Eugène Pottier
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Eugène Edine Pottier, né le Modèle:Date de naissance à Paris où il est mort le Modèle:Date de décès, est un goguettier, poète et révolutionnaire français, auteur des paroles de L'Internationale.
Biographie
Dessinateur sur étoffes, Eugène Pottier compose sa première chanson, Vive la Liberté, en Modèle:Date-. En Modèle:Date-, il publie Il est bien temps que chacun ait sa part. Il participe à la Révolution de 1848. Sous le Second Empire, il crée une maison d'impression sur étoffes et, en Modèle:Date-, il est à l'origine de la création de la Chambre syndicale des dessinateurs, qui adhère ensuite à la Première Internationale.
Lorsque la France déclare la guerre à la Prusse en Modèle:Date-, il est signataire du manifeste de la section parisienne de l'Internationale dénonçant la guerre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Membre de la garde nationale, il participe aux combats durant le siège de Paris de 1870, puis il prend une part active à la Commune de Paris, dont il est élu membre pour le Modèle:2e. Il siège à la commission des Services publics. Il participe aux combats de la Semaine sanglante. En juin Modèle:Date-, caché dans Paris, il compose son poème L'Internationale et se réfugie en Angleterre. Condamné à mort par contumace le Modèle:Date-, il s’exile aux États-Unis, d'où il organise la solidarité pour les communards déportés. C'est de là aussi qu'il adhère à la franc-maçonnerie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=DictionnaireFM1>Modèle:Ouvrage.</ref>, puis au Parti ouvrier socialiste d'Amérique. Ruiné et à demi paralysé, il revient en France après l’amnistie de 1880.
Eugène Pottier fréquente les goguettes. En Modèle:Date-, il présente une chanson au concours de la célèbre Lice chansonnière et remporte la médaille d'argent.
Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu'il avait croisé en Modèle:Date- et à qui il avait alors fait une forte impression<ref>Le récit de cette rencontre improbable est conté dans Modèle:Ouvrage.</ref>.
Grâce à ces retrouvailles une cinquantaine de chansons sont publiées pour la première fois en Modèle:Date- et sauvées de l'oubli par Nadaud, qui, très loin de partager ses opinions politiques, admire néanmoins beaucoup le talent poétique de Pottier, dont il a financé l'impression du recueil, en terminant sa préface élogieuse par ce distique : Modèle:Vers
Cette initiative de Nadaud incitera les amis politiques de Pottier à publier, en Modèle:Date-, ses Chants révolutionnaires, volume comprenant une préface d'Henri Rochefort<ref>Brécy, 1990, Modèle:P..</ref>, et incluant pour la première fois le texte de L'Internationale.
C'est la même année qu'un jeune professeur guesdiste, Charles Gros, lui-même poète, remarque le texte et le communique à la section lilloise du Parti ouvrier. Le maire de Lille demande alors à Pierre Degeyter, autre Lillois, quoique né le Modèle:Date- à Gand, de le mettre en musique.
Eugène Pottier acquiert la célébrité un an après sa mort, en Modèle:Date-. Une souscription est ouverte dès Modèle:Date-<ref>"L'Intransigeant" du Modèle:Date-</ref> par le journal la Clameur Révolutionnaire de Louis Besse, pour qu'un monument soit érigé en son honneur, mais celui-ci ne verra jamais le jour et il faudra attendre Modèle:Date- pour que seule sa tombe soit modestement décorée.
Jean Ferrat évoque Pottier dans sa chanson La Commune. Ses chansons sont reprises après sa mort, que ce soit par des artistes d'inspiration socialiste, communiste, anarchiste ou libertaire comme Pierre Degeyter. En 2010, Sébastien Ducret a mis en musique plus d'une vingtaine de textes d'Eugène Pottier<ref>Quel est le fou ? (le monde ou moi ?)</ref>. Le premier disque entièrement consacré à Eugène Pottier est sorti en Modèle:Date-, il s'intitule : Quel est le fou ?
Eugène Pottier est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (Modèle:95e division) à Paris.
Dans sa chanson "La commune", Jean Ferrat évoque le combat de Pottier:
Il y a cent ans commun commune, comme un espoir mis en chantier
Ils se levèrent pour la Commune en écoutant chanter Pottier
Recueils de poèmes et chansons
- Poésies d'économie sociale et chants socialistes révolutionnaires, Paris : H. Oriol, 1884
- Quel est le fou ? chansons, préface de Gustave Nadaud, Paris : H. Oriol, 1884
- Chants révolutionnaires, préface de Henri Rochefort, appréciations de Gustave Nadaud et de Jules Vallès, Paris : Dentu, 1887 Texte en ligne (1) sur Wikisource (2) sur Gallica (3) sur le site de la Bibliothèque municipale de Lisieux
- Œuvres complètes, rassemblées, présentées et annotées par Pierre Brochon, Paris : F. Maspero, 1966
- Poèmes, chants & chansons, précédés d'une notice par Jules Vallès, illustré par Steinlen, Willette, Grün et al., Cœuvres-&-Valsery : Ressouvenances, 1997
- Poèmes et chansons, choisis et présentés par Jacques Gaucheron, Pantin : Le Temps des cerises, 1999
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
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- Robert Brécy, Florilège de la chanson révolutionnaire, De 1789 au Front populaire, Éditions ouvrières, 1990 Modèle:Plume
- Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la chaîne d'union, Éditions Alternative libertaire, 1996, lire en ligne, pdf.
- Revue Chansonia, bulletin 19 (avril 2008) : Histoire de l'Internationale, par Adrien Eche
Notices biographiques
Articles connexes
- Élections municipales du 26 mars 1871 à Paris
- [[Liste des maires du 2e arrondissement de Paris|Liste des maires du Modèle:2e de Paris]]
- L'Internationale
- Elle n'est pas morte !
- Le 31 octobre
- Anarchisme et franc-maçonnerie
