Moustoir-Remungol

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Moustoir-Remungol {{#ifeq:1|0|[mustwaʁ ʁəmœ̃gɔl]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} est une ancienne commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne, devenue, le Modèle:Date-, une commune déléguée de la commune nouvelle d'Évellys.

Géographie

La commune se trouve à Modèle:Unité au nord du chef-lieu de canton, Locminé, et à Modèle:Unité au sud de la sous-préfecture Pontivy.

L'ancienne commune du Moustoir-Remungol est limitée au nord-ouest par un affluent du Ruisseau de Coëthuan, qui la sépare de Saint-Thuriau ; ce dit ruisseau, qui coule approximativement nord-sud, traverse ensuite le finage communal approximativement en son milieu, avant de confluer avec l'Ével (affluent de rive gauche du Blavet), mais la limite sud de la commune avec Remungol passait un peu au nord de ce cours d'eau. Deux autres affluents de l'Ével, coulant aussi nord-sud, servaient aussi un temps de limite communale : à l'est le ruisseau de Belle-Chère (limite avec Naizin) et à l'ouest le ruisseau de Kergouët, qui formait la limite avec Pluméliau et est désormais la limite entre la commune nouvelle d'Évellys et Pluméliau.

Le territoire de cette ancienne commune forme pour l'essentiel un plateau incliné vers le sud, les altitudes les plus élevées se situant au nord (115 mètres au lieu-dit "Le Parlement" à la limite nord de la commune) et s'abaissant vers le sud (54 mètres à l'extrême sud là où le Ruisseau de Coëthuan quittait le territoire communal). Le bourg de Moustoir-Remungol, très excentré vers le nord au sein du finage communal, est vers 100 mètres d'altitude.

Le paysage agraire traditionnel de cette ancienne commune est celui du bocage avec un habitat dispersé en de nombreux écarts formés de hameaux (villages) et fermes isolées. Éloignée des grandes villes, Moustoir-Remungol n'est guère concerné par la rurbanisation et la périurbanisation, même si quelques modestes lotissements existent à l'est et à l'ouest du bourg traditionnel.

Cette ancienne commune était traversée par la Route nationale 167 allant de Vannes et Locminé au sud, vers Pontivy et Lannion en direction du nord ; cette route a été déclassée en route départementale (D 767), aménagée en voie express, qui traverse sa partie orientale. Le bourg de Moustoir-Remungol et le reste de son finage ne sont desservis que par des axes routiers secondaires, l'échangeur de Kerroux desservant toutefois aisément, à partir de la D 767, via la D 203, le bourg.

Moustoir-Remungol est jumelé avec le village allemand de Bermaringen, près de la ville d’Ulm.

Moustoir-Remungol possède une supérette, une déchetterie, une coiffeuse et de nombreux gîtes.

Toponymie

Le toponyme Modèle:Page h' est issu du vieux-français moustier, lui-même dérivé du latin monasterium, rappelant que des Bretons y fondent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un petit monastère détruit par les Normands au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il reste alors un petit village qu'on appelle L'Abbaye et un chemin surnommé le « chemin des Moines ».

Remungol est mentionné sous les formes Remugol aliàs Remungol en 1264 , puis Remungol parrochia en 1273.

Le sens du toponyme Remungol est resté mystérieux et a donné naissance à des interprétations aussi nombreuses que fantaisistes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : certaines propositions, édifiantes, datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Une étymologie populaire fait notamment référence à Notre-Dame de Remet-Oll (cadran solaire du porche sud de l'église, datant de 1638, traduit aux fonts baptismaux en 1660 : « A Notre-Dame de Tout Remède »). Des hypothèses issues du celticisme du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle proposent comme origine "Ru mein goll"<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (pierre rouge de lumière), ayant pu faire évoquer des sacrifices païens. On trouve aussi Ru mein guenol (pierre rouge de Guénolé) ou "Ruz men goolou deiz" (pierre rouge à la lumière du point du jour)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Remungol, Remengol en breton, est à mettre en relation avec le toponyme Rumengol dans le Finistère<ref>Le Patrimoine Des Communes Du Morbihan - Volume 2 - page 494.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Une chambre préhistorique de forme ovoïdale fut découverte en 1930 à Talhouët<ref>Modèle:Article.</ref>.

Aucun vestige celtique ou gallo-romain n'a été pour l'instant trouvé sur le territoire de cette ancienne commune<ref name="eve"> https://www.evellys.bzh/evellys_mj/.</ref>.

Moyen-Âge

Le nom de Moustoir (Er monstoër) atteste d’une présence monastique confirmée par la toponymie : un ancien village est dénommé Labati ("L'abbaye" en français) et un ancien chemin est dénommé le "Chemin des moines"<ref name="eve" />.

L'union de Moustoir à Remungol est attestée avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Selon un aveu de 1471, Moustoir-Remungol était, au sein de la Vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan<ref>Modèle:Article.</ref>.

Temps modernes

Fichier:Cassini Evellys.jpg
Carte de Cassini de la future commune nouvelle d'Évellys (paroisses de Naizin et Remungol et trève du Moustoir) datant de 1789.

Les paroissiens du Moustoir, alors une simple trève, acceptaient difficilement l'autorité du recteur de Remungol, d'être obligé de s'y rendre pour les grands événements de la vie (baptêmes, mariages et enterrements) et de devoit verser la dîme au dit recteur. Une longue lutte, illustrée par de nombreux procès, a opposé jusqu'à la Révolution les deux paroisses<ref name="eve" />.

L'église Saint-Gorgon, en forme de croix latine, mais sans style, a été entièrement refaite au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; sa nef et son chœur datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; la sacristie est postérieure (1830).

Révolution française

Le Moustoir est séparé de Remungol durant la Révolution française en 1790 lors de la création des communes. En 1793 la commune prend le nom de "Moustoir-Remungol" pour se différencier de celle de Moustoir-Ac et elle est rattachée au canton de Pluméliau<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Émile Sageret écrit que vers 1798 « depuis Pontivy jusqu'à Locminé, tous les jeunes gens étaient aux chouans, disait-on, sauf à Noyal-Pontivy où les royalistes ne comptaient encore aucune recrue et au Moustoir-Remungol où il n'y en avait que deux »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La commune est englobée en 1800 dans l'arrondissement de Pontivy. En 1801, elle prend le nom de "Le Moustoir-Remungol" et passe dans le canton de Locminé et retrouve son titre de paroisse en 1802<ref name="+1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Yves Le Mansour, né le Modèle:Date- au village de Kermérian, devenu prêtre auxiliaire à Languidic, ne prêta pas le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé ; il survécut à la Grande Terreur de 1793-1794 ; à la fin de 1795, il exerce clandestinement son ministère dans la Presqu'île de Rhuys , puis à l'Île-aux-Moines où il fut arrêté le Modèle:Date- ; condamné à mort par le tribunal criminel de Vannes le Modèle:Date-, il fut guillotiné le lendemain<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le Modèle:Date- cinq chouans armés furent vus dans le bourg de Moustoir-Remungol. Le lendemain is se réunirent à Naizin au nombre de quinze et tirèrent plusieurs coups de fusil. Le Courrier du Midi écrit que « l'inquiétude renaît dans les campagnes, où les réfractaires et les anciens chouans reparaissent de nouveau (...) ; on assure que Guillemot les dirige dans le nord du département du Morbihan ». Le même journal écrit que « les chouans commencent à reparaître dans [le] département ; il y a peu de jours, dix-neuf hommes, armés de fusils, pistolets et poignards, ont parcouru le bourg de Saint-Nicolas, près le Blavet. Au bâtiment de l'éclusier, ils ont forcé le sieur Templier de leur remettre son fusil à deux coups »<ref>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date- trois gendarmes de la brigade de Moustoir-Remungol tentèrent d'arrêter trois réfractaires dans le village de Briero (probablement Bréguéro, en Remungol) ; ces derniers tuèrent d'un coup de fusil l'un des gendarmes et parvinrent à prendre la fuite<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date- une bande d'une quarantaine d'hommes armés de fusils ou de pistolets (plusieurs venant de la région de Plumelin, Auray et Sainte-Anne-d'Auray), se rassembla dans le bois de Coëthuan, entre Saint-Thuriau et Moustoir-Remungol : ces « bandits » (probablement des chouans légitimistes) avaient auparavant envahi des maisons et rançonné leurs habitants, principalement à Saint-Thuriau<ref>Modèle:Article.</ref>

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Moustoir-Remungol en 1853 : Modèle:Citation bloc

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 37 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 sont morts en Belgique dès le Modèle:Date- (Jean Le Gal et Jean Le Peticorps à Maissin et Jean Le Métayer à Rossignol) ; Jean Vessier est aussi mort en Belgique, mais le Modèle:Date- à Roeselare ; Joseph Le Loir est mort en 1915 alors qu'il était en captivité en Allemagne et Mathurin Jicquel, soldat de l'Armée d'Orient, en 1916 dans l'actuelle Macédoine du Nord ; tous les autres sont morts sur le sol français, dont Henri Jegouzo et François Lorcy, tous deux décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre <ref name="mon">Modèle:Lien web.</ref>.

L'Entre-deux-guerres

Fichier:Vieux saints Moustoir-Remungol 1929.jpg
Des statues anciennes de l'ancienne église de Moustoir-Remungol sauvées de la dispersion (journal Excelsior du Modèle:Date-).

En septembre 1921 un violent incendie se déclara dans le bourg de Moustoir-Remungol alors que de nombreux habitants s'étaient rendus à la foire de Pontivy ; « huit fermes ont été la proie des flammes ; il a fallu, faute d'eau, alimenter les pompes [à incendie] avec du cidre »<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1929 des statues anciennes de l'ancienne église de Moustoir-Remungiol furent in-extemis sauvées de la dispersion en étant rachetées par le musée de Pontivy<ref>Modèle:Article.</ref>

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Moustoir-Remungol porte les noms de 5 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles trois résistants : François Glais, fusillé en 1944 entre Moustoir-Remungol et Remungol ; Louis Fablet, fusillé le Modèle:Date- à Saint-Avé ; Henri Donias,, alias capitaine Georges, fusillé le Modèle:Date- dans la Citadelle de Port-Louis ; Jean Rault, résistant, est tué le Modèle:Date- lors des combats de la Poche de Lorient<ref>Modèle:Article.</ref> ; Laurent Le Fur est mort en 1945 dans des circonstances non précisées<ref name="mon" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Moustoir-Remungol fusionne avec les communes de Naizin et Remungol au sein de la commune nouvelle d'Évellys le Modèle:Date.

Politique et administration

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La création de la commune nouvelle d'Évellys entraîne la création d'une commune déléguée gérée par un maire délégué :

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Démographie

Modèle:Section démographie d'article de commune de France

Culture et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église Saint-Gorgon (située dans le centre du bourg, dédiée à saint Gorgon) qui date du {{#switch: er
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}}. Édifice en forme de croix latine et en granite, il a été entièrement refait, sans style, au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les seuls éléments conservés de l’ancien édifice étant quelques pierres sculptées et la fenêtre du croisillon sud au réseau dessinant une fleur de lys<ref>Ce croisillon méridional, calé par des contreforts obliques à double retraite et rampants lisses, est percé dans le pignon d'une fenêtre en arc brisé à ébrasement concave et remplage en fleur de lys .</ref>. L'aspect extérieur classique régional tranche avec le décor de stuc intérieur, peint de compartiments en faux marbre , composé d'éléments disparates et d'âges divers (charpente à sablières grossièrement sculptées datant de la reconstruction, nef et chœur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Une pierre sculptée de feuillage fournit la date de 1749 .</ref>, sacristie des années 1830, clocher datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle mais reconstruit en 1920 et coiffé d’une lèche en pierre en 1923<ref>Clocher d'inspiration gothique, il est construit hors-œuvre au bout de la nef.</ref>). L’édifice abrite trois retables en bois du {{#switch: er

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}} : le triptyque du chœur présente au centre la descente du Saint-Esprit<ref>De la lumière céleste, où plane la colombe, s'échappent des langues de feu vers la Vierge et les apôtres qui fixent le ciel d'un regard admiratif.</ref> et aux extrémités les niches qui abritent les statues d'un saint pape (peut-être saint Cornély) et d'un saint ermite (sans doute saint Antoine) ; le retable nord est voué à sainte Catherine<ref group=Note>L'Enfant Jésus , assis sur les genoux de sa mère, passe un anneau au doigt de Catherine de Sienne.</ref>, le retable sud dédié à Notre Dame du Rosaire. La grille du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle qui ferme le baptistère est en bois, mais donne l'illusion du fer forgé. La fontaine de dévotion (1767) qui se trouvait primitivement à proximité de la tour du clocher de l'église, a été déplacée et restaurée en 1926. On descend à l'intérieur de cette fontaine, encadrée de deux murets, par un escalier de six marches. De chaque côté du bassin se dresse la statue de la Trinité et celle de saint Jacques pèlerin couvert d'un chapeau campaniforme<ref group=Note>En forme de cloche.</ref> muni de la jugulaire à glands, associé au port de la cotte et du surcot long. On peut y lire l'inscription « faite par Mre Le Roy Ptre/Tit du Saint Esprit/de Talhouët ». La croix, située derrière l'église et qui date de 1767, a un soubassement orné d'une corniche moulurée, portant le socle, le fût polygonal et la croix sculptée en relief du corps du Christ ; sous ses bras, sont figurés la Vierge et saint Jean<ref name="+1" />.

  • Chapelle Notre-Dame-des-Fleurs (chapelle de Moric), construite entre 1490 et 1500 pour un seigneur de Kermavan. L'édifice, construit en petit moellons de schiste, est consolidé aux angles par un gros appareil de granit. Les murs de la nef sont blanchis à la chaux et le sol est dallé de schiste. Même si la dédicace de la chapelle est bien Notre-Dame des Fleurs, c'était le lieu de dévotion des mères qui venaient y évoquer sainte Émérentienne pour leurs enfants souffrant de douleurs intestines. Le pardon est fixé au cinquième dimanche après Pâques. Si le lambris de la voûte a disparu, a été conservée la charpente assise sur des entraits engoulés (à têtes de crocodile) et des têtes de blochets coupés sur les sablières. La toiture est refaite en 1929. La statuaire (Sainte-Émérentienne, Saint-Marc, Saint-Antoine, Saint-Corentin et de Saint-Yves, ainsi qu'une petite Vierge « hanchée », Notre-Dame-des-Fleurs) date du {{#switch: er
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   Modèle:S mini-{{#ifeq: er|-| – | er }}Modèle:S mini- siècleXVII

}} mais est entièrement restaurée en l'an 2000. Deux vitraux sont créés en 2011 par David Tremlett à la suite de son intervention en 2008 et 2009 dans le cadre de l'Art dans les chapelles<ref>Patrimoine de Moustoir-Remungol</ref>.

Héraldique

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Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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