Arc de Germanicus

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L'arc de Germanicus est un arc de l'Antiquité romaine érigé à Saintes (Mediolanum Santonum) en l'an 18 ou 19 pour l'empereur Tibère, son fils Drusus et son neveu et fils adoptif Germanicus. L'arc de Germanicus fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 5 juillet 1905<ref name=MH>Modèle:Base Mérimée</ref>.

Historique

L'arc de Germanicus a été vraisemblablement édifié en l'an 18 ou 19. Il est dédié à l'empereur Tibère, à son fils Drusus et à son neveu et fils adoptif Germanicus. Il ne s'agit pas d'un arc de triomphe. Sa construction a été financée par un riche et illustre citoyen de Saintes, Caius Julius Rufus.

Il s'agit d'un arc routier à deux baies<ref group=Note>Sorte de porte d'entrée de la ville romaine.</ref> initialement bâti à l’arrivée de la voie romaine Lyon - Saintes (LugdunumMediolanum Santonum), au niveau du pont romain sur la Charente.

Il fut restauré en 1666 puis, sur proposition de Prosper Mérimée en 1843 l'arc fut déplacé à vingt-huit mètres de son emplacement pour des travaux sur les quais de la Charente<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'arc fut restauré en 1851.

Dédicace et datation

Fichier:Saintes - Arc de Germanicus (2).jpg
L'arc de Germanicus (Saintes).

La dédicace<ref name=CIL131036>Modèle:CIL = Inscriptions Latines des Trois Gaules, 148</ref> sur l’attique est très abîmée pour la partie nommant l’empereur Tibère et son fils Drusus. La dédicace à son neveu et fils adoptif Germanicus, mieux conservée, permet de dater l’arc à l’année 18 ou 19 : elle a donné au monument sa dénomination usuelle.

En latin :<poem> GERMANICO [caesa]R[i] TI(beri) AVG(usti) F(ilio) DIVI AVGVSTI NEP(oti) DIVI IVLI PRONEP(oti) AVGVRI FLAM(ini) AVGVST(ali) CO(n)S(uli) II IMP(eratori) II TI(berio) CAESAR[i divi aug(usti) f(ilio) divi iuli nep(oti) aug(usto)] PONTIF(ici) MAX{s}(imo) [co(n)s(uli) III] IMP(eratori) VIII [tri]B(unicia) POT(estate) [XXI] DR[us]O CAESARI [ti(beri) aug(usti)] F(ilio) [divi augusti] NEP(oti) DIVI IVLI [pronep(oti) co(n)s(uli)] PONTIFICI AVGVRI </poem>

Traduction : Modèle:Citation bloc

Sous la dédicace, l’inscription sur l’entablement donne le nom du donateur C. Iulius Rufus, ainsi que son ascendance. Elle est répétée sur chaque face de l’arc.

En latin :<poem> C(aius) IVLIVS C(ai) IVLI CATVANEVNI F(ilius) RVFVS [c(ai) iul(i) agedomopatis nepos epotsorovidi pronep(os) volt(inia)] SACERDOS ROMAE ET AVGVSTI AD ARAM [quae est ad confluentem praefectus fabrum d(e) s(ua) p(ecunia) f(ecit)] C(aius) IVLI[us] C(ai) IVLI C[a]TVANEVNI F(ilius) RVFVS C(ai) IVLII AGEDOMO[patis] NEPOS EPOTSOROVIDI PRON(epos) V[olt(inia)] [sacerdos Romae et Au]GVSTI [ad a]RAM QV[a]E EST AD CONFLVENT[em praefectus fab]RV[m] D(e) [s(ua) P(ecunia) F(ecit)]</poem>

Traduction : Modèle:Citation<ref>L. Maurin, Inscriptions latines d'Aquitaine (ILA) Santons, Bordeaux, 1994, Modèle:N°7</ref>

Fichier:Arche Mediolanum 09724.JPG
L'arc de Germanicus et la Charente à Saintes.

Les difficultés d'établissement du texte, très abîmé, ont longtemps fait lire Otuaneunius pour le nom du père de Rufus et Gedemo pour celui de son grand-père<ref name=CIL131036/>.

Ces noms peuvent se comprendre ainsi en langue gauloise : Catu- (combat) et Aneunos (inspiré ?) et Agedomopatis (aux manières / au visage d'enfant)<ref>Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, 2008.</ref>.

L'affirmation de cette généalogie témoigne de la conscience aristocratique de Rufus et de l'ancrage de sa famille à la tête de la cité des Santons. Julius Gedemo fut le premier membre de la famille à recevoir la citoyenneté romaine, clairement grâce à Jules César, peut-être lors de la Guerre des Gaules ou peu après. Rufus est le premier membre du lignage à adopter un nom complètement romain et à ne pas garder un surnom d'origine celtique : on constate ainsi la romanisation progressive et choisie de ces notables gaulois.

Rufus, notable gaulois et citoyen romain de troisième génération, est également connu comme prêtre de Rome et d'Auguste par sa dédicace trouvée sur l'amphithéâtre antique de Lugdunum (Lyon), désigné ici comme « Confluent ». À Lugdunum, en effet, se trouvait l'autel des trois Gaules, dit « autel du Confluent », élevé par Drusus en 12 av. J.-C., où se réunissaient une fois par an les représentants des cités des « trois Gaules ».

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Bibliographie

  • Louis Maurin, Saintes antique des origines à la fin du sixième siècle après Jésus-Christ, Saintes, 1978.
  • Louis Maurin et Marianne Thaure, Saintes antique, Paris, Imprimerie nationale, 1994, 106 pages, Modèle:ISBN
  • E. Rosso, « Vie d’un groupe statuaire julio-claudien à Mediolanum Santonum  », Labyrinthe, 7, 2000 (lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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