Cameroun

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Modèle:Infobox V3/ImageModèle:Infobox V3/Séparateur Modèle:Infobox V3/Image{{#if:République à régime présidentielPaul BiyaParlementFrançais et anglais
peul, parkwa, mandara, kanouri, béti, bassa, bankon, boulou, pidgin camerounais, ewondo, douala, haoussa, langues bamilékées, camfranglais, moundang<ref>Modèle:Lien web.</ref>Yaoundé| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Douala, Yaoundé, Garoua, Bamenda, Bafoussam, Maroua4754421,3 %+1| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Fichier:Flag of British Cameroon.svg Cameroun britanniqueModèle:PaysModèle:Date<ref name="pers">Modèle:Lien web.</ref>Modèle:DateModèle:DateModèle:Date|Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin}}{{#if:Camerounais, Camerounaise27744989| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Modèle:Nombre US $<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook">Modèle:Lien web.</ref>7Modèle:UnitéFranc CFA (CEMAC)| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:Modèle:Diminution 0,576<ref name="hdr2021-22">Modèle:HDR</ref>Modèle:Stagnation 0,393<ref name="hdr2021-22" />Modèle:Augmentation négative 46,6 %<ref name="Gini_BM">Modèle:Lien web.</ref>Modèle:Diminution positive 0,565<ref name="hdr2021-22" />Modèle:Diminution 30,2<ref name="IPE2022">Modèle:Ouvrage.</ref>| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}{{#if:CMR, CM.cm237Modèle:Drapeau ONUModèle:-Modèle:Drapeau UAModèle:-CEEACModèle:-CEMACModèle:-Modèle:DrapeauOIFModèle:- Modèle:Commonwealth Modèle:-ACPModèle:-NAM Modèle:-BAD Modèle:-OHADAModèle:-CGGModèle:-APOModèle:-ZPCASModèle:-OMCModèle:-OMDModèle:-OPCWModèle:-OCIModèle:-UITModèle:-ITSOModèle:-UIPModèle:-OIPCModèle:-IMSOModèle:-FMIModèle:-IBRDModèle:-G77Modèle:-ITIEModèle:-BDEACModèle:-ISOModèle:-AIDModèle:-INBARModèle:-CIRModèle:-CICIBAModèle:-CBLTModèle:-CAMESModèle:-OHI| Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin }}Modèle:Infobox V3/Fin

Le Cameroun (Modèle:MSAPI ou Modèle:MSAPI), en forme longue la République du Cameroun (en anglais : Modèle:Lang et Modèle:Lang), est un État d'Afrique du Centre-Ouest situé entre le Nigeria au nord-nord-ouest, le Tchad au nord-nord-est, la République centrafricaine à l'est, la République du Congo au sud-est, le Gabon au sud, la Guinée équatoriale au sud-ouest et le golfe de Guinée au sud-ouest. Les langues officielles sont le français et l'anglais pour un pays qui compte une multitude de langues locales.

Avant la période coloniale, les habitants ne forment pas un seul groupe homogène et présentent plusieurs formes d'organisations sociales allant de royaumes structurés à des ethnies nomades. Aux anciens royaumes (Bamoun, Bonjongo, Adamaoua, Garoua) succède au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la colonisation allemande qui place le Cameroun sous protectorat. À l'issue de la Première Guerre mondiale, le Cameroun est placé sous mandat de la Société des Nations et confié à l'administration de la France pour sa partie orientale<ref>Modèle:Lien web.</ref> et du Royaume-Uni pour sa partie occidentale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il est placé sous tutelle de l'ONU, qui réattribue son administration aux deux pays. L'ancienne tutelle de l'ONU sous administration française accède à l'indépendance sous l'appellation de république du Cameroun le Modèle:Date avec comme président Ahmadou Ahidjo. Elle est rejointe par le Cameroun méridional (partie du territoire sous administration britannique) le Modèle:Date pour former la république fédérale du Cameroun qui, le 20 mai 1972, est renommée en république unie du Cameroun, puis république du Cameroun en 1984. Depuis la démission d'Ahidjo en 1982, Paul Biya sert comme président du pays. Comme pour la plupart des États d'Afrique, les frontières actuelles du pays résultent de la colonisation européenne qui a séparé des mêmes ethnies telles que les Fang-Beti qui se trouvent au Cameroun et au Gabon.

Le Cameroun est aujourd'hui membre de droit de l'Organisation internationale de la francophonie, du Commonwealth ainsi que de l'Organisation de la coopération islamique.

Le Cameroun est surnommé « l'Afrique en miniature »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> en raison de sa diversité climatologique, minière, géographique, humaine, linguistique et culturelle. Le pays s'étire vers le nord jusqu'au lac Tchad, reliant l'Afrique équatoriale à l'Afrique occidentale et constituant un pont entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Centrale. Le sud-ouest du pays présente une importante chaîne volcanique dominée par le mont Cameroun, qui est le point culminant d'Afrique centrale avec Modèle:Unité d'altitude.

Histoire

Modèle:Article détaillé

Préhistoire

Les premiers habitants du Cameroun sont probablement les chasseurs-cueilleurs Baka, des nomades pygmées. Mais dès le Modèle:M mini- millénaire Modèle:Av JC se développent des sociétés sédentaires d'agriculteurs-éleveurs, peut-être venus du Sahara alors en voie de désertification, et les Baka sont repoussés dans les forêts des provinces du sud et de l'est où on les trouve encore. Parmi les sédentaires, ceux du sud-ouest de l'actuel Cameroun et du sud-est du Nigeria sont les plus anciennement attestés comme utilisant des langues bantoues. Ces langues se sont ensuite répandues à travers la majeure partie de l'Afrique subsaharienne occidentale, jusqu'en Afrique du Sud, probablement en même temps que l'agriculture<ref>UNESCO, Histoire générale de l'Afrique, Modèle:T., Modèle:P..</ref>. La première mention historique des côtes camerounaises pourrait se trouver dans le récit dit Périple d'Hannon, dans un texte grec très discuté. Au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, ce Carthaginois atteint le mont Cameroun qu'il baptise le Char des Dieux. Mais ce texte est controversé pour sa traduction approximative depuis le phénicien et surtout parce qu'il n'y a pas de preuve archéologique que les Carthaginois soient allés au sud d'Essaouira<ref>B.H. Warmington, La période carthaginoise, in Histoire générale de l'Afrique, UNESCO, Modèle:4e ed 1999, Modèle:T., Modèle:Pp..</ref>.

Premiers contacts avec les Européens

En revanche, on a la certitude que, en 1472, les marins portugais du navigateur Fernando Pó sont entrés dans l'estuaire du Wouri, s'extasiant de l'abondance des crevettes dans le cours d'eau qu'ils appellent aussitôt Rio dos Camarões (rivière des crevettes). Les marins anglais adoptent ce nom en l'anglicisant (Cameroons), d'où le nom actuel de Cameroun.

Après les Portugais viennent les Néerlandais puis les Allemands. Par les contacts avec les Européens et les Sahéliens (royaume du Kanem-Bornou) débutent des échanges commerciaux réguliers. Le développement de la traite négrière, soit occidentale, soit orientale, la diffusion du christianisme par le sud et de l'islam par le nord, changent profondément les sociétés du Cameroun, favorisant les groupes structurés ayant adopté une religion monothéiste et capables de se procurer des armes à feu, au détriment de l'organisation politique antérieure (comme le royaume Bamoun).

Colonisation allemande

Modèle:Article détaillé Dans l'optique de protéger leurs intérêts commerciaux, les Allemands établissent le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> leur protectorat du nom de Kamerun. L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et confie à de grandes firmes le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelier Otto von Bismarck définit l'ordre des priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. C'est en effet sous l'influence de l'homme d'affaires Adolph Woermann, dont la compagnie implante une maison de commerce à Douala, que Bismarck, d'abord sceptique sur l'intérêt du projet colonial, se laisse convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes et compagnies concessionnaires s'implantent massivement dans la colonie. Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les épauler, de les protéger, et d'éliminer les rébellions indigènes<ref name=":0" />.

Afin d'assurer l'essor économique du protectorat, les Allemands se lancent dans des travaux importants : construction de routes et de la première ligne de chemin de fer, démarrage des travaux du port de Douala, édification d'écoles et d'hôpitaux, création de grandes plantations (cacaoyers, bananiers, caféiers, hévéas, palmiers à huile...). Mais les populations locales sont, pour la plupart, soumises au travail forcé et aux châtiments corporels. Quant aux Baka, ils sont piégés et étudiés comme des animaux ; certains sont emmenés en Allemagne pour être montrés, en cage, dans les expositions coloniales<ref>Christa Kilian-Hatz, « Denn Komba hat den Wald für dich gemacht : der Wald in Wirtschaft und Weltanschauung der Baka im südlichen Kamerun », dans M. Bollig, D. Bünnagel (dir.), Der zentralafrikanische Regenwald, Hambourg, Münster, 1992, Modèle:Page.</ref>.

Mandats français et britanniques

Modèle:Article détaillé En 1918, les Allemands perdent leur protectorat en raison de leur défaite lors de la Première Guerre mondiale ; la Société des Nations confie alors la majeure partie du protectorat à la France et deux poches occidentales limitrophes du Nigeria (colonie britannique) au Royaume-Uni. Pendant les vingt premières années, la France s'emploie notamment à liquider les rébellions de populations kirdis dans le nord du Cameroun. Si la pacification de cette région s'accompagne de massacres et de pillages récurrents, la France, à la différence de l'Allemagne, pratique aussi une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se passe dans ses autres colonies<ref name=":0" />. Le Royaume-Uni applique le régime de l'indirect rule.

Les Nations unies réattribuent en 1946 l'administration du Cameroun à la France pour sa partie orientale et au Royaume-Uni pour sa partie occidentale.

Indépendance, réunification et guerre civile

Modèle:Article détaillé

Fichier:Upc-leaders.jpg
Les leaders du mouvement indépendantiste Union des populations du Cameroun (UPC).
Fichier:Cameroon independence.jpg
Parade dans les rues de Douala, le Modèle:Date-, jour de l'indépendance du Cameroun.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le mouvement de l'UPC (Union des populations du Cameroun), dirigé par Ruben Um Nyobe, revendique l'indépendance et la réunification avant d'être interdit puis réprimé par les Français en pays bassa et en pays bamiléké (« guerre bamiléké »). L'indépendance de la zone française est proclamée le Modèle:Date, le Cameroun devenant la première des dix-huit colonies africaines à accéder à l'indépendance en 1960<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La réunification a lieu l'année suivante avec la partie sud de la zone britannique (Cameroun méridional), la partie nord (Cameroun septentrional) ayant opté pour l'union avec le Nigeria. Cette indépendance reste pourtant largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque ministre et disposent de la réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun conserve le franc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice. Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France et des troupes sont maintenues dans le pays<ref name=":0" />.

Il s'ensuit une période de violente répression contre le mouvement de l'UPC et l'ALNK, son « Armée de libération nationale du Kamerun », par le nouveau gouvernement avec l'assistance de la France, qui dure jusqu'à la fin des années 1960<ref>Verschave François-Xavier, La Françafrique, le plus long scandale de la République, Stock, 1998.</ref>. D'après l'ouvrage Kamerun ! Une guerre cachée aux origines de la Françafrique<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>, ce sont des officiers français qui, au cours des années 1960, dirigent clandestinement les opérations de répression menées par l'armée camerounaise contre les derniers bastions de l'insurrection « upéciste », essentiellement dans l'ouest du pays. Tortures, regroupement et déplacement de force des populations, exécutions extrajudiciaires, guerre psychologique, villages rasés ou bombardés au napalm<ref>Modèle:Article.</ref>, les méthodes employées sont peu à peu transmises par les militaires français à leurs homologues camerounais, notamment au sein de l'École militaire interarmes du Cameroun (EMIA), dirigée au cours de cette période par des officiers français formés à la doctrine de la guerre révolutionnaire (DGR). Le Modèle:Date, un référendum conduit à un État unitaire et met fin au fédéralisme.

Présidence de Paul Biya

Fichier:Paul Biya, 2009 (cropped).jpg
Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982.

Le Premier ministre Paul Biya devient président de la République le 6 novembre 1982, après la démission du président Ahidjo. Le 6 avril 1984, il échappe à une tentative de coup d'État perpétrée par des membres de la Garde présidentielle. Plusieurs des putschistes sont arrêtés et quelques-uns exécutés. De nombreuses autres personnalités sont également interpellées et emprisonnées à cet effet. Associé au coup d'État manqué, l'ancien président Ahidjo sera condamné à mort par contumace puis gracié plus tard par le président Biya. La répression vise particulièrement les régions du Nord, où des centaines de personnes sont tuées. Paul Biya reprend dès lors en main le parti unique, qu'il rebaptise Rassemblement démocratique du peuple camerounais<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Seul candidat, il est élu président en 1984 et 1988. Il adopte un plan d'ajustement structurel qui lui est présenté par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale : privatisation, ouverture à la concurrence, réduction des dépenses sociales, etc. Les salaires des fonctionnaires sont réduits de 60 %, le secteur informel augmente très significativement, mais les classes dirigeantes ne sont pas affectées par ce programme. Au début des années 1990, à la suite d'opérations de désobéissance civile, baptisées « Villes mortes », et d'émeutes, il accélère la mise en œuvre du multipartisme. Il supprime la législation « contre-subversive » instaurée par son prédécesseur, restaurant ainsi la liberté d'association, et permet à une presse indépendante de commencer à paraître. Cette démocratisation a ses limites : le gouvernement continue d'avoir recours aux fraudes électorales et instrumentalise les appareils judiciaire et policier contre l'opposition<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>.

À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, [[Histoire des bourses de valeurs#La préférence pour les jeunes sociétés exacerbée|investies dans plus de Modèle:Unité minières, dans plus de Modèle:Unité, pour la plupart encore à l'état de projet]]<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Cameroun, où Mega Uranium a des concessions sur Modèle:Unité <ref>Modèle:Lien web</ref>. L'ambassadeur américain au Cameroun, Niels Marquardt organise le voyage du premier ministre Ephraïm Inoni à l'été 2007 aux États-Unis, au cours duquel la délégation camerounaise est orientée vers des sociétés minières canadiennes, américaines, anglaises et australiennes<ref>"Quelle confiance accorder aux juniors minières ?" sur LesAfriques.com [1]</ref>.

Fichier:Paul biya and colin powell.jpg
Le président Paul Biya et Colin Powell.

Le régime de Paul Biya est proche du gouvernement français, qui lui livre des armes et forme ses forces de répression. La France est le premier investisseur étranger, devant les États-Unis. Cent cinq filiales françaises sont implantées dans tous les secteurs-clés (pétrole, bois, bâtiment, téléphonie mobile, transport, banque, assurance, etc.). En février 2008, des émeutes éclatent, réclamant la baisse des prix et le départ de Paul Biya. Les manifestants sont sévèrement réprimés : une centaine de morts, des milliers d'arrestations<ref name=":1" />. Modèle:Article détaillé En novembre 2016, des manifestants des deux régions anglophones du Cameroun – le Nord-Ouest et le Sud-Ouest font pression pour le maintien de l'usage de la langue anglaise dans les écoles et les tribunaux de ces régions. Des personnes sont tuées et des centaines emprisonnées à la suite de ces protestations<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2017, le gouvernement camerounais bloque l'accès de ces régions à Internet pendant trois mois<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre, des séparatistes lancent une guérilla pour l'indépendance des régions anglophones du pays sous le nom de République fédérale d'Ambazonie (Federal Republic of Ambazonia). Le gouvernement répond par une offensive militaire, et l'insurrection séparatiste s'étend aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. En 2019, les combats entre les guérillas séparatistes et l'armée régulière se poursuivent<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours de l'année 2020, de nombreuses attaques terroristes dont beaucoup sont menées sans revendication et les représailles du gouvernement ensanglantent le pays<ref>Modèle:Lien web</ref>. Depuis 2016, plus de Modèle:Nombre ont fui leurs foyers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le conflit a indirectement conduit à une recrudescence des attaques de Boko Haram, l'armée camerounaise s'étant largement retirée de la région du Nord du pays pour se concentrer sur la lutte contre les séparatistes des régions anglophones. Paul Biya est réélu pour un septième mandat en 2018, dans un scrutin dont la régularité est contestée par l'opposition<ref>Modèle:Article</ref>. Il lance un « Grand dialogue national », mais aucune avancée décisive n'en ressort sur le conflit dans les régions anglophones. Paul Biya fait libérer des détenus, mais les leaders du mouvement sont toujours incarcérés<ref>Modèle:Article</ref>.

Politique

Fichier:YaoundeUnityPalace.png
Le palais de l'Unité, présidence de la République du Cameroun.

Modèle:Article détaillé

Le Cameroun est une république de type présidentiel. Le pouvoir est concentré entre les mains du président de la République reconnu par la constitution comme celui qui « définit la politique de la nation » (Titre II, Chapitre 1, article 5, alinéa 2<ref>Modèle:Lien web.</ref>).

Fichier:CavayeYeguie3.jpg
Paul Biya en tête-à-tête avec le président de l'Assemblée nationale MKavayé Yégué Dibril.

Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement. Il est composé de deux chambres, l'Assemblée nationale (où on compte Modèle:Nobr) et le Sénat (composé de Modèle:Nombre), le Sénat est mis en place depuis le 14 mai 2013.

Fichier:PaulBiya11.jpg
Le président Paul Biya en tête-à-tête avec l'opposant Jean-Jacques Ekindi.

On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature » dans la mesure où le système politique du Cameroun s'apparente plus à une démocratie procédurale ; derrière les institutions au fonctionnement a priori démocratique, la réalité de l'exercice du pouvoir est celle d'une dictature qui réprime avec force toute velléité de contestation politique ou sociale. Les incarcérations de journalistes, écrivains, syndicalistes et activistes sont fréquentes<ref name=":1" />.

Le 10 avril 2008, l'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur la révision constitutionnelle avec Modèle:Nobr pour, 5 contre et 15 non votants. Ce projet adopté est très critiqué<ref>Modèle:Lien web.</ref> par les partis politiques de l'opposition puisqu'il permet à Paul Biya de prétendre à un quatrième mandat à la fin de son mandat en 2011.

Fichier:Maurice Kamto after the 2018 Cameroon's Presidential Election.jpg
Maurice Kamto, opposant camerounais.

Le Modèle:Date, Paul Biya est réélu à travers des élections présidentielles au premier tour de scrutin et avec 77,99 % des voix. Le Modèle:Date, il y a un nouveau gouvernement avec à sa tête le premier ministre Philémon Yang, qui se succède à lui-même. Le Modèle:Date, Joseph Dion Ngute est nommé Premier ministre<ref>Fred Bihina, « Cameroun - Remaniement ministériel : voici tous les nouveaux ministres », cameroon-info.net, 5 janvier 2019.</ref>.

Sur tout le territoire, les chefs traditionnels conservent un réel pouvoir et sont consultés par les autorités centrales. Outre les codes juridiques modernes émanant des législations internationales, la réglementation juridique s'appuie sur le droit coutumier qui permet aux Camerounais de maintenir leurs cultures originelles. Il n'est pas rare que les fils des dynasties royales, des lamibé ou des sultans, exercent des responsabilités ministérielles à YaoundéModèle:Refnec.

Le Cameroun est également membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

L'extrait du projet de loi Modèle:N°/PPJL/AN adopté par l'Assemblée nationale, punissant de peine de mort qui ose s'opposer au régime par manifestation de quelque type que ce soit, classe le Cameroun parmi les gouvernements de type dictatorial.

Droits humains

Modèle:Article détaillé

Subdivisions administratives

Modèle:Article détaillé

Le Cameroun est peuplé par 280 ethnies dont quelques grands ensembles (Sémites, Hamites, Bantous, Semi-Bantous et Soudanais) et de nombreux métissages.

Sur le plan administratif, le Cameroun compte aujourd'hui dix régions elles-mêmes divisées en Modèle:Nobr. Les départements sont divisés en arrondissements. Les régions sont créées à la suite d'un décret présidentiel le Modèle:Date-. Jusque-là on avait affaire aux « provinces » ou « districts »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les 10 régions camerounaises et leurs chefs-lieux et langues
Les régions du Cameroun. Région Chef-lieu Nombre de
départements
Langues officielles<ref>Modèle:Lien web.</ref>
1 Adamaoua Ngaoundéré 5 français (majoritaire),
anglais
2 Centre Yaoundé 10
3 Est Bertoua 4
4 Extrême Nord Maroua 6
5 Littoral Douala 4
6 Nord Garoua 4
8 Ouest Bafoussam 8
9 Sud Ebolowa 4
7 Nord-Ouest Bamenda 7 anglais (majoritaire),
français
10 Sud-Ouest Buéa 6

Géographie

Modèle:Article détaillé

Fichier:Cameroon sat.png
Image satellite du Cameroun.

Le Cameroun est un pays du golfe de Guinée, sur la façade occidentale de l'Afrique. Il possède Modèle:Unité<ref name="atlas133">Modèle:Harvsp.</ref> de côtes très découpées le long de l'océan Atlantique. Très étendu en latitude (Modèle:Unité du nord au sud), le pays a schématiquement la forme d'un triangle dont la base longe le Modèle:2e de latitude nord, tandis que le sommet, riverain du lac Tchad, atteint le Modèle:13e. Le Cameroun est entouré des pays et étendues d'eau suivants :

Fichier:Barrage de Bidim Cameroun.jpg
Barrage de Bidim au Cameroun.
Fichier:Rive Tchad depuis Zébé Marao Cameroun.jpg
Vue de la rive du lac Tchad à partir de Maroua au Cameroun.

Par sa superficie de Modèle:Unité Modèle:Incise et sa population d'environ Modèle:Unité en 2010, le Cameroun est un pays de taille moyenne en Afrique.

Le pays se situe entre la bordure méridionale du Sahara et la limite septentrionale de la forêt équatoriale du bassin du Congo au sud. L'ouest du pays est dominé par les Hauts-Plateaux, et comprend le massif le plus haut de toute l'Afrique de l'Ouest : le mont Cameroun, qui culmine à Modèle:Unité<ref>Encyclopædia Universalis, 1974, Modèle:P..</ref> mètres ; c'est le neuvième sommet du continent africain. L'est du pays est recouvert dans sa très grande majorité d'une forêt équatoriale encore bien conservée. Le long de ses Modèle:Unité de côtes, on compte quelques cités balnéaires : Kribi, et Limbé près du mont Cameroun.

Frontières terrestres

Modèle:Article détaillé Le Cameroun partage ses frontières avec six pays, dont Modèle:Unité avec le Nigeria, Modèle:Unité avec le Tchad, Modèle:Unité avec la République centrafricaine, Modèle:Unité avec la république du Congo, Modèle:Unité avec le Gabon et Modèle:Unité avec la Guinée équatoriale.

Fichier:Crevette Libme Cameroun.jpg
Une gambas pêchée à Limbé, non loin de l'embouchure du Wouri, dont le nom en portugais, camarão, donne le nom : Cameroun.

Relief

Le relief est extrêmement varié et les études géologiques et géomorphologiques rendent compte que la barrière orographique de l'Adamaoua sépare le Cameroun « humide » du Cameroun « sec »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Basses terres

Les basses terres sont composées de la cuvette de Mamfé (Sud-Ouest), de la cuvette de la Bénoué et de la plaine du Nord.

Plateaux

Les plateaux camerounais comptent le Sud camerounais, avec une altitude moyenne de Modèle:Unité, et l'Adamaoua Modèle:Incise dont l'altitude moyenne est de Modèle:Unité<ref>https://www.webcitation.org/5kwDQCNco</ref> mais qui s'élève jusqu'à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Hautes terres de l'Ouest

Fichier:VIADUC de BANGOU-BANA au Cameroun.jpg
Le viaduc Bana - Bangou au Cameroun.

Les hautes terres de l'Ouest sont un bloc du socle soulevé et recouvert d'épanchements basaltiques, disposé en un arc de cercle appelé la dorsale camerounaise. Les sommets vont de Modèle:Unité. Les massifs les plus connus sont les monts Mandara (Extrême-Nord), Alantika (Nord), et les volcans encore en activité d'Oku (Nord-Ouest) et du mont Cameroun (Sud-Ouest) qui est, à Modèle:Unité d'altitude, le point culminant de l'ouest de l'Afrique.

Climat

Domaine équatorial

Fichier:Village anonyme, extrème-nord, Cameroun.jpg
Climat chaud de l'extrême-Nord du Cameroun.

Le domaine équatorial se caractérise par des précipitations abondantes, des températures élevées et stables et une végétation se dégradant au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'équateur. On distingue les plateaux du Centre et du Sud avec quatre saisons bien tranchées : petite saison de pluie (de mars à juin), petite saison sèche (juillet et août), saison de pluie (de septembre à novembre), grande saison sèche (décembre à février), et la zone occidentale (Littoral, montagnes du Sud-Ouest et hauts plateaux de l'Ouest) avec ses pluies surabondantes qui tombent pendant neuf mois d'affilée de mars à novembre.

Domaine tropical

Fichier:La palmeraie Oméga farm de Ndanga Cameroun.jpg
Palmeraie au Cameroun.

Le domaine tropical se distingue par des températures élevées et des pluies peu abondantes, de type soit soudanien (une saison pluvieuse de mai à octobre, une saison sèche de novembre à avril), soit sahélien, marqué par des pluies très irrégulières, mais absentes de décembre à mars. Les températures les plus basses sont de Modèle:Unité et les plus élevées de Modèle:Unité.

Environnement

Modèle:Article détaillé

Végétation

Fichier:Paysage de campagne.jpg
Végétation.
Fichier:Les fruits et légumes du village Ndanga Cameroun.jpg
Pamplemoussier au Cameroun.

La végétation camerounaise est diversifiée et peut être divisée en deux grandes zones : la zone tropicale et la zone équatoriale<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle souffre d'une importante déforestation, ayant conduit à un appauvrissement de la biodiversité et à d'importantes émissions de gaz à effet de serre.

Zone tropicale

La zone tropicale est en grande partie couverte de savane. On y trouve :

  • la savane boisée de l'Adamaoua riche en arbustes ;
    Fichier:WL-Cameroun-Sur la piste Ngaoundéré-Idool-Balam.jpg
    Route à Ngaoundéré au Cameroun.
  • la savane herbeuse du nord ;
  • la steppe de l'extrême-nord pauvre en arbres et en herbe. Les arbres qu'on rencontre dans la steppe sont à épines et à feuilles caduques pour mieux résister à la sécheresse.
Zone équatoriale
Fichier:Forêt Galerie.jpg
Forêt galerie.

La végétation de la zone équatoriale camerounaise est d'un vert luxuriant et composée de :

Fichier:WL-Cameroun-Bourbier sur la piste Tibati-Banyo.jpg
Route Tibati-Banyo au Cameroun.
  • les forêts galeries de l'ouest et du nord-ouest le long des cours d'eau et dans les bas-fonds ;
  • la mangrove sur les côtes du Littoral et du sud-ouest.

Faune

Plus de la moitié des espèces de mammifères sont amputées d'au moins 70 % de leurs effectifs, notamment à cause de la chasse<ref>Modèle:Article</ref>.

Géologie

Fichier:Mount Cameroon craters.jpg
Les cratères du sommet du Mont Cameroun.

Modèle:Article détaillé La géologie du Cameroun présente de forts contrastes pétrographiques et structurels répartis sur quatre grands ensembles géologiques majeurs :

  • un craton ancien (Archéen et Paléoprotérozoïque) et sa couverture protérozoïque à l'extrême sud ;
  • des dépôts sédimentaires et des granitoïdes néoprotérozoïques déformés et métamorphisés durant l'orogenèse panafricaine, occupant la majeure partie du pays, traversé par deux cisaillements majeurs ;
  • des dépôts sédimentaires d'extension très localisée d'âges paléozoïques, crétacés à quaternaires ;
  • la Ligne du Cameroun est une structure majeure orientée N 30° E, soulignée par un volcanisme actif depuis 40 Ma formant une ligne d'édifice volcanique allant du golfe de Guinée jusqu'au lac Tchad.

Économie

Modèle:Article détaillé

Généralité

Fichier:WL-Cameroun-Douala-Quincaillerie ambulante.jpg
Quincaillerie ambulante au Cameroun.

De 1965 à 1985, le Cameroun connaît une croissance soutenue (plus de 15 % par an en moyenne), portée par les prix des matières premières, et est longtemps parmi les pays les plus prospères du continent africain. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA, précédée par une diminution drastique des salaires de l'ordre de 70 %. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30 % entre 1985 et 1993) et une chute de 40 % de la consommation par habitant, le Cameroun renoue avec la croissance économique depuis 1994. Son PIB (environ Modèle:Nombre de dollars américains en 2009, soit Modèle:Unité américains par habitant en PPA) représente aujourd'hui la moitié de celui de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), ce qui lui confère une place importante au niveau régional.

Pour ce qui est des importations, les principaux partenaires économiques du Cameroun sont la France (19,1 %), la Chine (13,3 %), le Nigeria (12,4 %). Pour les exportations, ce sont l'Espagne (15,1 %), les Pays-Bas (12,8 %), la Chine (9,4 %), l'Italie (9,3 %), la France (6,5 %) et les États-Unis (6,4 %), en 2010<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />. La dette publique constitue 14,3 % du PIB (2009), tandis que la dette extérieure est d'environ Modèle:Nombre de dollars américains (estimation 2009)<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />. En 2022, le Cameroun est classé en Modèle:121e pour l'indice mondial de l'innovation<ref>Modèle:Lien web</ref>.


Le Cameroun devient un pays producteur de pétrole en 1977. Prétendant vouloir faire des réserves pour les temps difficiles, les autorités gèrent les recettes pétrolières « hors budget » dans la plus totale opacité (les fonds sont placés sur des comptes parisiens, suisses et new-yorkais). Plusieurs milliards de dollars sont ainsi détournés au bénéfice de compagnies pétrolières et de responsables du régime. L'influence de la France et de ses Modèle:Nombre au Cameroun reste considérable. La revue African Affairs note au début des années 1980 qu'ils continuent à dominer presque tous les secteurs clés de l'économie, à peu près comme ils le faisaient avant l'indépendance. Les ressortissants français contrôlent 55 % du secteur moderne de l'économie camerounaise et leur contrôle sur le système bancaire est total<ref name=":0" />.

Secteurs d'activités

Fichier:Taureaux et vaches hollandais à wallya Cameroun.jpg
Élevage de bovins au Cameroun.

Le pays dispose de ressources naturelles agricoles (bananes, cacao, café, coton, miel), forestières, minières (bauxite, fer, cobalt, nickel, manganèse, diamant, marbre) et pétrolières ; les compagnies minières junior de Vancouver ou de Toronto jugent qu'il Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien, « Les revenus miniers doivent contribuer au développement (ONG) », Modèle:Date-.</ref>Modèle:Refins. La population active se répartit en 2010 entre secteurs primaire (19,7 %), industriel (31,4 %) et tertiaire (48,9 %)<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />.

La filière coton a pris de l'ampleur<ref name="ja">Clémentine Pawlotsky et Stéphane Ballong, « Coton : où se trouvent les principaux producteurs africains ? », Jeune Afrique.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La valeur de cette production reste toutefois tributaire des cours mondiaux qui varient fortement: 2 USD/lb en 2011, 0,70 USD/lb en 2015<ref name="ja" />. Le pays est à la [[Histoire de la culture du coton#Leaders d'Afrique de l'Ouest|cinquième place du palmarès des sept premiers producteurs africains de coton au milieu des Modèle:Nobr]].

Économie informelle

Fichier:WL-Cameroun-Douala-Chariot en ville.jpg
Chariot dans la ville de Douala.

75 % de la main-d'œuvre urbaine travaille dans le secteur informel et six ménages sur dix tirent au moins une partie de leurs revenus de ce secteur informel. Cette importance du secteur informel a tendance à croître de plus en plus depuis la crise économique. Il permet de remédier partiellement au problème du chômage (20 % de la population en 1995, 30 % en 2003). En 2011, le taux de chômage a dégringolé et est estimé à 13,1 %<ref name="CIA%20-%20The%20World%20Factbook" />.

Infrastructures de communication

Modèle:Article détaillé

Fichier:Atrium Mall Douala.png
Douala, la capitale économique.
Fichier:WL-Cameroun-Sur la piste Ngaoundéré-Idool-Balam 2.jpg
Route de Ngaoundéré-Idool-Balam au Cameroun.

Routes et voies ferrées

Le Cameroun possède Modèle:Unité de routes, dont Modèle:Unité.

Fichier:WL-Cameroun-Gare de Mband Jock.jpg
Gare ferroviaire de Mbang Jock.

Réseau ferroviaire

Modèle:Article détaillé Le réseau ferroviaire totalise Modèle:Unité de voies ferrées avec la ligne du transcamerounais, gérée par la société Camrail. Camrail est une filiale de Bolloré Africa Logistics. En janvier 2022, il est annoncé que la société mère de Camrail, Bolloré Africa Logistics, va être rachetée par l'armateur MSC<ref>Modèle:Lien web</ref>. On peut se demander si la compagnie de porte-conteneurs MSC poursuivra le transport de passagers sur les rails du Cameroun. En effet, les trains de passagers vont gêner l'activité principale de MSC, à savoir le transport de conteneurs par voie ferroviaire. Cette situation contraste avec celle du Nigeria tout proche, où la compagnie ferroviaire locale NRC réalise justement des bénéfices avec le transport de passagers.

Ports

Trois grands ports sont actifs, à commencer par le Port autonome de Douala. Les ports de Limbé et Kribi sont en grande partie financés par la Banque d'investissement chinoise et ont vocation à devenir des ports en eau profonde pour abriter les navires avec de plus grands tirants d'eau que ceux accédant aujourd'hui à Douala. Le Cameroun compte plusieurs ports dont les plus importants sont ceux de Douala et de Limbé. Il possède aussi un port fluvial saisonnier à Garoua (sur la rivière Bénoué). Le port en eaux profondes à Kribi est en fonction depuis 2016.

Transport aérien

Le Cameroun dispose de quatre aéroports internationaux (Douala, Yaoundé-Nsimalen, Garoua et Maroua Salak) et une dizaine d'aéroports secondaires. En 2008, la compagnie nationale aérienne Cameroon Airlines fait faillite. Son successeur, Camair-Co, effectue son premier vol le Modèle:Date-. Il existe quelques compagnies privées de taille modeste dont la flotte se limite à un ou deux porteurs de moins de Modèle:Unité desservant essentiellement l'intérieur du pays.

Lutte contre la corruption

Modèle:Article détaillé

On retrouve la pratique de la corruption dans les plus hauts niveaux de l'État jusqu'au fonctionnaire au bas de l'échelle. La corruption quotidienne est qualifiée de nombreux noms : « tchoko », « bière », « taxi », « carburant », « motivation » et d'autres. Malgré son potentiel naturel, minéral et humain énorme, le Cameroun souffre encore aujourd'hui de plusieurs maux qui empêchent un véritable décollage économique : la corruption, une production énergétique déficitaire par rapport à la demande, des finances publiques insuffisamment épurées, une attractivité pour des investissements de capitaux privés et étrangers en retrait par rapport à d'autres pays, une lourdeur administrative souvent handicapante. À cela s'ajoute une inadéquation entre la formation des jeunes et les besoins du marché de l'emploi qui aggrave le chômage, et l'ampleur du secteur informel.

Population et société

Démographie

Modèle:Article détaillé

Fichier:Cameroon-demography.png
Évolution de la démographie entre 1961 et 2003, population en milliers d'habitants, données FAOSTAT, 2005.
Fichier:Fermiers du retour de la ferme à Bafoussam.jpg
Population de l'ouest du Cameroun essentiellement agricole.

La population du Cameroun est estimée en 2015 à Modèle:Nombre. Lors de l'indépendance du pays, en 1960, le Cameroun comptait un peu plus de Modèle:Nombre.

En 2001, Modèle:Nobr dépassent le seuil des Modèle:Unité : Douala (la capitale économique, Modèle:Nombre d'habitants), Yaoundé (la capitale politique et siège des institutions, environ Modèle:Nombre d'habitants), Garoua (environ Modèle:Unité), Bamenda (environ Modèle:Unité), Maroua (environ Modèle:Unité) et Bafoussam (environ Modèle:Unité).

Fichier:Kdfamily1.JPG
Une famille au village.

Cependant, les estimations démographiques varient selon les sources. Selon le quotidien gouvernemental Modèle:Lang (en se basant sur les dossiers spéciaux hebdomadaires dans une ville du pays au cours des années 2008 et 2009), les dix agglomérations les plus peuplées sont : Douala (Modèle:Nombre d'habitants), Yaoundé (Modèle:Nombre), Garoua (600 000), Bafoussam (400 000), Nkongsamba (300 000), Bamenda (280 000), Édéa (250 000), Kribi (220 000), Maroua (220 000) et Ngaoundéré (200 000). Le Cameroun compte au total une vingtaine de villes ayant au moins Modèle:Unité.

Selon les résultats du dernier recensement<ref name="Population%20%20Recensement">Modèle:Lien web.</ref>, le Cameroun compte toujours un peu plus de femmes (50,6 %) que d'hommes (49,4 %). La moitié de la population a moins de Modèle:Nombre et le poids démographique des moins de Modèle:Nombre se situe à 43,6 %. Les personnes âgées de plus de Modèle:Nobr ne représentent que 5,5 % de la population totale<ref name="Population%20%20Recensement" />.

Malgré une démographie urbaine en constante croissance, une majorité (de 55 % à 65 % selon les estimations) de la population demeure en zone rurale.

Les provinces les plus densément peuplées (plus de Modèle:Unité) sont les provinces de l'Ouest, du Littoral, de l'Extrême-Nord et du Nord-Ouest. Par contre, les provinces de l'Adamaoua, de l'Est et du Sud sont très faiblement peuplées (moins de Modèle:Unité).

En fonction de l'importance numérique de l'effectif de leur population, les régions du Cameroun peuvent être classées en Modèle:Nobr :

Tableau des données sur la répartition géographique de la population du Cameroun<ref name="Population%20%20Recensement" />
Modèle:N° Région Chef-lieu Population Superficie Densité de population
1 Adamaoua Ngaoundéré 884 289 63 701 13,9
2 Centre Yaoundé 3 098 044 68 953 44,9
3 Est Bertoua 771 755 109 002 7,1
4 Extrême-Nord Maroua 3 111 792 34 263 90,8
5 Littoral Douala 2 510 283 20 248 124
6 Nord Garoua 1 687 859 66 000 25,5
7 Nord-Ouest Bamenda 1 728 953 17 300 99,9
8 Ouest Bafoussam 1 720 047 13 892 123,8
9 Sud Ebolowa 634 855 47 191 13,4
10 Sud-Ouest Buéa 1 318 079 26 410 51,8
Cameroun Yaoundé 17 465 956 648 320 26,94

Niveau de vie et IDH

Le PNUD classe le Cameroun au Modèle:151e au niveau mondial sur Modèle:Nombre en 2021. Son indice de développement humain (IDH) s'est amélioré entre 1990 et 2019, passant de 0,452 à 0,583, avant de redescendre à 0,576 en 2021<ref name="hdr2021-22" />. Ce dernier classement est établi sur les données socio-économiques telles que l'éducation, la santé ou encore le revenu par habitant. Il donne une estimation du niveau de vie général d'un pays.

Indice de développement humain

Évolution de l'IDH depuis 1990<ref name="hdr2021-22" />
Année 1990 2000 2010 2015 2018 2019 2020 2021
IDH 0,452 0,442 0,513 0,560 0,577 0,583 0,578 0,576

Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1)

Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'indicateur de pauvreté humaine au Cameroun en 2004 est de 35,6 % de la population totale. La pauvreté est beaucoup plus présente dans les campagnes (70 %), tandis que la pauvreté urbaine touche près de Modèle:Unité de personnes, essentiellement à Yaoundé et à Douala. La moitié des ménages n'est pas raccordée au réseau électrique et le tiers n'a pas accès à l'eau potable<ref>Jeune Afrique, dossier spécial Cameroun, novembre 2007.</ref>. L'assainissement des villes, assuré par la société Hysacam (Hygiène et salubrité du Cameroun), n'est pas encore suffisant pour éradiquer des maladies telles que le paludisme, le choléra et autres. Ceci est dû aux ressources financières qui s'avèrent limitées, mais aussi et surtout aux mentalités rétrogrades des populations qui peinent à coopérer avec les autorités pour l'évolution de la salubrité dans les quartiers. Toutefois, on observe une amélioration du système collectif d'assainissement et des conditions d'hygiène des familles. En outre, on assiste au développement de l'insécurité et de la délinquance des enfants de la rue. Le taux de sous-emplois quant à lui dépasse le seuil des 35 % dans les grandes villes, ce qui pousse plusieurs personnes à se rabattre sur des petits boulots.

Santé

Fichier:Entrée de l'Hôpital Ad Lucem, Bafang - panoramio.jpg
Entrée de l'hôpital Ad Lucem à Bafang.

Modèle:Article détaillé Le système de santé camerounais se situe encore à un niveau bas. D'après l'OMS, il y a un médecin pour Modèle:Unité. On remarque aussi une répartition inégale des services médicaux dans le pays, et ce sont les zones enclavées du Grand Nord et de l'Est du pays qui en pâtissent le plus.

En 2009, on estime à Modèle:Nombre déclarés de VIH et de SIDA. On constate environ Modèle:Nombre à la suite de ces maladies<ref>[2].</ref>Modèle:Refins.

Éducation

Modèle:Article détaillé

Fichier:Campus University of Yaoundé I (2014) Amphi 701 inside.jpg
Amphithéâtre de l'université de Yaoundé 1 en 2014.
Fichier:University Yaoundé I (2014) Scolarité FALSH.jpg
Université de Yaoundé 1 au Cameroun en 2014.

Le système éducatif comporte trois types d'enseignements : enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif est le bilinguisme. En effet, on peut étudier en français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. L'éducation est encadrée par deux principaux types d'enseignement :

  • l'enseignement public, qui relève du domaine de l'État ;
  • l'enseignement privé, constitué du privé (laïc et confessionnel).
Fichier:Université de Douala 02.jpg
Université de Douala.

On dénombre des centaines d'établissements d'enseignement maternel, primaire, secondaire. Dans les grands centres urbains, l'alphabétisation est presque universelle alors que certaines régions du Cameroun, notamment la zone septentrionale, souffrent encore d'une sous-alphabétisation, ce qui n'empêche pas le pays d'afficher un taux d'alphabétisation d'environ 80 % selon l'UNICEF (un des taux les plus élevés du continent africain) ou de 70 % selon Modèle:Lang. Cependant, le pays doit faire face à une pénurie d'enseignants, pas souvent bien formés ou alors démotivés par une très modeste rémunération.

L'entrée à l'école maternelle se fait en général à l'âge de trois ans. Le cycle maternel et primaire dure Modèle:Nombre, aboutissant à l'obtention d'un CEP (certificat d'études primaires).

L'accès au cycle secondaire se fait généralement par le biais d'un concours dit d'entrée en classe de Modèle:6e. Il est à noter qu'au Cameroun, le terme « lycée » désigne un établissement public, tandis que le qualificatif « collège » est attribué à un établissement privé. Le cycle secondaire dure Modèle:Nombre et il est sanctionné dans son cours par trois diplômes : le BEPC (brevet d'études du premier cycle) délivré après avoir accompli les quatre premières années, le Probatoire (niveau Première) et le Baccalauréat (niveau Terminale), ouvrant l'accès aux études universitaires.

En moyenne, dans les écoles primaires et secondaires, les heures de cours vont du lundi au vendredi de Modèle:Heure à Modèle:Heure, avec une pause d'une heure à midi, à l'exception du mercredi où les cours s'arrêtent à Modèle:Heure. Dans plusieurs établissements, des cours sont aussi dispensés le samedi matin, selon le niveau d'études (généralement les classes d'examen).

La rentrée scolaire a lieu traditionnellement le premier lundi de septembre (sauf si celui-ci est le Modèle:Date-). L'année scolaire, à cheval sur deux années civiles, est divisée en trois trimestres d'inégale longueur : le Modèle:1er de septembre à décembre, le Modèle:2e de janvier à mars et le Modèle:3e d'avril à mai. Les épreuves des examens officiels (CEP, BEPC, Probatoire, Baccalauréat) se déroulent au mois de juin, en une seule session (il n'y a pas de session de rattrapage et l'oral au Baccalauréat a été annulé en 1993), à l'exception des épreuves sportives qui se tiennent souvent en mai.

Le Cameroun compte huit universités d'État ([[Université de Yaoundé I|Modèle:Nobr]], Ngoa Ekélé), [[Université de Yaoundé II|Modèle:Nobr (Soa)]], Douala, Buéa, Dschang, Ngaoundéré, Bamenda, Maroua), une dizaine d'universités privées (dont l'université catholique d'Afrique centrale située à Yaoundé, l'université des Montagnes à Bangangté, l'université adventiste de Nanga-Eboko) et une cinquantaine d'instituts universitaires parapublics et privés répartis sur l'ensemble du territoire. En 2008, on dénombre plus de Modèle:Nombre. La rentrée universitaire a lieu traditionnellement en octobre.

Médias

Modèle:Article détaillé

Presse

Le Cameroun compte une douzaine de journaux quotidiens. Les plus connus sont le Modèle:Lang (quotidien gouvernemental bilingue), La Nouvelle Expression, Mutations, Le Jour, Le Messager, Le Quotidien de l'économie. On dénombre aussi des hebdomadaires comme Motbinama Press, Repères, Diapason, Intégration, Ça Presse, Nyanga, Situation, Le Popoli (journal humoristique), La Météo, La Nouvelle, Kalara, ou encore le bi-hebdomadaire économique, EcoMatin. Selon les données de 2013, le Cameroun compte près de 644 journaux<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Fichier:Douala 2003 17.jpg
Studio de la radio CRTV (2003).
Fichier:CRTV logo.jpg
Logo de la Cameroon Radio Television.

Chaînes de télévision

Le paysage audiovisuel s'est considérablement diversifié depuis l'ouverture aux médias privés au début des Modèle:Nobr. La principale chaîne de télévision publique, la Modèle:Lang (CRTV), voit le jour en 1985 et est basée à Yaoundé, avec une station dans chacune des dix régions du pays. Les principales chaînes de télévision privées (STV1 et 2, Modèle:Nobr International, Equinoxe TV, Samba TV, Modèle:Nobr, Ariane TV, Afrique media, LTM International, New TV…) sont basées à Douala et Yaoundé. Depuis les années 2000<ref name="Ngono2016" />, les chaînes de télévision implantées au Cameroun initient des débats télévisés<ref name="Ngono2016">Modèle:Ouvrage.</ref>. Les plus en vue étant les débats télévisés du dimanche au cours desquels des acteurs socio-politiques, journalistes, universitaires, membres de la société civile sont régulièrement invités pour discuter des sujets d'actualité de la semaine. De tels dispositifs, malgré de nombreux manquements au niveau de l'organisation, contribuent indéniablement à l'émergence d'un espace public<ref name="Ngono2016" /> au Cameroun.

Radio

De nombreuses radios locales (RTS 1, Modèle:Laquelle, Radio Véritas, Modèle:Nobr, Modèle:Lang, Radio balafon, Kalak Fm, Radio Lumiere, Modèle:Nobr, Poala FM, Modèle:Lang, Radio Campus, Radio Bonne Nouvelle, Satellite FM, Radio Vénus, Modèle:Laquelle, Radio Environnement, Radio Reine, Afrik2, Il est Écrit…) émettent sur l'ensemble du territoire. Quelques grands réseaux radiophoniques internationaux sont captés comme RFI, BBC, Africa Radio, Medi 1 radio ou Radio Vatican. Modèle:Refnec

Sports

Modèle:Article détaillé

Fichier:Cameroun Women's World Cup 2019.jpg
Les Lionnes Indomptables, équipe nationale féminine.
Fichier:Samuel Eto'o.jpg
Samuel Eto'o fils, ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun.

Parmi la diversité des disciplines sportives pratiquées sur le territoire, le football est certainement la plus populaire. Le Cameroun est connu à l'international notamment grâce à son équipe nationale : les Lions Indomptables, et ses joueurs internationaux évoluant dans des grands clubs européens. Le plus célèbre, Samuel Eto'o, a remporté le titre de joueur africain de l'année à 4 reprises entre 2003 et 2010. Depuis 2022, il est président de la Fédération camerounaise de football<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le palmarès du Cameroun aux jeux olympiques est constitué de deux médailles d'or en athlétisme, deux médailles en boxe et une en football (2000)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les sports collectifs, tels que le basket-ball, le volley-ball et le handball, voient leurs qualifications aux compétitions continentales et internationales être de plus en plus fréquentes.

Fichier:Tournoi de cyclisme24.jpg
Le Tour du Cameroun 2019.

Le Cameroun organise des compétitions nationales, telles que le Tour cycliste du Cameroun et la Course de l'espoir (ascension du Mont Cameroun), ainsi que des compétitions continentales (Afrobasket féminin 2015, CAN féminine 2016, Coupe d'Afrique des Nations TotalEnergie 2021, 2022<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Culture

Modèle:Article détaillé La culture camerounaise est caractérisée par une très grande diversité ethnique, linguistique, religieuse et culinaire liée à son histoire et sa géographie. Cette diversité permet le développement d'une créativité d'une grande richesse dans tous les domaines artistiques.

Diversité culturelle

Ethnies

Fichier:Chapeau de danse Bamiléké dans l'Ouest Cameroun.jpg
Chapeau de danse traditionnelle des Bamiléké à l'ouest du Cameroun.
Fichier:Costume Bamoun.jpg
Costume bamoun à l'ouest du Cameroun.

Modèle:Article détaillé Différents groupes socioculturels sont représentés au sein de la population camerounaise. À l'image de ses milieux naturels contrastés, le Cameroun est d'une grande diversité humaine. Trois grands ensembles peuvent être identifiés :

  • au grand nord, on distingue principalement deux grands groupes. Les Peuls (ou foulbés) et les « Kirdis ». Parmi ces « Kirdis », les montagnes du Cameroun depuis la région de Garoua jusqu'à Mora abritent une grande variété d'ethnies non-musulmanes. On y trouve généralement les ethnies Mofu, Mafa, Toupouri, Moundang, Guiziga, MassaModèle:Etc. Aussi, les Peuls des savanes du Nord se sont souvent organisés en Lamidats dirigés par un lamido, l'équivalent d'un chef de village. Leurs constructions sont encore visibles à ce jour et leurs coutumes perdurent. Les populations du Centre et du Sud possèdent également leurs coutumes, caractérisées par une très grande diversité linguistique. Les habitations des anciens chefs traditionnels ont presque disparu au profit de constructions modernes, la zone étant la plus développée du pays, mais plusieurs monuments commémoratifs y sont érigés ;
  • au grand ouest, sont présents les Bamilékés (groupe dynamique dans le commerce, où ils excellent), le plus grand groupe ethnique du pays, aux côtés des Tikar (descendants de populations du nord) ainsi que des Bamouns (renommés pour leur histoire – surtout politique et militaire – et leurs créations artistiques). Ces groupes ont développé une civilisation originale, basée sur des chefferies qui sont autant de petits royaumes ;
Fichier:Tenue traditionnelle d'un messager des ancêtres Doualas.jpg
Messager Sawa pendant la fête du Ngodo.
  • au grand sud, les principaux groupes sont les Beti (groupe principal de la zone forestière du centre, sud et est), les Eton, les Manguissa, les Ewondo, les Boulou, qui se rattachent au monde bantou. Les Bétis/Boulou, ethnie à laquelle le président Paul Biya appartient, détiennent de facto le pouvoir depuis 1982<ref>Modèle:Article.</ref>. Les Bassa, les Yabassi, les Dibom (au centre-ouest et le littoral géographique du pays), et les Sawa et apparentés (peuplant la zone côtière) sont les autres principaux peuples. Les Bassa sont majoritairement installés dans plusieurs villes, en commençant par Éséka en passant par Édéa jusqu'à Yabassi et un peu dans le Moungo et le Wouri. Les Bassa sont structurés en plusieurs petits groupes. Les Gbaya, occupants majoritaires de plus de six unités administratives des régions de l'Est et de l'Adamaoua. Les Gbaya, faiblement représentés dans la classe politique, sont locuteurs de plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga) Bodomo… Les pygmées du Sud vivent principalement dans la forêt.

Langues

Modèle:Article détaillé

Fichier:Alphabet Bassa.jpg
Signes de l'alphabet bassa.

On recense au Cameroun 309<ref>Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité (2007) Modèle:P..</ref> langues, dont le ngumba, le gbaya regroupant plusieurs dialectes : laii (Bétaré-Oya), do'oka (Garoua-Boulaï), yayoué (Meiganga, Ngaoundal, Dir, Tibati), bBodomo, le bamoun, le tikar, le bankon, le tunen, l'eton, l'ewondo, le douala, le bassa, le yabassi, le dibom, le mbang, le ntumu (Vallée-du-Ntem), le bakweri, le boulou, le peul ou foufouldé, le mofu-gudur, le mofu du Nord, le haoussa, le psikye, le guidar, le moundang, le mousgoum, le toupouri, le massa, le guizigaguiziga du Nord et guiziga du Sud –, les langues bamilékées composées de plusieurs sous-ensembles comme le nufiBafang), le ghomalaʼBafoussam, Baham, Bahouan, Bamendjou, Pète-Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop, Batoufam…), le nuguru, le bafia, le medumbaBangangté), le yembaDschang), le ngombaBamesso), le ngiemboonMbouda), et bien d'autres. Contrairement à la majorité des pays africains, le Cameroun n'a donc pas de langue régionale dominante ou commune. Cette variété fait également du Cameroun l'un des Modèle:Nombre au monde possédant une «mégadiversité linguistique» avec la Modèle:7e mondiale, mais la Modèle:2e en Afrique après le Nigeria<ref>Les cultures du Cameroun, Paix et Diversité, 2007.</ref>.

En plus de ces langues, plusieurs langues créoles se sont développées depuis le commencement des explorations européennes modernes et de la colonisation. Cela a entraîné un brassage de populations, et ce, particulièrement depuis le début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Aujourd'hui encore, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions dialectales camerounaises et de verlan) qui varie selon les villes. Par ailleurs, le Modèle:Lang, proche de sa version nigériane, sert parfois de Modèle:Lang aux commerçants à travers tout le pays (en particulier dans sa moitié Sud). Il tend à se répandre dans la population au travers des productions audiovisuelles nigérianes et à la faveur des relations entre francophones et anglophones du pays. En 2011, une chaîne de télévision privée utilise le pidgin pour ses émissions d'informations.

Fichier:Ecole Babylone in New Bell July 2012 11.JPG
École primaire maternelle bilingue à New Bell (Douala).

Langues officielles

Les langues officielles sont le français (environ 80 % de la population est francophone et vit dans des subdivisions francophones) et l'anglais, lequel est parlé dans deux subdivisions administratives limitrophes du Nigeria, celle du Nord-Ouest et celle du Sud-Ouest<ref>Modèle:Article</ref>.

Ce sont les deux langues de l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme au Cameroun est un héritage de la colonisation et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Le Cameroun constitue ainsi le seul pays bilingue français / anglais d'Afrique jusqu'à ce que le Rwanda ajoute en 2003 l'anglais au français comme langue officielle, et est un des rares pays ayant un tel bilinguisme au monde avec le Canada, les Seychelles, le Vanuatu et Maurice. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les médias par le fait de la prépondérance démographique / territoriale des francophones. Certains anglophones se plaignent d'ailleurs de discrimination à l'égard de leur langue<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Cependant, le bilinguisme est officiellement encouragé par le gouvernement et la plupart des documents officiels lus ou écrits le sont dans les deux langues. L'administration, les représentants des autorités sont tous censés être bilingues, et il est en principe attendu des citoyens camerounais qu'ils puissent communiquer dans les deux langues. La chaîne de télévision publique CRTV émet notamment ses informations dans les deux langues par alternance. Par ailleurs, six des huit universités publiques sont bilingues, dont deux sous régime linguistique anglophone, l'université de Buéa et l'université de Bamenda, et de nombreux lycées et écoles primaires bilingues existent sur l'ensemble du territoire.

Religions

Modèle:Article détaillé Le Cameroun est un État laïc mais est cependant membre de l'Organisation de la coopération islamique. Sa population est composée de<ref name="INS">Modèle:Lien web.</ref> :

  • 61 % de chrétiens :
    • les catholiques (37 %) sont répartis en Modèle:Nobr. Leur plus haut dignitaire est Samuel Kleda, archevêque de Douala qui succède au cardinal Christian Wiyghan Tumi, archevêque émérite de Douala,
    • les protestants (24 %) sont répartis principalement sur le littoral et les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et en grande partie au Sud-Cameroun,
    • les orthodoxes: 0,5 % sont répartis principalement sur le littoral, le Centre et l'Est,
    • autres chrétiens: 4 % ;
  • 32 % de musulmans, concentrés dans l'Adamaoua, le Nord, l'Extrême Nord et à l'ouest (peuple bamoun) ;
  • 3,6 % d'animistes; les adeptes des religions traditionnelles sont principalement présents à l'ouest, au sud et à l'est ;
  • 1 % d'autres religions ;
  • 2,4 % d'athées.

Gastronomie

Modèle:Article détaillé Modèle:Section à délister

Le Cameroun, à l'image de sa diversité ethnique, présente une vaste diversité culinaire.

Plats

Fichier:Water fufu and eru 03.jpg
Plat de Water fufu and Eru, plat camerounais prisé dans la région du Sud-Ouest et au Nigéria.
Fichier:Bobolo dans un restaurant africain à Lyon (2019).jpg
Bobolo, mets de manioc écrasé et enroulé dans une feuille.
  • Le galow (gambo) avec du couscous (appellation de la polenta).
  • Le folléré avec du couscous (appellation de la polenta).
  • Le bokko avec du couscous (appellation de la polenta).
  • Le ngniébé (poisson fumé) avec couscous (appellation de la polenta).
  • Le ngniebé (viande fumée) avec couscous (appellation de la polenta).
  • Le ndolé.
Fichier:Ndolè à la morue.jpg
Plat de Ndolé, mets camerounais.
  • Le bongo'o (poisson aux épices).
  • Le poulet DG (poulet frit avec du plantain frit et des légumes).
  • Le kuem sans sel.
  • Le eru/ero (plat à base de légumes (eru et waterleaf) originaire des zones anglophones et du Nigeria).
  • Le taro (taro à la sauce jaune).

Accompagnements

Fichier:Preparation de beignet Koki 4.jpg
Préparation de beignet koki, mets camerounais à base de haricot.
  • Le bobolo (bâtonnets de manioc trempé)..
  • Le pen (couscous de maïs).
  • Le ndjapche : couscous de manioc à base de légume Ndjapche (légume connu aussi sous le nom de NdjamaNdjama).
  • Le miondo (bâton fin de manioc).
  • Le dang-waaké (farine de manioc ou blé transformé en des petits morceaux qui s'accompagne d'une sauce ou des œufs. cuits).
  • Le mets de pistache.
  • Le nkui (préparation à base de fruits, écorces, racines et aubergines).
  • Le kondré (préparation à base de bananes plantains, légumes, et condiments).

Desserts

  • Le waïna rôogo (petits beignets à partir de manioc cru râpé).
  • Les mââssé (beignets faits à partir de la farine de riz bien sucré).
  • Le koki (gâteau de petits haricots blancs).
  • Le mintoumba.
  • Le ntas.

Condiments

  • La sauce d'arachide.
  • Le achu (sauce jaune).
  • L'okok.

Diversité artistique

Art

Modèle:Article détaillé L'art camerounais est caractérisé par une très grande diversité de style liée à son histoire et sa géographie (diversité des ethnies, des langues, des religions…). Cette diversité culturelle permet le développement d'une grande créativité sur tous les supports de l'art contemporain (art plastique, peinture, sculpture, photographie…) et inspiré par son art traditionnel (masques, statuettes, architecture…).

Les œuvres publiques, les événements artistiques, les lieux d'expositions et les galeries d'art se développent petit à petit au Cameroun.

Littérature

Modèle:Article détaillé

Musique

Modèle:Article détaillé Depuis les temps anciens, la musique traditionnelle est le moyen de commémorer les faits et événements ayant marqué une famille, une ethnie, un peuple durant son vécu. Elle est riche en sons et couleurs, et on peut y remarquer l'usage d'instruments tels le mvett, le tam-tam, le tambour, le balafon et diverses formes de percussions. De nos jours, l'ouverture du pays et les nouvelles technologies de l'information et de la communication ont fortement transformé l'univers musical camerounais à tel point que cette musique devenue tradition-moderne est fortement et fièrement représentée et vendue dans le monde entier, notamment l'œuvre d'artistes parmi lesquels, notamment, Ekambi Brillant, Elvis Kemayo, André-Marie Tala, Ben Decca, Grace Decca, Charlotte Dipanda, Kareyce Fotso, Manu Dibango, Claude Moundi dit « Petit-Pays », Richard Bona, Simon Ngaka, Josco L'inquiéteur, Sam Fan Thomas ou encore Yannick Noah.

Cinéma

Modèle:Article détailléLe cinéma camerounais a vu le jour en 1965 avec le film Point de vue 1 du réalisateur Urbain Dia Mokouri, qui a étudié en France au Conservatoire libre du cinéma français. En effet, les premières expériences cinématographiques camerounaises ont des origines européennes, notamment en France. En 1973, le gouvernement camerounais a créé un Fonds de développement de l'industrie cinématographique. Jean-Pierre Dikongué Pipa, qui a étudié au Conservatoire du Cinéma français, a tourné le film Muna Moto en 1975, décrivant les événements de son pays. Dans les années 1970, afin de concurrencer le cinéma occidental et américain, des films commerciaux sont produits dans lesquels se distinguent les réalisateurs Daniel Kamwa avec Boubou Cravate et Pousse-pousse et Alphonse Beni avec Danse mon amour. En 1991, au Festival de Cannes, Bassek Ba KobHio a présenté le film Sango Malo et le réalisateur Jean-Marie Teno le film Clando. Les films des réalisateurs camerounais abordent les thèmes du réalisme local.

Tourisme

Modèle:Article détailléModèle:Section à vérifierModèle:Section sources secondaires

Fichier:Rhumsiki Peak.jpg
Le mont Rhumsiki situé dans l'Extrême-Nord du pays.

Progression du tourisme

Le tourisme est peu développé. En 2002, le tourisme représentait 2,5 % du PIB, en 2005, il n'en représente que 1,8 %, soit Modèle:Unité américains par habitant. Le gouvernement affirme à plusieurs reprises sa volonté de développer ce secteur, mais des tarifs aériens élevés comparés aux destinations asiatiques et un prix élevé du visa ont un effet dissuasif.

Fichier:Chutes d'Ekom Nkam.jpg
Chute d'Ekom Nkam.
Fichier:Northwest Province - Bamenda.jpg
Ville de Bamenda.

Récemment, pour pallier la faiblesse du tourisme, le gouvernement a lancé un plan d'aménagement à long terme, susceptible de porter la masse de Modèle:Nombre Modèle:Quand à 500 000 d'ici la fin 2009. Pour cela, le gouvernement noue des liens de coopération en ouvrant des bureaux touristiques dans les grandes villes européennes telles que Paris, Londres et Madrid. Ces derniers ont pour but de vanter le Cameroun à l'étranger afin d'inciter des voyageurs à y faire un tour.

Ces programmes passent également par la recherche de nouveaux investisseurs. C'est notamment le cas avec la Chine, qui signe un contrat spécial avec le gouvernement camerounais afin d'envoyer, et ce dès l'Modèle:Nobr quelque Modèle:Nombre par an au Cameroun. La recherche de nouveaux partenaires vise aussi les États-Unis, via un partenariat culturel et des échanges entre les deux pays<ref>Modèle:Lang - Crtv.</ref>.

En 2012, le Cameroun accueille Modèle:Nombre<ref>Le nombre d’arrivées de touristes au Cameroun a presque doublé en Modèle:Nombre, investiraucameroun.com.</ref>.

Quelques sites touristiques

Modèle:Article connexe Le Cameroun possède trois sites naturels classés au patrimoine mondial par l'UNESCO :

Officiellement, le ministère du Tourisme recense Modèle:Nobr à potentiel touristique, dont une soixantaine en mesure d'accueillir des touristes<ref>Cameroun : ambition de sortir le tourisme de l'ornière - xinhuane - 14/02/2008.</ref>.

Divers

Fichier:Fête internationale du travail 2019 à Douala 02.jpg
Fête du travail 2019 à Douala au Cameroun.

Fêtes et jours fériés

Fichier:Pendant le défilé de la fête du travail2.jpg
Défilé des étudiants avec le drapeau du Cameroun lors de la fête nationale.
Fichier:Défilé à vélo des policiers.jpg
Défilé des policiers lors de la fête nationale du Cameroun.
Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
[[1er janvier|Modèle:Abréviation discrète janvier]] Jour de l'an Date de l'indépendance du pays : Modèle:Date
Variable Fête de la Tabaski Aussi appelée « fête du mouton »
Variable Fête du Ramadan Marque la fin du jeûne du mois de Ramadan
11 février Fête de la Jeunesse
Variable Vendredi saint Jour de la crucifixion de Jésus sur la croix
[[1er mai|Modèle:Abréviation discrète mai]] Fête du Travail Fête célébrée en faveur des travailleurs du secteur formel
Variable Ascension Fête chrétienne (Montée de Jésus au ciel)
Modèle:Nobr après l'Ascension Pentecôte Fête chrétienne (Descente du Saint-Esprit sur les Apôtres (Disciples de Jésus))
20 mai Fête nationale ou de l'unité Date de la naissance de la république unie du Cameroun et la fin du système fédéral.
15 août Assomption Élévation de Marie (mère de Jésus au ciel)
25 décembre Noël Fête chrétienne (Naissance de Jésus-Christ, fils de Dieu)

Codes

Le Cameroun a pour codes:

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:GeoGroup Modèle:Autres projets

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Palette Modèle:Portail