Arts plastiques

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Fichier:Edith Meusnier - Sarabande - Musée des Tissus - Lyon - hiver 2007-2008.jpg
Sarabande, Musée des Tissus, Lyon (2007-2008).

Les arts plastiques sont le regroupement de toutes les pratiques ou activités donnant une représentation artistique, esthétique ou poétique, au travers de formes et de volumes. C'est une matière qui prend toutes les formes possibles.

Éléments de la définition

L'expression « arts plastiques » (bien qu'imprécise et en concurrence avec « arts visuels »), souvent opposée dans le monde francophone aux arts appliqués ou aux arts décoratifs ainsi qu'à certaines pratiques considérées comme populaires, amateurs, artisanales ou commerciales, s'est imposée en art contemporain par l'usage d'artistes se qualifiant eux-mêmes de plasticiens et par la commodité de sa distinction avec d'autres familles artistiques comme la musique, les spectacles vivants (théâtre, cinéma, danse, cirque…), littérature et parfois de l'architecture.

Ces dernières années, en tendant à recouvrir l'ensemble des objets et phénomènes abordés par l'histoire de l'art, ou concernant le patrimoine culturel, cette expression s'éloigne de son sens habituel, parfois critiquée pour son élitisme<ref>Voir, parmi d'autres, les trois contributions suivantes :

Origine

L'expression elle-même, dérivée du grec ancien Modèle:Grec ancien<ref>Modèle:CNRTL</ref>, «  qui concerne l’art de modeler, la plastique » (de Modèle:Grec ancien, « façonner, modeler »)<ref>Voir aussi l'étymologie du terme art entre savoir théorique et savoir-faire, traditionnellement opposé aux sciences et au droit</ref> a des origines anciennes<ref>Dominique Chateau, Arts plastiques : archéologie d'une notion, Nîmes, 1999.</ref> dans le monde occidental. Elle désignait alors les arts relatifs au modelage telles la sculpture, la céramique et l'architecture.

Comme les arte del designo (en latin, de dessein : « intention d’exécuter quelque chose, un projet ») de la Renaissance, qui les associait à la peinture et aux arts graphiques (donc aux arts de la surface et à ceux du volume), cette expression fait depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle référence à tout art qui a une action sur la matière, voire qui évoque des formes, des représentations<ref>Cf. le cnrtl (qui cite en première référence Edgar Quinet, Allemagne et Italie. Philosophie et poésie, Paris, Leipzig, 1839 [1836], Modèle:P.) : arts plastiques « activités de recherche de la beauté par l'expression, la création, l'évocation de formes ». Voir J.-R. Gaborit, in Encyclopaedia universalis Modèle:ISBN. Alain Rey, Marianne Tomi, Tristan Hordé, et. al., Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires le Robert, 2006 Modèle:ISBN</ref> (comme la poésie). Aujourd'hui on y ajoute les œuvres explorant les anciens et nouveaux médias (photographie, cinéma et vidéo, les supports numériques…), et les nombreuses pratiques artistiques expérimentales.

L'adjectif « plastique » semblait nécessaire après l'héritage de l'art moderne, à la suite notamment du dadaïsme, aux collages surréalistes, à Marcel Duchamp et aux pionniers de l'art conceptuel. Questionnant les statuts de l'œuvre et le rôle de l'artiste dans la société, ces mouvements<ref>Florence de Mèredieu, Histoire matérielle et immatérielle de l’art moderne et contemporain, Paris, Larousse, nouv. éd. 2004 (In extenso) Modèle:ISBN.</ref> ont élargi les champs du visible en refusant la recherche du beau comme seul fondement et en remettant en cause les hiérarchies des arts, des supports et des médias. Les nombreuses avant-gardes, les performances et les interventions éphémères témoignent de ces formes de « plasticité » actuelles, comprise comme « l'ensemble des dispositifs artistiques donnant à voir et à ressentir la représentation »<ref>Christophe Henry, Art des temps modernes et Historiographie, Univ. de Lyon II, 2007-2008 (en particulier le paragraphe sur Le sujet et la plasticité).</ref>.

Emmanuel Kant

C’est Emmanuel Kant qui, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, introduit le terme que l'on a indistinctement traduit en français par « arts plastiques » ou par « arts visuels », le « bildenden Künste ». Celui-ci recouvrait, entre autres, la « petite plastique »<ref>Expression usuelle ancienne en histoire de l'art, traduite de l'allemand « kleinplastik », caractérisant les petits formats (« vitrinenformat ») par opposition à la sculpture, entendue comme de grand format.</ref> (œuvres de petits formats, en terre cuite, ivoire, bronze, etc.), la sculpture, l'architecture et la peinture, dans une catégorie correspondant aux « arts de la forme visuelle statique<ref>Selon Thomas Munro, Les Arts et leurs relations mutuelles [The Arts and Their Interrelations], Paris, 1954 [1949].</ref> ». Bien que particulièrement imprécise et complexe<ref>Kant évoque alors comme equivalent « les arts de l'expression des Idées dans l'intuition des sens » dans Critique de la faculté de juger (1790; trad. fr. A. Philonenko, Vrin, 1974) (§ 51).

Ils se distinguent des « redenden Künste » (les arts de la parole, qui comprennent l'éloquence et la poésie), et du « Kunst des schönen Spiels des Empfindung » (soit l'art du beau jeu des sensations, la musique et l'art des couleurs - dit Farbenkunst). Cf. Dominique Château 2004.</ref>, cette expression deviendra dans la tradition philosophique un critère d'appréciation de l'œuvre, la « plasticité »<ref>Pour tout ce paragraphe, voir Dominique Château, « Plastique, arts plastiques, bildenden Künste », dans Vocabulaire européen des philosophies : dictionnaire des intraduisibles, dir. Barbara Cassin, Seuil, Dictionnaires le Robert, 2004 Modèle:ISBN.</ref>.

En France

Modèle:Article détaillé

En France<ref>Philippe Pujas, Jean Ungaro et Karelle Ménine, Une éducation artistique pour tous ?, Ramonville Saint-Agne, 1999 (Modèle:ISBN), ou en ligne (mais moins clair) Les pratiques artistiques à l'école, Paris, 2006 (Les cahiers d'Éducation & Devenir, 8). Cette nouvelle conception des enseignements artistiques prend aussi sa source chez William Morris et dans le Bauhaus, auquel Walter Gropius donnait en 1919 comme objectif de Modèle:Citation, le « grand édifice » (L'Einheitskunstwerk). Cf. Nikolaus Pevsner, Les académies d'art, Paris, 1999, Modèle:P., en part. Modèle:P. Modèle:ISBN (Modèle:1re éd. 1940) Modèle:Pdf</ref>, la reconnaissance institutionnelle des arts plastiques arrive en 1969, avec les premières unités d'enseignements et de recherches (UER) dans les universités<ref>Respectivement à Vincennes (janvier 1969) puis à Paris I (novembre 1969). Cf. Marie-Jeanne Brondeau-Four et Martine Colboc-Terville, Du dessin aux arts plastiques : IV. Années charnières Modèle:Pdf, Nantes, via le site académique de Paris, 1996.</ref>, puis en 1982 avec leur pendant au ministère de la Culture<ref>La Délégation aux arts plastiques (DAP).</ref>. L'École des beaux-arts<ref>Son objectif consistait toujours, jusque 1968, à Modèle:Citation</ref> symbolisait encore à cette époque l'approche traditionnelle, bousculée par les sciences humaines, et peu en phase avec les mutations contemporaines du champ artistique. Une conséquence de ces nouvelles orientations fut sa séparation avec les écoles d'architecture (en résumé, dû à la tension depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle entre « ingénieurs » et « auteurs »).

Il s'agissait aussi pour l'Éducation nationale de rénover l'enseignement artistique<ref>Voir le témoignage de Roland Recht à ce sujet (en particulier après la Modèle:27e de l'entretien - service payant). À propos des questions de l'enseignement et de la transmission, voir aussi Sur l’art et les moyens de son expérience. Pourquoi, comment rendre contemporain l’art ?, réunis par Christophe Domino, Paris, 2005 (Les Nouveaux commanditaires. Réflexions croisées)</ref> dans le secondaire (les cours de dessin, en plus de ceux de musique) en créant un cursus universitaires<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et concours de recrutement des enseignants<ref>Évaluation de l'éducation artistique et culturelle, vst : La lettre d'information, Modèle:N°, INRP, Lyon, février 2006. Bernard Gaillot, Arts plastiques : l'évaluation des acquis, IUFM d'Aix-Marseille, 2003.</ref>. En ce sens la discipline « arts plastiques » est un des lieux de formations artistiques<ref>Sur le débat actuel autour des mesures envisagées par l'État (cf. BO Modèle:N° et 32 du 28 août 2008), voir plusieurs documents (décembre 2008) et Gisèle Grammare, Lettre ouverte aux Ministres, Université de Paris 1, le 15 mars 2008 sur le site sauvonslesartsplastiques.fr ; la consultation sur les projets de programmes d’Arts Plastiques du SNES et le texte de Philippe Marcelé. Voir aussi les textes de Didier Rykner et d'Olivier Bonfait, pour les arguments des historiens de l'art et des conservateurs du patrimoine ; L’histoire de l’art, de l'Université à l'École (INHA, 17 avril 2008) et ici ; le rapport 2006 du Haut Conseil de l'éducation artistique et culturelle ; et le débat Histoire de l'art : comment l'enseigner ?, dans L'art à l'école, Paris, 2001, Modèle:P. (BeauxArts magazine. numéro spécial) Modèle:ISSN ou, déjà en 1914, Louis Hautecœur, L'histoire de l'art dans l'enseignement secondaire Modèle:Lire en ligne, et Georges Vidalenc, L'histoire de l'art dans l'enseignement primaire supérieur, dans Revue de synthèse historique, 28, Paris, 1914, Modèle:P. et 281-287 Modèle:Lire en ligne</ref>, typiquement français et parfois qualifié de « pratique critique »<ref>Voir Pierre Juhasz 1997, ci-dessous ; Dominique Chateau, Défense et illustration de la notion d'arts plastiques (et de celle d'arts appliqués), Nantes, 2002 Modèle:Lire en ligne</ref>, entre atelier, école et institut universitaire d'art, au sein des politiques culturelles<ref>Serge Reneau, L’institution scolaire, l’éducation artistique et l’action culturelle de Jules Ferry à Jack Lang, Rouen, Revue Trames Modèle:N°, IUFM, 2004</ref>,<ref>Frédéric Skarbek Malczewski, L’initiative individuelle à l’aune des politiques culturelles, DESS, Rouen, 2003</ref> de l'État.

Dans le cycle 4 de l'enseignement (Modèle:2e, Modèle:3e, et Modèle:4e année du collège) l'enseignement des arts plastiques est ainsi présenté<ref>Modèle:Lien web</ref> : "L’enseignement des arts plastiques se fonde sur la pratique plastique dans une relation à la création artistique. Il offre les moyens de porter un regard informé et critique sur l’art et sur les univers visuels auxquels il renvoie, artistiques et non artistiques. Privilégiant la démarche exploratoire, l’enseignement des arts plastiques fait constamment interagir action et réflexion sur les questions que posent les processus de création, liant ainsi production artistique et perception sensible, explicitation et acquisition de connaissances et de références dans l’objectif de construire une culture commune. Il s’appuie sur les notions toujours présentes dans la création en arts plastiques : forme, espace, lumière, couleur, matière, geste, support, outil, temps. Il couvre l’ensemble des domaines artistiques se rapportant aux formes : peinture, sculpture, dessin, photographie, vidéo, nouveaux modes de production des images…".

Galerie

Citations

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Notes et références

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Annexes

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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