Rexpoëde

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Modèle:Infobox Commune de France

Rexpoëde (prononcé Modèle:API-fr ; Rekspoede en néerlandais<ref>Centre de Recherche généalogique Flandre-Artois</ref>) est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.

Géographie

Modèle:Carte communes limitrophes

Localisation

Le village flamand est situé à Modèle:Unité de Dunkerque, Modèle:Unité de Lille, Modèle:Unité de Furnes (Belgique).

Communes limitrophes

Modèle:Communes limitrophes

Hameaux et écarts

Comme dans tous les villages, il y a ici des hameaux et lieux-dits qui sont : De Nieuwe Meulen (nouveau moulin), den Smesch Heeck (le coin de la forge), t'Swaerte Gat (le trou noir), t'Roede Cruys (la croix rouge), den Paelme Heut (le buis). Duivels Kerkhof (ou cimetière du diable) sera prétexte d'évoquer la légende perpétuée encore jusqu'au premier tiers de ce siècle, et qui voulait qu'en cet endroit, s'élevait un couvent que le courroux céleste fit disparaître en une nuit en punition de la conduite licencieuse des nonnettes, et où nul ne s'aventurait la nuit tombée à cause des feux follets qui poursuivaient les humains, et qui, comme chacun sait, sont des âmes en tourment qui implorent la prière des vivantsModèle:Référence nécessaire...

Le chemin du Preek Hoek qui va du Swaerte Gat jusqu'à Killem, sur le territoire duquel village exista longtemps un estaminet du même nom, rappelle cette fin troublée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, où les propagateurs du protestantisme tenaient sermon la nuit en des endroits écartés de la campagne, Preek Hoek étant lieu ou coin de prêcheModèle:Référence nécessaire.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 1,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dunkerque », sur la commune de Dunkerque, mise en service en 1917<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche<ref group=Note>Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).</ref>, « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Rexpoëde est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (95,1 %), zones urbanisées (4,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Modèle:Section à sourcer Rexpoëde est mentionné en 1107 sous les noms de Rexpouda, Rikespold, Rikespoud, du germanique Rikis Bothia (demeure de Riki), chef de clan franc probablement.

Rex se rapporte soit au prénom Richard rijkaard ou au titre royal Rijks en flamand, le poëd se termine par une dental qui se prononçait t en Vieux flamand comme dans putt ou poot qui désigne le puits. En Flamand, langue germanique, le possesseur précède le possédé ainsi puits de Richard Rexpoëde.

En 1650, dans sa Flandria Illustrata, Antonius Sanderus dit Rexpoele, lui donnant le sens de Rangée de marais de « Reks » et « Poel », et les cartes ou peintures de châtellenies de Bergues et Furnes disent « Respoue », c'est d'ailleurs ainsi qu'il se prononce couramment en flamand occidental.

Aujourd'hui, et malgré l'apparition du « ë » dans l'orthographe du nom, Rexpoëde se prononce « rexpoude » contrairement à d'autres lieux ou noms flamands comme « Les Moëres » ou encore « Citroën » où la marque du « ë » est prononcée à la française.

Histoire

Modèle:À sourcer

Avant la révolution de 1789

Rexpoëde est située dans la châtellenie de Bergues.

Dans la cour de Baudouin, comte de Flandre, sont identifiés trois Rexpoedois qui ont noms Jacquemart, Digue et Lotard.

En 1269, un Jean de Rexpoëde est curé de Merckeghem<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans le contexte de l'industrie drapière qui prédomine à Hondschoote, en 1280, foulons et tisserands rexpoedois se joignent à la révolte contre la mainmise corporative d'Ypres. En 1328, à la bataille de Cassel contre le roi de France, Philippe VI de Valois, les milices flamandes vaincues comptent cinquante-six morts de Rexpoëde alors qu'Hondschoote, ville industrielle, en compte cent vingt-huit, ce qui est pour ce village indice d'une certaine concentration humaine.

Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues<ref name=":022">Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.</ref>.

Le massacre du curé

Lors de la deuxième guerre de Religion, le Modèle:Date-, les gueux venus d'Hondschoote massacrent à l'autel, durant la messe, le curé Jean de la Fosse et son vicaire Jean de la Marlène, ainsi que le sacristain.

Seigneurs de Rexpoede

En 1577, Jacques de Bierne, héritier de Charles de Bierne, Modèle:1er échevin de Bergues, et de Françoise de Heuchin, écuyer, est seigneur de Rexpoëde et d'Oost-Cappel et possesseur de biens à Bourbourg<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Période Révolutionnaire

Affres de la Révolution

Modèle:Passage non neutre à l'époque révolutionnaire : en 1791, trente hommes et un officier y sont délégués « pour assurer la tranquillité publique et protéger le sieur Colard, capitaine général des douanes, et sa brigade ».

En Modèle:Date-, les gendarmes durent intervenir et eurent fort à faire pour réprimer une émeute qui avait éclaté lors de la plantation de l'Arbre de la liberté.

En 1793, le curé constitutionnel Vandenheede, farouche patriote<ref>Modèle:Lien web</ref>, dénonce et fait arrêter le conseil municipal ainsi que le sieur Verscheure et ses cinq sœurs, tous acheminés sur la prison de Béthune en attendant leur transfert à Arras pour pourvoir la guillotine de Joseph Lebon. Ils ne doivent leur salut qu'à la chute de Robespierre le IX Thermidor an III (Modèle:Date-). Vandenheede, de même que quelques autres prêtres (Verwisch curé d'Hazebrouck décapité à Paris, Jacquez curé de Merville), fait partie des révolutionnaires les plus extrémistes, au point qu'un révolutionnaire laïque comme Florent-Guiot, représentant de la Convention dans le département du Nord, les soupçonne de vouloir en réalité un soulèvement de la population contre la Révolution<ref name=":13">Modèle:Lien web</ref>.

Le même Vandenheede dénonce le 21 mai 1793, le prêtre Jordaens, curé de Bambecque, ayant refusé de prêter le serment de fidélité à la constitution civile du clergé. Il le dit « dangereux au salut de la République » et signale au district de Bergues, qu'il se cache chez sa mère. Jordaens va être arrêté<ref>Abbé J. Dehaut, Prêtres victimes de la Révolution dans le diocèse de Cambrai 1792-1799, Cambrai, 1909,p. 514, lire en ligne.</ref>.

Bataille d’Hondschoote

En cette même année 1793, le village fut le théâtre de deux combats : le Modèle:Date-, pour investir la place forte de Bergues, les Anglo-Hanovriens de la Première Coalition, dirigés par le maréchal Wilhelm von Freytag, après avoir réduit Oost-Cappel, font irruption dans le village où les Sans-culottes, aidés par le curé Vanden Heede à la tête d'une quinzaine de jeunes gens du village, résistèrent pendant trois heures à un contre dix ; les 6 et Modèle:Date- suivants, venant de Bambecque, l'armée républicaine, avec des fortunes diverses, occupe le village et, lors d'un engagement d'avant-garde, tint un moment entre ses mains le prince Adolphus, septième fils du roi d'Angleterre, et garda prisonnier, une partie de la nuit, le maréchal Freytag, dans la « maison du potier ».

Du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle à nos jours

Empruntons, depuis Bergues, l'ex Nationale 16A qui, depuis 1963, est dénuée de ses grands arbres qui lui faisaient si belle parure. Dix kilomètres et voilà Rexpoëde, village important et bien bâti, offrant l'ordonnance continue de ses maisons avenantes, souvent à deux niveaux, s'alignant tout au long de ce qui fut, sous l'Ancien Régime, la chaussée royale de Bergues à Ypres et qui fut longtemps pour Dunkerque la route de Lille (pavée seulement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).

Fichier:Janssen 7 - REXPOEDE - La Gare et l'Arrivée du train.JPG
La gare de Rexpoëde de la ligne de Hazebrouck à Hondschoote avec embranchement vers Bergues de la Compagnie des chemins de fer des Flandres (CF).

Bien centré, Rexpoëde a toujours fait figure de bourg ; il n'est que d'évoquer ses deux marchés hebdomadaires, le chemin de fer d'intérêt localvoie métrique, en activité de Modèle:Date à Modèle:Date) le reliant tant à Dunkerque qu'à Hazebrouck lui ouvrant les communications sur Lille et, de là, sur Paris.

Ses quatre brasseries, dont deux dataient du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sa distillerie, qui naquit vers 1880 et fut très active jusqu'en 1954où beaucoup fermèrent par dispositions gouvernementales. Une poterie où l'on fabriquait carreaux de terre vernissée, tuiles, tuyaux de drainage et qui était plus que séculaire lorsqu'elle ferma vers 1890 et dont la rue de la poterie nous rappelle l'existence. Émile Coornaert cite aussi une « fabrique » de tabac, mais il y existait encore une briqueterie et une tannerie. Le marché du jeudi devint si important que, en 1894, on décide de l'agrandir de Modèle:Unité et de paver une partie du cimetière qui devint ainsi la place actuelle.

Contribuant encore à l'animation, s'y tenaient deux neuvaines annuelles, les troisièmes dimanches de juillet et de septembre, dont nous sont restées les ducasses.

Le marché aux bestiaux se tenait place Saint-Pierre qui était l'intersection de la rue principale avec celle de la poterie et la rue nouvelle qui était plus dégagée que maintenant. Il se tenait le dimanche matin.

L'actuelle société de Saint Sébastien est l'héritière ou la survivance de celle que, en 1650, Antonius Sanderus mentionne comme y existant depuis fort longtemps.

C'est en 1866 que fut fondée la première société de musique qui existe encore actuellement. Sapeurs-pompiers et carabiniers y étaient également présents jusqu'en 2000, et jusqu'en 1950, dans trois bourloires, on pratiquait la boule flamande.

En Modèle:Date-, dans le contexte de tension entre l'Église et l'État à propos de la question scolaire, (Lois Jules Ferry), fut constituée à Rexpoëde, devant Gustave Vansteenberghe, notaire à Hondschoote, une société civile, dénommée Société civile de Rexpoëde, ayant pour objet la fondation et l'exploitation d'un établissement à usage d'école libre, patronage ou hospice ou autres établissements du même type, au choix du conseil d'administration. Le premier directeur fut le curé de la paroisse Charles Louis Yden<ref>Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, Modèle:N° du 5 septembre 1888</ref>.

En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée dite des Flandres relie Bergues à Hondschoote via Warhem, Rexpoëde, Killem. Trois trains circulent par jour dans les deux sens, le trajet dure 45 minutes<ref name=":0">Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, Modèle:N° du 2 janvier 1895</ref>.

Un autre train relie Rexpoëde à Hazebrouck, via Bambecque, Herzeele, Winnezeele, Steenvoorde, Terdeghem, Saint-Sylvestre-Cappel, Hondeghem, Weke-Meulen. Le trajet dure 1h35, trois trains circulent par jour dans les deux sens<ref name=":0" />.

En 1916, la gare de Rexpoëde fonctionne encore : le village a reçu le 16 août 1916, un train de ravitaillement venant de Dunkerque<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 130, lire en ligne.</ref>.

Première Guerre mondiale

En juillet-Modèle:Date- le château fut le P.C. du général Anthoine, qui à l'époque commandait la Première armée française mise à la disposition du commandant en chef de l'armée britannique, et l'un des adjoints du commandant en chef des armées françaises, le général Pétain, combattant d’Armentières à la mer à Furnes en Belgique.

À ce titre, il reçut successivement en juillet  :

puis, jusqu'au Modèle:Date- :

  • Le maréchal Sir Douglas Haig, commandant en chef de l'armée Britannique
  • Alexandre Ribot, président du Conseil
  • Albert Thomas, ministre des munitions
  • le Général Bouquois, commandant en chef de l'Armée Belge
  • le Général Pétain
  • [[Albert Ier (roi des Belges)|Albert {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]], roi des Belges et la reine Élisabeth
  • une mission roumaine et une mission italienne.

Rexpoëde est également le siège, de 1915 à 1918, d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes placées sous l'autorité du commandement, en arrière du front<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les communes qui en dépendent sont Hondschoote, Wormhout, Herzeele, Wylder, Bambecque, Socx, Killem, Oost-Cappel, Warhem, West-Cappel, Quaëdypre, Bissezeele<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>. Le 26 janvier 1915, est transféré à Rexpoëde le commandement d'étapes installé jusque là à Steenvoorde<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde janvier-avril 1915, p. 19, lire en ligne.</ref>. De son côté, Rexpoëde dépend en 1917-1918 du commandement d'étapes de Bergues<ref name=":1" />.

La présence de soldats sur la commune est en lien direct avec plusieurs évènements qui se sont produits à cette époque. Parmi ces militaires, se trouvent environ un millier de travailleurs, répartis sur les différentes communes dépendant du commandement d'étapes, et chargés de l'entretien des routes.

Le 3 février 1915, un incendie s'est déclaré dans un wagon garé à Rexpoëde. Il servait d'abri aux convoyeurs des trains de ravitaillement. Un poêle y fonctionnait, une escarbille a probablement enflammé de la paille présente sur le sol. On a commencé à conduire le wagon près du réservoir d'eau lorsque l'explosion de cartouches laissées dans le wagon a stoppé la manœuvre. Quatre fusils, un révolver et quelques équipements ont brûlé. Le commissaire militaire de la gare d'Esquelbecq a été prévenu<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde janvier-avril 1915, p. 26, lire en ligne.</ref>.

Le 22 mars 1915, une bombe lancée par un avion allemand sur un parc de voitures est tombée dans un champ à une trentaine de mètres des voitures, elle n'a causé aucun dégât. Un obus lancé contre l'avion est tombé dans le même champ. Il n'a pas éclaté et s'est enfoncé de 60 cm dans le sol. Une garde a été mise en place pour que personne en s'en approche et le service de l'artillerie de Dunkerque a été avisé<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde janvier-avril 1915, p. 82, lire en ligne.</ref>.

En 1915, des bâtiments annexes aux habitations (granges, appentis,...) sont encore en bois, recouverts de chaume, et peuvent donc facilement flamber lorsqu'un incendie s'y déclare. C'est le cas en fin juillet 1915, dans une ferme de Rexpoëde; les moyens de secours contre l'incendie sont une pompe à incendie. La présence et l'aide des soldats vont permettre de limiter les conséquences du sinistre<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde juin-septembre 1915, p. 41., lire en ligne.</ref>.

L'armée française et l'armée belge sont alliées dans cette guerre, ce qui n'empêche pas les frictions : le 11 août 1915, la gendarmerie du commandement d'étapes de Rexpoëde saisit un chargement d'environ une tonne de paille destinée à l'armée belge (services vétérinaires) et convoyé par deux soldats belges. Ceux-ci ont été renvoyés avec une note mentionnant la saisie effectuée. Celle-ci est faite car l'armée belge avait acheté la paille dans la zone de l'armée française et en dehors des cantonnements qui lui sont réservés. Consigne sera ensuite donnée par l'état-major d'acheter la paille, ou de la requérir si nécessité, pour la distribuer aux corps cantonnés dans le commandement d'étapes<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 877, lire en ligne.</ref>.

Le 14 août 1915, environ Modèle:Nombre (une centaine d'officiers et Modèle:Nombre dont 3100 d'un régiment de zouaves) stationnent sur Rexpoëde, soit nettement plus que deux fois la population du village, environ Modèle:Nombre<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 870, lire en ligne.</ref>. Le 16 août 1916, pas moins de Modèle:Nombre de troupe et plus de 500 chevaux sont établis sur Rexpoëde<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 92, lire en ligne.</ref>.

Le 5 septembre 1915, des cas de fièvre aphteuse sont constatés dans deux fermes dont une occupée par des hommes du Modèle:280e régiment d'infanterie. Les précautions réglementaires sont prises<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 824, lire en ligne.</ref>.

En octobre 1915, il existe à Rexpoëde un « Hôtel du Nord » : le 9 octobre 1915, le commandant d'étapes réquisitionne son magasin pour y stocker l'approvisionnement de réserve, jusque là déposé dans une ferme, route de Bergues<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 752, lire en ligne.</ref>.

Le 12 octobre 1915, on installe des bains-douches pour les soldats (à l'époque, une très grande majorité d'habitants n'ont pas cet élément de confort chez eux)<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 752, lire en ligne.</ref>.

Le 24 novembre 1915, deux soldats rentrant de permission trop ivres pour rejoindre leur cantonnement ont été punis de quatre jours de prison par le commandant d'étapes. Le lendemain, a eu lieu une prise d'armes présidée par le général commandant la Modèle:45e division d'infanterie, à l'occasion de la remise, sur la place de l'église de Rexpoëde, de croix d'officier et de chevalier de la Légion d'honneur à des officiers<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 666, lire en ligne.</ref>. Les scènes mettant en cause un ou quelques soldats qui s'enivrent et causent du scandale dans le village se produisent de temps en temps, cela leur vaut dans l'immédiat un séjour en prison, avant le cas échéant une punition infligée par le régiment.

Le Modèle:1er février 1916, le chef de bataillon, responsable du commandement d'étapes écrit à son supérieur, un général résidant à Dunkerque. Il l'informe que l'infirmerie du gîte d'étapes a été installée à l'école libre des filles de Rexpoëde, pouvant accueillir 45 malades. Deux chambres ont été laissées à la disposition de deux institutrices. Le 2 mai 1915, face à l'afflux de malades, 85 personnes, a été réquisitionnée une maison voisine non entièrement terminée appartenant au curé-doyen de Rexpoëde. Celui-ci ne voulait pas la mettre à disposition, malgré l'insistance du chef de bataillon et du maire. D'autres locaux ont été recherchés, en vain, les maisons à Rexpoëde étant petites. Le château semblait être une possibilité en raison de sa grande taille. Mais il faudrait démeubler des pièces, la disposition des locaux ne permet pas facilement de faire un ensemble cohérent et d'y loger l'infirmerie. De plus le propriétaire y demeure. Finalement, le nombre de malades a baissé et la maison réquisitionnée suffit comme complément. La négociation continue avec le curé pour conclure un bail. L'école libre de garçons est laissés à disposition du prêtre, qui, par ailleurs, loge dans un grand presbytère, dont de grandes pièces inutilisées pourraient être utilisées comme salles de classes. L'école laïque de filles n'a qu'une pièce, et elle suffit. Le reste du local est occupé par le magasin du gîte d'étapes. À la demande du chef de bataillon, l'école laïque de garçons qui a deux salles de classe en laisse une chaque jour de 13h à 15h, à la disposition du service du Trésor et des Postes de la Modèle:45e division d'infanterie<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 506-507, lire en ligne.</ref>.

Le 4 février 1916, le médecin-chef de l'infirmerie, médecin aide-major de Modèle:1re classe écrit à son tour à son supérieur, médecin directeur du service de santé des étapes, pour lui exposer la situation, les possibilités d'aménagement pour rendre des salles au curé, les inconvénients présentés par le château, la mauvaise volonté évidente du prêtre, et il fournit un plan des locaux<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 508-510, lire en ligne.</ref>.

Le 3 février 1916, vers 16h30, un avion biplan anglais armé de deux mitrailleuses a atterri à Rexpoëde. Les deux aviateurs ont déclaré appartenir à l'escadrille n° 20 du Corps Royal des aviateurs anglais, attachée à l'aérodrome de Clairmarais. Ils viennent de Clairmarais et se sont égarés en recherchant leur destination (Djoogland? DJooyland?), d'où leur atterrissage. Ils prévoient de repartir le lendemain. Les deux mitrailleuses ont été déposées au commandement d'étapes et une garde organisée autour de l'appareil. L'avion n'a pu décoller le 4 matin en raison du mauvais temps. Il a tenté de le faire dans l'après-midi. Mais à peine en vol, il a touché un fil téléphonique ce qui le fit changer de direction, et l'empêcha de prendre de la hauteur. Il finit sa course dans un arbre et tomba au sol, non loin de son point de départ. Les premiers secours ont rapidement été donnés, le médecin chef de l'infirmerie du commandement d'étapes a ausculté les deux aviateurs. Il a diagnostiqué des contusions à la tête pour l'un, dans la région lombaire pour l'autre, mais sans gravité apparente pour aucun d'eux. Ils ont été évacués sur l'hôpital de Beveren. L'avion complètement détruit a été gardé pour la nuit. Le 5 février, des mécaniciens anglais sont venus le démonter mais ont oublié sur place les mitrailleuses. Averti, le quartier général anglais a prévu leur enlèvement le 6 février<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 520-524, lire en ligne.</ref>.

En février 1916, stationnent sur la commune siège du commandement d'étapes, deux groupes d'ambulances, et a séjourné un temps le Modèle:6e régiment de spahis<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 496, lire en ligne.</ref>, en 1917, des Canadiens et des chasseurs d'Afrique passeront par Rexpoëde<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Septembre 1917- Janvier 1918, p. 2, lire en ligne.</ref>.

Le 15 février 1916, ont été amenés de Rousbrugghe vers 17 h 00 et immédiatement incarcérés, deux déserteurs du [[Bataillons d'infanterie légère d'Afrique|Modèle:1er bataillon d'Afrique]]. Le 17 février vers 11 h 30, ils se sont évadés. Ils ont été repris près de Wylder le même jour à 14 h 00 par les gendarmes du commandement d'étapes. Le brigadier de garde sous les yeux duquel l'évasion a eu lieu a été puni de six jours de prison, peine portée à quinze jours par le superviseur du responsable du commandement d'étapes<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 493, lire en ligne.</ref>.

Le 5 avril 1916, une équipe cinématographique de l'armée, arrivée le même jour a donné deux séances dans une salle de l'école des garçons. Environ deux cents militaires ont assisté à chacune des séances. Trente enfants ont été invités à la séance donnée le soir<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Steenvoorde puis Rexpoëde décembre 1915 - mai 1916, p. 122, lire en ligne.</ref>.

En temps de guerre, on ne pouvait circuler librement sans avoir de laissez-passer établi par le maire de sa commune. Le 2 juin 1916, le chef de poste de la prévôté des étapes (gendarmerie) de Socx, dépendant du commandement d'étapes de Rexpoëde, a arrêté deux cultivateurs de Quaëdypre convoyant à Bergues, l'un une voiture de trèfle, l'autre une voiture de paille. Ils n'avaient pas de laissez-passer du maire de leur village. Alerté, le responsable du commandement d'étapes de Rexpoëde a averti téléphoniquement l'intendance des étapes de Dunkerque. Celle-ci a répondu n'avoir besoin ni de fourrage ni de paille en ce moment. Les deux cultivateurs pouvaient donc en disposer après avoir demandé un laissez-passer au maire de Quaëdypre<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 248, lire en ligne.</ref>.

Le 17 juin 1916, vers une heure du matin, un taube (avion d'origine autrichienne de type monoplan à ailes et queue de pigeon; en allemand taube signifie colombe ou pigeon; voir Etrich Taube) est passé au-dessus de Rexpoëde et a lancé une bombe. Elle est tombée dans une pâture, près de la voie ferrée de Rexpoëde à Bambecque, à environ 50 m d'un campement anglais et à 150 m du cantonnement du Modèle:13e escadron d'étapes. Il n'y a pas eu de blessés. Les dégâts sont insignifiants : des fils téléphoniques cassés, aussitôt réparés. Deux bombes sont également tombées sur Quaëdypre, sans faire de blessés<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 215, lire en ligne.</ref>.

Pendant cette première guerre mondiale, les pigeons voyageurs jouent encore un rôle non négligeable de transmission des informationsModèle:Etc. La présence de l'un d'entre aux est donc un évènement signalé dans le journal de marche du commandement d'étapes, comme en juin 2016. L'oiseau qui est immatriculé est transmis par courrier aux autorités supérieures<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde mai-août 1916, 916, p. 48 lire en ligne.</ref>.

Le 21 juillet 1916, près du hameau de la Croix Rouge, a eu lieu une collision entre un camion militaire français et un train anglais au moment où le camion franchissait le passage à niveau. Le camion est détruit, le chauffeur grièvement blessé aux deux jambes et conduit à l'hôpital de Beveren, (Beveren-sur-l'Yser). La ou les responsabilités de l'accident ne sont pas établies<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 145, lire en ligne.</ref>.

En juillet 1916, se situait, à 400 m à l'ouest du centre de la commune de Rexpoëde, un terrain consacré aux exercices de grenade. Le 22 juillet 1916, vers 19h30, quatre enfants jouaient près de l'école communale des filles. L'un d'eux âgé de dix ans, manipulait un bouchon porte détonateur de grenade, trouvé sur le terrain d'exercice. Il a mis le feu à la mèche avec une cigarette. Cela provoqua une explosion. L'enfant a eu 3 doigts de la main droite coupés à hauteur de la première phalange et des blessures légères au visage. Les trois autres n'ont eu que des plaies superficielles au visage. Le médecin major Vallée du Modèle:79e régiment d'infanterie territoriale a immédiatement soigné les blessés<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 141, lire en ligne.</ref>.

Le 30 juillet 1916, un poste de guetteur a été installé dans le clocher de Rexpoëde. Les consignes pour ce poste ont été établies par le général commandant la Modèle:174e brigade. Consigne a également été donnée pour que, dès le commencement d'une alerte, militaires et civils soient rentrés à l'intérieur des habitations, en particulier des bâtiments publics (écoles). Ceux-ci resteront ouverts de nuit comme de jour. Toutes les personnes à mettre à l'abri seront de préférence dirigées vers les caves, pour lesquelles la municipalité doit se charger d'indiquer l'entrée<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 127, lire en ligne.</ref>. Le 9 octobre 1916, les guetteurs placés dans le clocher sont partis sans être remplacés<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Stenvoorde puis Rexpoëde août - novembre 1916, p. 60, lire en ligne.</ref>.

Le 2 août 1916, sur le champ de tir de Bergues, pendant un exercice de bombardiers, cinq hommes du Modèle:76e régiment d'infanterie territoriale ont été tués. Cinq autres blessés ont été directement transportés à Dunkerque. L'inhumation des morts a eu lieu à Rexpoëde le 3 août 1916<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 119-121, lire en ligne.</ref>.

Le 29 août 1916, pendant un exercice de bombardiers au champ de tir de Bergues, deux hommes ont été tués et un médecin-major (Pogy) grièvement blessé puis mort des suites de ses blessures. Les trois appartenaient au Modèle:79e régiment d'infanterie territoriale, et ont été inhumés à Rexpoëde le 30 août 1916<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde 1915-1916, p. 65-67, lire en ligne.</ref>.

En 1916, existe à Rexpoëde une distillerie, située à environ 250 mètres de la commune. Le 19 octobre 1916, elle a commencé à fabriquer de l'alcool pour l'armée. Il est prévu qu'elle travaille pendant trois mois (elle a cessé ses travaux le 22 janvier 1917). Elle fonctionne à l'électricité et le directeur a été averti de devoir peindre les vitres des portes et fenêtres en bleu. En cas d'incursion d'avion ou de zeppelin, le directeur sait devoir éteindre les lumières aussitôt que l'alarme est donnée<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Steenvoorde puis Rexpoëde août-novembre 1916, p. 70, lire en ligne.</ref>.

Pour assurer sa mission, le commandement d'étapes avait réquisitionné deux salles de l'école laïque de filles. Ces pièces ont servi de magasins de « petits vivres ». Le 13 décembre 1916, les deux salles ont été rendues à la mairie, n'étant plus utiles au commandement d'étapes (le ravitaillement ne se fait plus à Rexpoëde)<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Steenvoorde puis Rexpoëde novembre 1916 - juillet 1917, p. 32, lire en ligne.</ref>.

Le 24 février 1917, le responsable du commandement d'étapes est informé par un de ses sergents que des prisonniers allemands doivent arriver prochainement pour aider les Anglais à doubler la ligne (de chemin de fer?) Bergues-Provin, les Anglais prévoyant de construire un camp dans un champ sur la commune de West Cappel à un kilomètre du village. L'information provoque la protestation du supérieur du commandement d'étapes : il n'a pas été informé officiellement et à l'avance, comme cela devrait être. Il estime que les Anglais se comportent un peu trop comme s'ils étaient libres d'agir dans cette zone, ce type d'incident étant déjà arrivé et ayant été déjà signalé comme anormal sans résultat<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Janvier-Avril 1917, p. 51, lire en ligne.</ref>.

Le 25 avril 1917, un obus non éclaté est tombé dans un champ de la commune. Deux jours plus tard, le même problème se rencontre avec un obus de 75 cette fois. L'arsenal de Bergues a été prévenu afin de le prendre en charge<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 26-28, lire en ligne.</ref>.

En août 1917, il existe sur Rexpoëde, une « gare anglaise », qui est sans doute une partie de la gare du village réservée aux troupes anglaises<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 136, lire en ligne.</ref>.

Le 19 août 1917, à 22 h 10, le poste d'observation placé dans le clocher de l'église de Rexpoëde a reçu un appel téléphonique du commandement de l'artillerie de l'armée. Ordre lui a été donné de sonner les cloches pour donner l'alarme, un avion allemand étant signalé comme ayant franchi les lignes. La batterie anglaise de D.C.A (Défense contre l'aviation) stationnée à West-Cappel a tiré plusieurs salves. Il n'y a pas eu de dégât. Le lendemain, une bombe a été retrouvée non explosée à Bambecque et désarmorcée<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 149-150, lire en ligne.</ref>.

Le 20 août 1917, à 8 h 45, un avion allemand venant du nord-ouest est passé au nord de Rexpoëde. Il n'a pas lancé de projectile et a été canonné par plusieurs batteries de D.C.A<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 151, lire en ligne.</ref>.

Nouvelles alertes aériennes le 22 août 1917 : un avion allemand est passé à 8 h 15 à l'est de Rexpoëde, sans lancer de bombes. Il a été canonné par la D.C.A. Le même jour, à 21 h 20, un autre avion est passé à l'est du village, de nouveau sans avoir lancé de projectile. Aucun dégât n'est signalé<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Avril-Septembre 1917, p. 153, lire en ligne.</ref>. Des alertes sur le passage à venir d'avions, restent fréquentes en début septembre 1917, même si elles sont en général de courte durée (autour de dix-quinze minutes le plus souvent).

Le 5 novembre 1917, le responsable du commandement d'étapes rend compte qu fait qu'il a informé tous les tenanciers de débits de boissons, cabarets et restaurants situés sur son territoire, du tarif maximum auquel les « boissons hygiéniques » doivent être vendues aux militaires. Ces prix sont donc encadrés. Les « boissons hygiéniques » en question sont le vin blanc ou rouge et la bière<ref>Journal de marche du commandement d'étapes de Rexpoëde Septembre 1917- Janvier 1918, p. 68, lire en ligne.</ref>.

Les 6 et 7 octobre 1919, des troupes sont venues cantonner à Rexpoede et environs : Hondschoote, Warhem, West-Cappel, pendant environ une semaine puis ont gagné d'autres lieux, essentiellement en Belgique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Dunkerque du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatorzième circonscription du Nord.

Elle faisait partie depuis 1793 du canton d'Hondschoote<ref name="Cassini"/>. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intègre le canton de Wormhout..

Intercommunalité

La commune était membre de la communauté de communes de Flandre, créée fin 1993.

Dans le cadre de la mise en œuvre du schéma départemental de coopération intercommunale du Nord, celle-ci fusionne avec ses voisines, formant, le Modèle:Date-, la communauté de communes des Hauts de Flandre, dont est désormais membre la commune.

Liste des maires

Maire en 1802-1803 : Michel Deprez<ref>Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.</ref>.

Maire en 1807 : Masselis<ref>Modèle:Lien web</ref>.Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu

Modèle:Élu actuel

Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Évolution démographique

Modèle:Article connexe

Modèle:Population de France/section

Avec une superficie de Modèle:Unité, Rexpoëde a connu au cours des siècles un graphique ascendant et descendant : Modèle:Refnec Depuis 1995, la démographie a de nouveau augmenté sensiblement pour approcher les Modèle:Unité en 2009.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 38,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 20,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait Modèle:Unité pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,3 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Modèle:Pyramide des âges communes de France

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Modèle:Section à sourcer

Le Château Bouly de Lesdain

Dans la rue du Général Anthoine (la partie qui va de la place vers Oost-Cappel et la Belgique (route d'Ypres) se trouve au Modèle:N°, l'entrée du Château Bouly de Lesdain.

La résidence du Général Anthoine

Au n° 42, rue du Général Anthoine, le Général Anthoine avait sa résidence.

La maison du potier

Au Modèle:N°, rue des Frères Neuville, se trouvait la maison du potier. Il y a environ 200 ans, Rexpoëde y fabriquait des poteries et rivalisait avec Saint-Omer et Ypres.
La maison du potier doit surtout sa célébrité au fait que l'armée française de la Révolution détint pendant une nuit un prisonnier célèbre en la personne du Maréchal Fretag, la nuit du 7 au Modèle:Date-, la veille de la bataille d’Hondschoote.

L’église Saint-Omer

La première église issue de la primitive chapelle de 1160 est reconstruite en 1557, mais un pilier, portant le millésime 1497, subsista jusqu'au remaniement de 190Initialement dédiée à Saint Nicolas, elle se place sous le vocable de Saint-Omer. La majorité des églises flamandes (comme celle de Rexpoëde) sont du type église-halle, avec trois nefs d'égale hauteur d'où émerge la tour à la croisée du transept.
Un tremblement de terre ébranla si sérieusement cette tour qu'elle dut être remplacée en 1900. La commune vendit ses hectares de dunes en front de mer jouxtant la frontière, à l'emplacement même de l'actuel camping du Perroquet à Bray-Dunes, pour couvrir les frais de la nouvelle tour de Modèle:Unité, flèche comprise, qui s'élève actuellement au pignon ouest de l'église. Heureusement conçus et menés, d'importants travaux nous ont livré l'actuel beau vaisseau de style néogothique de Modèle:Unité sur Modèle:Unité (intérieur) qui a gardé la majeure partie de ses objets mobiliers, dont le buffet d'orgues provenant de l'Abbaye de Saint-Winoc à Bergues, stalles et chaire, ainsi que peintures votives avec textes néerlandais, langue encore usuelle de toute la Flandre intérieure parlée conjointement avec le français.
Gravée dans le bronze, en 1833, par Gorlier, fondeur à Frévent, la grande cloche a été baptisée en 1834 avec comme parrain l'illustre Lamartine, poète, homme politique et député de Bergues, que l'on pourrait croire fourvoyé en ce village si l'on ne savait qu'il y venait faire de fréquentes visites à son ami et grand électeur Jean-Louis Debuyser. Debuyser avait asséché les Moeres avec M. Bosquillon de Jenlis à la requête du comte Hervyn de Nevele, et était maire de ce village.
  • Le presbytère, vieille et vaste demeure vendue en tant que bien national, fut racheté par la commune en 1812. Précédemment bien implanté dans la verdure, il perdit beaucoup de sa poésie lors de transformations malencontreuses qui lui ont enlevé son petit pont (avec piliers et grilles) qui franchissait sa douve comblée, ainsi que ses arbres.
  • Les moulins à vent
    Dans la dernière partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village possédait encore ses quatre moulins à vent répondant aux noms suivants :
    • De Practyque (la pratique), près de l'actuel lotissement « La Roseraie »
    • De Kerkhof Meulen (moulin du cimetière), au sud immédiat du presbytère, alors que le cimetière entourait encore l'église jusqu'en 1908, date de son transfert
    • Den Disch Meulen, ou moulin des pauvres, a l'intersection de la route d'Ypres et du chemin du Preek Hoek
    • jusqu'en 1950, travaillait encore le Klooster Meulen, au lieu-dit le « Zwaerte Gat », et qui était, sans erreur, le plus vieux moulin d'Europe. En effet, Mabille de Poncheville, dans « Flandre et Artois » (1938), écrit : « Le plus vieux moulin d'Europe aurait été à Rexpoëde et datait de l'an 1001. » Il y avait en effet dans ce moulin une pièce de charpente portant les dates 1001, 1243, 18.., qui avaient été reportées sur une pièce de remplacement ainsi que le voulait la coutume des charpentiers de moulins.
Joseph Dezitter, auteur de plusieurs livres sur la Flandre, a confirmé. Cette pièce de bois existe toujours. Le moulin fut volontairement abattu par son dernier propriétaire qui le tenait d'un lointain aïeul qui l'avait acquis, en assignats, à une vente de « biens nationaux », biens religieux ou nobles annexés par la Révolution, et cela à travers toute la France où la terre appartenait à ces détenteurs de privilèges jusqu'à leur abandon dans la Nuit du 4 août 1789. Mais, dans cette Flandre conservatrice, ces acquisitions, considérées comme sacrilège, furent prétexte à des contes fantastiques où l'on voyait les acquéreurs en proie aux tourments de l'enfer et leur descendance vouée aux gémonies en raison de ces achats maudits. Cette version, créée et savamment orchestrée par le clergé du Concordat, alla jusqu'à susciter des fondations charitables à seule fin de lever l'interdit pesant sur la mémoire de ces profiteurs ou présentés comme tels...

La maison « Espagnole »

Maison rurale flamande datant de 1760. On notera plus particulièrement les vent-berges qui protègent la toiture..

Les cafés

Les estaminets ou cafés se comptèrent jusqu'à 71 au début du siècle alors qu'il en reste péniblement un à ce jourModèle:Quand.Modèle:Article détaillé

Histoires et Légendes

Le cimetière du Diable

Au lieu-dit Duivels Kerkhof (Cimetière du Diable) on disait « qu'en cet endroit s'élevait un couvent que le courroux céleste fit disparaître en une nuit en punition de la conduite licencieuse des nonnettes et où nul ne s'aventurait la nuit tombée à cause des feux follets qui poursuivaient les humains... ».

Le massacre du curé

Lors des guerres de Religion, le Modèle:Date-, les gueux venus d'Hondschoote massacrent à l'autel, durant l'office, le curé Jean de la Fosse et son vicaire Jean de la Marlène, ainsi que le sacristain.

Personnalités liées à la commune

  • Wenceslas Cobergher, ingénieur des eaux, habitat le château Bouly de Lesdain, qui dessécha Les Moëres de 1619 à 1627 par la création d'une digue de protection des Moëres, le Ringsloot. Il inventa également le drain en terre cuite permettant le drainage des terres humides de la Flandre argileuse.
  • Les frères Neuville : Dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une famille de facteurs d'orgues d'églises, les Neuville, y fut en grand renom. Le père Charles Louis (1816) et ses deux fils, Emile (1843), Alfred (1847), fournirent, réparèrent ou transformèrent les instruments de la plupart des églises de Flandre et largement au-delà, exportant même en Allemagne et en Amérique. Un troisième fils, Valentin Neuville, fut Premier Prix de Conservatoire de Bruxelles et professeur d'orgue au Conservatoire de Lyon ; c'est un compositeur post-franckiste des plus attachants. Ainsi, la rue qui porte leur nom honore tous ceux qui œuvrent à l'essor et à la réputation du village. Au Modèle:N°, rue des Frères Neuville, se situe la maison qui fut la demeure et l'atelier de fabrication des frères Neuville
  • Lamartine qui avait un faible pour Hondschoote fit don à l'église de Rexpoëde d'une cloche, c'était lors d'une campagne électorale... en 1833.
  • Le général Anthoine : Une rue porte le nom du général Anthoine. « Durant la Première Guerre mondiale, le général Anthoine, commandant la première armée française, eut, de juin à Modèle:Date-, son quartier général dans l'actuel GROEN HOF (le domaine vert) où l'on décida d'aligner le front de Dixmude, au nord, avec celui de l'armée anglaise vers Ypres, et par la même occasion de montrer aux alliés américains, fraîchement entrés en guerre à nos côtés, que l'armée française était restée un outil efficace et cohérent entre les mains de ses chefs, après les mutineries du printemps 1917. Pendant toute cette période défila dans cette propriété tout ce que les pays alliés possédaient comme rois, princes, présidents de la République, généraux. ministres et délégationsModèle:Référence nécessaire ».
  • Wilfried Martens : Le restaurant du Lion d'Or reçut l'été 1988 la visite de M. Wilfried Martens, Premier ministre de Belgique.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Cartes postales

Pour approfondir

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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