Douala est la capitale économique et le principal centre d'affaires du Cameroun, en Afrique centrale. Peuplée de Modèle:Unité d’habitants<ref name="dc" />,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, elle est l'une des deux plus grandes villes du pays avec la capitale politique Yaoundé. La ville se développe à partir de son port de commerce sur l'estuaire du fleuve Wouri ouvert sur le golfe de Guinée. Chef-lieu de la région du Littoral et du département du Wouri, elle a le statut de communauté urbaine constituée de six communes d'arrondissement.
Douala est une mosaïque des différentes ethnies de toutes les régions du Cameroun.
Pour le commun des habitants de Douala, le nom de cette cité est une altération phonétique d’Ewalé, nom de l’ancêtre éponyme des Duala.
Cette version est contestée par Ebélé Wei, qui dans l’ouvrage Paradis tabou, autopsie d’une culture assassinée, professe : « La ville de Douala qui (…) porte officiellement son nom actuel depuis le décret colonial allemand du Modèle:1er janvier 1901, le portait déjà rituellement depuis 1578 par la grâce de son fondateur Ewalé quand celui-ci installa son peuple au bord du Wouri, en un lieu qu’il baptisa péremptoirement Madu M’Ewalé ou l’embouchure d’Ewalé (situé entre l’estuaire et le plateau Joss, et plus tard étendu vers l’Aqua Beach, aux alentours de Bonamouti. Madu M’Ewalé progressivement simplifié en Madumwalé, puis en Madumalé, est la forme plurielle de Dul’Ewalé, simplifié en Duwalé qui par la « faute » du génitif A de Duwal’A Mbedi est devenu Duala. Dès lors, l’on peut considérer comme une anecdote ou un simple jeu de mots l’hypothèse situant l’étymologie de Duala à l’exclamation « Dua, Ala! » (« Démarre, vas-y ! ») qui n’a rien à voir avec le débarquement des fils d’Ewalé et encore moins avec le patronyme de l’ancêtre donné au site par voie de baptême »<ref>Jean Philémon Megopé Foondé, Douala. Toponymie, histoire et cultures, Yaoundé, Ifrikiya, 2011 Modèle:ISBN.</ref>.
Douala, ses routes et l'aéroport. Plan de peu antérieur à 2016.
Situation
Modèle:Média externe
Site portuaire situé en bordure de l'océan Atlantique, au fond du golfe de Guinée, à l'embouchure du fleuve Wouri, Douala abrite le plus grand port du pays, et l'un des plus importants d'Afrique centrale. La ville s'étend sur les deux rives du fleuve. Depuis octobre 2017, un second pont s'étend sur le fleuve pour en relier les deux rives.
Climat
Le climat de Douala est de type équatorial : il se caractérise par une température à peu près constante, autour de 26°C et des précipitations très abondantes, particulièrement pendant la saison des pluies, de juin à octobre. L'air est presque constamment saturé d'humidité : 99 % d'humidité relative en saison des pluies mais 80 % en saison sèche « relative », d'octobre à mai<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Ces précipitations sont à l'origine de fréquentes inondations, qui contribuent en outre au développement de maladies telles que le choléra ou le paludisme. Pour remédier à ces difficultés, un projet de drainage des eaux pluviales et d’aménagement de plusieurs quartiers riverains des drains a été lancé en 2019<ref>« L’Ambassadeur visite un projet de drainage pluvial à Douala », Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, 31 mai 2019 [1].</ref>. Ces drains sont des poubelles remplies de plastique et sont peu curées. Ce qui ne ralenti pas les inondations qui paralysent la ville toutes les années depuis 2000.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Av JCModèle:Vérification siècle<ref>datation d'après P. Salama, in Histoire générale de l'Afrique, tome 2, Modèle:P.</ref>, un explorateur carthaginois du nom de Hannon longe les côtes africaines, découvre de hautes montagnes en éruption qu'il nomme, « Char des dieux », puis une baie qu'il appelle « corne du Sud ». Hannon aurait ainsi découvert le mont Cameroun. On doute aujourd'hui que les Carthaginois soient allés aussi loin.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en 1472, des explorateurs portugais conduits par Fernâo do Po reconnaissent la côte de l'actuel Cameroun. Ils découvrent notamment une grande montagne, puis l'estuaire d'un fleuve doté d'une grande population de crevettes. Ils baptisent la montagne Serra de Fernao do Po et le fleuve Rio dos Camarões (Rivière des crevettes). Ils auraient ainsi reconnu le Mont Cameroun et l'estuaire du Wouri, le fleuve qui traverse Douala.
Les Espagnols arrivent plus tard et délogent les Portugais mais adoptent le nom donné par ces derniers, l'adaptant en espagnol : Modèle:Langue.
En 1578, les Douala, partis du bassin du Congo, s'installent non loin de l’estuaire. Les nouveaux arrivants trouvent sur place deux autres peuples, les Bakoko et les Bassa.
L’« estuaire des crevettes » est sans doute le Wouri (dérivé du nom Ewoli/Ewodi), car l'espèce de crevettes dite mbeatoe (Callianassa Turnerana White) remonte l'estuaire tous les trois à cinq ans et envahit le fleuve, phénomène très surprenant<ref>Manuel d'histoire du Cameroun, infra, Modèle:P..</ref>.
Les Portugais s'installent au large, dans l’île de Bioko, qu’ils baptisent Fernando Poo, et délaissent la côte.
Jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la plupart des Européens qui viennent au Cameroun sont des commerçants, notamment des Portugais, des Espagnols, des Hollandais, des Français, des Anglais et des Allemands. Ils achètent de l’ivoire, du caoutchouc, des esclaves (…) en échange d’alcool, de produits manufacturés, de poudre (…) aux habitants de la région côtière qui leur servent d'intermédiaires avec l'intérieur du pays. Cette situation dure jusqu’à la colonisation du Cameroun par les Allemands en 1884.
En 1840, l'Anglais Thomas Buxton prend la tête d'une expédition britannique vers les côtes ouest-africaines. Il est accompagné entre autres par le pasteur jamaïcain John Clarke et son compatriote le Modèle:Dr. Le Modèle:Date, l'expédition de T. Buxton fait une escale à Fernando Po (Malabo : actuelle capitale de la Guinée équatoriale). Mais compte tenu des circonstances assez favorables pour leur mission d'évangélisation, l'expédition décide de s'établir sur l'île. De là, le pasteur Clarke et le Modèle:Dr Prince pénètrent en amont de l'estuaire. C'est ainsi qu'ils établissent les premiers contacts avec les riverains. Les Anglais rebaptisent le Rio de Camarones Modèle:Lang.
Une fois retournés en Angleterre, Clarke et Prince recrutent pour la prochaine mission africaine. Parmi les recrues, un dessinateur des docks de l'Amirauté de Dovonport, Alfred Saker.
En Modèle:Date, arrivé à Fernando Po, Alfred Saker opère sa première conversion en la personne de Thomas Horton Johnson. Ce dernier l'accompagne l'année suivante dans sa première mission de pasteur africain du Béthel à Modèle:Lang. Le Modèle:Date, Alfred Saker et Johnson s'établissent sur les terres de King Akwa, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le temple du centenaire, à Douala. Au même moment, Joseph Jackson Fuller arrive à Fernando Po en provenance de la Jamaïque, et apporte vite une contribution décisive à la « Mission Afrique ».
En 1872, se servant des travaux du révérend jamaïcain Joseph Merrick sur la grammaire de la langue Isubu, Alfred Saker traduit les saintes Écritures en langue douala.
En 1888, Théodor Christaller fonde la première école sur le plateau Joss, sur le site de l'actuel Douala.
Le Modèle:Date, par décret du gouverneur allemand, la ville devient Douala. Le nom d'origine, Modèle:Lang, est transmis à l'ensemble du pays. Par ailleurs, la capitale est transférée à Buéa jusqu'en 1908, date à laquelle elle revient à Douala, pour repartir à Yaoundé en 1910.
En 1905, une pagode est construite à Bonanjo, quartier de la ville, par le roi August Manga Ndoumbe. Il s'agit toujours d'un monument emblématique de la ville : c'est le Palais des rois Bell.
Un différend d'interprétation du traité de 1884 entre les rois Douala Manga Bell (August Manga Ndoumbe, décédé vers 1910), Dika Mpondo Akwa et les autorités allemandes, relatif à des questions foncières ayant entraîné des expropriations, conduit le roi à fomenter des émeutes en 1910. Par la suite, les autorités traditionnelles tentent de soulever le reste du Cameroun contre les autorités allemandes. Le Modèle:Date, au terme d'un long procès, le roi du peuple douala, Rudolf Douala Manga Bell, principal instigateur du complot anti-allemand, et son secrétaire Ngosso Din, sont condamnés à mort et pendus<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
Colonisation française (1919-1960)
Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, les troupes alliées envahissent le Cameroun. Le Modèle:Date, un détachement français appuyé par des navires britanniques sous les ordres du général Charles Dobell et français prennent la ville. Le corps expéditionnaire franco-britannique l'occupe jusqu'au Modèle:Date, date à laquelle les troupes britanniques se retirent. Durant la Première Guerre mondiale, les Français et les Britanniques implantent leur base arrière dans le village de Suellaba, près de Douala. Conquis par les armées britanniques et françaises au cours de la Grande Guerre, le Cameroun allemand est fragmenté à l'issue de celle-ci en un Cameroun britannique et un Cameroun français, dont Douala fait partie.
En 1927, la ligne de chemin de fer du centre relie Douala à Yaoundé. La même année est également construite une halle commerciale au bord de la Besseke, afin de centraliser le commerce et de mieux prélever les taxes.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les autorités camerounaises restent d'abord fidèles à l'État français. Au cours de la nuit du 25 au Modèle:Date, le capitaine Leclerc et ses Modèle:Unité débarquent dans les marais de Douala et rallient le détachement du capitaine Louis Dio (armée française régulière du Cameroun) à la cause de la France libre<ref> Mark Dike DeLancey, Mark W. Delancey, Rebecca Neh Mbuh, Historical Dictionary of the Republic of Cameroon, Rowman & Littlefield, USA, 2019, Modèle:P..</ref>. Celui-ci revenait de Fort-Lamy (N'Djamena) avec un détachement de tirailleurs sénégalais.
En Modèle:Date, dans la ville, des colons ouvrent le feu sur une manifestation de grévistes la faisant dégénérer en émeute. Les affrontements s'étendent et un avion sera même utilisé pour mitrailler les émeutiers. Officiellement, selon les autorités coloniales, le bilan serait de Modèle:Unité et Modèle:Unité mais, selon l'historien Richard Joseph, ce bilan serait très inférieur à la réalité et les morts se compteraient en dizaines<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
C'est principalement à Douala que s'organisent après 1945 les premiers syndicats du Cameroun. C'est également à Douala qu'est fondé l'Union des populations du Cameroun (UPC) en 1948<ref name=":1">Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte, 2018</ref>. Dans les années 1950, le chef de la région de Douala Léon Salasc s'emploie à neutraliser toute contestation à travers une surveillance généralisée de la population. André Bovar, le président de l'Assemblée territoriale du Cameroun, précise : « Léon Salasc tenait la ville tout à fait en main. Il avait un service de renseignement très au point. Au point de savoir, parmi les Européens, qui couchait avec qui. Quand un Européen protestait, il lui disait : on sait que vous avez couché avec un tel. Le gars se calmait<ref name=":1" />. »
Comme d'autres villes camerounaises, Douala est le théâtre en mai 1955 de manifestations contre l’arrestation de militants indépendantistes. Une fusillade autour de la prison provoque, selon les chiffres de la gendarmerie, sept morts et une soixantaine de blessés parmi les manifestants. Le siège de l'Union des populations du Cameroun (UPC) est incendié peu après<ref name=":1" />.
Douala se trouve régulièrement en opposition avec le pouvoir en place dans les Modèle:Nobr. En 1991, une opération ville morte aboutit à des élections présidentielles anticipées. John Fru Ndi, alors principal opposant au régime, arrive en tête du scrutin présidentiel de 1992 à Douala. Son parti, le Front social démocrate, arrive en tête des élections municipales de Douala en 1996.
Douala, comme d'autres métropoles africaines, n'échappe pas à la violence urbaine<ref>VIOLENCE, DÉLINQUANCE ET INSÉCURITÉ A DOUALA, Michèle M’PACKO, août 2000</ref> qui explose lors d'émeutes ou de pillages<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2000, le gouvernement met sur pied un « commandement opérationnel » pour lutter contre le banditisme à Douala, permettant de faire intervenir l'armée. Le commandement opérationnel prend la forme d'un escadron de la mort, tuant plus d'un millier de personnes en quelques mois. Il sera découvert en 2001 qu'une partie des tués n'avait pas de rapport avec le crime organisé<ref name=":1" />.
Eduard von Brauchitsch est un des premiers architectes de la ville durant l'occupation allemande.
La commune mixte urbaine de Douala créée en juin 1941 par un arrêté du Gouverneur Pierre Cournarie rallié à la France Libre<ref>Juridis périodique Modèle:N°, Arrêté du Haut-commissaire du Territoire du Cameroun du 25 juin 1941, Modèle:P., Juridis SA, Yaoundé, octobre 1995.</ref>, est érigée en commune de plein exercice en 1955<ref>Loi organique 55/1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale française, en Afrique équatoriale Française, au Togo, à Madagascar et au Cameroun</ref>. La République fédérale du Cameroun indépendante instaure la commune à régime spécial en 1967, elle est dirigée par un Délégué du gouvernement nommé par décret présidentiel de 1967 à 2020.
La ville de Douala a depuis 1987, le statut de Communauté urbaine (eq. commune urbaine à régime spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du gouvernement nommé par la présidence. La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée également cinq communautés urbaines d'arrondissement (Douala I, II, III, IV et V) dotées de conseils municipaux élus. Depuis 2020, le Maire de la Ville de Douala est élu par les conseillers municipaux des six communes d'arrondissement.
Modèle:Article détaillé
Les délégués du gouvernement se succèdent à la tête de la Communauté urbaine depuis sa création en 1987, elle est dirigée par un maire élu depuis mars 2020.
En 2021, trente-cinq pays sont représentés à Douala, par 9 consulats généraux, 24 consulats
et une représentation, notamment pour les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, le Liban, la République centrafricaine, le Nigeria, la Guinée équatoriale<ref>Embassy Pages, Douala, 2021.</ref>.
Population et société
Démographie
La population de Douala est estimée à 4 millions d'habitants en 2015 avec un taux d'accroissement de 6,4 %, ce taux était estimé à 4,70 % en 2005. Elle a triplé en vingt ans de 1980 à 2000<ref>Virginie Laure Nantchop Tenkap Géocarrefour, L'action publique urbaine à l'épreuve des réformes du service d’eau à Douala, 2015.</ref> et attire plus de 100 mille nouveaux arrivants chaque année<ref>Guévart et al., 2006 ; CUD, 2009.</ref>. Douala est la ville a forte taux d'occupation dans l'Afrique centrale<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle constitue la plus grande ville du Cameroun et parmi les 25 plus importantes agglomérations d'Afrique.
La ville tire son nom de l'ethnie qui l'a fondée, les Doualas. Néanmoins, Douala est aujourd'hui une mosaïque des différentes ethnies qui composent le Cameroun, la ville devant sa croissance récente à l'exode rural qui a poussé des centaines de milliers de camerounais à quitter leurs campagnes pour s'installer dans les villes.
La ville de Douala compte trois peuples autochtones : Les bassas, les doualas et les bakokos<ref>Modèle:Article</ref>.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
Enseignement
Le département du Wouri compte 39 établissements d'enseignement secondaire publics en 2020, dont 32 lycées et 7 collèges, 23 francophones et 16 bilingues, 29 pour l'enseignement général et 10 pour de l'enseignement technique<ref>Carte scolaire du Cameroun, Département du Wouri, (consulté en 2020).</ref>.
La Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul construite en 1936, est le siège de l'Archidiocèse catholique de Douala, érigé en diocèse en 1955, puis archidiocèse en 1982. L'église orthodoxe est présente par l'église Saint-Constantin et Sainte-Hélène. La ville de Douala est le siège de plusieurs dénominations protestantes du Cameroun, Église évangélique du Cameroun, Assemblée chrétienne Témoins du Christ, Union des églises baptistes du Cameroun, Église baptiste camerounaise (EBC), Congrégation Baptiste Camerounaise (CBC), Église Anglicane. L'Union islamique du Cameroun (UIC) a pour siège Douala<ref>Osidimbea, Confessions religieuses, 2021.</ref>.
Médias
Beaucoup de médias publics et privés cohabitent à Douala, qu'il s'agisse de chaînes de télévisions, de chaînes de radio ou de la presse écrite.
Quelques chaînes de télévisions camerounaises recevables à Douala ou émettant depuis Douala : CRTV, Spectrum Télévision (STV 1 et STV 2), Canal 2 international, Equinoxe TV, LMTV <ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Toutefois, de nombreux foyers reçoivent les chaînes télévisions étrangères grâce à la câblodistribution ou au satellite. Toutefois, il convient de préciser que la première chaîne de télévision privée a vu le jour en 1999. Il s'agit de TV Max, qui était en réalité un câblodistributeur bien que fonctionnant comme une chaîne de télévision<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'était bien avant le décret du Modèle:Numéro avec majuscule du 3 avril 2000 fixant les conditions et les modalités de création et d’exploitation des entreprises de communication audiovisuelle. Un décret qui est intervenu dix (10) ans après la loi de 90 sur la liberté de communication sociale au Cameroun.
Quelques radios camerounaises recevables à Douala ou émettant depuis Douala : FM 94, RTS, Magic FM, RTM, Radio Equinoxe, TBC, CRTV radio poste national, CRTV radio chaîne du centre, radio Venus, radio balafon, RTM, Nostalgie. Il existe dans ce sillage des radios thématiques comme Radio Environnement (qui s’occupe de la protection de la nature et dirigée par l’UICN Afrique centrale), Radio « Il est écrit », Radio Bonne Nouvelle, Radio Vie Nouvelle, Radio Véritas, Radio Reine, Voice of the Cross, etc. (des radios chrétiennes).
Quelques journaux écrits camerounais accessibles à la population de Douala : Cameroon Tribune, Le Messager, Mutations, La Nouvelle Expression, Le Jour, Repères, Ouest Littoral.
Quelques sites d'information en ligne accessibles à la population : africapresse.com, cameroononline.org, camerounvoice.com, ka-media.org
Depuis 2005, le champ médiatique camerounais connait un dynamisme sans précédent avec une démultiplication des médias de divers ordres (radios, presse écrite, télévision, médias cybernétiques). Ce dynamisme semble aussi se remarquer au niveau de l'expression. Au Cameroun, on observe des cadres d'expression assez pluriels<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref> et même diversifiés. Comme lieu d'échanges, de discussion ou de débats, l'espace public tel qu'il émerge prend aussi des formes particulières. Comme le relève Owono Zambo, « on peut distinguer le cadre formel de l’espace public (différents médias) du cadre informel (débits de boisson, marchés, associations féminines, etc.)»<ref name=":0" />.
L’architecture de Douala est fortement influencée par la présence de nombreuses demeures et bâtisses construites sous l'occupation allemande qui subsistent encore çà et là, dans des quartiers tels qu’Akwa, Bonanjo, Bali, Deido. On note toutefois que le paysage tend à se moderniser avec la construction de multiples immeubles depuis le début des années 2000.
Le tourisme est également développé avec des lieux à visiter comme :
Le Temple du centenaire
La Nouvelle Liberté
La Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul
Le palais des anciens rois Bell (la Pagode)
Le musée maritime national
L’espace Doual’Art
La Galerie MAM
Langues
Modèle:Article connexe
Ville cosmopolite attirant les populations de diverses ethnies camerounaises et d'Afrique centrale, plusieurs langues vernaculaires y sont parlées, aux côtés des langues autochtones telles que le douala et le bassa.
La ville de Douala comporte une forte minorité anglophone originaire des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ainsi que du Nigeria et d’autres pays d’Afrique anglophone.
En 2014, 63,7 % des habitants de Douala de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que 76,4 % savent le parler et le comprendre<ref>La langue française dans le monde, 2014, Éditions Nathan, Modèle:P.</ref>.
Estimation des effectifs de francophones en 2015 à Douala<ref>La langue française dans le monde, 2014, Éditions Nathan, Modèle:P.</ref>
Population totale estimée en 2019
4 110 000
Population de 15 ans et plus estimée en 2015
1 790 000
Pourcentage sachant lire et écrire le français
63,7 %
Pourcentage sachant parler et comprendre le français
76,4 %
Nombre de francophones analphabètes estimé en 2015
227 330
Transports
Les déplacements urbains sont marqués par l'encombrement et la congestion de la voirie, ils sont assurés par les transports informels tels que les moto-taxis, les taxis partagés et les mini-bus appelés cargos. D'autre part la Socatur (Société camerounaise de transport urbain) exploite une dizaine de lignes de bus<ref>Codatu, Entretien avec la Directrice générale de la Socatur, Modèle:Date-.</ref>. L’Aéroport international de Douala relie la ville par vols commerciaux à de nombreuses grandes métropoles africaines, et à l'Europe par Paris et Bruxelles.
Modèle:Loupe
La ville de Douala s’est imposée comme capitale économique du pays par son port qui a permis le développement de près de 80 % de l’activité industrielle du Cameroun. À lui seul, le port draine plus de 95 % du trafic portuaire du pays.
Le port de Douala-Bonaberi est jusqu’à ce jour la principale ouverture maritime du Cameroun et de la Communauté économique d'Afrique centrale, CEMAC.
Les principaux produits exportés sont le bois (du Cameroun et de Centrafrique), les fruits (notamment les bananes) et le pétrole.
Les grandes entreprises
Les plus grandes entreprises du pays ont installé leurs sièges sociaux à Douala plutôt qu'à Yaoundé.
Par ailleurs, le GICAM, syndicat patronal du Cameroun se plaint quant à lui du harcèlement fiscal et douanier dont seraient victimes les entreprises<ref>Modèle:Lien archive.</ref>.
D. Beling-Nkouma et R.P. Engelbert Mveng, Manuel d'histoire du Cameroun, Yaoundé, Centre d'édition et de production pour l'enseignement et la Recherche, 1983
René Gouellain, Douala. Ville et histoire, Paris, Institut d'ethnologie / Musée de l'Homme, 1975, 402 p.
Jonas Houvounsaci et Marc Pabois, Douala, capitale économique. L'architecture, Lyon, Lieux-Dits, 2011, 56 p. Modèle:ISBN
Guy Mainet, Douala, croissance et servitudes, Paris, L'Harmattan, 1985
Jean Philémon Megopé Foondé, Douala. Toponymie, histoire et cultures, Yaoundé, Ifrikiya, 2011.
B. Michelon, « Le quotidien à Douala », in Urbanisme (353):25-30, 2007
Gilles Séraphin, Vivre à Douala. L'imaginaire et l'action dans une ville africaine en crise. Paris, L'Harmattan, 2000
Jacques Soulillou, Douala : un siècle en images, L'Harmattan, Paris, 2018, 121 p. Modèle:ISBN