Émile ou De l'éducation

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:À sourcer Modèle:Titre mis en forme Modèle:Infobox Livre

Émile ou De l’éducation est un traité d'éducation de Jean-Jacques Rousseau publié en 1762. Il demeure, aujourd’hui encore, l’un des ouvrages les plus lus et les plus populaires de philosophie de l'éducation.

Présentation générale

Contenu

L’Émile porte sur « l'art de former les hommes ».

Les quatre premiers livres décrivent l’éducation idéale d’un jeune garçon fictif, Émile, et sont ordonnés chronologiquement, abordant, étape par étape, les questions éducatives qui émergent à mesure qu’il grandit. Le dernier livre traite de l’« éducation », ou plutôt le manque d'éducation des filles à partir d’un autre exemple fictionnel : Sophie, élevée et éduquée pour être l’épouse d’Émile.

Parallèlement aux théories proprement pédagogiques, l’Émile comprend la célèbre Profession de foi du Vicaire savoyard (livre IV), qui fournit de précieuses indications sur les idées religieuses de Rousseau. Elle se voulait un modèle quant à la manière d’introduire les jeunes gens aux questions religieuses. Le personnage du vicaire savoyard mêlerait les caractères de deux religieux que Rousseau avait connus étant enfant : l’abbé Gaime, natif d'Héry-sur-Alby et en poste à Turin, et l’abbé Gâtier, d’Annecy.

Titre

Également graphié Émile, ou De l’éducation, ce titre a été donné lorsqu'il habitait Montmorency. Si le titre de l'édition originale de 1762 comporte une virgule, la plupart des autres éditions ne la reprennent pas. De même, le premier volume du manuscrit, détenu par la Bibliothèque de l'Assemblée nationale, porte le titre Émile, ou, De l’éducation, alors que les deux suivants sont graphiés sans aucune virgule<ref>Cf. Liens externes</ref>.

Contenu

Dédicace

L'ouvrage comporte comme dédicace une phrase latine tirée du dialogue « De ira - De la colère » de Sénèque : Modèle:Citation étrangère, c'est-à-dire : Modèle:Citation.

Préface

Rousseau justifie la rédaction de cet ouvrage par l'absence d'ouvrages qui, selon lui, traitent de l'enfant en tant qu'enfant. En effet, ceux qui l'ont précédé Modèle:Citation, et passent à côté de ses caractéristiques essentielles. Il manifeste son projet philosophique en écrivant que Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Il se refuse par conséquent à traiter des théories qui ont déjà fait l'objet d'ouvrages, car, dit-il, il Modèle:Citation. Il ne se donne pas de bornes dans sa réflexion pédagogique, et critique ceux qui lui ont demandé de s'en tenir à ce qui est faisable : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Livre I – L'âge de nature : le nourrisson (infans)

Fichier:Illustrazione primo libro.png
Charles Eisen, gravure du livre premier.

Une anthropologie pessimiste qui rend l'éducation nécessaire

Rousseau réaffirme une conception pessimiste de l'homme. Il écrit que si Modèle:Citation. Il appelle les mères, qui éduquent les enfants, à s'en occuper au plus tôt : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

L'éducation est nécessaire pour l'homme. En effet, Modèle:Citation. Les femmes ont un rôle essentiel car elles sont les premières à socialiser l'enfant : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Le philosophe délivre des conseils pour être un bon citoyen : Modèle:Citation. C'est à ce titre que Rousseau peut dire que le père a une triple tâche : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Le bon enseignement

Rousseau se montre très critique envers les établissements d'éducation de son époque et le conformisme des enseignants. Faisant référence aux universités, il écrit qu'il Modèle:Citation, quoiqu'il ajoute immédiatement : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

L'auteur défend une éducation humaniste qui place l'émancipation individuelle avant l'apprentissage d'un métier. Il écrit : Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Le développement physique de l'enfant

Il est essentiellement traité, dans ce premier livre, du développement physique de l’enfant. Le livre I d'Émile traite de l'enfant qui ne parle pas encore. Les gestes plus humbles de la nourrice sont déjà orientés vers la fin visée : empêcher que la nature ne soit contrariée et que l'enfant ne découvre qu'il peut commander par des signes.

Rousseau critique le recours aux nourrices, qu'il voit comme une trahison du devoir élémentaire des mères. Modèle:Citation<ref name=":0" />. Cela a, selon lui, des conséquences civilisationnelles importantes : les femmes ne veulent déjà plus faire d'enfants, et Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Livre II – 2/12 ans : L'âge de la nature

Pour Rousseau, cet âge doit moins être celui des livres que celui où s’étendent et se multiplient les relations d’Émile avec le monde, de façon à développer les sens, et à habituer l’enfant à procéder, à partir des données sensibles, à des déductions.

Fichier:Emilio Secondo libro.png
Livre second, première édition.

Ce livre se conclut par l’exemple d’un garçon pour qui cette phase de l’éducation a réussi. Le père emmène l’enfant faire du cerf-volant, et lui demande de trouver la position du cerf-volant à partir de son ombre. Bien qu’on ne lui ait pas appris à le faire, l’enfant, ayant développé sa capacité de compréhension du monde physique, et sa capacité à procéder à des inférences, y parvient sans peine.

Livre III – 12/15 ans : L'âge de la force

Ici, commence à se poser la question du choix d’un métier. Rousseau considère comme nécessaire l’apprentissage d’un métier manuel, moins pour des raisons économiques que pour des raisons sociales : l’apprentissage est un moyen idéal de socialisation.

Livre IV – 15/20 ans : La puberté

Le quatrième livre est particulièrement consacré à l’amour et à la religion. La profession de foi du vicaire savoyard, souvent éditée à part, qui examine les origines de la foi, fut l’objet de multiples controverses.

Livre V – L’âge adulte : le mariage, la famille, et l’éducation des femmes

Moment de la rencontre de Sophie, qui constitue une transition entre le Livre IV Modèle:Incise et la fin de la pédagogie de Rousseau, qui consiste à former un citoyen juste. La rencontre de Sophie est à la fois rencontre amoureuse, mais aussi entrée dans la vie sociale, par le mariage et la vie de famille que cela suppose. Émile va devoir, sur les prescriptions de son gouverneur, quitter momentanément Sophie, pour lui revenir citoyen. C'est là qu'apparaissent le moment des voyages d'une part, afin de comprendre les mœurs et usages d'autres peuples et ainsi pouvoir choisir les plus convenables, et le moment du résumé du « contrat social » ; ces deux étapes sont deux faces Modèle:Incise d'un même enseignement : assimiler les fondements et les raisons de la société civile, pourtant corrompue. Car, où qu'Émile soit allé, c'est l'intérêt particulier, l'abus de pouvoir, et le dépérissement de l'État qui règne. Où habiter quand tout est corrompu ? Le choix sera le suivant : là où Émile est né. Quelle sera la fonction de l'homme éduqué selon la nature au milieu d'une institution pervertie ? Émile évitera au maximum cette perversion en habitant à la campagne, là où les mœurs et les usages sont les plus stables ; sa mission sera d'exercer sa nature, c'est-à-dire être juste, et de fonder une famille avec Sophie. C'est le moment de la paternité d'Émile, qui marque, du reste, la fin de son éducation.

Postérité

Réception

Le père Legrand, qui avait été chargé, en 1762, de la censure de cette œuvre, la soutint par six lettres datées de Modèle:Date-, et par des observations, en réponse aux Nouvelles ecclésiastiques qui l’avaient attaquée.

L'œuvre fut condamnée par le Parlement de Paris le Modèle:Date-, puis par l’archevêque Christophe de Beaumont qui publie un mandement contre le texte le Modèle:Date-. Rousseau réagira à son tour en publiant en Modèle:Date- sa lettre à Christophe de Beaumont.

L’œuvre fut mal acceptée par d’autres philosophes des Lumières, comme Voltaire. Sa critique tient notamment au fait que Rousseau a abandonné ses cinq enfants, ce qui rend ironique la production d'un traité éducatif par le philosophe suisse.

Influence

Louise d'Épinay, qui fut l'amie de Rousseau, publiera Les Conversations d’Émilie en 1774, dans lequel elle tente d'étendre les principes d'éducation développés par Rousseau dans l'Émile à l'éducation des filles<ref>Disponible sur Gallica.</ref>.

Émile ou De l'éducation demeure, aujourd’hui encore, l’un des ouvrages les plus lus et les plus populaires sur le sujet de l'éducation, à tel point qu’au Japon, l’autorité du développement de l’enfant impose à tous les instituteurs d’écoles maternelles la lecture de l’Émile.

Citations

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Modèle:Citation bloc

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Liens

Modèle:Palette

Modèle:Portail