Épanalepse

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L'épanalepse (du grec ancien Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang « répétition simple ») est une figure de style qui consiste à reprendre littéralement un segment de phrase, un groupe de mots ou un terme après un temps d'arrêt ou passant d'une fin de phrase au début de la phrase suivante. Elle est d'ordre connotatif, pouvant servir d'amplificateur ou d'antithèse. L'épanalepse est une répétition simple qui désigne un ensemble de figures secondaires caractérisées par des répétitions de termes ou de groupes de mots dans le même membre de phrase selon le schéma : A, A ______

Exemples

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Définition

Définition linguistique

L'épanalepse est une figure appartenant au groupe des répétitions, hiérarchiquement supérieur, combinant, selon la place donnée à la répétition dans la phrase ou le vers, et la nature de la transformation (mot, groupe de mots) diverses figures (voir chapitre figures proches). Elle opère une transformation morpho-syntaxique de répétition à l'identique. La place dans la phrase donnée à la répétition détermine la nature et la fonction de la figure.

Epanalepse et répétition simple sont souvent employés de manière synonymique; en linguistique, on lui préfère la seconde acception). On la nomme souvent, par paraphrase étymologique, reprise à la suite mais son extension linguistique est difficile à identifier<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Définition stylistique

L'épanalepse introduit une gamme variée d'effets stylistiques, tous liés au phénomène de répétition tels: l'angoisse (voir l'exemple de Ronsard), la douleur, la suggestion de sentiments (ou lyrisme), l'humour. En poésie, l'effet est avant tout rythmique et prosodique comme chez Verlaine. Ses effets dépendent en définitive du contexte.

Sa définition pose des problèmes d'extension, ainsi Molinié (voir bibliographie) la nomme : Modèle:Citation. Elle est donc le prototype du débat de définition, opposant linguistes purs et partisans de la stylistique et de la rhétorique; le débat se centrant autour de sa hiérarchisation à la notion de pronominalisation (voir section débat).

Le langage parlé et oral utilise l'épanalepse dans des tournures figées, proches des proverbes comme : Modèle:Citation ou Modèle:Citation. La chanson ou la publicité en exploitent les ressources suggestives : Modèle:Citation (Claude François). Les hommes politiques utilisent fréquemment cette répétition afin de montrer la continuité du raisonnement par ricochets. Mais elle peut être prise pour une figure d'incantation<ref>Figure de rhétorique qui consiste pour l'orateur à confondre ce qui est et ce qu'il voudrait qu'il soit.</ref> ou créer des amalgames subjectifs sous des apparences de raisonnements logiques déductifs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Genres concernés

L'épanalepse est une figure de répétition concernant tous les genres littéraires, également transverse à tous les types de textes. On la retrouve surtout dans les poésies, dans les textes lyriques, les oralisations.

Sous sa forme pronominalisée, l'épanalepse est très récurrente dans la publicité (exemple : Modèle:Citation). On peut la traduire également dans d'autres arts comme le cinéma (répétition d'une scène, constitutive formelle d'une flash-back), dans le journalisme (Modèle:Citation).

Comme d'autres figures ou tropes, l'épanalepse est également utilisée dans les arts plastiques<ref>Modèle:Ouvrage</ref> (séries, mises en abîme etc.). Elle est récurrente - comme l'anadiplose ou l'épanadiplose - dans la prose romanesque ou théâtrale<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Historique de la notion

Débats

Parmi la complexité et la multitude des figures associées au phénomène de répétition, l'épanalepse ne profite pas d'une définition claire et précise. Ainsi, le linguiste français Jules Marouzeau, dans le Lexique de la terminologie linguistique et le linguiste canadien Brian Gill dans son Dictionnaire de la linguistique considèrent l'épanalepse comme une figure syntaxique consistant en la reprise d’un mot ou d’un groupe de mots par un pronom qui le représente, proche de la pronominalisation<ref>http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/podcast/logotype/glossaire/epanalepse.htm</ref> ou de l'anaphore lexicale comme dans : « Les autres, ils sont arrivés hier »<ref>http://www.ditl.info/arttest/art13588.php</ref>. Ils réduisent ainsi la figure à une opération purement linguistique, un fait de langue démotivé de toute recherche esthétique, sinon pragmatique. Pour la majorité des linguistes modernes, l'épanalepse est plus proche de l'épanadiplose que de la répétition, qui n'en apporte pas une acception évidente, comme dans cet exemple cité par Henri Morier : Modèle:Citation.

Notes et références

Modèle:Références

Liens internes

Bibliographie

  • Mazaleyrat, Jean et Molinié, Georges, Vocabulaire de la stylistique, Paris, Presses Universitaires de France, 1989.
  • Catherine Fromilhague, Les figures de style, Nathan Université, 1995.
  • F. Neirynck, L'épanalepsis et la critique littéraire. À propos de l'évangile de Jean,revue Ephemerides Theologicae Lovanienses Gembloux, 1980.

Modèle:Bibliographie des figures de style Modèle:Figures de style proches

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