Colin Powell
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique
Colin Luther Powell, né le Modèle:Date de naissance à Harlem (New York) et mort le Modèle:Date de décès à Bethesda (Maryland), est un général et homme politique américain.
Il est chef d'État-Major des armées entre 1989 et 1993 puis secrétaire d'État entre 2001 et 2005 dans l'administration du président George W. Bush.
Situation personnelle
Origines et famille
D'origine afro-caribéenne, Colin Powell naît dans une famille d'immigrants jamaïcains et est élevé dans le quartier de Harlem à New York<ref name=":5">Modèle:Article</ref>. Il est le fils de Luther Theophilus Powell, un magasinier expéditionnaire, et de Maud Ariel McKoy (1901-1984), une couturière. Modèle:Référence nécessaire Il a grandi dans le quartier du South Bronx à New York<ref name=":5" />.
Études et formation
Après ses études secondaires à la Modèle:Lien, Colin Powell est accepté au City College de New York où il entreprend des études de géologie<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref>, il obtient son Bachelor of Arts en 1958<ref name="www.encyclopedia.com" />.
Alors que Colin Powell n’avait guère de projet, il découvre lors de sessions à la Reserve Officers' Training Corps (ROTC) ses capacités de commandement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il suit l'ensemble du programme en tant qu'élève-officier-cadet et sort avec le grade de " cadet colonel ", qui est la plus haute distinction pour un élève-officier. En 1958, il entre dans l'armée de terre avec le grade de Second Lieutenant<ref>Modèle:Lien web.</ref> et sert dans l'infanterie.
Carrière militaire
Pour sa première affectation, Colin Powell est envoyé en Allemagne de l'Ouest. En 1962, il sert au Modèle:Lien, dans le Massachusetts, il y rencontre Alma Vivian Johnson (née à Birmingham dans l'Alabama) et il se marie en 1962<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est parmi les premiers conseillers militaires américains envoyés en 1964 par le président John Fitzgerald Kennedy au Viet-Nam<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>.
Conseiller, en tant que capitaine, placé auprès d'une unité de l'armée sud-vietnamienne, il tente de couper la guérilla du Front national de libération du Sud Viêt Nam de ses bases sociales en incendiant des villages dans la vallée d'A Shau. Cette stratégie sera critiquée comme cruelle et contre-productive par d'autres conseillers américains mais il justifiera ses actions dans ses mémoires publiées en 1995<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Pendant qu'il patrouillait le long de la frontière séparant le Viet-Nam du Laos<ref name=":1" />, il est blessé en chutant dans un piège du type pieu Punji<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="www.encyclopedia.com">Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; une infection au pied se déclare écourtant ainsi sa présence au Viet-Nam<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>. À la fin de sa première mission au Viet-Nam, il est décoré de la Purple Heart et de la Bronze Star<ref name=":2" />.
En 1968, il est à nouveau envoyé au Viet-Nam comme commandant au sein de la Modèle:23e division d'infanterie<ref name=":3" />.
Lors de cette seconde période au Viet-Nam (1968-1969), il est victime d'un accident d'hélicoptère et s'illustre par ses actes de bravoure pour sauver ses soldats ; pour cela, il sera décoré de la Soldier's Medal<ref name=":1" />. Il est également chargé d'enquêter sur le massacre de Mỹ Lai et il dissimulera cet « incident » (comme le montrent les journalistes Solomon et Parry)<ref name=":2" />.
Après deux périodes au Viêt-Nam, il profite d'une bourse de l'armée pour suivre des cours à la George Washington University, où il obtient un MBA en 1971<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1972, Colin Powell est nommé commandant du Modèle:1er Bataillon du Modèle:32e régiment d’infanterie de la Modèle:2e Division d'infanterie<ref name=":4">Modèle:Lien web.</ref>, stationnant sur la zone démilitarisée de la Corée du Sud<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il est nommé officier de liaison de l'U.S. Army auprès du département de la Défense, en poste à Washington.
De 1975 à 1976, il suit des cours au National War College, à Washington DC<ref name=":4" />, équivalent de l'Ecole Supérieure de Guerre de Paris.
En 1976, il est promu colonel et prend le commandement de la Modèle:2e Brigade de la [[101e division aéroportée (États-Unis)|Modèle:101e division aéroportée]] cantonnée à Modèle:Lien dans le Kentucky<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1986, alors qu'il était assistant militaire du secrétaire d’État à la Défense Caspar Weinberger, il contribue à coordonner le bombardement de la Libye par les États-Unis<ref name=":0">Modèle:Article</ref>.
Colin Powell est le premier Afro-Américain à occuper le poste de chef d’État-Major des armées, d’Modèle:Date- à Modèle:Date-, qui plus est, sans être passé, ni par West Point, ni par l’Académie navale d'Annapolis ni par l'U.S. Air force Academy de Colorado Springs.
En tant que chef d’État-Major des armées, il conduit les troupes américaines et alliées à la victoire face à Saddam Hussein lors de la guerre du Golfe (1990-1991)<ref>Durant cette guerre, toutes les opérations et planifications étaient du ressort du Centcom, alors sous les ordres du général Schwarzkopf.</ref>.
Une doctrine militaire porte son nom, la doctrine Powell, dans laquelle il définit les règles pour un engagement des États-Unis dans un conflit militaire.
Progression hiérarchique
Carrière politique
Conseiller à la sécurité nationale
De 1987 à 1989, Colin Powell est le conseiller à la sécurité nationale du président Ronald Reagan et à ce titre préside le Conseil de sécurité nationale en remplacement de Frank Carlucci. Il est le premier Afro-américain et le plus jeune officier à occuper de telles fonctions. De sensibilité plutôt démocrateModèle:Référence nécessaire, le général Powell reste fidèle au parti de Reagan (républicain), entraînant avec lui bon nombre de Noirs américains, séduits par le culte de l'effort personnel (« self-help ») et de la réussite individuelle, spécifiques des années Reagan. Grand admirateur aussi de Martin Luther King, il dit un jour que « le temps des droits civiques appartient désormais à l'histoire ancienne des États-Unis. »
Après avoir occupé les fonctions du conseiller à la sécurité nationale, Powell a été nommé par le président George H. W. Bush au rôle de chef d’État-Major des armées, officier avec le grade le plus élevé dans les forces militaires des États-Unis. Dans ce rôle, il supervise l'invasion du Panama en 1989 et la guerre du Golfe contre l'Irak en 1991<ref name=":0" />.
Un temps pressenti comme candidat républicain à la présidence des États-Unis, il y renonce, tout comme il décline la proposition du candidat Bob Dole d'être son colistier pour la présidentielle de 1996.
Secrétaire d'État des États-Unis
George W. Bush, Modèle:43e des États-Unis, le nomme secrétaire d'État Modèle:Incise le Modèle:Date- et le Sénat approuve ce choix à l'unanimité : Colin Powell entre en fonction le Modèle:Date-.
Le Modèle:Date-, Colin Powell est amené de manière très controversée à présenter devant le Conseil de sécurité des Nations unies<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> un épais dossier à charge contre le régime de Saddam Hussein contenant des preuves fabriquées (ou ayant été reconnues comme telles par la suite)<ref>Modèle:Article.</ref>, relatives à l'existence d'armes de destruction massive en Irak. Selon U.S. News & World Report, découvrant le discours au contenu douteux rédigé par Lewis Libby, directeur du cabinet du vice-président Dick Cheney, Colin Powell se serait écrié Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>,<ref>Modèle:Citation étrangère.</ref>. Dans ce discours, qui apparaîtra comme l'un des prologues de la guerre d'Irak, il affirme : « il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité de produire rapidement plus, beaucoup plus » ; puis il déclare : « [il n'y a] aucun doute dans mon esprit que Saddam travaille pour obtenir des composants clefs pour produire des armes nucléaires ». Le dossier cité par Colin Powell a été fourni par l'administration de Tony Blair, qui reconnaît dès le Modèle:Date- des « gaffes » dans le dossier. Le Modèle:Date-, les journaux anglais identifient les véritables auteurs du rapport Modèle:Incise et la pauvreté des sources qu'ils ont utilisées : plagiat universitaire et sources suspectes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de la campagne électorale de 2004, Powell informe le président George W. Bush de son souhait de ne pas conserver ses responsabilités au sein du futur Cabinet : il présente ainsi sa démission le Modèle:Date-, dès lors que la réélection de George Bush est acquise. Il quitte son poste le Modèle:Date- et la conseillère à la sécurité nationale Condoleezza Rice lui succède.
En Modèle:Date-, il exprime son « amertume » à propos de sa présentation du dossier irakien devant l’ONU : interrogé sur ABC News, il explique que cette présentation, en grande partie fausse, fait « tache » dans sa carrière<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2011, Colin Powell demande à la CIA et au Pentagone des explications sur les fausses informations qui lui avaient été communiquées en 2003<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après la vie politique
Retrait et prises de position
Lors de la campagne électorale de 2008, quinze jours avant le vote, Colin Powell décide finalement d'apporter son soutien au candidat démocrate Barack Obama. Il lui renouvelle son soutien lors de la campagne électorale de 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans un entretien en 2013, Colin Powell reconnaît qu'au sujet des armes de destruction massive en Irak Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Selon le journaliste Jon Schwartz, Powell aurait délibérément menti durant son discours du Modèle:Date- et n'ignorait pas que l'Irak ne disposait plus d'armes de destruction massive<ref>Modèle:Article.</ref>.
Soutiens aux démocrates
En juin 2020, Colin Powell estime que le président Donald Trump Modèle:Citation et déclare qu'il soutient le candidat démocrate Joe Biden pour l'élection présidentielle qui se tient la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Lors de l'élection présidentielle de 2016, il avait déjà voté pour la prétendante démocrate Hillary Clinton<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Il appuie la stratégie d'utilisation massive des drones armés par l’administration Obama<ref name=":0" />.
Maladie et mort
Colin Powell meurt le Modèle:Date de décès au Walter Reed National Military Medical Center, situé à Bethesda, dans la banlieue de Washington, de complications dues à la Covid-19, à l'âge de Modèle:Unité<ref>https://edition.cnn.com/2021/10/18/politics/colin-powell-dies/index.html</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Il était, selon sa famille, Modèle:Citation étrangère (complètement vacciné)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il souffrait de myélome multiple, soit un cancer hématologique, ce qui diminue les défenses immunitaires face aux virus<ref>Modèle:Lien web</ref> et la réponse immunitaire<ref name="20octobre2021_factuel.afp.com">Modèle:Lien web</ref> à des vaccinations. Colin Powell souffrait également de la maladie de Parkinson<ref name="20octobre2021_factuel.afp.com" />.
Des funérailles nationales se déroulent à la cathédrale nationale de Washington en présence du président Joe Biden, des anciens présidents Barack Obama et George W. Bush et des anciens secrétaires d'État, Hillary Clinton et Madeleine Albright<ref>"Funérailles nationales pour Colin Powell, premier secrétaire d'Etat afro-américain " par AFP, 5 novembre 2021, L'Express</ref>.
Décorations
Décorations américaines
- Defense Distinguished Service Medal (3 citations)
- Distinguished Service Medal, Army (1 citations)
- Distinguished Service Medal, Air Force
- Distinguished Service Medal, Navy
- Coast Guard Distinguished Service Medal
- Defense Superior Service Medal
- Legion of Merit (1 citation)
- Soldier's Medal
- Bronze Star (avec V)
- Purple Heart
- Air Medal
- Joint Service Commendation Medal
- Army Commendation Medal (2 citations)
- Congressional Gold Medal
- Médaille présidentielle de la Liberté
- Presidential Citizens Medal
- National Defense Service Medal
- Vietnam Service Medal
- Combat Infantryman Badge
- Parachutist Badge
- Army Service Ribbon
- Army Overseas Service Ribbon
Décorations étrangères
Armoiries
Autres
- Colin Powell est membre du Conseil honoraire de l'association caritative Wings of Hope<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Prix Alexis-de-Tocqueville 2006<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Cinéma et télévision
Colin Powell est interprété par l'acteur Jeffrey Wright dans W. : L'Improbable Président d'Oliver Stone, film retraçant l'ascension du président George W. Bush. Il est incarné par Tyler Perry dans Vice (2018) d'Adam McKay. Le jeune Colin Powell apparaît dans Dark Skies : L'Impossible Vérité, joué par Modèle:Lien. Il fait une apparition dans le premier épisode de la cinquième saison de la série Madam Secretary, titré E pluribus unum, jouant son propre rôle d'ancien secrétaire d'État des États-Unis, aux côtés de Madeleine Albright et Hillary Clinton.
Publications
- Un enfant du Bronx, Paris, Odile Jacob, 1995.
- Modèle:Ouvrage.
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- J'ai eu de la chance : Mes conseils pour réussir dans la vie et dans l'exercice du leadership, Paris, Odile Jacob, 2013.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
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