Église Notre-Dame-des-Accoules

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  1. REDIRECT Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox Édifice religieux L'église Notre-Dame-des-Accoules est une ancienne collégiale médiévale située dans le quartier des Accoules à Marseille, rasée pendant la Révolution à l'exception du clocher classé aujourd'hui monument historique. En 1820, une crypte et un calvaire sont aménagés devant le mur du fond de l'église détruite. À partir de 1824, une nouvelle église est construite à droite du calvaire.

L'ensemble se situe au Modèle:N° de la place Daviel, dans le [[2e arrondissement de Marseille|Modèle:2e arrondissement de Marseille]].

La collégiale Notre-Dame-des-Accoules

Étymologie

Notre-Dame-des-Accoules (collégiale de la ville basse), devait son nom à sa structure en forme d'arc Modèle:Latin<ref name=boudin>A. Boudin, Histoire de Marseille, Marseille, 1852, Modèle:P..</ref>, quelques auteurs croient que le mot « accoules » a pour étymologie deux mots latins Modèle:Latin à cause d'une source qui coulait à proximité, qui alimentait dans l'Antiquité un ruisseau dont on a retrouvé la trace vers le port, dans la fouille de la place Jules-Verne. Cependant l'église des Accoules étant de style gothique méridional, la première hypothèse serait la bonne.

Origine

Suivant la tradition cette église est bâtie sur les ruines du temple de Minerve<ref name=boudin/>. En 1033, les religieuses de l'abbaye Saint-Sauveur de Marseille reçues dans l'enclos de Notre-Dame-des-Accoules, en ont été les rectrices.

En 1060, la mention Modèle:Latin l'associe aux biens du monastère qui est alors rattaché à l'abbaye Saint-Victor. Dès 1064, la délimitation de la paroisse est réalisée avec celle de Saint-Martin. On rend la justice devant le portail de l'église<ref>J.B Lautard, Lettres archéologiques sur Marseille, 1844, p. 440.</ref> place du Palais (aujourd'hui place Daviel).

L'église fait l'objet d'une reconstruction en 1205, connue par une inscription sur une colonne que l'on a conservée. Elle est probablement reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle car elle présente des caractéristiques gothiques<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : avant sa destruction, elle était divisée en cinq travées, matérialisées à l'extérieur par des arcs-boutants.

Description

L'église médiévale, adossée à la butte de l'observatoire, comprenait deux sanctuaires superposées. L'accès se faisait par un vaste perron sur le flanc sud de l'édifice au bas de la montée des Accoules. L'ensemble avait cinquante mètres de long, vingt mètres de large et trois nefs hautes de dix à dix-sept mètres<ref name=tavernier>Modèle:Chapitre.</ref>.

Démolition

En 1793, l'église des Accoules accueille les assemblées d'une section communale engagée dans l'insurrection fédéraliste contre la Convention. Après la défaite des fédéralistes, les représentants du peuple en mission dans le département des Bouches-du-Rhône ordonnent de raser les bâtiments qui leur ont servi de Modèle:Citation (arrêté du Modèle:Date républicaine<ref>Arrêté publié dans le Journal républicain de Marseille, Modèle:N°, 30 nivose an II, voir Hôtel de ville de Marseille#cite note-16.</ref>). L'Hôtel de ville échappe de justesse à la démolition. En revanche Notre-Dame-des-Accoules, comme plusieurs autres édifices, n'échappe pas à la punition infligée à la Ville-sans-Nom<ref name=tavernier/>.

La démolition de l'église, mise aux enchères, est attribuée à l'entrepreneur J.-Ch. Caillol le Modèle:Date républicaine. Le chantier donne pendant des années à la place du Palais un aspect désolé. Il ne se termine qu'en 1808, après des rappels à l'ordre du préfet Delacroix puis du préfet Thibaudeau, grâce à la main-d'œuvre fournie par les ateliers de charité<ref name=tavernier/>.

De cet important édifice gothique seul le clocher est conservé, épargné car son horloge donne l'heure à tous les travaux du port et de la ville<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ainsi que le mur du fond qui a conservé les traces ogivales des trois nefs de l'édifice détruit. Il est classé monument historique par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Le calvaire

Fichier:Place du Calvaire, extrait du plan Demarest.png
La place du Calvaire avant la construction de la nouvelle église. Modèle:Lien web.

En 1820, une crypte figurant le Saint-Sépulcre surmontée d'un calvaire en rocaille est aménagée contre le mur du fond de l'ancienne église. Devant, la place du Calvaire est nivelée et close par une grille.

Le Modèle:Date- débute une mission évangélisatrice post-révolutionnaire prêchée dans toutes les paroisses de Marseille. Elle est dirigée par l'abbé de Forbin-Janson, supérieur de la Mission de France, qui prêche dans les quartiers neufs. C'est à lui que revient l'idée du calvaire inspirée par un voyage en Palestine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Dans la vieille ville Eugène de Mazenod, fondateur des Missionnaires de Provence, prêche en langue provençale.

Le Modèle:Date-, la traditionnelle croix de fin de mission est solennellement érigée sur le calvaire, au soir d'une journée de procession qui a parcouru toute la ville. Dans le contexte d’alliance du trône et de l'autel de la restauration monarchique cette « restauration religieuse » vient symboliquement effacer un acte révolutionnaire et redonner au lieu son ancienne vocation<ref name=tavernier/>.

La mission et la plantation de la croix se déroulent dans une grande ferveur populaire, mais aussi dans un climat politique troublé. Le Modèle:Date-, le théâtre de Marseille donne une représentation de Tartuffe. Un nouveau journal libéral, Le Phocéen, dirigé par Alphonse Rabbe prend pour cible les prêches et tourne en dérision le calvaire et son immense crucifix<ref group=alpha>Après la fin de la mission Alphonse Rabbe fait l’objet de poursuites pour outrage à la morale publique et religieuse, insertion d'articles politiques, diffamation envers le préfet et le conseil municipal de Marseille. Jugé à Aix-en-Provence il est acquitté par le jury. Modèle:Harvsp.</ref>. La nouvelle de l'assassinat du duc de Berry connue quelques jours avant la procession ajoute encore aux craintes des autorités. Pendant la mission, le préfet fait patrouiller les troupes dans la ville, le maire place des observateurs dans les églises. La garde nationale et les troupes jalonnent le parcours de la procession<ref name=tavernier/>.

Le poète Victor Gelu évoque dans ses mémoires cette procession, ce Modèle:Citation, dont il est témoin à l'âge de quatorze ans<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : Modèle:Début citationJe me trouvais sur la Cannebière [sic] au moment où le crucifix gigantesque et son immense cortège furent embarqués au quai Monsieur pour l'hôtel de ville, sur les pontons richement pavoisés et enguirlandés, au fracas des détonations de l'artillerie, au bruit des cloches lancées à toute volée, au son des fanfares de dix musiques militaires accompagnant les cantiques, les Modèle:Latin de quatre-vingt mille spectateurs électrisés. Il pleuvait fort mais la foule tenait bon contre l'averse. Ce fut un superbe spectacle !Modèle:Fin citation

La nouvelle église

Fichier:Nouvelle église ND-des-Accoules.jpg
Façade de la nouvelle église.
Fichier:Coupole ND-des-Accoules.png
Vue intérieure de la coupole.

Après la mission la place du Calvaire devient un lieu de pèlerinage. En 1821, la congrégation des Missionnaires de Provence<ref>Les Missionnaires de Provence prendront par la suite le nom d'oblats de Marie Immaculée, voir Modèle:Lien web.</ref> prend en charge le service religieux et s'installe à proximité rue du Poirier, dans l'ancienne résidence des chanoines des Accoules. Une chapelle en planches est aménagée devant la crypte. Un projet de construction d'une nouvelle église prend corps, une souscription est ouverte. Le chantier commence en 1824 avant même la délibération favorable du conseil municipal du Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L'ouverture de l'église au culte a lieu le Modèle:Date-. Le Modèle:Date-, elle est consacrée par l'évêque Charles-Fortuné de Mazenod<ref group=alpha>Nommé évêque en 1823 lors du rétablissement de l'évêché à Marseille.</ref>, oncle d'Eugène de Mazenod, sous le même vocable que l'ancienne collégiale des Accoules : Notre-Dame-du-Bon-Secours<ref name=bles>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ainsi est parachevé l'établissement des Missionnaires de Provence à Marseille, alors que les Missionnaires de France doivent quitter la ville<ref name=tavernier/>.

La nouvelle église est bâtie à droite du calvaire, encastrée dans les rochers de la montée du Saint-Esprit. La forme du terrain inspire un plan centré et une coupole sur le modèle du Panthéon<ref name=tavernier/>. Une façade plane à trois travées avec pilastres et fronton vient masquer la forme circulaire de l'édifice et dialoguer avec celle du palais de justice voisin.

En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, l’église est endommagée par un bombardement. Elle est restaurée en 1951 grâce à un financement au titre des dommages de guerre<ref name=bles/>. Un nouveau chantier se déroule de 2007 à 2013. La source qui coulait sous l'église est canalisée pour remédier aux problèmes d'humidité, la coupole est reconstruite, l'arrondi de l'église rétabli et le clocher restauré<ref>Modèle:Article.</ref>.

Divers

L'affaire Gaufridy

Modèle:Refnec.

Représentation en peinture

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Autres projets Pour approfondir sur l'affaire Gaufridy : Modèle:Colonnes

Liens externes

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