La Chartre-sur-le-Loir
Modèle:Infobox Commune de France
La Chartre-sur-le-Loir est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.
Cette commune, traversée par le Loir, vit principalement de l'agriculture et du tourisme. Quelques industries y demeurent comme l'usine Rustin, du nom de l'inventeur de la rustine.
À flancs de coteaux, La Chartre-sur-le-Loir se situe dans une zone viticole avec entre autres les AOC jasnières et coteaux-du-loir. La commune fait partie de la province historique du Maine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et se situe dans le Haut-Maine.
Le tourisme y devient une activité importante avec le développement des gîtes ainsi que du tourisme de plein air sur le camping municipal. La région, réputée entre autres pour ses châteaux de la Loire, se diversifie et s'ouvre à de nouvelles activités centrées sur le tourisme (pêche, promenade, sports nautiques, expositions, dégustations…).
Géographie
La vallée du Loir bénéficie d'une situation exceptionnelle, à Modèle:Unité au nord de la vallée de la Loire et à Modèle:Unité au sud-ouest de Paris (Modèle:Heure en voiture ou Modèle:Unité en TGV). Elle se situe à proximité de quatre villes de plus de Modèle:Unité : Le Mans, Tours, Angers et Orléans. C'est une zone rurale préservée, encadrée par un réseau performant de liaisons routières, autoroutières et ferroviaires.
Urbanisme
Typologie
La Chartre-sur-le-Loir est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de La Chartre-sur-le-Loir, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,5 %), terres arables (25,7 %), zones urbanisées (16,2 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), forêts (6,1 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (5,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme castrum Carceris vers 1045<ref name="adcr">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="negre3">Modèle:Ouvrage.</ref>. Le toponyme est issu l'ancien français chartre, « prison », du latin carcer<ref name="adcr"/>,<ref name="negre3"/>.
Le locatif -sur-le-Loir est ajouté en 1891<ref name="Cassini"/>.
Le gentilé est Chartrain.
Histoire
Au Moyen Age, la seigneurie de La Chartre (aussi dite La Châtre ou Chartres-sur-le-Loir) appartint aux barons de Mayenne (avec Gorron et Lassay)<ref group="Note">On ignore pourquoi les Mayenne possédaient un fief assez éloigné de leur baronnie : peut-être est-ce un vestige de l'épiscopat, sur Le Mans, de Sigefroi de Bellême en 960-995, d'Avesgaud de Bellême en 995-1035, ou de Gervais de Château-du-Loir (fils d'Hildeburge de Bellême, la sœur de l'évêque Avesgaud) en 1036-1055. La Chartre serait alors restée aux Bellême et Clémence de Bellême-Alençon-Ponthieu (fille du comte [[Guillaume Ier de Ponthieu|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} Talvas]]) l'aurait apportée à son époux Juhel II dans la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ? Ou simplement car l'hypothétique Geoffroy {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Mayenne (vers 915-980) aurait été le mentor du jeune Hugues III du Maine (960-1014) ? L'érudit du Modèle:- Julien Rémy Pesche évoque ces conjectures tout en reconnaissant qu'elles ne peuvent être garanties.</ref>, au moins depuis Geoffroy II et sa femme Mahaut/Mathilde d'Alluyes-au-Perche-Gouët Modèle:Incise avant de passer aux comtes de Vendôme-Montoire (Pierre Ier, né vers 1200-mort croisé en 1249 à Chypre, marié à Jeanne Gervaise de Mayenne (morte en 1246), fille de Juhel III). Et plus particulièrement à la branche<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> venue d'un fils cadet du comte Pierre et de Jeanne de Mayenne, Geoffroy de Vendôme, mort après 1311, seigneur de La Chartre, Gorron et Lassay. Les descendants de Geoffroy, par des mariages, héritèrent plus tard de Bossart (Beaussart, Boussard) à Senonches, de Villepreux, du vidamé de Chartres avec La Ferté et Meslay, et de Chabanais et Confolens. Les sires de La Chartre, princes de Chabanais et vidames de Chartres, continuèrent dans les descendants de Geoffroy de Vendôme jusqu'à François de Vendôme (1523-1560) et son cousin germain Jean de Ferrières de Maligny (mort vers 1585).
Puis tous ces fiefs sont bientôt aliénés<ref>Modèle:Lien web.</ref> : le vidame Jean de Ferrières cède La Chartre dès 1572 à Jacqueline de La Trémoïlle-Thouars (morte en 1599), fille de François et femme de Louis IV de Bueil comte de Sancerre. On retrouve ensuite la baronnie de La Chartre, vers 1601, aux mains de François d'Amboise (1550-1619), riche magistrat et poète ; puis en 1618 dans celles de Pierre de Rebuffé de Beauregard (mort vers 1621) et de sa femme Valentine d'Al(e)many (jusqu'en 1627), dame de la reine-mère Marie de Médicis, remariée veuve à Henri du Blé d'Uxelles et Cormatin.
La famille de Courtoux l'acquiert alors : Louis de Courtoux (né en 1583) est baron de la Chartre en 1631 ; il était le fils de Jacques de Courtoux seigneur de Lhomme (mort en 1614), et l'époux en 1609 de la cousine germaine du président René de Longueil de Maisons, Geneviève de Longueil du Rancher ; puis en 1639 leur fils Jacques (mort en 1685), époux de Catherine de La Touche ; parents de Marc-Antoine (né en 1643), baron de La Chartre en 1685-1702, mari en 1671 d'Anne de Gennes ; leur fille Catherine de Courtoux (morte vers 1758) apporte la baronnie de La Chartre à son mari Anne-Nicolas-Robert de Courtoux, marié en 1697 (fils de Nicolas-Robert de Courtoux, mort vers 1733). Ce dernier devient le premier marquis de La Chartre dès Modèle:Date-. Puis Catherine de Courtoux, veuve et sans postérité, cède La Chartre en 1740 ou 1758 à son neveu Marc-Antoine-François Le Pellerin<ref>Modèle:Lien web.</ref>, marquis de Gauville (1701/1703-1772, frère aîné de Louis-Charles Le Pellerin du Rouvre), mari de Magdeleine Le Gendre en 1740, fils de Jean Le Pellerin de Gauville et de la sœur de Catherine de Courtoux, Anne-Marguerite de Courtoux (1672-1750, Anne-Marguerite s'était mariée à Jean Le Pellerin en 1700). La Chartre passe en 1771 à la fille du marquis François et de Madeleine Le Gendre, Marguerite Le Pellerin de Gauville (1743-1810, sœur cadette de Marc-Antoine-Louis né en 1741). Elle épouse en 1761 Anne-Charles-Claude Bonnin de La Bonninière, marquis de Beaumont-la-Ronce, seigneur de Lhomme avec le château de La Gidonnière. Le marquis Anne-Charles-Claude de La Bonninière (1738-1832) émigre à la Révolution, mais pas son fils André (1761-1821 ou 1838). Les deux se rallieront à l'Empire, Anne-Claude devenant même comte en 1813.
Aux confins du Bas-Vendômois et du Haut-Maine, La Chartre contrôlait un passage sur le Loir, avec une fonction d'échange et de commerce au croisement de l'axe nord-sud Le Mans-Tours (rues des Déportés, de la Madeleine et de la Pléiade) et des voies du val de Loir (rues Nationale et de Châtillon) qui joignent Château-du-Loir, Le Lude et La Flèche à l'ouest, Montoire et Vendôme à l'est, et qui, au-delà, permettent de gagner Angers, Blois, Orléans sur la Loire, ou Chartres sur l'Eure<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le site est formé de grandes îles entre les bras du Loir bordés par des terrasses alluviales, proches de la rivière au sud, nettement plus éloignées au nord (coteau viticole de Jasnières entre Lhomme et Ruillé).
Le bourg était défendu par des fossés, trois portes fortifiées et le château fort<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Incise porté par une des deux collines (mottes) posées sur le coteau surplombant la ville au sud du Loir, sans qu'il n'en reste rien d'époque ; la tour néogothique actuelle, coiffée d'une statue dorée de Jeanne d'Arc, élevée en hommage aux morts de la Première Guerre mondiale, datant de 1921.
Il y avait trois prieurés-cures (Saint-Nicolas, Saint-Vincent, la Madeleine), ainsi que l'ancienne église paroissiale Saint-Vincent et la chapelle castrale Notre-Dame. Un Hôtel-Dieu existait au pont de la Madeleine, et une maladrerie a donné son nom à une rue de la sortie nord<ref group="Note">Proche de l'EHPAD-Résidence Catherine de Courtoux au 2, rue du Mans.</ref>
La Chartre sort exsangue et ruinée de la Guerre de Cent Ans et le roi Charles VIII lui accorde quatre foires annuelles en 1496 pour se remettre. Aux {{#switch: XVIII
| e | er | = {{#switch: XVIII
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}} Modèle:Incise la famille seigneuriale de Courtoux<ref group="Note">Déjà maîtresse de Lhomme juste au nord.</ref> joue un rôle bénéfique, et Jacques, baron en 1639-85, aménage une halle-auditoire de justice sur la grand-place, actuelle place de la République, où se trouvait le four banal et se tenaient marchés, foires et fêtes. L'économie chartraine, pour l'artisanat et l'industrie, dépendait largement du Loir, avec des moulins Modèle:Incise des tanneries avec séchoirs à tan, des lavoirs et de la batellerie.
Aux {{#switch: XX
| e | er | = {{#switch: XX
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XX|-| – | XX }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
}}
}}, La Chartre se modernise et se densifie avec de plus en plus d'équipements : un hôtel de ville en 1844, la Caisse d'épargne en 1898 (devenue l'hôtel de ville un siècle après), des écoles, une nouvelle église Saint-Vincent en 1834, la gare du Paris-Bordeaux en 1879 dans le faubourg nord, le tramway vers le Mans en 1884, et l'usine Louis-Rustin (le Petit-Moulin de Crousilles sur la route de Marçon, à l'ouest, devenu une filature de coton au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle puis la célèbre usine de rustines en 1934<ref>Modèle:Lien web.</ref>).
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints<ref name=of-municipales2014>Modèle:Lien web.</ref>.
Jumelages
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/introduction La Chartre-sur-le-Loir a compté jusqu'à Modèle:Unité en 1911.
Modèle:Population de France/tableau
Modèle:Population de France/graphique
Sports et loisirs
Le Football Club Val du Loir fait évoluer trois équipes de football en divisions de district<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Économie
- BBA, fabricant d'accessoires pour uniformes<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Usine Rustin à Crousilles depuis 1934.
- Radiateurs Industrie (groupe BDR Thermea).
- Camping du Vieux Moulin, ouvert d'avril à octobre.
- Viticulture.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Vincent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de style néo-classique. Ses vitraux sont de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Elle fait l'objet d'une inscription au titre des Monuments historiques depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.
- Mottes féodales. Distantes de Modèle:Nobr et séparées par un fossé, elles sont situées sur le rebord du coteau. La première, dite le Tertre des Manceaux, mesure Modèle:Nobr de diamètre à sa base et a une hauteur de Modèle:Unité. Située à la pointe du coteau, elle est protégée sur trois de ses côtés par les pentes naturelles d'une vingtaine de mètres de hauteur. La motte était surmontée d'une tour hexagonale détruite et remplacée par une tour ronde, la tour Jeanne d'Arc (1921), abritant un monument aux morts des deux guerres mondiales du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>vallee-du-loir.com.</ref>. La seconde motte, dite La Motte Rouge, mesure Modèle:Nobr de circonférence pour Modèle:Nobr de diamètre et une hauteur variant de Modèle:Unité au-dessus du plateau. Elle est ceinte d'un fossé dont la largeur varie, au fond, entre Modèle:Unité. Sur son côté sud s'ouvrent deux caves qui semblent datées de la Première Guerre mondiale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Personnalités liées à la commune
- François d'Amboise (1550-1619), baron de La Chartre.
- Georges Touchard-Lafosse (1780 à La Chartre - 1847), journaliste, éditeur et antiquaire.
- Modeste Gruau de La Barre (1795 à La Chartre - 1883), homme de loi et auteur.
- Louis Rustin (1880-1954) : La Rustine est une marque déposée. Louis Rustin est le père de cette petite pastille de caoutchouc destinée à réparer, vite et bien, les chambres à air, sans avoir à les vulcaniser. La prouesse, c’est la couche auto-collante de la rondelle. Les brevets de la Rustine sont déposés en 1922. En 1934, il quitte son atelier de rechapage parisien et s’installe à la Chartre-sur-le-Loir, dans une ancienne usine de filature, qui avait l’avantage de se trouver au bord de l’eau… Le moulin fournissait le courant, et l’amateur de pêche qu’était Louis Rustin était comblé<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Jeanne Bourin (1922-2003), écrivaine, est originaire de La Chartre-sur-le-Loir par sa mère. Une place du bourg porte aujourd'hui son nom.
- Gérard Chasseguet (né en 1930 à La Chartre-sur-le-Loir), homme politique.
Héraldique
Modèle:Article connexe Modèle:Blason-ville-fr