Abaris le Scythe

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Abaris, dit Abaris le Scythe ou Abaris l'Hyperboréen (Modèle:Grec ancien / Modèle:Lang chez Platon)<ref>Platon, Charmide, 158 b.</ref> est un personnage semi-légendaire de la Grèce antique, prêtre d'Apollon hyperboréen, probablement iatromante (chamane) au même titre que Aristée de Proconnèse, actif vers -568Modèle:Référence nécessaire.

Datation

D'après la Souda, Modèle:Citation (-568/-565). Pindare (fragment 270) place Abaris à l'époque de Crésus (-561/-546). D'autres parlent de -696/-693. Selon Giorgio Colli, Modèle:Citation<ref>G. Colli, La sagesse grecque (1977), trad., Éditions de l'Éclat, t. 1 : Dionysos. Apollon. Éleusis. Orphée. Musée. Hyperboréens. Énigme, 1990, Modèle:P. 427-428.</ref>. Pour des raisons chronologiques, Abaris ne peut être pythagoricien, comme le dit Jamblique (Vie de Pythagore). Il est « pythagoricien » au sens large du mot : occultiste, ésotériste, mage.

Abaris : mage, devin, (« homme divin »)

Selon Lycurgue, Modèle:Citation<ref>Lycurgue, fragment 5 a. Trad. Colli, t. 1, Modèle:Pp. 329-331.</ref>.

Scythe ou hyperboréen<ref>On qualifie d'« hyperboréens » ou d'« apolliniens » un groupe de penseurs ou de mages ou de chamanes antérieurs à Socrate et même au premier des présocratiques, Thalès : Aristée de Proconnèse (vers -600), Épiménide de Crète vers -595, Phérécyde de Syros vers -550, Abaris le Scythe (vers -540?), Hermotime de Clazomènes (vers 500 av. J.-C.).</ref>, il voyage par toute la Grèce, et se fait surtout admirer à Athènes. On disait qu'il avait reçu d'Apollon une flèche volante avec laquelle il traversait les airs, et le don de divination ; on lui attribuait aussi de très grandes connaissances en médecine, et Platon le regarde comme un grand maître dans l'art des incantations. C'est un représentant de la sagesse des barbares, dont les contemporains d'Hérodote commençaient déjà à s'éprendre, et des purifications mystiques, chères aux orphéotélestes et aux pythagoriciens. On faisait circuler sous son nom quantité d'ouvrages apocryphes, entre autres des Catharmes ou formules expiatoires, des Oracles scythiques, une Théogonie en prose etc.

Selon Hérodote<ref>« Je ne relate pas les propos concernant Abaris, dont on dit qu'il serait Hyperboréen, selon lesquels il promena par toute la Terre la flèche, sans prendre aucune nourriture. » Hérodote, Enquête, IV, 36.</ref>, Abaris cumule les pouvoirs merveilleux : d'une part, comme chamane, il détache l'âme (symbolisée par la flèche) de son corps, d'autre part il est capable d'inédie (c'est-à-dire de vivre sans se nourrir). Selon Platon, en magicien, il lance des incantations<ref>Charmide, 158 b</ref>. Les Grecs en faisaient une école, qui anticipait le pythagorisme. Pour Apollonios Dyscole : « À Épiménide, Aristée, Hermotime, Abaris et Phérécyde a succédé Pythagore (…) qui ne voulut jamais renoncer à l'art de faiseur de miracles »<ref>Apollonios, Histoires merveilleuses (vers 140), 6. Ce sont à la fois des chamanes et des penseurs ou même des philosophes. Le premier à noter l'aspect chamanique fut Karl Meuli, dans K. Meuli, « Scythica », Hermès, 70, 1935, p. 137 sq. : Gesammelte Schriften, Bâle, Schwabe, 1975, t. II, p. 163 sq.</ref>.

Évocations artistiques

Rameau, dans son opéra les Boréades (1764), s'inspire de cette figure : Abaris y est grand prêtre d'Apollon (et fils caché du dieu), aimé de la reine Alphise, contrainte de choisir pour époux l'un des fils de Borée. Sa flèche magique lui sert à vaincre les Boréades.

Bibliographie

Sources

Fragments

  • Giorgio Colli, La sagesse grecque, t. I : Dionysos. Apollon. Éleusis. Orphée. Musée. Hyperboréens. Énigme. (1977), trad., Éditions de l'Éclat, 1990, Modèle:P.324-331 (textes en grec et trad.), 334-337 (commentaire).

Études

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Liens externes

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