Absolutely Free

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Modèle:Infobox Musique (œuvre)

Modèle:Lang est le deuxième album de Frank Zappa avec les Mothers of Invention.

Genèse de l'album

À la suite du premier album des Mothers of Invention, Freak Out!, Frank Zappa se lance dans l'élaboration du deuxième album. Cependant, la somme allouée au groupe afin d'enregistrer cet opus est minime. Modèle:Citation expliqua Zappa<ref>The Real Frank Zappa Book aka Zappa par Zappa (traduction Jean Marie Millet/ L'Archipel, 2000)</ref>.

En effet, durant Modèle:Date-, les Mothers of Inventions eurent droit en tout et pour tout à quatre séances d'enregistrement de six heures chacune. Aucune possibilité ne fut offerte au groupe afin de mixer et de monter l'album en dehors de ces séances. Du coup, beaucoup de déchets apparaissent sur certains morceaux, les bandes ont été saisies d'autorité alors que le montage et le mixage était encore en cours !

De ce fait, la réalisation de cet album est une performance. Pour éviter toute erreur qui aurait fait perdre un temps précieux, Zappa organisa des séances de répétition interminables et scinda les morceaux présents sur l'album afin de pouvoir les enregistrer plus facilement. De par ce travail titanesque, Frank Zappa prouva une fois de plus son habilité à travailler dans des conditions des plus difficiles et à sauver ce qui était voué à l'échec. Mieux, l'urgence et la confusion sonore seront les deux aspects principaux du nouvel album, donnant une impression d'innovation.

Caractéristiques artistiques

Analyse des morceaux

Plastic People
Cette chanson se réfère aux gens "bidons", thématique déjà abordée dans le morceau You're Probably Wondering Why I'm Here sur Freak Out! mais repris ici sur un ton plus caustique : Modèle:Citation<ref>Plastic People (Frank Zappa/Absolutely Free, 1967)</ref>. Les premiers couplets semblent être une charge tous azimuts pour ceux qui représentent l'autorité - CIA, la Police, etc. - mais au-delà de cette évidence Zappa souhaitait réveiller les consciences : Modèle:Citation<ref>Mothers Is The Story Of Frank Zappa (Mickael Gray / Proteus, 1985)</ref>. Seulement, les auditeurs auxquels s'adresse la chanson ne voulaient voir qu'une banale dénonciation des lobbies commerciaux et de l'autoritarisme dans toutes ses formes. Mais finalement, Zappa souhaitait, lui, faire comprendre que ces "gens bidons" ne sont pas ceux qui créent les modes, mais ceux qui les consomment.
Call Any Vegetable
Modèle:Citation. Seulement la suite des paroles ne semblent avoir aucune signification particulière, car Zappa demande à l'auditeur d'appeler tous les légumes : Modèle:Citation."<ref>Call any vegetable (Frank Zappa/Absolutely Free, 1967)</ref>. Le fait est que ce non-sens est parfaitement volontaire de la part de Zappa ; replacé dans le contexte de la psychose des écoutes téléphoniques des milieux marginaux d'Hollywood, il prend là tout son sens : c'est un langage secret en remplaçant certains mots par des noms de légumes, un peu comme des mafieux parlant un dialecte sicilien totalement incompréhensible sauf pour eux. À l'écoute de la face A de l'album (jusqu'à Soft-sell Conclusion) l'influence de Stravinsky est manifeste : on retrouve le début du Sacre du printemps ainsi que la berceuse de L'Oiseau de feu, tous deux joués sur Dukes of Prunes. L'invocation et danse rituelle de la jeune citrouille est une autre référence ; en effet, la citation finale provient de la marche royale, extraite de L'Histoire du soldat. Zappa disait qu'avec Edgar Varèse, Stravinsky était l'autre grande découverte de sa vie : Modèle:Citation<ref>Cheveux Courts et idées longues (Francis Vincent et Jean Marc Bailleux / Rock & Folk, 1980)</ref>
Brown Shoes Don't Make It
Frank Zappa décrivait ce morceau comme Modèle:Citation<ref>Frank Zappa - A visual documentary (Barry Miles, Omnibus Press, 1993)</ref>. Celle-ci raconte l'histoire d'une jeune fille de treize ans qui entretient en douce une relation avec un notable "Old City Hall Fred". La chanson fera scandale, jusqu'aux bureaux de la MGM, surtout dans la façon très crue qu'a Zappa de raconter les actes obscènes entre l'adolescente et le notable, argumentant même dans le sens du "Vieux Fred" : Modèle:Citation<ref>Brown shoes don't make it (Frank Zappa/Absolutely Free (1967)</ref>. Au-delà du scandale, ce que souhaite Frank Zappa, c'est dénoncer le triomphe de l'impunité, mais que quelle que soit la nature de ces actes, l'Américaine puritaine et bon teint préfèrera toujours ignorer le problème.

Titres des chansons - Durée

  1. Plastic People - 3 min 42 s
  2. The Duke of Prunes - 2 min 13 s
  3. Amnesia Vivace - 1 min 01 s
  4. The Duke Regains His Chops - 1 min 52 s
  5. Call Any Vegetable - 2 min 15 s
  6. Invocation and Ritual Dance of the Young Pumpkin - 7 min 00 s
  7. Soft-Sell Conclusion - 1 min 40 s
  8. Big Leg Emma [*] - 2 min 31 s
  9. Why Don'tcha Do Me Right? [*] - 2 min 37 s
  10. America Drinks - 1 min 52 s
  11. Status Back Baby - 2 min 54 s
  12. Uncle Bernie's Farm - 2 min 10 s
  13. Son of Suzy Creamcheese - 1 min 34 s
  14. Brown Shoes Don't Make It - 7 min 30 s
  15. America Drinks and Goes Home - 2 min 46 s

Tous les titres sont composés par Frank Zappa.

Modèle:* Seulement sur l'édition CD.

Musiciens

Production

  • Production : Frank Zappa, Tom Wilson
  • Ingénierie : Val Valentine, Ami Hadani
  • Remixage : David Greene
  • Arrangements : Frank Zappa
  • Conception pochette : Ferenc Dobronyi, Cal Schenkel
  • Mise en page : Frank Zappa
  • Photo de la pochette : Alice Ochs
  • Dessin pochette : Frank Zappa
  • Photographie : Jerry Deiter
  • Travail artistique : Alice Ochs
  • Collage : Frank Zappa

Classement

Album - Billboard (Amérique du Nord)

Année Catégorie Position
1967 Album Pop 41<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Notes et références

<references/>

Lien externe

Bibliographie

Frank Zappa & Les Mères de l'Invention, Christophe Delbrouck, Édition Le Castor Astral, 2006. Modèle:ISBN

Modèle:Portail