Youri Bandajevsky

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 20 septembre 2023 à 05:59 par >WikiCleanerBot (v2.05b - Bot T3 PCS#559 - Correction syntaxique (Séparateur de références))
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Infobox Biographie2 Youri Ivanovitch Bandajevsky (en biélorusse : Юрый Бандажэўскі / Iouri Bandajewski, en russe : Юрий Иванович Бандажевский / Iouri Ivanovitch Bandajevski ; aussi orthographié Yuri Bandazhevsky suivant la graphie anglaise), né le Modèle:Date en Biélorussie et naturalisé français le 23 septembre 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>, est à la fois professeur de médecine et anatomo-pathologiste travaillant sur les conséquences sanitaires de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl de 1986.

Biographie

Fils unique, son père était un officiel du Parti et sa mère enseignante. À l'âge de 16 ans<ref>Portrait</ref>, il entre à l'université médicale d'État de Grodno<ref>Galina Bandajevskaya, Comment on a réduit au silence le professeur Youri Bandajevky, dans Les Silences de Tchernobyl. L'avenir contaminé. Éditions Autrement, 2004, p.101</ref>.

En 1987, après l'obtention de son deuxième doctorat de spécialisation<ref name="ref-1">Galina Bandajevskaya, Les Silences de Tchernobyl, op. cit., p.102</ref>, il devient directeur du Laboratoire central de recherches scientifiques de Biélorussie. Profondément marqué par l'accident de Tchernobyl, il s'engage dès les premières heures en proposant à l'Académie de sciences et au ministère de la santé une série de mesures et des projets de recherche<ref name="ref-1" />. À l'âge de 33 ans, il devient le plus jeune professeur de médecine de l'ex-Union soviétique<ref name="ref-1" /> et s'installe, avec sa femme Galina, pédiatre et cardiologue, à Gomel, à Modèle:Unité au nord de Tchernobyl, où, en 1990, il est nommé recteur à l'université de médecine. Pendant neuf ans, il publie quelque Modèle:Unité sur les effets délétères de la radiation à faibles doses et est lauréat de cinq médailles internationales<ref>Curriculum Vitae</ref>.

Par différentes approches (expérimentations, examens cliniques, autopsies), Bandajevsky met en évidence les processus pathologiques induits par la contamination chronique des enfants. Ses recherches portent notamment sur la corrélation entre le taux de césium 137 mesuré dans leur organisme et les altérations cardiaques (arythmie cardiaque…) révélées par l'électrocardiogramme. Il arrive à la conclusion Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1999, le professeur Bandajevsky est un scientifique de référence. C'est en cette qualité qu'il est nommé en tant qu'expert à une commission de contrôle pour évaluer l'utilisation des fonds versés par la communauté internationale pour les victimes de Tchernobyl<ref>Modèle:Lien web</ref>. Son rapport, dresse un bilan soulignant le gaspillage de 95 % des fonds publics consacrés à la recherche sur les conséquences de Tchernobyl, s'en prenant à un institut dépendant du ministère de la Santé<ref>Rapport fonds …</ref>. Car, comme il dira plus tard dans une lettre adressée aux scientifiques, Modèle:Citation

Par la même occasion, il interpelle le président de la Biélorussie, Loukachenko<ref>Modèle:Lien web</ref>, pour demander une réorientation de la recherche médicale afin de la rendre plus efficace. En 1999, la télévision biélorusse diffuse Le Cœur de Tchernobyl basé sur ses travaux<ref>M. David-Jougneau « Semmelweis, Bandajevsky : des savants victimes de la répression scientifique » dans Les silences de Tchernobyl, op. cit., Modèle:P.</ref> sur des données concernant les effets délétères de l'incorporation chronique de produits radioactifs, et des conséquences d'une exposition chronique aux radiations.

Dans la nuit du Modèle:Date, le professeur Bandajevsky est arrêté, accusé d'avoir reçu des pots-de-vin pour un montant total de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est condamné par le collège militaire de la cour suprême, le Modèle:Date, à 8 années de prison - malgré la rétractation publique de son accusateur -, au terme d'un procès où les observateurs de l'OSCE et Amnesty International ont dénoncé au moins 8 infractions au code en vigueur en Biélorussie<ref>Communiqué CRIIRAD</ref>. Les personnes accusées de l'avoir corrompu ont été jugées innocentes.

Son témoignage sur les mauvais traitements physiques et psychologiques dans les prisons biélorusses ainsi que sa longue lutte de résistance peut être consulté dans les Modèle:Citation recueillies et traduites par Wladimir Tchertkoff<ref>Lettres de prison</ref>. C'est grâce à ce dernier, qui prend contact avec Solange et Michel Fernex, puis avec le GSIEN et d’autres que la nouvelle de son incarcération est connue à l'ouest à partir d'Modèle:Date-<ref>W. Tchertkoff, Le crime de Tchernobyl, Le goulag nucléaire, Éditions Actes Sud, 2006, Modèle:P. (e-mail Fernex)</ref>.

Amnesty International l'adopte comme prisonnier d'opinion<ref>Cas du professeur Bandajevsky, prisonnier d’opinion présumé (Doc Amnesty - 10 octobre 1999)</ref>, et d'autres organisations interviennent en sa faveur. En 2001 le parlement européen lui discerne le Passeport pour la liberté<ref>Passeport pour la liberté</ref>.

La CRIIRAD<ref>Communiqué de la CRIIRAD</ref> s’engage dans le soutien en Modèle:Date-. Elle organise, avec d’autres associations, une manifestation internationale le Modèle:Date-, à Genève, devant le Palais des Nations et devant l'OMS, afin d’interpeller l'ONU, l'OMS et les autorités biélorusses.

En Modèle:Date- le Comité Bandajevsky pour "le droit à la vérité et à la justice" se constitue. Il crée un site et fédère le soutien des différentes ONG – Amnesty International, France Libertés, la FIDH, Réseau sortir du nucléaire et d'autres associations de défense de l'environnement ou de la santé… autour de multiples actions<ref>Actions</ref>. Un « manifeste » publié dans Le Monde, incite les municipalités et les assemblées territoriales à faire de Bandajevsky leur citoyen d’honneur : il fera l’objet de 24 citations. De plus, il a été fait docteur honoris causa de l’université de la Méditerranée<ref>Honneurs</ref>. Il fut aussi l’un des sept nominés pour le prix Sakharov en 2003 et fit l’objet d’une action de soutien des Académies des sciences au niveau international en Modèle:Date-. Il est aussi membre d’honneur de l’association des cyber-journalistes.

Même de virulents adversaires de ses théories demandent sa libération, tel André Aurengo qui écrit dans une brève critique de ses travaux<ref name=Aurengo2001>Modèle:Article</ref> : Modèle:Citation

La libération de Bandajevsky survenue le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref> a été intégrée dans les négociations entre la Biélorussie de Loukachenko et l'Union européenne. En Modèle:Date-, Youri Bandajevsky, indésirable en Biélorussie, a reçu une bourse de recherches d'un an financée par le conseil régional d'Auvergne et il s'est installé en France à Clermont-Ferrand<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le même temps, un projet de création d'un laboratoire international indépendant à Minsk, en partenariat avec la CRIIRAD a été lancé.

Critique

Il y a controverse au sujet des recherches du professeur Bandajevsky. Certains scientifiquesModèle:Qui? ont dès le départ refusé l’idée du caractère pathogène de faibles doses de Césium 137 incorporé en particulier par l’alimentation.

Selon A. Gonzales, représentant l'AIEA en 2001 à la conférence de Kiev, il n'y a aucun impact sur la santé attribuable à Tchernobyl par exposition à la radiation au-delà de 31 morts à la suite des lésions causées par la radiation et Modèle:Nombre cancers évitables de la thyroïde chez l'enfant<ref>Lors de la conférence de Kiev de l'OMS en juin 2001. W. Tchertkoff, Controverses Nucléaires - Script, (Feldat-film 2003) http://tchernobyl.verites.free.fr/Tchertkoff/script_controverse_nucl.htm</ref>. Ce bilan a été révisé à la hausse par le communiqué de l’OMS-AIEA du 5 septembre 2005 (environ 56 décès et Modèle:Unité potentiels par cancers), puis dans le rapport définitif de 2006, qui estime qu'il y a eu « Modèle:Unité parmi les Modèle:Unité les plus exposées » pour les seuls cancers solides, ainsi que « Modèle:Unité parmi les 6 millions de personnes proches ».

Le professeur Aurengo, chef du service de médecine nucléaire de la Pitié-Salpêtrière, considère que les travaux de Bandajevsky Modèle:Citation et que seules Modèle:Citation ont accepté de les publier<ref name=Aurengo2001/>.

L'IRSN signale avoir démarré un programme de recherches sur l'existence de pathologies non-cancéreuses liées à Tchernobyl, visant à confirmer ou infirmer l'existence des arythmies cardiaques reportées par Youri Bandajevsky et leurs liens avec une éventuelle contamination au césium 137<ref>Des expositions chroniques à la loupe : Suivre les populations des territoires contaminés, IRSN (2012)</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Bandajevsky, Tchernobyl, 25 ans après - Situation démographique et problèmes de santé dans les territoires contaminés, Préface Michèle Rivasi éditions Yves Michel – 2011 Modèle:ISBN
  • « Les conséquences de Tchernobyl sur la santé - Le système cardiovasculaire et l’incorporation de radionucléides Cs-137 », Bandajevski Y.I., Bandajevskaya G.S., Centre d’analyse et de coordination « Écologie et Santé », éditions Yves Michel – 2012 Modèle:ISBN
  • « Les conséquences de Tchernobyl sur la natalité - Césium radioactif et processus de reproduction », Bandajevski Y.I., Dubovaya N.F., Centre d’analyse et de coordination « Écologie et Santé », éditions Yves Michel – 2012 Modèle:ISBN

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail