Almodis de la Marche

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Modèle:Infobox Biographie2

Almodis de la Marche<ref>Almòdis de la Marcha en occitan.</ref> née vers 1023 et morte le Modèle:Date à Barcelone est une femme de la haute noblesse méridionale médiévale. Elle fut successivement dame de Lusignan, comtesse de Toulouse, puis de Barcelone, par ses mariages. Elle affirma le caractère politique d'épouse du comte et joua un rôle important auprès de ses différents maris, ainsi que de ses enfants. Elle mena une vie mouvementée qui en fait, comme l'écrit Martin Aurell :

Modèle:Début citation bloc[une] femme hors normes. Trois fois mariée, après avoir quitté à deux reprises un époux légitime en vie auquel elle avait donné une progéniture ; [...] usufruitière d'un vaste douaire [...] ; correspondante de l'émir musulman de Dènia ; présidant avec son époux aux synodes réformateurs [...] ; tuée enfin par son beau-fils...Modèle:Fin citation bloc

Biographie

Famille

Almodis est la fille du comte de la Marche Modèle:Noble- (991-1047)<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et de son épouse Amélie<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, dont l'origine familiale est inconnue<ref>Peut être Amélie de Montignac.</ref>.

Elle a pour frères les comtes de la Marche, Modèle:Noble- (♰ 1088) et Modèle:Noble- (♰ v. 1098)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et pour sœurs Rangarde<ref>Mariée à Pierre Raymond de Carcassonne.</ref>, Lucie<ref>Mariée à Arnaud de Pallards.</ref> et Agnès<ref>Mariée à Ramnulfe de Montmorillon.</ref> de la Marche<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Elle ne doit pas être confondue avec sa nièce, une autre Almodis de la Marche (♰ av. 1129), fille d'Modèle:Noble- et sœur de Modèle:Noble- (♰ 1091), épouse de Modèle:Noble- de Montgommery dit Roger le Poitevin (♰ v. 1123)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dame de Lusignan

Almodis épouse, vers 1035, Modèle:Noble, seigneur de Lusignan, dont elle a deux fils. Mais pour des raisons de consanguinité le mariage est annulé<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La période correspond également à un changement d'alliance des comtes de la Marche qui se rapprochent des comtes de Toulouse<ref>Modèle:Chapitre.</ref>.

Comtesse de Toulouse

Vers 1040, Almodis épouse le comte de Toulouse, Pons. Elle est toujours son épouse le 29 juin 1053, puisqu'elle souscrit une charte de l'abbaye de Moissac à Cluny<ref name=":022">Modèle:Ouvrage.</ref>. Peu après, Almodis est enlevée par Modèle:Noble, comte de Barcelone.

Comtesse de Barcelone

C'est en passant par Narbonne, avant de se rendre en pèlerinage à Rome, que Modèle:Noble rencontre Pons et Almodis. Au retour de Rome, il enlève Almodis, qu'il aime<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 262.</ref>, peut-être avec l'aide d'une flotte envoyée par son allié, l'émir musulman de Tortosa<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 274.</ref>. Ils se marient immédiatement, bien que leurs précédents conjoints soient encore vivants. À la demande de l'épouse répudiée de Raymond-Bérenger, Blanche, soutenue par la grand-mère de Raymond-Bérenger, la comtesse douairière Ermessende de Carcassonne, le pape Modèle:Noble excommunie Modèle:Noble et Almodis pour ce mariage : la sentence est confirmée par un concile des évêques de la province de Narbonne réuni à Toulouse<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 263.</ref>. Modèle:Noble et Almodis ont pourtant des fils jumeaux en 1054, Raymond-Bérenger et Bérenger-Raymond. En 1057, la comtesse Ermessende se réconcilie avec Modèle:Noble et Almodis et leur prête hommage. Elle intercède également auprès du pape en faveur de la levée de l'excommunication. Modèle:Noble et Almodis se rapprochent également des évêques catalans afin qu'ils écrivent au pape en sa faveur, en soutenant par exemple la reconstruction de la cathédrale romane de Barcelone. Finalement, le pape Modèle:Noble cède en 1057<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 266.</ref>. Almodis, dont le mariage est confirmé et qui a donné deux enfants au comte est alors solidement installée<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 267.</ref>.

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Modèle:Noble et Almodis de la Marche, versant 2 000 onces d'or à Raimond de Cerdagne et son épouse Adélaïde, en échange de leurs droits sur le comté de Carcassonne en 1067<ref>Charles Julian Bishko, « [[:Modèle:Noble-] and the Origins of the Leonese-Castilian Alliance with Cluny »] Cuadernos de Historia de España, Modèle:N°, 1968, pp. 31-135 et Modèle:N°, 1969, pp. 30-116.</ref>.

Almodis joue un rôle véritable à la cour barcelonaise. Elle s'intéresse particulièrement au droit, en particulier aux textes wisigothiques, et participe à la rédaction des Usages de Barcelone<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 270-271.</ref>. Elle s'occupe également de renforcer le pouvoir de son époux vis-à-vis de ses vassaux catalans. En 1054, elle organise les noces de sa sœur, Lucie de la Marche, qui l'a suivie à la cour de Barcelone, avec le dangereux comte de Besalù, Modèle:Noble<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 281 et 283-284.</ref> : cette opération fait rentrer le comte dans la fidélité de Modèle:Noble. En 1058, Lucie de la Marche est mariée au comte de Pallars Sobirà, Modèle:Noble<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 274 et 288.</ref>. Enfin, Almodis noue même des relations étroites avec les émirs musulmans de Tortosa et de Dénia<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 274-275.</ref>.

Comme Modèle:Noble a eu un premier fils de sa première épouse Elisabeth, Pierre-Raymond, auquel est promis l'héritage barcelonais, Almodis s'occupe également de constituer un domaine pour ses fils. En 1066, Almodis se rend à Toulouse pour le mariage de sa fille Almodis de Toulouse avec Modèle:Noble, comte de Melgueil<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 276.</ref>, et elle souscrit même une charte en faveur des abbayes de Moissac et de Saint-Gilles avec ses deux fils, Modèle:Noble et Modèle:Noble<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Entre 1067 et 1070, à la mort du comte de Carcassonne, Modèle:Noble, sans descendance, Almodis et Modèle:Noble déboursent 50 000 mancus pour racheter les droits des sœurs du comte défunt, Ermengarde et Adélaïde de Carcassonne, la première épouse du vicomte d'Albi et de Nîmes, Raimond Bernard Trencavel, l'autre du comte de Cerdagne, Guillaume Raimond<ref>Martin Aurell, « Almodis et Lucia de la Marche », p. 276-277.</ref>.

Décès et sépulture

Finalement, Almodis essaie de placer ses deux fils, Raymond-Bérenger et Bérenger-Raymond, à la tête du comté de Barcelone, évinçant le premier fils de Modèle:Noble, Pierre-Raymond. Celui-ci prend ombrage des tentatives de sa belle-mère. Il l'assassine lui-même à Barcelone le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Próspero de Bofarull, Los condes de Barcelona vindicados, Modèle:Nobr romains, Barcelone, 1836, p. 46.</ref>, crime pour lequel il est déshérité et exilé.

Almodis laisse une longue postérité, où les rivalités font aussi place aux alliances. Ses enfants se retrouvèrent ensemble à plusieurs reprises dans des expéditions militaires : en 1096, Modèle:Noble, Modèle:Noble et Modèle:Noble participèrent tous les trois à la Première Croisade.

Almodis est enterrée dans la cathédrale de Barcelone.

Mariages et descendance

Modèle:Noble- de Lusignan

Almodis épouse vers 1035 Modèle:Noble (v. 1021-8 oct. 1060), seigneur de Lusignan et de Couhé, fils d'Modèle:Noble (av. 997-1030/1032), seigneur de Lusignan (1012-1030/1032) et d'Audéarde, sûrement issue des seigneurs de Chabanais et de Confolens<ref>Modèle:Article.</ref>. Elle a de cette union des jumeaux<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref> :

Pour des raisons de consanguinité, le mariage fut annulé<ref name=":1" />.

C'est cependant de ce mariage que la famille de Lusignan va affirmer ses prétentions sur le comté de la Marche tout au long du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; prétentions qui se concrétisent en 1199 lorsqu'Modèle:Noble, seigneur de Lusignan devient comte de la Marche<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Pons de Toulouse

Vers 1040, Almodis se remarie avec Pons (v. 995/97-1060), comte de Toulouse. Ils eurent quatre enfants dont les jumeaux Guillaume et Raymond<ref name=":0" /> :

Modèle:Noble- de Barcelone

Après juin 1053, Almodis épouse Modèle:Noble (1023-26 mai 1076), comte de Barcelone. Ils eurent quatre enfants dont les jumeaux Raymond-Bérenger et Bérenger-Raymond<ref name=":0" /> :

  • Modèle:Noble (1054-6 déc. 1082), comte de Barcelone ;
  • Modèle:Noble (1054-ap. 1097), comte de Barcelone ;
  • Agnès de Barcelone (1055/56-av. 1076), mariée à Modèle:Noble<ref>Le comte Guigues (“Wigo comitis”) fait don à son épouse “Agnetis” de plusieurs propriété dont le château d'Albon en Viennois (“castellum Albionem…Moratum…et Vallem…in comitatu Viennensis”) dans une charte datée du “Modèle:VI Id Mai, luna XXma VIa regnante Henrico rege” (1070). Le testament du comte Raymond-Béranger ("comitis Barchinone…Raimundi Berengarii") du 12 novembre 1076 indique qu'en cas de décès de ses trois autres enfants son comté reviendrait au fils que Guigues d'Albon avait eu de sa fille Agnès ("filium Guigonis de Albion quem habuit de filia sua Agnes").</ref>,<ref>J. Roman (1886) Deux Chartes Dauphinoises inédites du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (Grenoble) in: Le Bulletin de l´Académie Delphinale Modèle:3e série, Modèle:Nobr romains, p. 15.</ref> (v. 1025-v. 1079), comte d'Albon ;
  • Sancie de Barcelone (av. 1071-ap. 1102), mariée à Guillaume-Raymond (?-1095), comte de Cerdagne.

Modèle:Autres projets

Almodis dans la fiction

L'historienne et romancière Tracey Warr a fait d'Almodis de la Marche l'héroïne de son premier roman, Almodis : The Peaceweaver<ref>Tracey Warr, Almodis : The Peaceweaver, Impress Books, 2011.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Dans Modèle:Lien, la mini-série télévisée catalane réalisée en 2011 inspirée de la vie d'Ermessende de Carcassonne, le personnage d'Almodis est joué par l'actrice Bea Segura<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||Ermessenda}} sur l’Modèle:Lang, page consultée le 4 mars 2023.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XIV|-| – | XIV }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècles

}}) : structures, parenté vécue, solidarités et pouvoir d’un lignage arborescent, Thèse de doctorat en histoire médiévale, sous la direction de John Tolan et de Martin Aurell, Université de Nantes, 4 vol., 2 797 p., décembre 2018. Modèle:Lire en ligne.

Articles connexes

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Liens externes

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