Geoffroy de Monmouth

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Geoffroy de Monmouth (Monmouth, vers 1095St Asaph, 1155), est un évêque et auteur de textes à prétention historique gallois au service du roi [[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Angleterre]], écrivant en langue latine et familier du monastère de Glastonbury.

Il est connu pour avoir été le premier à rédiger une version très étendue de la légende arthurienne et qui a servi de modèle à l'ensemble des récits arthuriens postérieurs. Sur le plan historique, les historiens modernes considèrent que ses textes sont largement dépourvus de toute base historique.

Biographie

Le lieu de sa naissance n'est pas connu, mais il s'agit probablement de Monmouth au Pays de Galles, dont la seigneurie a appartenu au Breton Withenoc ou Guihenoc de La Boussac. Il connaît bien la région de Monmouth, et décrit Caerleon dans son Historia Regum Britanniae.

Il a étudié à Oxford, y a rencontré l'archidiacre Gautier (Walterus). Le Modèle:Date, l'archevêque de Cantorbéry Thibaut le consacre évêque de St Asaph (au nord du pays de Galles), dix jours après l'avoir ordonné prêtre. Il n'est pas certain qu'il a visité son évêché : les guerres d'Owain Gwynedd permettent d'en douter.

Œuvres

Entièrement rédigée en latin, l'œuvre de Geoffroy se compose, dans l'ordre chronologique, des Prophéties de Merlin (Prophetiae Merlini), de l'Histoire des rois de Bretagne (Historia regum Britanniae, écrite entre 1135 et 1138, en 12 livres), et de la Vie de Merlin (Vita Merlini, datée de 1149).

Probablement composées peu avant 1135 (il n'y est pas fait mention de la mort du roi Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}), les Prophéties de Merlin se veulent la traduction latine de vers bretons (de l'île de Bretagne) sur les prophéties faites par le devin Merlin au roi de Bretagne Vortigern. Elles rendent compte de la chute du peuple breton, vaincu par les Saxons, et annoncent la restauration de sa puissance en des temps indéterminés. Geoffroi ne livre pas les clefs des prédictions du devin.

Il est possible d'y voir la volonté de justifier le pouvoir des Normands<ref>Voir par ex. Catherine Daniel, "Les clefs des Prophéties de Merlin au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : exégèses des prophéties exposées par Geoffroy de Monmouth", dans Fabienne Pomel (dir.), Les clefs des textes médiévaux. Pouvoir, savoir et interprétation. Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2006, p. 321-339.</ref>. En rupture avec ce consensus, J.-B. Elzière a proposé en 2013 un décryptage nouveau : les Prophetiae renverraient allégoriquement à l'histoire ecclésiastique de l'Écosse entre 1070 et 1135<ref>Jean-Bernard Elzière, Le décodage des chansons de geste et des romans courtois ({{#switch: XIII

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}}). Bruxelles, 2013, p. 54-78.</ref>.

L'Histoire des rois de Bretagne, présentée par son auteur comme une traduction d'un livre très ancien, le Liber vetustissimus, composé en breton « dans un très bon style » et emporté en Angleterre par le Normand Gautier alias Walter, archidiacre d'Oxford, est l'un des premiers monuments littéraires de l'histoire britannique et sera la source principale de la légende arthurienne, plus que l' Historia Brittonum de Nennius, antérieure d'un peu plus de deux siècles.

Une des clés de cette œuvre – par ailleurs le plus gros succès littéraire médiéval comme le montrent les presque 220 manuscrits conservés entre 1138 et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle – est sans doute la tentative d'ancrer la légitimité politique de la dynastie normande dans le passé de l'ancienne Bretagne, en mettant à profit la présence de nombreux seigneurs bretons parmi les conquérants de 1066. Les « Bretons » fournirent ainsi en quelque sorte aux Normands qu'ils aidèrent à conquérir l'Angleterre un passé local clés en main, justifiant la conquête<ref group=n>Cette volonté expansionniste culmine avec l'histoire du Roi Arthur</ref> puis la guerre féodale poursuivie contre les Gallois<ref>Voir David Floch, "Mémoire bretonne et identité anglo-normande. L'image des Bretons armoricains chez Geoffroy de Monmouth et ses continuateurs insulaires (années 1130-1190)", dans Jean-Christophe Cassard, Jean Kerherve et Élisabeth Gaucher (dir.), Vérité poétique, vérité politique. Mythes, modèles et idéologies politiques au Moyen Âge, Brest, Centre de Recherche Bretonne et Celtique, 2007, p. 165-191.</ref>.

Ainsi ses principales œuvres sont une commande d'[[Henri Ier d'Angleterre|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} d'Angleterre]] puis d'Étienne d'Angleterre auxquels il dédie d'ailleurs ces œuvres, elles justifient leur règne et fortifient leur image en face des souverains de France et des autres pays d’Occident. Une tout autre lecture est proposée par J.-B. Elzière, en continuité avec celle qu'il donne des Prophetiae Merlini : Geoffroy, après avoir évoqué dans cette première œuvre l'histoire de l'Église d'Écosse de 1070 à 1136, aurait entrepris de relater, sous le voile de l'allégorie, toute l'histoire ecclésiastique des Angles de Bernicie (Lindisfarne), "et plus généralement celle des habitants de la région scoto-cumbroberniciene entre le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et les environs de 1145"<ref>Elzière, op. cit., p. 86.</ref>.

L'Historia a été traduite en gallois (Brut y Breninhed), et adaptée en langue d’oïl sous le titre de Roman de Brut en 1155 par Wace.

Fiabilité

Historicité

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Sources

Dès 1138, date de la mise en circulation de l'Historia, de sérieux doutes furent émis quant à l'existence de la source en langue brittonique sur laquelle prétendait s'appuyer Geoffroy. En effet, affirmer s'appuyer sur une source unique est impensable dans l'historiographie médiévale d'Occident : toute œuvre d'historien devait être littéralement authentiquée par une autre œuvre, antérieure, à valeur d'autorité. À supposer que Geoffroy s'appuie sur une telle œuvre, celle-ci est demeurée inconnue des contemporains. Le passé de l'ancienne Bretagne n'était donc transmis que par une source unique, ce qui ouvrit sans doute la voie à la création d'un univers arthurien fictionnel.

La thèse de l'absence de sources gaéliques aux textes de Geoffroy de Monmouth défendue à la fin du dix-neuvième siècle par les français Gaston Paris et Edmond Faral contre le breton Arthur Le Moyne de la Borderie, a été réfutée au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Xe{{#if:|  }} }} Congrès des Études arthuriennes à Nantes en 1972 par Gwenaël Le Duc, traducteur avec Claude Sterckx de la Chronique de Saint Brieuc, grâce à l'identification du « liber vetustissimus » à un texte mentionné dans la Vita Goueznouii, soit le Livre des Faits du Roi Arthur, soit un autre texte perdu.

Postérité

Le texte de Geoffroy de Monmouth a une influence très importante sur les auteurs médiévaux qui s'emparent de la matière de Bretagne pour créer leurs œuvres. Wace dans le Roman de Brut ainsi que Chrétien de Troyes dans ses romans s'inspirent du récit de Geoffroy de Monmouth<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

Éditions

Traductions

  • Les Prophéties de Merlin (1134) in Histoire des rois de Bretagne, livre VII.
  • Modèle:Ouvrage.
  • La Vie de Merlin (vers 1140, 1148 ?), trad. Isabelle Jourdan, La part commune, 2008.

Études sur Geoffroy de Monmouth

Ouvrages scientifiques

  • A. O. Jarman, Geoffrey of Monmouth. Cardiff, 1966.
  • L. Keeler, Geoffrey of Monmouth and the Late Latin Chroniclers (1300-1500). Berkeley, 1946.
  • R. William Leckie, The Passage of dominion : Geoffrey of Monmouth and the periodization of insular history in the twelfth century. Toronto, Buffalo & London, University of Toronto press, 1981.
  • Geoffrey of Monmouth. The History of the Kings of Britain. Translated, with introduction and index, by Lewis Thorpe. Penguin Books: London, 1966. Modèle:ISBN
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Analyse littéraire

  • Philippe Walter, Merlin, ou le savoir du monde. Paris, Imago, 2012, 198 p.
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