Études d'arts en France
Modèle:Ne pas confondre Modèle:Infobox Études supérieures
Les études d'arts en France sont assurées par les lointaines descendantes des anciennes écoles des beaux-arts, des arts décoratifs et des arts industriels, dites depuis des arts appliqués<ref>Stéphane Laurent, L'Art utile, les écoles d'art sous le Second Empire et la Troisième République, Paris, L'Harmattan, 1998.</ref>,<ref>Cet article est issu de la Liste des écoles d'art en France.</ref>.
Elles sont destinées soit à développer la pratique d'un art par l'élève, soit à ce qu'il acquière une pédagogie pour l'enseigner, soit afin qu'il occupe des fonctions de critique ou de management des artistes ou des œuvres d'art dans des entreprises privées ou des institutions publiques.
Ces formations artistiques sont marquées par la notion d'auteur et ses divers rapports avec les contraintes artistiques volontaires ou de fait (langages, techniques, matériaux, sens, fonction, utilité, commande, compétition, contexte, traditions, etc.) ainsi que par le regard<ref>Modèle:Citation bloc Voir aussi Hans Belting, Résumé du cours au Collège de France : 2002-2003, Paris, 2004 (pdf en ligne).</ref> que l'on porte sur une œuvre poétique. Aujourd'hui, elles se fondent autour de l'économie<ref>Le Répertoire national des certifications professionnelles les répartit traditionnellement entre plusieurs catégories, comme les professionnels des arts, professionnels du spectacle, professionnels de l'intervention sociale et culturelle, personnel des industries des matériaux souples (textile, habillement, cuir), personnel des industries graphiques, personnel des industries de l'ameublement et du bois, personnel artisanal de l'habillement, du cuir et du textile, personnel du travail artisanal des matériaux, personnel artisanal divers, etc.</ref> et de la pratique des arts plastiques et graphiques, de l'architecture d'intérieur, des métiers d'art<ref>Voir, en archive, l'ancien site des formations aux métiers d'art.</ref> et de l'artisanat, de la mode ou du design parfois dit industriel. Elles vont, toutefois, largement au-delà (par exemple, dans les domaines numériques ou de la communication) vers un relatif décloisonnent entre les spécialités.
À tort ou à raison, elles ne se confondent pourtant pas<ref>Sans compter les pratiques considérées comme populaires (voir Carole Launai, De la bricole à l’œuvre, dans Les Peuples de l'art, Paris, 2006) ou amateurs et ce qui relève du sport ou des activités de loisirs, d'occupation.</ref> avec les études littéraires et poétiques, les écoles d'architecture et d'urbanisme, de musique, de spectacle vivant<ref>Voir Enseignement artistique spécialisé en France.</ref> (théâtre, danse, cirque, arts de la rue, etc.) et de cinéma. Plus généralement on les distingue aussi avec certains domaines aujourd'hui regroupés sous l'appellation d'éducation artistique et culturelle<ref>L'ONISEP les classe, pour le secteur d'activités arts, culture, artisanat, en domaines suivants : Activités culturelles, Artisanat d'art, Arts appliqués, Arts du spectacle, Arts graphiques, Arts plastiques.</ref> (allant du patrimoine, de l'histoire de l'art aux métiers du livre<ref>Voir sur culture.gouv.fr.</ref> en passant par l'ingénierie culturelle) dont plusieurs métiers aussi assimilés à l'artisanat<ref>Voir sur artisanat.info. et Modèle:Lien brisé.</ref> (particulièrement la cuisine<ref>Pour les arts du goût, voir sur thales.crdp-nantes.fr.</ref>, la parfumerie<ref>Voir sur le site etudiant.aujourdhui : Le métier de parfumeur.</ref>, le paysagisme<ref>Pour les lieux de formation des paysagistes, voir aussi, par exemple, sur f-f-p.org.</ref>, etc.), aux arts et traditions populaires (comme le folklore) ou, dans un autre registre, de ce qui concernerait le développement personnel ou la psychothérapie<ref>Voir Art-thérapie, par exemple, à ce sujet.</ref>.
Les compétences techniques et savoirs spécialisés mis en œuvre lors de ces enseignements relèvent aussi d'écoles d'ingénieurs ou de l'apprentissage en atelier, sous la direction d'un maître (anciennement dit en art). De même, les questions abordées au cours de ces cursus sont développées au sein des diverses études théoriques de l'art et de la culture, dont le lieu privilégié est l'université.
Toutefois de nombreux praticiens se revendiquent comme artiste autodidacte<ref>Voir l'affirmation d'Hergé, parmi de nombreux cas, dans les extraits de ses entretiens avec Francis Lacassin et Sylvie Andreu : Hergé à la Sorbonne diffusé sur France Culture le 22 mars 1974.</ref> (et interrogent de ce fait sur l'utilité de formations, de corps labellisés) ou ont principalement mis en avant la culture générale de chacun dans ces domaines.
Histoire
Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'enseignement des techniques artistiques passe, après l'enseignement des petites écoles publiques, par l'apprentissage à partir de 12 ou Modèle:Nobr auprès d'un des maîtres appartenant à une communauté des peintres, des sculpteurs, des joueurs d'instruments, etc. Ces communautés ont dans certaines grandes villes des écoles pour les apprentis appelées académies<ref>Cf. Nikolaus Pevsner, Les Académies d'art, Modèle:P. et suivantes (Modèle:1re éd. anglaise 1940). Voir aussi Nathalie Heinich, 1996.</ref> : l'apprenti n'est pas seulement étudiant, il est aussi employé.
Les écoles d'art actuelles sont héritières de quatre systèmes distincts :
- Les héritières des académies. La plus célèbre est L'Académie royale de peinture et de sculpture (1648), où enseignaient les plus grands artistes de l'époque et dont le but était de maintenir la tradition académique par une hiérarchie des genres (histoire, portrait, paysage…) et par l'étude des maîtres anciens (voyage en Italie, prix de Rome). Cette institution existe toujours (École nationale supérieure des beaux-arts). Citons également l'Académie de dessin de Dijon, actuelle École nationale supérieure d'art de Dijon.
- Les héritières des écoles gratuites de dessin, fondées pour la plupart aux {{#switch: XIX
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}}. Le but de ces écoles était de donner le goût du beau aux artisans, de leur apprendre la précision, la géométrie, et le refus de l'ornement et du pittoresque. Des amateurs d'art désireux d'apprendre à dessiner suivaient aussi ces cours. Dès les années 1880, l'administration des beaux-arts de l'État (aujourd'hui Délégation aux arts plastiques du ministère de la Culture) a obtenu un droit de regard sur leurs programmes et certaines ont été communalisées. La grande majorité des écoles d'art territoriales sont d'anciennes « écoles gratuites de dessin ». comme à Toulouse (1726), Rouen (1741), Lille (1755), Rennes (1757), Amiens (1758), Besançon (1773), etc. Certaines sont passées directement sous le contrôle de l'État comme les écoles d'arts décoratifs de Nice ou de Limoges. L'École gratuite de dessin de Paris, fondée en 1766, orientée vers les arts appliqués, est l'actuelle École nationale supérieure des arts décoratifs et l'École Duperré a été fondée en 1864 par Elisa Lemonnier.
- Les nouvelles écoles nationales d'art fondées dans les années 1970-80 comme la Villa Arson à Nice, l'école de photographie d'Arles, L'École nationale supérieure de création industrielle ou bien l'école d'art de Cergy-Pontoise. Conçues en fonction, d'enjeux, de programmes et de pédagogies spécifiques, elles relèvent du ministère de la Culture.
- Les ateliers privés d'artistes. En effet, jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les artistes un peu renommés (Prix de Rome…) tiraient un revenu non négligeable de l'enseignement qu'ils dispensaient dans leur propre atelier. Les modalités de cet enseignement varient beaucoup selon les époques. Les étudiants payaient souvent pour chaque séance d'atelier et non à l'année. Parfois ils avaient la charge d'amener le charbon pour le poêle de l'atelier. C'est souvent un étudiant, appelé le massier, qui se chargeait de la collecte de l'argent. Dans certains cas, les étudiants étaient des apprentis, c'est-à-dire qu'ils profitaient de l'enseignement de l'artiste en lui servant d'assistants, parfois seulement rémunérés sous forme d'hébergement et de nourriture. Certains de ces ateliers subsistent comme l'Académie de la Grande-Chaumière à Montparnasse et surtout l'Académie Julian à Saint-Germain-des-Prés.
Depuis le milieu des années 2000, la plupart des établissements territoriaux d'enseignement artistique ont changé de statut pour devenir des Établissements publics de coopération culturelle (EPCC), ce qui leur confère une certaine indépendance vis-à-vis de leurs tutelles et permet des regroupements d'établissements sur plusieurs sites : Lorient, Brest, Quimper et Rennes ; Rouen et Le Havre ; Angoulême et Poitiers ; Tours, Angers et Le Mans ; etc. Certains de ces établissements ne regroupent pas que des écoles d'art : la Haute École des arts du Rhin intègre, outre les écoles de Strasbourg et de Mulhouse, l'Académie de musique de Strasbourg ; L'école supérieure d'art et de design de Saint-Étienne est intégrée à la Cité du design.
Liste des établissements
Les écoles nationales supérieures d'art (ENSA)
Listes actualisées des 45 écoles supérieures d'art<ref>Listes des écoles supérieures d'art et Association nationale des écoles supérieures d'art et design publiques</ref>, dont 11 sont dites nationales et 34 territoriales. Ces écoles totalisaient 10 865 étudiants en 2017-2018<ref name="rapport_cc_2020">Modèle:Ouvrage</ref>. Modèle:Colonnes
Les écoles supérieures d'art (ESA ou ESAD)
Ces écoles datent parfois du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et sont très liées aux communes qui les ont vues naître. Depuis le début des années 2010, la plupart de ces écoles ne sont plus des services municipaux, mais sont partiellement indépendantes de leurs villes de tutelles, structurées en établissements publics de coopération culturelle, avec un conseil d'administration. Certains de ces établissements sont répartis sur plusieurs villes, comme l'école d'art de Bretagne, éclatée sur quatre sites : Rennes, Lorient, Quimper et Brest.
Ces écoles sont accréditées par le ministère de la Culture et habilitées par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCéres) à délivrer les diplômes nationaux du ministère de la Culture. Cette habilitation est donnée lorsque le projet pédagogique, l'encadrement pédagogique, les locaux et les moyens fournis atteignent un niveau d'exigence satisfaisant.
Les diplômes préparés sont le diplôme national d'art (DNA) en trois ans, donnant grade de licence depuis 2018 et le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP) en deux ans après avoir obtenu le DNA, donnant grade de Master Modèle:Colonnes
Les départements universitaires d'art
L'enseignement d'art plastique ou de musicologie dans les universités vise essentiellement à former des enseignants pour l'enseignement secondaire et il prépare aux concours du CAPES et de l'agrégation. Les départements d'arts plastiques et d'arts visuels se distinguent des écoles d'art par leurs pédagogies, dont l'efficacité repose essentiellement sur des connaissances intellectuelles et des explications rationnelles.
Dans l'ensemble, l'apprentissage des connaissances pratiques, techniques et du savoir-faire artistique, qu'il s'agisse du dessin, de la perspective, de la composition, de la sculpture, ou du jeu d'instrument, n'est pas considéré comme important<ref>Les caractéristiques de l'enseignement universitaire sont : une grande liberté des étudiants et des enseignants, la diversité des cours, la facilité d'accès (pas de concours d'entrée) et la possibilité de poursuivre des recherches théoriques. Cependant, le manque d'objectifs professionnels et d'encadrement des étudiants en est parfois le pendant.</ref> dont les budgets de fonctionnement et la durée des cours sont incompatibles avec une philosophie d'atelier<ref>Il y a tout de même des exceptions. Outre les sections particulières (cinéma, photo), les facs d'arts plastiques sont souvent équipées pour la création multimédia, domaine où elles sont historiquement pionnières.</ref>. En revanche, les étudiants disposent d'une grande autonomie et d'un large accès à la recherche académique. Il semble que les étudiants qui tirent le meilleur parti d'un tel cursus sont, comme toujours, ceux qui ont déjà suivi une formation (parfois artistique) ou qui comptent intégrer une autre école après.
La réforme LMD, entrée en application récemment, a notamment favorisé les échanges dans l'enseignement supérieur (universitaire ou non), donc entre les écoles d'art d'Europe ou dans le monde. Il faut noter que toutes les facultés d'arts plastiques ne permettent pas de pousser les études au-delà de la licence ou du master. Les universités françaises accueillent environ 8500 étudiants en cursus d'arts plastiques<ref name="rapport_cc_2020"/>.
Les UFR d'arts plastiques<ref>UFR d'arts</ref> Modèle:Colonnes
- Gif-sur-Yvette - École normale supérieure Paris-Saclay, département design (ENS Paris-Saclay)
- Lyon - École normale supérieure de Lyon, spécialité arts plastiques sciences des arts (ENS Lyon)
Les écoles supérieures d'arts appliqués (ESAA)
Modèle:Article détaillé Les écoles supérieures d'arts appliqués (ESAA) sont des écoles d'arts appliqués publiques post-bac, dont certaines proposent aussi un baccalauréat option Arts appliqués ou un DNSEP, niveau bac+5 et conférant le grade de master. Elles peuvent être parfois intégrées à un lycée technologique. Elles délivrent des diplômes nationaux contrôlés par l'État. Les écoles supérieures d'arts appliqués délivrent différents diplômes (bac+2 à bac+5) :
- d'une part,
- le diplôme national des métiers d’arts et du design (DN MADE, bac+3, grade de licence) et ses 14 mentions mode, objet, numérique, etc<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il succède au brevet de technicien supérieur d'arts appliqués (bac+2) et au diplôme des métiers d'arts (bac+3) dispensés jusqu'en 2021 ;
- le diplôme supérieur d'arts appliqués (DSAA, bac+5, grade de master), généralement suivi après un DN MADE ;
- et d'autre part,
- le diplôme national d'art (DNA, bac+3, grade de licence) et ses 3 mentions art, design et communication ;
- le diplôme national supérieur d'expression plastique (DNSEP, bac+5, grade de master), généralement suivi après un DNA ;
- ainsi que les licences (Bac +3) et masters (Bac +5) en partenariat avec une université.
Au total, les écoles supérieures d'arts appliqués (ESAA) proposent environ 300 formations différentes, réparties dans 80 établissements, et totalisent environ 9000 étudiants<ref name="rapport_cc_2020" />. Les diplômes d'arts appliqués peuvent se préparer dans les écoles suivantes :
Les écoles d'arts appliqués privées
La Cour des comptes dénombre 166 écoles d'art privées en France, qui accueillent entre 15 000 et 20 000 étudiants. Les frais d'inscription dans ces établissements sont compris entre 6.000 à 13.000 euros<ref name="rapport_cc_2020" />.
Les cursus visés et contrôlés par l'État
Parmi les 166 écoles d'art privées listées par la Cour des comptes, seules 5 écoles d'art privées reconnues par l'État dispensent un cursus délivrant un diplômé visé par le ministère chargé de l'Enseignement supérieur et contrôlé par l'État<ref name="rapport_cc_2020" /> :
- Lyon - École Émile Cohl
- Nantes - École de design Nantes Atlantique (géré par un établissement public, la CCI Nantes Saint-Nazaire)
- Paris - École Camondo
- Paris - Institut français de la mode (membre de l'établissement public Hesam Université)
- Sèvres - Strate École de design
Les autres cursus privés
Les autres établissements qui ne délivrent pas diplômes visés par l'État proposent généralement des cursus délivrant un titre certifié inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Ils ont la même valeur et comptent également des crédits ECTS (European Credits Transfer System en anglais, soit système européen de transfert et d'accumulation de crédits en français)Modèle:Source insuffisante. D'autres écoles d'art privées ne délivrent qu'un certificat d'école ou diplôme d'établissement non contrôlé par l'État, ne garantissant ainsi aucunement la qualité de la formation.
Écoles consulaires, ou du secteur industriel
Ces écoles, à l'origine publiques, concernent essentiellement les domaines du design, du stylisme et de la mode. Les écoles consulaires dépendent des chambres de commerce et d'industrie, les autres, bien que devenues privées, ont parfois conservée un lien avec le ministère de l'Industrie. Modèle:Colonnes
Les Compagnons du devoir sont des structures associatives destinées à la formation et à l'apprentissage de plusieurs métiers artisanaux suivant les traditions du compagnonnage, lointaines descendantes des confréries et corporations du Moyen Âge.
De très nombreuses autres formations par alternance du domaine artisanal ont aussi lieu dans des Centres de formation d'apprentis (CFA). Certaines formations continues pour adultes sont faites en collaboration avec les Greta. Les CFA peuvent être associatifs, privés, municipaux, sous tutelle de l'Éducation Nationale, du ministère de l'Agriculture, ou gérés par les Chambres de commerce et d'industrie territoriales (CCT), les Chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) et les Chambres d'agriculture. Les diplômes délivrés vont du niveau V aux Masters professionnels.
Les classes préparatoires
Il existe plusieurs types de formations de préparations aux écoles d'art. Les classes ou ateliers préparatoires aux écoles d'art permettent de préparer les concours des différentes écoles d'art. L'association nationale des classes préparatoires publiques aux écoles supérieures d'art (APPEA) regroupe 21 de ces classes préparatoires<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les CPES-CAAP
Les 12 classes préparatoires aux études supérieures-classes d’approfondissement en arts plastiques (CPES-CAAP) sont publiques. Conventionnées avec des départements d'universités, elles permettent de valider une première année de licence (60 crédits ECTS).
Les CPGE option arts plastiques
Les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) littéraires A/L option Arts Plastiques<ref>Cf. [1]</ref> et ENS-C Arts & Design<ref>Modèle:Article</ref> permettent après deux ans l'entrée en écoles d'art, bien que leur objectif principal soit d'intégrer les écoles normales supérieures (ENS).
Les classes préparatoires privées
Il existe un grand nombre de classes préparatoires privées reconnues par l'État ou non. La qualité de la formation et le taux de réussite aux concours sont variables, selon le contrôle que l'État a sur le programme. À part les CPES-CAAP, ces classes préparatoires ne délivrent pas d’ECTS mais remettent un certificat de fin d’étude<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
L'ancienne mise à niveau en arts appliqués (MANAA)
Jusqu'à son arrêt à 2019, la mise à niveau en arts appliqués (MANAA) était une formation d'une durée d'un an permettant d'intégrer les brevets de technicien supérieur (BTS) en design, les diplômes des métiers d'art (DMA) et certaines écoles d'art.
La MANAA, les BTS en design et les DMA ont été remplacés dans les établissements publics par le diplôme national des métiers d’arts et du design (DNMADE) d'une durée de 3 ans et conférant le grade de licence (180 crédits ECTS)<ref>Modèle:Légifrance</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les lycées
En France, la majorité des écoles d'art sont accessibles aux titulaires du baccalauréat ou équivalent, et n'exigent pas de diplômes supplémentaires<ref>Plusieurs cas particuliers sont toutefois à noter : les écoles ou les BTS d'arts appliqués qui privilégient les élèves ayant suivi la filière du secondaire, certaines écoles consulaires qui recrutent plutôt niveaux L2 ou L3, les concours de l'ENS, etc.</ref>. Elles recrutent alors les candidats en fonction de leur motivation, leur expérience pratique et leur culture artistique lors d'un entretien, après une sélection par concours ou sur dossier (sauf à l'université). Certains entretiens ont comme point de départ le portfolio présentant des travaux de l'étudiant. Enfin, d'autres élèves s'orientent vers des écoles européennes<ref>Voir, par exemple, quelques écoles de cinéma, design ou mode sur le site letudiant.fr.</ref> en fonction de leur programme de formation, des critères de sélection ou des droits d'inscription.
Les lycées technologiques (STD2A)
Les élèves des enseignements d'exploration (ex-EDD) « Création et activités artistiques<ref>Voir le programme de l'enseignement d'exploration Création et activités artistiques, concernant les arts visuels, les arts du son, les arts du spectacle, et le patrimoine.</ref> » (ou de l'enseignement facultatif d'arts<ref>Voir dans le Programme de l'enseignement facultatif d'arts les domaines artistiques concernés : arts plastiques, cinéma, danse, histoire des arts, musique et théâtre.</ref>) puis des enseignements obligatoires<ref>Voir le programme et la grilles horaires.</ref> leur succédant au sein du baccalauréat général, du baccalauréat technologique « Design et arts appliqués » (STD2A2<ref>
Lycée professionnel (BP, BMA, CAP, Bac Pro)
Avec l'enseignement d'exploration Création et culture design puis de l'enseignement pour le cycle terminal Design et arts appliqués.</ref>) et de certaines filières du baccalauréat professionnel « artisanat et métiers d'arts<ref>Voir en particulier l'option communication visuelle pluri-média.</ref> », seront favorisés, suivant les écoles, par leur cursus mixte.
Tout en ayant des objectifs et des débouchés différents, les diplômes professionnels en arts graphiques comme le brevet de technicien (BT), le brevet des métiers d'art (BMA) ou l'option histoire des arts<ref>Voir Modèle:Lien brisé </ref> de la filière littéraire, peuvent aussi être une voie d'accès aux écoles, mais plus aléatoire selon les modes de recrutement : contenu du concours ou profil d'élève recherché par celles-ci.
Débouchés
Le secteur de l'art est souvent pointé du doigt pour sa précarité et son intégration sur le marché du travail difficile.
Bibliographie
Enseignement de l'art
Histoire
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- Marc Partouche, Les écoles d'art qui changent le monde : utopies et alternatives pédagogiques de 1815 à nos jours, Paris, 2021 Modèle:ISBN (présentation).
- Séminaire : Histoire de la pédagogie de la création artistique : état de l'art et perspectives [2016-2017], projet de recherche PSL, piloté par l'École nationale des chartes et Jean-Michel Leniaud, en collaboration avec les écoles d'art de PSL (CNSMD de Paris, CNSAD, La Fémis, Les beaux-arts de Paris et l'ENSAD), (vidéos en ligne).
- Agnès Lahalle, Les écoles de dessin au XVIIIe siècle. Entre arts libéraux et arts mécaniques, Rennes, 2006 Modèle:ISBN (en ligne) (recension).
- Annie Verger, Enseignement de l'art, dans Encyclopædia Universalis, Paris, env. 1998 [consulté dans l'éd. 2004] (bibliogr.).
- Paul Ortwin Rave et Ernst Herbert Lehmann, Akademie, dans Reallexikon zur Deutschen Kunstgeschichte, 1, Stuttgart, 1933, Modèle:P. (en ligne).
Débats et enjeux actuels
- Jean-Baptiste Dotari, « En France, les écoles d'arts sont en danger », dans Les Inrockuptibles, du Modèle:Date- (en ligne).
- Jean-Noël Lafargue, À quoi sert un étudiant en arts plastiques ?, dans Le dernier des blogs [hyperbate.fr], Modèle:Date- (en ligne).
- Jean-Michel Lucas<ref>Voir le site de l'IRMA.</ref>, Repenser la place de l’art et de la création dans la société et auprès de la population [Séminaire aux Halles de Schaerbeek], Bruxelles, 2008 (en ligne).
- Actes des Assises nationales des écoles supérieures d'art, Rennes, 6 et Modèle:Date-, Rennes, 2008 (en ligne).
- Kunst lehren = teaching art, sous la dir. de Heiki Belzer et Modèle:Lien, Cologne, 2007 Modèle:ISBN (en ligne).
- Sur l’art et les moyens de son expérience. Pourquoi, comment rendre contemporain l’art ? Éléments de réflexions sur les outils de transmission, entretiens réunis par Christophe Domino, Paris, 2005 (en ligne).
- Art et savoir : de la connaissance à la connivence, sous la dir. d'Isabelle Kustosz, avec Mario Borillo, Alain Cambier, Inès Champey, et al., Paris, 2004 (Les Rendez-vous d'Archimède) Modèle:ISBN (partiellement en ligne).
- Fred Forest, Repenser l'art et son enseignement : les écoles de vie, Paris, 2002 Modèle:ISBN (en ligne).
- Pierre Bourdieu, Questions sur l'art pour et avec les élèves d'une école d'art mise en question, dans Penser l'art a l'école, dir. par I. Champey, Arles, 2001, Modèle:P.13-54 Modèle:ISBN (en ligne).
- Yves Michaud, Enseigner l'art ? : analyses et réflexions sur les écoles d'art, Nîmes, 1993 ; nouv. éd. 1999 Modèle:ISBN.
À propos du secondaire
- L'éducation artistique (toujours) à la recherche de la formule magique, émission de Rue des Écoles, de Martin Quenehen, du Modèle:Date-, avec Emmanuel Ethis et Gérard Garouste (en ligne).
- Alain Kerlan, « L'art pour éduquer. La dimension esthétique dans le projet de formation postmoderne », dans Éducation et Sociétés, 19, Paris, Louvain-la-Neuve, 2007, Modèle:P.83-97 Modèle:ISBN (en ligne).Modèle:Commentaire biblio
- Prunelle Charvet, Références bibliographiques, dans Dossier : L'éducation artistique, sous la dir. de V. Maestracci, Sèvres, 2006 (Revue internationale d'éducation Sèvres, 42) (bibliogr. en ligne).
- Évaluation de l'éducation artistique et culturelle, Lyon, Modèle:Date- (VST. Les Dossiers d'actualité, 15) (en ligne).
- Philippe Pujas, Jean Ungaro et Karelle Ménine, Une éducation artistique pour tous ?, Ramonville Saint-Agne, 1999 Modèle:ISBN.
- Gilbert Pélissier, « [Intervention :] Arts plastiques, art et enseignement », dans Colloque sur l'artistique, Saint Denis, 1994 (en ligne).
- Lazare Paupert, Les arts dans l'éducation classique, dans L'Enfant vers l'art, dir. par D. Beaulieu, Paris, 1993, Modèle:P.207-216 (Série mutations, 139) Modèle:ISBN.
Statut de l'artiste et les questions institutionnelles
- Nathalie Heinich, Être artiste : les transformations du statut des peintres et des sculpteurs, Paris, 1996 ; repr. 2005 et 2012 (50 questions) Modèle:ISBN. Modèle:Commentaire biblio
- Véronique Chambaud, Guide juridique et fiscal de l'artiste, Modèle:4e ed., Éditions Dunod, 2010 Modèle:ISBN.
- Modèle:Pdf Cour des comptes, L'enseignement supérieur en arts plastiques, communication à la commission des finances du Sénat, décembre 2020 (lire en ligne)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Enseignement et formation en art dans le catalogue Open Directory Project.
- Quelles perspectives pour les écoles d'art ?, émission de Rue des Écoles, de Martin Quenehen, du Modèle:Date-, avec Thomas Lévy-Lasne, Tristan Trémeau, Emmanuel Tibloux, Nicolas Bourriaud et Thierry Marx.
- Nous Sommes Etudiant(e)s en Art, « collectif qui a pour objectif de proposer une alternative à l'image fantasmée et projetée des étudiants en école d'Art », depuis 2015 (nombreux liens vers d'autres collectifs, groupes, etc.).
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