Hymne national de la Colombie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 16 septembre 2022 à 01:57 par >Herr Satz (→‎Versions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:En-tête label Modèle:Infobox Hymne

L'hymne national de la Colombie (Modèle:Langue) est le chant patriotique de la Colombie, en Amérique du Sud.

Ses paroles, qui proviennent du poème Modèle:Citation étrangère (« Hymne Patriotique ») composé par le président Rafael Núñez, furent écrites comme une ode célébrant l'indépendance de Carthagène. Par la suite, la musique fut composée par l'italien Oreste Síndici à la demande de l'acteur José Domingo Torres lors de la présidence de Rafael Núñez.

La composition musicale fut présentée pour la première fois au public le Modèle:Date dans un petit théâtre situé dans l'ancienne école publique de la Cathédrale de Bogota. La chanson, devenue très rapidement populaire, fut adoptée spontanément comme hymne national de la Colombie. La loi numéro 33 du Modèle:Date-, ratifiée par le président Marco Fidel Suárez, lui conféra son statut officiel.

Historique

Recherche d'un hymne national

En 1819, les quadrilles Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) et Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) furent interprétées pour célébrer le triomphe de l'armée patriotique lors de la bataille de Boyacá<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après l'indépendance de la Colombie et la dissolution de la Grande Colombie, de nombreuses chansons furent écrites en l'honneur du libérateur Simón Bolívar.

Le Modèle:Date-, lorsque l'Espagnol Francisco Villalba arriva en Colombie avec une troupe de théâtre, il composa un chant patriotique en l'honneur de la République de Nouvelle-Grenade<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La chanson devint très populaire et fut considérée dans un premier temps comme le premier hymne patriotique de Colombie<ref name="Romanticismo">Modèle:Lien web</ref>. Le refrain de ce chant est :

Modèle:Citation étrangère bloc Modèle:Citation bloc

En 1847, le compositeur et peintre anglais Modèle:Lien, fondateur de la Modèle:Langue, intégra à sa musique des vers écrits par Santiago Pérez de Manosalbas. Il écrivit un hymne qu'il appela Modèle:Citation et qui fut bien accueilli, notamment en raison de sa simplicité<ref name="Colombia">Modèle:Lien web</ref>. Henry Price était le père de Jorge Wilson Price qui, après avoir vécu à New York, était retourné à Bogota en 1855 où il se consacra à la composition et où il fonda l'Académie nationale de musique de Colombie<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1882, il invita le jeune compositeur italien Oreste Síndici à rejoindre l'Académie en tant que conseiller et professeur. En 1910, l'Académie Nationale de Musique devint le Conservatoire National de Colombie<ref name="Romanticismo"/>.

En 1849, José Caicedo Rojas écrivit un poème sur lequel José Joaquín Guarín composa une mélodie. L'hymne reçut le nom de Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation). Il fut instrumentalisé en mi bémol pour quatre voix et un orchestre<ref name="Lancita">Modèle:Lien web</ref>. Sa première exécution publique eut lieu au Musée d'art colonial de Bogota, mais le public fut rebuté par la complexité de l'œuvre<ref name="Colombia"/>. En 1883, le violoniste hollandais Carlos Von Oecken mit en musique un poème composé par Lino de Pombo en 1852<ref name="Lancita"/>.

Le décret numéro 256 du Modèle:Date- valida l'organisation d'un concours pour donner un hymne national à la Colombie. Le jury était composé de l'homme politique José María Quijano, du poète Rafael Pombo et du musicien Carlos Schloss. Selon les articles publiés dans divers journaux de l'époque, aucun des hymnes joués n'aurait suscité l'enthousiasme des jurés, entraînant même l'annulation du concours<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, le gouvernement de l'État souverain du Cundinamarca organisa un nouveau concours pour déterminer un hymne célébrant le centenaire de la naissance de Simón Bolívar. Le premier prix fut remporté par Daniel Figueroa qui composa une chanson avec les paroles de plusieurs poèmes. Il en donna la première sur la Plaza de Bolívar interprété par un chœur de deux mille enfants<ref name="Lancita"/>. Le second prix fut remporté par Cayetano Fajardo. Cependant, le jury considéra qu'aucun des chants des deux lauréats ne pouvait être qualifié d'hymne national mais seulement de chants patriotiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Création de l'hymne national

Fichier:Oreste Sindici.jpg
Oreste Síndici, en 1870.
Fichier:Rafael Núñez 1.jpg
Rafael Núñez, en 1885.

En 1887, le directeur de théâtre José Domingo Torres Modèle:Incise contacta le maître italien Oreste Síndici pour lui commander une chanson sur la célébration de l'indépendance de Carthagène<ref>Modèle:Lien web</ref>. Plus précisément, il lui demanda de mettre en musique le poème « Modèle:Langue » (« Hymne Patriotique ») écrit par le président de la République Rafael Núñez en l'honneur de cette ville<ref name="Historia">Modèle:Lien web</ref>. Ce poème avait été composé pour être lu publiquement lors de la célébration du Modèle:Date- avant d'être publié dans le journal Modèle:Langue alors que Núñez était secrétaire du gouvernement de cette province<ref name="Historia"/>. Après cette première publication, le poème fut adapté, amélioré et publié par l'auteur dans les numéros 3 et 4 de la revue Modèle:Langue de Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Une composition musicale sur le même poème fut réalisée par les maîtres Delgado et Fortich à la demande de José Domingo Torres et interprétée sur la Plaza de Bolívar le Modèle:Date-. Cette nouvelle composition ne reçut cependant pas un accueil favorable du public<ref name="Historia"/>.

Dans un premier temps, Oreste Síndici refusa d'écrire la chanson, malgré l'insistance de Torres. Il se laissa finalement convaincre par sa femme, Justina Jannaut<ref name="Presidencia">Modèle:Lien web</ref>. Au préalable, Síndici exigea de José Domingo Torres de retrouver l'auteur du poème pour qu'il puisse adapter les vers à la mélodie et donner une connotation nationaliste au texte<ref name="ACH">Modèle:Lien web</ref>.

Par la suite, Síndici se retira dans son hacienda Modèle:Langue située à Nilo (Cundinamarca). Il y composa l'hymne, emportant avec lui un harmonium Dolt Graziano Tubi. La partition originale est en mi bémol majeur, à quatre temps (dit Modèle:Langue) et se trouve actuellement au Musée national de Colombie. Un premier aperçu de la mélodie fut exécuté sous un tamarinier dans le parc principal de la municipalité de Cundinamarca le Modèle:Date-, après la messe dominicale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Diffusion et adoption de l'hymne national

L'hymne national fut présenté pour la première fois au public le Modèle:Date- lors des festivités célébrant l'indépendance de Carthagène, par un chœur d'enfants élèves d'Oreste Síndici venus de trois écoles primaires<ref name="Toda">Modèle:Lien web</ref>. Cette première interprétation de l'hymne fut effectuée au Modèle:Langue, le théâtre de variétés de l'école publique de Santa Clara<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, situé sur l'actuelle huitième avenue, sur le terrain vague de l'église de Santa Clara contigu au Couvent et à l'Observatoire astronomique, dans le district de la cathédrale de Bogotá<ref name="Toda"/>. À l'issue de la représentation, l'hymne fut applaudi à tout rompre par le public présent dans les tribunes du théâtre. Les historiens ayant assisté à cet évènement rapportèrent que les invités quittèrent la salle en fredonnant la chanson<ref name="Toda"/>. Ces festivités furent également l'occasion de la pose de la première pierre du Théâtre municipal de Bogotá<ref>Modèle:Ouvrage</ref> qui fut inauguré en 1890 et qui fonctionna jusqu'à sa démolition et son déménagement au Théâtre Jorge Eliécer Gaitán, en 1952<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Modèle:Centrer

Les paroles de l'hymne national de la Colombie sont fondées sur l'hymne patriotique originellement publié par Rafael Núñez le Modèle:Date-<ref name="ACH"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

Modèle:Vers

Lorsque le président Rafael Núñez fut avisé de l'impact de la mélodie auprès du public, il invita Oreste Síndici à présenter officiellement son hymne. Le ministre du gouvernement Felipe Fermín Paul organisa une présentation de l'hymne le Modèle:Date- à Modèle:Nombre dans la salle des Gradés du Palais de San Carlos, située aujourd'hui dans le Musée d'art colonial. L'hymne fut chanté par un chœur de Modèle:Nombre en présence des principales autorités civiles, ecclésiastiques et militaires du pays<ref name="Presidencia"/>. L'invitation à la cérémonie de présentation mentionna que le chant était Modèle:Citation<ref name="Presidencia"/>. Celui-ci devint très rapidement célèbre et des éditions en furent publiées dans tout le pays.

En 1890, l'hymne fut interprété à Rome, Mexico, Lima, Caracas et Curaçao. Les studios de Columbia Records à New York enregistrèrent la première version phonographique en 1910, interprétée par le groupe Modèle:Langue<ref>Modèle:Lien web</ref> lors du premier anniversaire de la indépendance de la Colombie<ref name="El Mundo">Modèle:Lien web</ref>.

Diverses publications — un essai de Manuel María Fajardo de 1908, un abécédaire patriotique de Camilo Villegas de 1911, un recueil de poésies choisies de Lisímaco Palau de 1912 et un livre de cantiques d'Ernesto Murillo de 1917<ref>Modèle:Ouvrage</ref> — élevèrent au rang d'hymne national de la Colombie le chant d'Oreste Síndici, précédant de plusieurs années l'adoption officielle de ce statut par la Chambre des représentants. Les paroles et la partition de la chanson furent scellées le Modèle:Date- dans l'Modèle:Citation étrangère (l'Modèle:Citation) ouverte le Modèle:Date- au cours de la célébration du bicentenaire de la Colombie<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'urne contenait des documents et des publications faisant référence aux festivités du premier centenaire de l'indépendance de la Colombie en 1810<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le représentant à la Chambre du département de Nariño, Sergio Burbano, présenta un projet de loi le Modèle:Date- sur l'adoption de l'hymne national. Le projet fut approuvé lors du débat de la commission d'instruction publique puis durant la séance plénière du Congrès de la République qui officialisa ce chant par la loi numéro 33 du Modèle:Date-, ratifiée par le président Marco Fidel Suárez<ref name="Ley1920">Modèle:Lien web</ref>. De plus, cette loi demanda une expertise afin de reconnaître les droits d'auteur aux héritiers d'Oreste Síndici<ref name="Ley1920"/>.

Au cours du conflit frontalier avec le Pérou (1932-1934), les soldats défendant la souveraineté nationale entonnèrent un refrain lorsque les trompettes sonnèrent la charge. Cette strophe transitoire est :

Modèle:Citation étrangère bloc Modèle:Citation bloc

Selon l'historien José Antonio Amaya, cette introduction était enseignée aux élèves des écoles primaires depuis les années 1930, et jusque dans les années 1950<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au fil des ans, différentes versions de l'hymne firent leur apparition. Le ministère de l'Éducation nationale désigna en 1946 une commission composée d'experts afin d'unifier les couplets pouvant être admis et ajoutés à l'hymne, à la suite de quoi le gouvernement publia le décret exécutif numéro 1963 du Modèle:Date-. Celui-ci signala que les partitions officielles et les transcriptions pour un orchestre symphonique de l'hymne réalisées par le musicien José Rozo Contreras en 1933 étaient les plus fidèles aux écrits originaux d'Oreste Síndici<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis, c'est cette version qui a été officiellement adoptée<ref name="Presidencia"/>. Pendant le gouvernement de Belisario Betancur Cuartas, les habitants de l'archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina furent autorisés à chanter une version de l'hymne en anglais et les populations autochtones pouvaient l'entonner dans leur propre langue<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le décret numéro 3558 du Modèle:Date- approuva le Modèle:Citation. C'est la première norme protocolaire qui fixa les occasions où l'hymne devait être chanté<ref>Modèle:Lien web</ref>. La loi numéro 12 du Modèle:Date- ratifia dans son article numéro 4 l'usage de l'hymne national de Colombie<ref>Modèle:Lien web</ref>. La loi numéro 198 du Modèle:Date- sur les symboles nationaux, rendit obligatoire la diffusion de l'hymne sur toutes les radios et télévisions du pays à 6 h 00 et à 18 h 00<ref group=note>Sur les télévisions hertziennes privées, l'horaire de 18h est variable. La mesure n'est pas applicable aux chaînes de télévision nationales par câble.</ref>, ainsi que lors des interventions publiques du Président et autres manifestations officielles<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Description

L'hymne national est composé d'un refrain en heptasyllabes et de onze couplets en alexandrins. Généralement, seuls le refrain et le premier couplet sont interprétés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les couplets illustrent des faits historiques et des réflexions philosophiques au sujet de l'indépendance de la Colombie et d'autres pays hispano-américains<ref name="Historia"/>. Les strophes I et III peuvent être considérées comme évocatrices, les strophes II, V et XI comme héroïques, les strophes VI et VII comme épiques, les strophes IV et VIII comme élégiaques et les strophes IX et X comme synthétiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La musique est en mi bémol majeur avec un rythme à quatre temps, et un tempo modéré (« Modèle:Langue »)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Hymne national de la république de Colombie
Paroles : Rafael Núñez
Musique : Oreste Síndici
Paroles officielles en espagnol Paroles traduites en français
Refrain Refrain
<poem>¡Oh gloria inmarcesible!

¡Oh júbilo inmortal! ¡En surcos de dolores el bien germina ya!</poem>

<poem>Ô gloire impérissable !

Ô joie immortelle ! Dans des sillons de douleurs Le bien pousse maintenant !</poem>

Couplet I Couplet I
<poem>¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime

derrama las auroras de su invencible luz. La humanidad entera, que entre cadenas gime, comprende las palabras del que murió en la cruz.</poem>

<poem>L'horrible nuit est terminée ! La liberté sublime

Déverse les aurores de son invincible lumière. L'humanité entière, qui gémit entre des chaînes, comprend les mots de celui qui est mort sur la croix.</poem>

Couplet II Couplet II
<poem>« ¡Independencia! » grita el mundo americano ;

se baña en sangre de héroes la tierra de Colón. Pero este gran principio : « El rey no es soberano », resuena, y los que sufren bendicen su pasión.</poem>

<poem>« Indépendance ! » crie le monde américain ;

La terre de Colomb baigne dans le sang des héros. Mais ce grand principe : Modèle:Citation Résonne et ceux qui souffrent bénissent leur passion.</poem>

Couplet III Couplet III
<poem>Del Orinoco el cauce se colma de despojos;

de sangre y llanto un río se mira allí correr. En Bárbula no saben las almas ni los ojos, si admiración o espanto sentir o padecer.</poem>

<poem>Le lit de l'Orénoque se remplit de dépouilles ;

On y voit passer un fleuve de sang et de pleurs. A Bárbula, ni les âmes ni les yeux ne savent sentir ou souffrir soit admiration, soit épouvante.</poem>

Couplet IV Couplet IV
<poem>A orillas del Caribe hambriento un pueblo lucha,

horrores prefiriendo a pérfida salud. ¡Oh, sí! De Cartagena la abnegación es mucha, y escombros de la muerte desprecia su virtud.</poem>

<poem>Au bord de la mer Caraïbe, un peuple affamé lutte,

en préférant des horreurs à une santé perfide. Oh oui ! L'abnégation de Carthagène est grande, et sa vertu méprise les décombres de la mort.</poem>

Couplet V Couplet V
<poem>De Boyacá en los campos el genio de la gloria

con cada espiga un héroe invicto coronó. Soldados sin coraza ganaron la victoria; su varonil aliento de escudo les sirvió.</poem>

<poem>De Boyacá, dans les champs, le génie de la gloire

a couronné avec chaque épi un héros invaincu. Les soldats sans armure ont remporté la victoire ; leur courage viril leur a servi de bouclier.</poem>

Couplet VI Couplet VI
<poem>Bolívar cruza el Ande que riega dos océanos;

espadas cual centellas fulguran en Junín. Centauros indomables descienden a los Llanos, y empieza a presentirse de la epopeya el fin.</poem>

<poem>Bolívar traverse les Andes que les océans arrosent ;

Les épées telles des étincelles brillent à Junín. Les centaures indomptables descendent des Llanos, et on commence à pressentir la fin de l'épopée.</poem>

Couplet VII Couplet VII
<poem>La trompa victoriosa en Ayacucho truena;

y en cada triunfo crece su formidable son. En su expansivo empuje la libertad se estrena, del cielo americano formando un pabellón.</poem>

<poem>Le cor victorieux, à Ayacucho, résonne ;

Et chaque victoire accroît son formidable chant. De son immense courage, commence la liberté, du ciel américain se forme un drapeau.</poem>

Couplet VIII Couplet VIII
<poem>La Virgen sus cabellos arranca en agonía

y de su amor viuda los cuelga del ciprés. Lamenta su esperanza que cubre losa fría, pero glorioso orgullo circunda su alba tez.</poem>

<poem>

La vierge veuve agonise, et, par amour, pend ses cheveux au cyprès. Elle regrette son espoir que couvre une dalle froide, mais un orgueil glorieux illumine son teint pâle. </poem>

Couplet IX Couplet IX
<poem>La patria así se forma, termópilas brotando;

constelación de cíclopes su noche iluminó. La flor estremecida, mortal el viento hallando, debajo los laureles seguridad buscó.</poem>

<poem>La patrie se forme ainsi, jaillissant des Thermopyles ;

Une constellation de cyclopes a éclairé la nuit. La fleur est ébranlée à la rencontre du vent mortel, et elle recherche la sécurité sous les lauriers. </poem>

Couplet X Couplet X
<poem>Mas no es completa gloria vencer en la batalla,

que al brazo que combate lo anima la verdad. La independencia sola al gran clamor no acalla; si el sol alumbra a todos, justicia es libertad.</poem>

<poem>Le mieux n'est pas une gloire complète et une victoire durant la bataille,

Mais l'ardeur du combat animé par la vérité. Seule l'indépendance ne fait pas taire la grande clameur. Si le soleil nous éclaire tous, la justice c'est la liberté. </poem>

Couplet XI Couplet XI
<poem>Del hombre los derechos Nariño predicando,

el alma de la lucha profético enseñó. Ricaurte en San Mateo en átomos volando, « Deber antes que vida », con llamas escribió.</poem>

<poem>Nariño en prêchant les Droits de l'Homme,

Enseignait l'âme du combat prophétique. Ricaurte, à San Mateo pulvérisé en miettes, écrivait avec des flammes Modèle:Citation. </poem>

Protocoles et sanctions

Fichier:59 - Carthagène - Décembre 2008.JPG
L'hymne national doit être chanté lorsque le drapeau colombien est hissé ou abaissé.

Les normes protocolaires pour chanter et entendre l'hymne national de la Colombie sont réglementées par les articles 10 et 11 du décret 1967 du Modèle:Date-<ref name="Decreto1991">Modèle:Lien web</ref>. L'hymne national peut être chanté pour les actes officiels de nature patriotique, tels que hisser et abaisser le drapeau de la Colombie, honorer le Saint-Sacrement ou lors d'activités éducatives et d'événements sportifs. De façon générale, les citoyens peuvent l'entonner avec ou sans accompagnement musical.

À l'écoute de l'hymne national, les personnes présentes doivent s'arrêter de travailler et se lever, les hommes devant se découvrir la tête. Tout le monde doit déposer ses armes et adopter une position de respect et de vénération. Les cavaliers, les conducteurs et les passagers des véhicules doivent descendre et procéder de même<ref name="Decreto1991"/>. L'hymne national n'est jamais applaudi<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

De par le décret 91 du Modèle:Date-, seuls les chants patriotiques colombiens sont autorisés au sein des institutions éducatives, sauf lors de cérémonies spéciales en l'honneur de pays amis invités sur les campus<ref>Modèle:Lien web</ref>. Conformément au décret 1722 du Modèle:Date-, toutes les écoles doivent commencer leurs devoirs le premier lundi de chaque mois par un acte bref mais solennel durant lequel le « Pavillon de la Patrie » est hissé aux accords de l'hymne national entonné par toute la communauté éducative<ref>Modèle:Lien web</ref>. Conformément au Manuel du Protocole du Ministère des Affaires étrangères, lors de la présentation de l'accréditation d'un nouvel ambassadeur, l'interprétation de l'hymne national correspond à l'harmonie du Bataillon de la Garde Présidentielle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le code pénal colombien prévoit dans son premier chapitre (article 117) que quiconque insultant publiquement les symboles nationaux de la Colombie, que ce soit l'hymne, le drapeau ou l'emblème national, est coupable de trahison et doit purger une peine de prison de six mois à deux ans<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Projets de réforme

Fichier:Santander by Acevedo Bernal.jpg
Francisco de Paula Santander.

Le Modèle:Date-, un citoyen intente un procès pour contester la constitutionnalité de dix des onze strophes de l'hymne national et demander la suspension du règlement officiel. Selon le plaignant, les paroles constituent une apologie de la violence, de la discrimination religieuse et encourage la lutte des classes<ref>Modèle:Lien web</ref>, en contradiction avec la loi colombienne. La Cour constitutionnelle, par le biais de son arrêt C–469, déclare exécutoire la loi numéro 33 de 1920 qui a adopté l'hymne national<ref name="Sentencia">Modèle:Lien web</ref>. La Cour constitutionnelle argumente sa décision comme suit :

Modèle:Citation bloc

Un projet de loi en août 2008 proposa qu'il soit ordonné aux citoyens de prendre position, la tête haute et la main droite sur le cœur, à l'écoute de l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ce projet a été inspiré par le geste adopté par le président Álvaro Uribe lorsqu'il entonnait l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2009, un autre projet de loi était en discussion au Congrès. Il était porté par la Deuxième Commission du Sénat de la République et proposait la modification des derniers vers du sixième couplet comme suit :

Modèle:Col-début Modèle:Col-2<poem> Modèle:Citation étrangère Modèle:Citation étrangère<ref name="Santander"/></poem> Modèle:Col-2<poem> Modèle:Citation Modèle:Citation</poem> Modèle:Col-fin

Cette modification, soutenue par l'Académie d'Histoire de Norte de Santander, avait pour but d'inclure dans les paroles de l'hymne le général Francisco de Paula Santander comme le souverain ayant régi plus que tout le destin de la nation, en tant que président et fondateur de l'éducation publique du pays<ref name="Santander">Modèle:Lien web</ref>.

Versions

La première édition de l'hymne national publiée par Oreste Síndici comprenait les partitions pour les interprétations de chant et de piano<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis lors, différentes transcriptions et versions ont vu le jour, jusqu'à l'officialisation, en 1946, des partitions pour orchestre d'harmonie et de fanfare publiées par José Rozo Contreras<ref>Modèle:Lien web</ref>. En plus de ces partitions, Rozo a lui-même publié une version pour chœur mixte a cappella, pour voix de soprano, alto, ténor et basse<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

À de multiples reprises, l'hymne national fut joué avec un accordéon et à un rythme vallenato, notamment dans le cadre du Modèle:Langue (Festival de la légende vallenata). Certaines de ces interprétations ont été réalisées par Jorge Celedón<ref>Modèle:Lien web</ref>, Rafael Orozco<ref>Modèle:Lien web</ref> et Silvestre Dangond<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une version rock de l'hymne interprétée en 1995 pour l'émission de radio Modèle:Langue, par le groupe Ekhymosis, dans lequel Juanes chantait, a suscité la polémique dans divers médias<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Une version de l'hymne national jouée sur un marimba fut présentée en Modèle:Date- par le Ministère de la culture du Valle del Cauca, avec des rythmes autochtones de la Région Pacifique de Colombie sous la direction musicale de Raúl Rosero, lors de la célébration du centenaire de la création du département de Valle del Cauca<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Durant le Concert National du Bicentenaire de la Colombie, différentes versions de l'hymne purent être écoutées dans différentes villes du pays, exécutées diverses langues et styles d'interprétation<ref name="Bicentenario">Modèle:Lien web</ref>. L'hymne fut interprété à la harpe llanera avec la voix d'Orlando « Modèle:Langue » Valderrama et l'Orchestre symphonique national de Colombie à Tame<ref>Modèle:Lien web</ref>, chanté a cappella par Shakira à Leticia<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, et dans plusieurs langues telles que le wayuu, le chocó ou le créole de San Andrés<ref name="Bicentenario"/>.


Représentations de l'hymne

L'hymne dans l'art

L'hymne national est représenté à travers différentes manifestations artistiques. Ainsi, deux compositions poétiques en l'honneur de l'hymne national furent publiés en juin 1944 dans le journal La Pluma de Cali et furent également incorporées par l'éducateur Juan Evangelista Quintana dans son article intitulé Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

En architecture, l'arc de triomphe érigé près du pont de Boyacá est le seul monument sur lequel sont inscrites les paroles de l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'arc, construit en 1954 par Luis Alberto Acuña, contient les notes complètes de l'hymne dans la partie inférieure, près de l'emplacement où le déroulement de la bataille de Boyacá a été sculpté<ref>Modèle:Lien web</ref>. Par ailleurs, la façade de la salle de musique Alberto Castilla du Conservatoire de Tolima, qui est situé dans le centre historique d'Ibagué, est ornée d'une portée contenant les notes musicales de l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cet édifice fut construit entre 1932 et 1934 par l'architecte Elí Moreno Otero et fut déclaré « bien d'intérêt culturel » par le décret 745 du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À l'occasion du centième anniversaire de la mélodie de l'hymne national de la Colombie, l'administration nationale des postes publia un timbre postal en 1988<ref name="El Mundo"/>.

L'hymne au cinéma

Produit par Modèle:Langue et Carlos Schroeder, le premier film sonore de l'histoire du cinéma colombien, Modèle:Citation étrangère, sorti en salle le Modèle:Date- et dont seulement Modèle:Unité ont pu être préservées<ref>Modèle:Lien web</ref>, intégra une interprétation instrumentale de l'hymne national dirigée par José Rozo Contreras avec les accords symphoniques officialisés en 1946<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les avant-premières de quelques films tels qu'Antonia Santos (1944) sont accompagnées en direct d'une interprétation de l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2006, la chanson Modèle:Citation étrangère utilisée dans le film El colombian dream et basée sur la musique de l'hymne national entraîna la polémique<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Un court métrage produit par Rafael Enrique Galán, qui fut sélectionné par le Ministère de la Culture lors d'une convocation du Modèle:Citation étrangère (Fonds pour le Développement Cinématographique) en octobre 2009 dans la catégorie « réalisation de courts métrages »<ref>Modèle:Lien web</ref>, avait pour titre ¡Oh gloria inmarcesible! et faisait l'allusion aux premiers vers de l'hymne national<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Notes

<references group="note"/>

Références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Bibliographie

Modèle:Légende plume

Modèle:Palette

Modèle:Portail Modèle:Bon article