Adrien IV

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Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Prélat catholique

Nicolas Breakspear (ou Breakspeare) (né vers 1100 à Abbots Langley, Hertfordshire et mort le Modèle:Date à Anagni) est le Modèle:169e pape de l'Église catholique sous le nom d’Modèle:Nobr de 1154 à 1159<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. C'est le seul pape d'origine anglaise<ref name="U233">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="S53">Schnith 2003, Modèle:P..</ref>.

Biographie

Les principales sources sur la vie d'Modèle:Nobr sont la Vie d'Adrien du cardinal Boso et la relation de Jean de Salisbury dans son Modèle:Lang. Guillaume de Newburgh évoque également le passage Modèle:Nobr au monastère de Saint-Ruf.

Fils d'un clerc anglais, il est élevé à l'abbaye bénédictine de Saint-Albans, près de Londres<ref name="S53"/>. L'abbé lui ayant refusé l'accès au noviciat, il se rend en France pour poursuivre ses études<ref name="S53"/>. Il finit par prendre l'habit chez les chanoines réguliers de Saint Ruf, près d'Avignon<ref name="S53"/>. Il en devient prieur et en 1140, il est élu abbé<ref name="S53"/>.

Légat

En 1145, Nicolas rejoint la cour pontificale<ref name="S53"/>. Avant 1150, [[Eugène III|Modèle:Nobr]] le fait cardinal d'Albano et l'envoie comme légat en Scandinavie<ref name="S53"/>. En 1153, Nicolas promulgue une série de constitutions qui fixent le cadre de l'Église de Norvège. Il l'organise sur un modèle romain : la même année, il constitue la province ecclésiastique de Norvège, avec Nidaros (actuelle Trondheim) comme métropole<ref name="S54">Schnith 2003, Modèle:P..</ref>. En Suède, il convoque le synode de Linköping pour mettre sur pied les institutions ecclésiastiques<ref name="S54"/>. Cependant, les Suédois ne s'accordent pas sur le choix du siège archiépiscopal — celui-ci ne sera déterminé qu'en 1164 : ce sera Uppsala. Dans l'intervalle, Nicolas se contente de promettre la primatie à l'archevêque danois de Lund<ref name="S54"/>. Nicolas rentre à Rome en Modèle:Date-<ref name="S54"/>.

Pape

Le Modèle:Date-, deux jours après la mort d'[[Anastase IV|Modèle:Nobr]], Nicolas est élu pape à l'unanimité, sans doute grâce à sa gestion habile des affaires scandinaves<ref name="U237"/>. Étant déjà évêque, il n'a pas besoin d'être consacré. Il est couronné le lendemain à la basilique Saint-Pierre, où s'est déroulée l'élection<ref name="U237">Modèle:Harvsp.</ref>, et prend le nom Modèle:Nobr, peut-être en souvenir de son compatriote, Adrien de Cantorbéry (Modèle:Nobr), ou Modèle:Nobr, défenseur des droits pontificaux en Italie<ref name="S53"/>.

Aussitôt élu, Adrien doit reprendre en main la ville de Rome, secouée par les prédications subversives d'Arnaud de Brescia. Rompant avec les demi-mesures de son prédécesseur, il lance l'interdit sur la ville. La cessation des pèlerinages, et donc des flux d'argent apportés par les pèlerins, finit par mettre la Ville au pas : le prédicateur Arnaud de Brescia est expulsé. L'empereur Frédéric Barberousse livre Arnaud au préfet de Rome en Modèle:Date- où il est pendu la même année ; son corps sera brûlé et ses cendres jetées dans le Tibre. [[Fichier:William I of Sicily.jpg|vignette|Adrien IV entretiendra des relations officielles avec [[Guillaume Ier de Sicile|Guillaume {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]].]] Sur le plan temporel, il doit affronter les Normands de Sicile : quand [[Roger II de Sicile|Modèle:Nobr]] meurt en 1154, son fils Guillaume le Mauvais s'empare de la couronne, sans l'aval du pape, et envahit le Bénévent et la Campanie. Contre lui, Modèle:Nobr espère l'appui de l'Allemagne. Mais le roi Frédéric Barberousse, malgré le récent renouvellement du traité de Constance, lance une campagne en Italie du Nord, occupant au passage une partie des États pontificaux. Une réconciliation intervient : Barberousse fait exécuter Arnaud de Brescia et le Modèle:Nobr 1155, il est couronné par le pape empereur du Saint-Empire. Cependant, pendant la messe, Adrien décide de lui-même de modifier le rituel pour bien marquer sa supériorité sur l'empereur. Furieuses, les troupes allemandes manquent d'emprisonner le pape. Très vite, le conflit entre pape et empereur reprend et Barberousse décide finalement de ne pas attaquer les Normands de Sicile.

Or c'est précisément le moment où des barons adversaires de Guillaume le Mauvais se soulèvent contre lui. Soutenus par l'Empire byzantin, ils font également appel au pape. À leur demande, Modèle:Nobr se rend à Bénévent. Là, au printemps 1156, Guillaume parvient à repousser les Byzantins et à défaire les rebelles. Il assiège Bénévent, où se trouvent encore Adrien et quelques-uns de ses cardinaux. Contraint de négocier, Modèle:Nobr doit reconnaître à Guillaume la couronne de Sicile et accepter la création d'un État unifié comprenant la Sicile, l'Apulie ou encore la Campanie. En compensation, Modèle:Nobr obtient le droit de libre nomination des évêques dans ces régions.

Du côté allemand, les relations restent tendues. En 1157, Adrien doit dépêcher deux cardinaux en Allemagne, pour justifier auprès de Barberousse le traité de Bénévent conclu avec les Normands. Une « erreur » de traduction du chancelier allemand provoque la colère des princes allemands : Modèle:Nobr considèrerait l'Empire comme un « fief » (Modèle:Lang) de la papauté. Les légats sont aussitôt expulsés. Modèle:Nobr doit expliquer l'année suivante qu'il avait voulu parler d'un « bienfait », et non d'un fief. Les relations s'apaisent, du moins en apparence. Dès 1159, Barberousse lance une nouvelle campagne en Italie du Nord. L'organisation qu'il met en place est loin de rencontrer l'approbation du pape. Le désaccord s'envenime et à la mi-année, Adrien menace même d'excommunier l'empereur. La mort d'Adrien le Modèle:Nobr met fin à la crise.

Modèle:Nobr meurt le Modèle:Date- en avalant une mouche dans son verre de vin. Son corps est d'abord inhumé dans une tombe de granite rose de la basilique Saint-Pierre, en face du maître autel de l'oratoire de la Vierge. Sa tombe est plus tard déplacée dans les grottes vaticanes<ref>Jane E. Sayers, « Modèle:Nobr (d. 1159) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004.</ref>.

La donation d'Adrien

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Henri II d'Angleterre avait des relations particulières avec le pape Adrien IV, seul pape anglais de l'histoire.

Dans le dernier chapitre du Metalogicus, Jean de Salisbury attribue à Modèle:Nobr une lettre qui donne à [[Henri II d'Angleterre|Modèle:Nobr d'Angleterre]] la suzeraineté de l'Irlande ; le pape aurait également remis au souverain une bague en or ornée d'une émeraude, symbole de son investiture<ref>Metalogicus, Modèle:IV, Modèle:P..</ref>,<ref name="N18">Modèle:Harvsp.</ref>. Selon Jean, qui se déclare à l'initiative de la lettre, le pape est fondé à donner ainsi l'Irlande par la donation de Constantin<ref>Modèle:Citation étrangère, Metalogicus, Modèle:IV, 42 ; F. Zinkeisen, « The Donation of Constantine as applied by the Roman Church », Modèle:Lang, Modèle:Vol.9, no 36 (octobre 1894), Modèle:P..</ref>. Le gallois Giraud de Barri fournit une copie de cette lettre, connue comme la bulle Modèle:Lang, dans son récit de la conquête de l'Irlande, l’Modèle:Lang (1188)<ref name="N18"/>.

Le document et les deux références sont dénoncés comme des faux au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par deux érudits irlandais, Stephen White et John Lynch<ref name="N18"/>. Cette contestation marque le début d'une longue querelle de spécialistes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'exemplaire original de Modèle:Lang n'a pas été retrouvé dans les archives du Vatican, qui n'en font pas mention, mais c'est également le cas pour beaucoup d'autres documents considérés comme authentiques<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À ce jour, Modèle:Lang reste un document controversé<ref name="S55">Schnith 2003, Modèle:P..</ref>.

Notes et références

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Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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