naval étant situé au Pont-Lorois dans la commune de Belz<ref name="h1" />. En 1966 le premier chalutier pêche-arrière français, à coque en bois, le Prélude, construit au Pont-Lorois, est mis en service à Étel, mais le déclin du port est malgré tout irréversible<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La glacière d'Étel
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La glacière d'Étel en 2013 avant sa rénovation.

La glacière d'Étel, construite en 1938 (jusque-là les barres de glace étaient acheminées depuis la glacière de La Trinité-sur-Mer) et agrandie en 1947, produisait jusqu'à soixante-dix tonnes de glace par jour pour permettre la conservation des thons sur les thoniers. Elle fut désaffectée en 1972 en raison du déclin de la grande pêche et du développement de frigorifiques à bord des chalutiers modernes<ref>« Petite histoire de la glacière en quelques dates », Ouest-France, Modèle:Date-.</ref>.

La Guerre d'Indochine

Un soldat originaire d'Étel est mort pour la France pendant la Guerre d'Indochine <ref name="+1" />.

Le drame d'Étel
Fichier:Canot de sauvetage « patron Émile Daniel » suspendu aux bossoirs de la station de sauvetage en mer, Étel, France.jpg
Le canot de sauvetage « patron Émile Daniel » suspendu aux bossoirs de la station de sauvetage en mer.

Afin de tester un nouveau type de canot de sauvetage, Alain Bombard, en compagnie de six volontaires, tente le Modèle:Date de franchir à bord de son canot de survie de sa conception la barre d'Étel, grande lame à l'embouchure de la ria formée par la conjonction de la marée montante, le flot et les eaux qui s'écoulent de la rivière. Le canot se retourne alors, suivi peu après du Vice Amiral Schwerer II, le bateau de sauvetage présent sur zone afin d'assurer la sécurité et qui se retourne également<ref>https://www.ouest-france.fr/barre-detel-3-octobre-1958-la-tragedie-213287 et https://www.letelegramme.fr/bretagne/drame-bombard-60-ans-apres-etel-se-souvient-01-10-2018-12094438.php</ref>. Le bilan est lourd : neuf morts dont quatre parmi les occupants du canot de survie et cinq parmi les marins sauveteurs de la station d'Étel ; Émile Daniel, patron du canot de sauvetage, en fait partie<ref>Plaquette de l'exposition Sauvetage en mer : Barre d'Étel 1958, la dramatique expérience, organisée au musée des Thoniers d'Étel en 2008. Consultée le 4 avril 2011.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Par la suite, un des canots de sauvetage de la station d'Étel a été baptisé Patron Émile Daniel en sa mémoire<ref>Etel - Sa barre et la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), sur le site Les ex-votos marins. Page consultée le 3 avril 2011.</ref>. Ce canot a été en service de 1962 à 2003 ; une association œuvre à sa conservation au titre de la sauvegarde du patrimoine maritime<ref>Présentation de l'association, sur le site officiel de la mairie d'Étel. Page consultée le 3 avril 2011.</ref>.

En 2008, le musée des Thoniers et la ville d’Étel ont organisé une exposition commémorant le cinquantenaire de ce drame<ref>Présentation de l'exposition, sur le site du musée des Thoniers</ref>.

En janvier 1960, le chalutier en bois La Souriante est à son tour victime de la barre d'Étel et un hélicoptère de secours s'abîme en mer (l'accident fait deux morts). Le Modèle:Date-, c'est au tour du Prélude, un chalutier à pêche arrière, de s'y échouer, mais il parvint à rentrer au port à la marée montante ; etc<ref>https://www.letelegramme.fr/local/morbihan/vannes-auray/belz/etel/etel-erdeven-la-plage-aux-mille-recits-12-02-2012-1598767.php</ref>.

Des accidents continuent à se produire souvent au niveau de la barre d'Étel : par exemple un bateau de pêche promenade, qui sortait en mer en dépit de l'interdiction signifiée par l'aiguille du sémaphore, se retourne le Modèle:Date- ; les cinq personnes à bord purent être secourues<ref>Journal Le Télégramme, n° du 21 août 2020.</ref>.

Le projet de centrale nucléaire d'Erdeven et ses conséquences politiques locales

En 1974, sous la houlette d'Henri Rolland, alors maire de Belz et conseiller général UDR du canton, les cinq maires du canton (communes de Belz, Étel, Erdeven, Ploemel et Locoal-Mendon) approuvent dans un premier temps le projet de centrale nucléaire à Erdeven, le site faisant même figure de favori parmi les cinq sites de l'Ouest de la France envisagés<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les opposants au projet, la plupart dans une logique NIMBY, mais associés au CRIN (Comité régional d'information nucléaire) d'Erdeven<ref>Modèle:Lien web.</ref>, réussirent à retourner la position de la majorité des élus locaux ; Michel Le Corvec<ref name="+3">« Michel Le Corvec : « On était sacrément remontés ! » », www.letelegramme.fr, Modèle:Date-.</ref>, président du CRIN, est élu en 1977 maire d'Étel, battant nettement la droite favorable au projet nucléaire ; il peut être considéré comme ayant été le premier maire écologiste (avant même l'existence d'un parti écologiste) de Bretagne<ref name="+2" />.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Modèle:...

Administration municipale

Le nombre d'habitants à Étel étant supérieur à 1 500 et inférieur à 2 499, le nombre de conseillers municipaux est 19. Modèle:Référence souhaitée

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : Modèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Instances judiciaires et administratives

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Politique environnementale

Modèle:...

Jumelages

Au Modèle:Date-, Étel est jumelée avec :

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Enseignement

Étel est située dans l'académie de Rennes.

La ville administre une école maternelle et une école élémentaire communales<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le département gère le collège de la rivière d'Étel<ref>Modèle:Lien web</ref> et la région Bretagne le lycée professionnel Émile-James, spécialisé dans les métiers du nautisme et de la carrosserie<ref>Modèle:Lien web</ref> et le lycée professionnel Maritime et Aquacole spécialisé dans les métiers de la mer (Matelot, Pêche, Conchyliculture, Electromécanicien marine et encadrants dans le commerce maritime).

Étel compte également un établissement privé : l'école Sainte-Anne<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Manifestations culturelles et festivités

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Santé

Modèle:... La commune accueille une pharmacie.

Sports

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Médias

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Cultes

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Le CROSS Étel

Le CROSS Étel (Golfe de Gascogne) et le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la pointe de Penmarc'h à la frontière franco-espagnole, coordonnant l'action de quarante-deux stations de sauvetage de la SNSM de la côte Atlantique, des moyens aériens de la Marine nationale, de l'Armée de l'air, de la Gendarmerie nationale et de la Sécurité civile ; le CROSS Étel coordonne chaque année trois mille opérations de sauvetage et d'assistance<ref>« Comment le Cross d’Étel a surveillé la tempête Bella », Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>.

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2006, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Étel au Modèle:Nobr parmi les Modèle:Nombre de plus de cinquante ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Emploi

Modèle:...

Entreprises et commerces

Modèle:...

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine culturel

Le musée des thoniers d'Étel témoigne d'un port de pêche jadis prospère<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il doit s'installer dans la Glacière d'Étel en 2022 après l'achèvement des travaux de restauration de celle-ci, ce qui lui permettra de quadrupler sa surface totale qui passera de Modèle:Unité<ref>Gwen Rastoll, « La glacière d'Étel se retrouve un avenir », Le Télégramme, Modèle:Date-.</ref>.

Personnalités liées à la commune

Héraldique, logotype et devise

Modèle:Blason-ville-fr

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Cartes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Modèle:Chapitre
  • Jean-Yves Le Lan, "Le pays de la Ria d’Étel. Entre terre et eau", éditions Alan Sutton, 2015, Modèle:ISBN.
  • Gilles Millot, "Ria d'Étel : histoire des gens de mer", Hengoun éditions, 2007, Modèle:ISBN.

Iconographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail