Martin Luther King

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Semi-protection longue Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Biographie2 Martin Luther King Modèle:Jr., né Michael King Jr., plus couramment appelé Martin Luther King, né à Atlanta, en Géorgie, le Modèle:Date de naissance, et mort assassiné le Modèle:Date de décès à Memphis, dans le Tennessee, est un pasteur baptiste et militant non-violent afro-américain pour le mouvement américain des droits civiques, fervent militant pour la paix et contre la pauvreté.

Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l'emploi des minorités ethniques.

Il prononce un discours célèbre le Modèle:Date devant le Lincoln Memorial à Washington, D.C. durant la marche pour l'emploi et la liberté : il s'intitule « Modèle:Langue ». Ce discours est soutenu par John Fitzgerald Kennedy dans la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis. Le président Lyndon B. Johnson, par une plaidoirie infatigable auprès des membres du Congrès, arrive à faire voter différentes lois fédérales comme le Civil Rights Act de 1964, le Voting Rights Act de 1965 et le Civil Rights Act de 1968, qui mettent juridiquement fin à toutes les formes de ségrégation raciale sur l'ensemble des États-Unis.

Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non-violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté, interrompue en 1968 par son assassinat officiellement attribué à James Earl Ray, dont la culpabilité et la participation à un complot sont toujours débattues.

Il se voit décerner à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté par Jimmy Carter en 1977, le prix des droits de l'homme des Nations unies en 1978, la médaille d'or du Congrès en 2004, et est considéré comme l'un des plus grands orateurs américains<ref name="WEB-AR1">Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis 1986, le Martin Luther King Day est un jour férié aux États-Unis. Deux centres Martin Luther King pour l'action non-violente existent, l'un en Suisse à Lausanne et l'autre à Atlanta. De nombreux autres monuments (musées, écoles) sont répertoriés sous le nom de Martin Luther King partout dans le monde.

Biographie

Jeunesse et formation

Martin Luther King est le fils du pasteur baptiste Martin Luther King Sr. et d'Alberta Williams King, organiste d'église. Il a une sœur aînée, Christine King Farris, et un plus jeune frère, Albert Daniel Williams King. Il naît au 501, Aubrun Avenue à Atlanta, dans une maison qui a été conservée et transformée en musée national, à quelques pas de l'église baptiste Ebenezer, où prêche son père. Il grandit au sein de l'Amérique ségrégationniste<ref name="Pap Ndiaye, 37">Pap Ndiaye, Modèle:P.37.</ref>, dans un milieu privilégié pour l'époque. Sa première expérience de la ségrégation raciale date de ses six ans, quand deux camarades de jeu blancs lui disent qu'ils ne sont plus autorisés à jouer avec lui. Sa mère lui explique alors que c'est parce qu'ils sont maintenant dans des écoles ségrégationnistes blanches.

Après avoir sauté deux années de high school (lycée) et sans avoir officiellement obtenu son certificat de fin d'études secondaires, Martin entre à l'âge de quinze ans à Morehouse College, une université réservée aux étudiants afro-américains, où il bénéficie de l'enseignement de Benjamin E. Mays théoricien de la non violence<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Il en sort avec le diplôme de Bachelor of Arts en sociologie (licence) le Modèle:Date et rentre au Crozer Theological Seminary pour un Bachelor of Divinity à Chester (Pennsylvanie) Modèle:Incise qu'il obtient le Modèle:Date.

Il obtient son doctorat en théologie, à l'université de Boston, le Modèle:Date<ref name="KC-WEB01">Modèle:Lien web.</ref>.

Il est dans sa jeunesse notamment influencé par les écrits de Karl Marx, Mohandas Karamchand Gandhi, du pasteur pacifiste et socialiste Norman Thomas et de Reinhold Niebuhr sur le christianisme social. En 1952, dans une lettre à sa future épouse Coretta, il écrit que « Le capitalisme est arrivé au bout de son utilité historique » et se déclare « socialiste »<ref name=":0">Modèle:Article.</ref>.

Vie privée

Le Modèle:Date, il épouse Coretta Scott, qui prendra son nom pour devenir Coretta Scott King. Ils ont eu quatre enfants : Yolanda, née en 1955, Modèle:Souverain3, né en 1957, Dexter King, né en 1961, et Bernice, née en 1963.

Ministère

De 1954 à 1959, il est pasteur de l’église baptiste de l'avenue Dexter à Montgomery (Alabama)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. De 1960 à 1968, il est assistant pasteur de l’Église baptiste Ebenezer à Atlanta avec son père<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1961, il quitte la Convention baptiste nationale, USA, pour former la Convention baptiste nationale progressiste avec d'autres pasteurs<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Montgomery, la lutte pour les droits civiques

Modèle:Article détaillé

Fichier:Rosaparks.jpg
Rosa Parks vers 1955 avec Martin Luther King.

En 1954, lorsqu'il arrive à Montgomery (Alabama), le Sud des États-Unis est à cette époque marqué par les violences commises contre les Noirs, culminant en 1955 avec le meurtre raciste d'Emmett Till, un adolescent de Modèle:Nombre, du pasteur engagé George W. Lee et du militant des droits civiques Lamar Smith.

Le Modèle:Date, lorsque Rosa Parks, une femme noire, est arrêtée pour avoir violé les lois ségrégationnistes de la ville en refusant de céder sa place à un Blanc, il mène le boycott des bus de Montgomery avec l'aide du pasteur Ralph Abernathy et d'Edgar Nixon, directeur local du National Association for the Advancement of Colored People. La population noire soutient le boycott et organise un système de covoiturage. Martin Luther King est arrêté durant cette campagne qui dure Modèle:Nombre et devient extrêmement tendue à cause de ségrégationnistes blancs qui ont recours au terrorisme : la maison de Martin Luther King est attaquée à la bombe incendiaire le matin du Modèle:Date-, ainsi que celle de Ralph Abernathy et quatre églises, et King est victime de violences physiques<ref name="nobel">Modèle:Lien web.</ref>. Les boycotters sont souvent attaqués physiquement mais l'ensemble des 40 000 Noirs de la ville continuent de marcher, parfois jusqu'à Modèle:Unité, pour rejoindre leur lieu de travail. Le boycott se termine par une décision de la Cour suprême des États-Unis le Modèle:Date- déclarant illégale la ségrégation dans les autobus, restaurants, écoles et autres lieux publics<ref name="nobel" />.

En 1957, il joue un rôle capital dans la fondation de la Conférence du leadership chrétien du Sud (SCLC), qu'il présidera jusqu'à sa mort. La SCLC est une organisation pacifique qui participe activement au Mouvement pour les droits civiques en aidant les églises afro-américaines à mettre en œuvre des protestations non-violentes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Luther King sur nobelprize.org.</ref>. King adhère à la philosophie de désobéissance civile non-violente comme décrite par Henry David Thoreau<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Autobiography of Martin Luther King, Jr., Morehouse College.</ref> et utilisée avec succès en Inde par Gandhi<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le Chicago Daily Tribune mentionne que les techniques non-violentes de Gandhi ont été utiles pour corriger les lois racistes qui avaient cours en Alabama. « New Sitdowns Stir Violence in Tennessee », The Chicago Daily Tribune, 12 avril 1960.</ref>. Conseillé par le militant des droits civiques Bayard Rustin, il décide de l'utiliser lors des manifestations de la SCLC.

Il expose en 1958 son point de vue sur la ségrégation raciale et la spirale d'inégalités et de haines qu'elle provoque dans le livre Modèle:Langue (« la marche vers la liberté ») : Modèle:Citation bloc Alors qu'il signe des exemplaires de son livre dans un magasin à Harlem le Modèle:Date-, il est poignardé à la poitrine par Izola Curry, une femme noire qui l'accuse d'être un chef communiste et qui sera jugée comme déséquilibrée. MLK échappe de peu à la mort, la lame du coupe-papier utilisé ayant frôlé l'aorte. King pardonne à son agresseuse et, dans une déclaration à la presse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} press release, The Smoking Gun.</ref>, souligne la violence de la société américaine :

Modèle:Citation bloc

Fichier:Rosa Parks Bus.jpg
Bus historique de Rosa Parks exposé au Henry Ford Museum.

En 1959, il écrit le livre Modèle:Langue (La Mesure d'un homme), une tentative pour dépeindre une structure optimale de société politique, sociale et économique, duquel la pièce Modèle:Langue (Qu'est-ce qu'un homme ?) est tirée.

Le FBI commence à mettre Martin Luther King sur écoute en 1961, craignant que des communistes essayent d'infiltrer le mouvement des droits civiques. Aucune preuve n'étant trouvée, l'agence utilise certains détails enregistrés sur une durée de six ans pour essayer de le faire renvoyer de son rôle de dirigeant de l'organisation.

Martin Luther King prévoit justement que des protestations organisées et non-violentes, contre le système de ségrégation du Sud connu comme les lois Jim Crow, amèneront une grande couverture médiatique du conflit pour l'égalité et le droit de vote des personnes de peau noire. Les comptes rendus des journalistes et les reportages de la télévision montrant les privations et humiliations quotidiennes des Afro-Américains du Sud des États-Unis, ainsi que la violence et le harcèlement déployés par les ségrégationnistes contre les militants des droits civiques, produisent alors une vague de sympathie au sein de l'opinion publique pour le mouvement des droits civiques qui devient le sujet politique le plus important de l'Amérique des années 1960.

Martin Luther King organise et mène des marches pour le droit de vote des Afro-Américains, la déségrégation, le droit du travail et d'autres droits fondamentaux. La plupart de ces droits ont été votés comme lois avec le Civil Rights Act de 1964 et le Voting Rights Act de 1965. King et le SCLC appliquent avec succès les principes de manifestation non-violente en choisissant stratégiquement les lieux et la méthode de protestation qui aboutissent à des confrontations spectaculaires avec les autorités ségrégationnistes.

Albany

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Martin Luther King à un rassemblement pour la liberté, 1962.

À Albany (Géorgie) en 1961 et 1962, il rejoint les militants locaux du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC), et du National Association for the Advancement of Colored People mené par Modèle:Lien, un médecin noir. Martin Luther King intervient parce que le SNCC ne parvient pas à faire avancer le mouvement malgré des actions non-violentes efficaces (occupation de bibliothèques, de stations de bus, de restaurants réservés aux Blancs, boycotts et manifestations), du fait de l'habileté du shérif local Pritchett, lequel procède à des arrestations massives sans violence et disperse les prisonniers dans tout le comté. Il intervient également parce que cette organisation l'a critiqué pour avoir mollement soutenu les freedom rides (« bus de la liberté » contre la ségrégation)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Luther King's Style of Leadership, Modèle:Dr Peter J Ling, BBC, 2003.</ref>.

Alors qu'il comptait ne rester que quelques jours et ne jouer qu'un rôle de conseiller, il est interpellé lors d'une arrestation massive de manifestants pacifiques. Il refuse de payer la caution tant que la ville n'aura pas fait de concessions. Les accords passés sont Modèle:Citation dès son départ<ref name="warnerbooks">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Luther King, The Autobiography of Martin Luther King, Jr., New York, Warner Books, 1998.</ref>.

Il revient en Modèle:Date-, et se voit condamner à Modèle:Nombre de prison ou Modèle:Unité d'amende. Il choisit la prison mais il en est discrètement libéré au bout de trois jours par le shérif Pritchett, qui s'arrange pour faire payer son amende. King commentera<ref name="warnerbooks" /> : Modèle:Citation bloc

Après presque un an de militantisme sans résultats tangibles, le mouvement commence à faiblir et à se diviser entre radicaux et modérés. Lors d'une manifestation, des jeunes Noirs jettent des pierres sur la police : Martin Luther King demande une suspension de toutes les protestations et un « jour de pénitence » pour promouvoir la non-violence et maintenir le moral. Plus tard, il est à nouveau arrêté et détenu deux semaines.

Si malgré la mobilisation le mouvement à Albany ne réussit pas à obtenir des résultats immédiats, il sert de leçon stratégique à King et au mouvement des droits civiques, qui décident de se concentrer sur des sujets spécifiques afin d'obtenir des victoires symboliques : Modèle:Citation bloc

Néanmoins, le militantisme local continue alors que l'attention des médias se tourne vers d'autres sujets. Le printemps suivant, la ville annulera toutes ses lois ségrégationnistes.

Birmingham

Modèle:Article connexe

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Modèle:16th Street Baptist Church à Birmingham quartier général du mouvement des droits civiques lors de la campagne et où eut lieu l'attentat du 15 septembre 1963.

En 1960, la population de Birmingham est de Modèle:Nombre, à 65 % blanches et 35 % noires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} U.S. Census of Population and Housing, 1990, "Birmingham's Population, 1880-2000", Birmingham (Alabama) Public Library Modèle:Lien archive.</ref>. C'est alors une ville qui maintient et assure par la loi locale la plus grande ségrégation raciale des États-Unis dans tous les aspects de la vie, aussi bien dans les établissements publics que privés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Birmingham City Council, 1963, « Birmingham Segregation Laws », Civil Rights Movement Veterans.</ref>. À cette époque, seulement 10 % de la population noire sont inscrits sur les listes électorales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eskew, Modèle:P.86.</ref> et le niveau de vie moyen est inférieur de moitié à celui des Blancs, les salaires pour un même poste étant communément très inférieurs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garrow (1989), Modèle:P.165.</ref>. Birmingham n'a ni agent de police noir, ni pompier, ni vendeur en magasin, ni conducteur ou employé de banque, l'emploi pour la population noire est limité aux seuls travaux manuels aux aciéries. Une secrétaire noire ne peut travailler pour un patron blanc. Le chômage des Noirs est deux fois et demi plus élevé que celui des Blancs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garrow (1989), Modèle:P.166.</ref>. Cinquante attentats racistes non élucidés entre 1945 et 1962 ont donné à la ville le surnom de « Bombingham »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark Gado, 2007, "Bombingham", CrimeLibrary.com/Court TV Online</ref>. Les églises noires où les droits civiques sont discutés sont des cibles privilégiées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Branch, Modèle:P.570-571.</ref> et la ville est particulièrement violente contre les freedom riders.

Un responsable des droits civiques local, le pasteur Shuttlesworth, essaye bien de lutter en gagnant en justice la déségrégation des parcs de la ville, mais la Ville réagit en les fermant. Le domicile et l'église où le pasteur exerce sont alors la cible de plusieurs attentats à la bombe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Interview with Fred Shuttlesworth, 12/10/1996, Birmingham Civil Rights Institute Online.</ref>. Après l'arrestation de Shuttlesworth en 1962 pour avoir violé les lois ségrégationnistes et après qu'une pétition au maire a été Modèle:Citation selon le maire lui-même<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garrow (1989), Modèle:P.168.</ref>, le pasteur demande l'aide de Martin Luther King et du SCLC, en soulignant le rôle crucial de Birmingham dans la lutte nationale pour l'égalité raciale<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Hampton, Modèle:P.125.</ref>.

Les protestations commencent par un boycott à Pâques 1963, pour inciter les chefs d'entreprise à ouvrir les emplois de vendeurs et d'autres postes aux personnes de toutes races, et à arrêter la ségrégation dans les magasins, par exemple sous la forme de caisses réservées aux Blancs. Quand les dirigeants économiques résistent au boycott, King et le SCLC commencent ce qu'ils appellent le projet C, une série de manifestations non-violentes telles que des sit-ins dans les restaurants et bibliothèques, agenouillement de personnes noires dans les églises réservées aux Blancs, marches de protestation pacifiques, le tout réalisé pour provoquer des arrestations.

Martin Luther King résume la philosophie de la campagne de Birmingham<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garrow (1986), Modèle:P.246.</ref> : Modèle:Citation bloc

Fichier:President Kennedy addresses nation on Civil Rights, 11 June 1963.jpg
Le président John Fitzgerald Kennedy s'adresse au peuple américain à propos des droits civiques le 11 juin 1963.

Il est lui-même arrêté le Modèle:Date-, et c'est là qu'il écrit la célèbre Lettre de la prison de Birmingham, un traité définissant sa lutte contre la ségrégation. Il reçoit un soutien direct de sa femme Coretta, du président John Fitzgerald Kennedy et celui de Jacqueline Kennedy. Il est libéré une semaine plus tard.

Alors que la campagne n'a plus assez de volontaires, les organisateurs, malgré les hésitations de Martin Luther King<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} McWhorter, Modèle:P.364.</ref>, recrutent des étudiants et des enfants dans ce qui est appelé par les médias Modèle:Citation. Le Modèle:Date-, des centaines d'étudiants, lycéens et écoliers sont préparés et entraînés à participer pacifiquement aux manifestations. Ils sont arrêtés de manière violente par la police qui utilise des chiens, mais aussi des jets d'eau à haute pression d'une telle force qu'ils pouvaient déchirer les vêtements ou projeter une jeune femme par-dessus une voiture<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} McWhorter, Modèle:P.370-371.</ref>. En réaction et malgré les instructions du SCLC, des parents et des passants commencent à jeter des projectiles sur la police mais sont raisonnés par les organisateurs. La décision d'utiliser des enfants même dans une manifestation non-violente est très critiquée, entre autres par le ministre de la Justice Robert Francis Kennedy et le militant Malcolm X qui déclare que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manis, Modèle:P.370.</ref>. Martin Luther King, qui est resté silencieux et en dehors de la ville quand un de ses amis organisait les manifestations des enfants, comprend le succès de l'événement et déclare au culte du soir<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} McWhorter, Modèle:P.368.</ref> : Modèle:Citation bloc

Les scènes de violences policières largement relayées par les médias causent des réactions internationales et mettent en lumière la ségrégation raciale ayant lieu dans le Sud des États-Unis. Le sénateur de l'Oregon Wayne Morse compare Birmingham à l'apartheid en Afrique du Sud<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Birmingham's use of dogs assailed », The New York Times, 7/5/1963, Modèle:P.32.</ref>. Les prisons sont pleines, certains enfants se présentant directement devant elles en chantant pour être arrêtés. La ville est au bord de l'effondrement civil et économique, car aucun commerce du centre-ville ne fonctionne plus.

Le gouverneur George Wallace envoie la police de l'État pour soutenir Eugene « Bull » Connor, le chef de la police locale.

Fichier:Bomb wreckage near Gaston Motel (14 May 1963).JPG
Débris du Gaston Motel, où Martin Luther King avait séjourné peu auparavant, après l'attentat à la bombe du 11 mai 1963. Une autre bombe endommageait au même moment la maison de son frère, le révérend Alfred Daniel Williams King.

Robert Francis Kennedy envoie la Garde nationale pour éviter tout débordement le Modèle:Date-, à la suite de deux attentats à la bombe contre un hôtel où avait résidé Martin Luther King et contre la maison du frère de celui-ci, attentats qui avaient dégénéré en manifestations contre les policiers. Le Modèle:Date- le maire démissionne, le chef de la police est renvoyé et en juin toutes les pancartes ségrégationnistes sont enlevées et les lieux publics ouverts aux Noirs<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Fairclough, Modèle:P.132–133.</ref>.

À la fin de la campagne, la réputation de King s'est considérablement renforcée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Branch, Modèle:P.803-806.</ref> et Birmingham est un élément du succès de la marche vers Washington.

Le dimanche Modèle:Date-, un attentat à la bombe du Ku Klux Klan contre l'[[église baptiste de la 16e rue|église baptiste de la Modèle:16e rue]], pendant la prière, provoque la mort de quatre jeunes filles noires et blesse Modèle:Nombre. L'attaque provoque l'indignation nationale et renforce le mouvement des droits civiques.

Marche sur Washington

Modèle:Article détaillé

Fichier:Martin Luther King - March on Washington.jpg
King parlant à la marche sur Washington à Washington, D.C., le 28 août 1963.

Représentant le SCLC, Martin Luther King est le dirigeant d'une des six grandes organisations pour les droits civiques qui organisent la marche sur Washington pour l'emploi et la liberté. Il est l'un de ceux qui acceptent le souhait du président John F. Kennedy de changer le message de la marche.

Le président, qui avait déjà soutenu publiquement Martin Luther King et était déjà intervenu plusieurs fois pour le faire sortir de prison<ref>Chronologie de Martin Luther King sur l'internaute.com.</ref>, s'était initialement opposé au principe de la marche car il craignait un impact négatif sur le vote de la loi sur les droits civiques. Le but initial de la marche était de montrer la situation désespérée des Afro-Américains des États du Sud et l'échec du gouvernement fédéral à assurer leurs droits et leur sécurité. Le groupe des six accepte sous la pression et l'influence présidentielle de passer un message moins radical. Certains militants des droits civiques pensent alors que la marche ne présente plus qu'une vision inexacte et édulcorée de la situation des Noirs ; Malcolm X l'appelle alors Modèle:Citation, et les membres de l'organisation Nation of Islam qui participent à la marche seront suspendus temporairement<ref name="infoplease">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:The March (1964 film).webm
La Marche (film de 1964)

La marche fait cependant des demandes spécifiques :

  • la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques ;
  • une législation significative sur les droits civiques (incluant une loi interdisant la discrimination raciale dans le monde du travail) ;
  • une protection des militants des droits civiques contre la violence policière ;
  • un salaire minimum de Modèle:Unité de l'heure, pour tous les travailleurs sans distinction ;
  • un gouvernement indépendant pour Washington, D.C., qui dépend alors d'un comité du congrès.

En dépit des tensions, la marche est un énorme succès. Plus de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref> de toutes les ethnies se réunissent le Modèle:Date face au Lincoln Memorial, dans ce qui est la plus grande manifestation ayant eu lieu jusque-là dans l'histoire de la capitale américaine.

Le point d'orgue du combat de Martin Luther King est son illustre discours « I have a dream », où il manifeste sa volonté et son espoir de connaître une Amérique fraternelle. Cette déclaration est considérée comme un des meilleurs discours de l'histoire américaine avec le discours de Gettysburg du seizième président des États-Unis Abraham Lincoln.

Martin Luther King et le mouvement des droits civiques ne sont pourtant pas appréciés de l'opinion publique et la marche est rejetée par les deux tiers des Américains. D'après les sondages effectués par The New York Times en 1964, les New-Yorkais voient en Martin Luther King un « extrémiste » et jugent « excessives » les revendications de droits civiques<ref name=":0" />.

St. Augustine, Civil Rights Act et prix Nobel de la paix

Modèle:Article détaillé

Fichier:Lyndon Johnson signing Civil Rights Act, July 2, 1964.jpg
Le président Lyndon B. Johnson signant le Civil Rights Act devant Martin Luther King le 2 juillet 1964.

Malgré l'arrêt de 1954 de la Cour suprême Brown v. Board of Education, qui déclare la ségrégation raciale inconstitutionnelle dans les écoles publiques, seuls six enfants noirs sont admis dans les écoles blanches à Saint Augustine en Floride. Les maisons de deux familles de ces enfants sont brûlées par des ségrégationnistes blancs et d'autres familles sont forcées de quitter la région parce que les parents sont renvoyés de leur emploi et n'arrivent plus à en retrouver d'autre localement.

En mai et Modèle:Date-, une action directe est menée par Martin Luther King et d'autres dirigeants des droits civiques. Une marche de nuit autour de l'ancien marché aux esclaves voit les manifestants attaqués par des ségrégationnistes blancs et entraîne des centaines d'arrestations. Les prisons étant trop petites, les détenus sont parqués en plein soleil les jours suivants. Des manifestants sont jetés à la mer par la police et par les ségrégationnistes et manquent de se noyer lors d'une tentative pour rejoindre les plages Anastasia Island réservées aux Blancs.

La tension atteint son comble quand un groupe de manifestants noirs et blancs se jettent dans la piscine du motel Monson, interdite aux Noirs. La photographie d'un policier plongeant pour arrêter un manifestant et celle du propriétaire du motel versant de l'acide chlorhydrique dans la piscine pour faire sortir les militants firent le tour du monde et servirent même aux États communistes pour discréditer le discours de liberté des États-Unis. Les manifestants endurent les violences physiques et verbales sans riposter, ce qui entraîne un mouvement de sympathie nationale et aide le président Lyndon B. Johnson à faire adopter par le Congrès le Civil Rights Act le Modèle:Date-.

Le Modèle:Date, Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix pour avoir mené une résistance non-violente dans le but d'éliminer les préjudices raciaux aux États-Unis.

« Bloody Sunday »

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bloody Sunday-officers await demonstrators.jpeg
Des policiers de l'Alabama attendent les manifestants au pont Edmund Pettus.

En Modèle:Date-, Martin Luther King et le SCLC joignent à nouveau leurs forces à celles du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) à Selma, Alabama, où le SNCC travaille à l'enregistrement des électeurs sur les listes électorales depuis des mois<ref name="playboy">Modèle:Article.</ref>. Selma est alors un lieu important pour la défense du droit de vote des Afro-Américains. La moitié des habitants de la ville sont noirs mais seulement 1 % d'entre eux est inscrit sur les listes électorales ; le bureau d'enregistrement, qui n'est accessible que deux jours par mois, ouvre en retard et subit des pauses déjeuner à rallonge<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Eyes on the Prize documentaire PBS 1987-1990, 7 DVD Modèle:ISBN.</ref>.

Le dimanche Modèle:Date-, 600 défenseurs des droits civiques quittent Selma pour tenter de rejoindre Montgomery, la capitale de l'État, pour présenter leurs doléances au moyen d'une marche pacifique. Ils sont arrêtés au bout de quelques kilomètres au pont Edmund Pettus par la police et une foule hostile qui les repoussent violemment à coup de matraques et de gaz lacrymogène. Ce jour sera connu sous le nom de Bloody Sunday<ref>du moins en Amérique : en Europe, ce nom est associé à deux journées de violence liées à l'indépendance de l'Irlande : en 1920 à Dublin et en 1972 à Derry.</ref> et marqua un tournant dans la lutte pour les droits civiques. Les reportages montrant les violences policières permettent au mouvement de gagner le soutien de l'opinion publique et soulignent le succès de la stratégie non-violente de Martin Luther King, qui n'est pas présent lors de cette première marche, tentant de la retarder après sa rencontre avec le président Lyndon B. Johnson.

Deux jours après, Martin mène une marche symbolique jusqu'au pont, une action qu'il semblait avoir négociée avec les autorités locales et qui provoqua l'incompréhension des militants de Selma. Le mouvement cherche alors la protection de la justice afin d'accomplir la marche et le juge de la Cour fédérale Modèle:Lien, tranche en faveur des manifestants : Modèle:Citation bloc

Entretemps, le 11 mars, King pleure devant la télévision de Marie Foster en apprenant la nouvelle du support de Johnson pour une loi sur le droit de vote<ref>Modèle:Article</ref>.

3 200 marcheurs partent finalement de Selma le dimanche Modèle:Date, parcourant Modèle:Unité par jour et dormant dans les champs. C'est pendant ce trajet que Willie Ricks élabora le terme « Black Power ». Au moment où ils atteignent le capitole de Montgomery, le jeudi Modèle:Date-, les marcheurs sont 25 000. Martin Luther King prononce alors le discours « How Long, Not Long » (Combien de Temps, Peu de Temps). Le jour même, la militante blanche des droits civiques Viola Liuzzo est assassinée par le Ku Klux Klan, alors qu'elle ramène des marcheurs dans sa voiture. Martin assiste à ses funérailles et le président Johnson intervient directement à la télévision pour annoncer l'arrestation des coupables.

Moins de cinq mois plus tard, le président Johnson réussit à faire adopter par le Congrès le Voting Rights Act qu'il promulgue le Modèle:Date, loi fédérale qui prohibe toutes les lois et réglementations ségrégatives entravant l'application du Quinzième amendement de la Constitution des États-Unis, de 1870, garantissant le droit de vote à tous les citoyens des États-Unis sur l'ensemble des États-Unis. Les lois Jim Crow et les actes de terrorisme du Klan empêchant par tous les moyens possibles l'inscription des Afro-Américains sur les listes électorales et donc de voter<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Chicago

Fichier:Martin Luther King Jr NYWTS 5.jpg
Martin Luther et Coretta Scott King, 1964. La vie dans les bidonvilles à Chicago a été très dure pour la famille de King.

En 1966, après les succès du Sud, Martin Luther King et d'autres organisations de défense des droits civiques essayent d'étendre le mouvement vers le nord, Chicago devenant l'objectif principal. Martin Luther King et Ralph Abernathy, tous les deux de classe moyenne, déménagent vers les bidonvilles de Chicago dans le cadre d'une expérience éducative et pour montrer leur soutien et empathie avec les pauvres.

La SCLC forme une alliance avec la CCCO (Coordinating Council of Community Organizations), une organisation fondée par Albert Raby, Jr., et avec le CFM (Chicago Freedom Movement). Au printemps, des tests sont réalisés par des couples noirs ou blancs, afin de dévoiler les pratiques discriminatoires des sociétés immobilières. Les tests révèlent que la sélection des couples qui postulent pour un logement n'est aucunement basée sur le revenu, le parcours, le nombre d'enfants ou d'autres caractéristiques socio-économiques (car les couples ont exactement les mêmes), mais bien sur la couleur de peau.

Plusieurs grandes marches pacifiques sont organisées dans Chicago et Abernathy l'écrira plus tard, l'accueil qui leur est réservé est pire que dans le Sud. Ils sont reçus par une foule haineuse et des lancers de bouteilles. King et lui commencent à vraiment craindre qu'une émeute se déclenche. Les croyances de Martin Luther King se heurtent à sa responsabilité d'emmener les siens vers un événement violent. Si Luther King a la conviction qu'une marche pacifique sera dispersée dans la violence, il préfère l'annuler pour la sécurité de tous, comme ce fut le cas lors du Bloody Sunday. Il conduit néanmoins ces marches malgré des menaces de mort sur sa personne. La violence à Chicago est si intense qu'elle bouleverse les deux amis.

Un autre problème est la duplicité des dirigeants de la ville quand King est confronté à la machine politique du maire Richard Daley, considéré comme un des derniers « boss » d'une grande ville américaine. À la suite des demandes de King d'intégration raciale de certains quartiers comme Chicago Lawn, Daley organise une « conférence au sommet » et signe un accord avec King et Abernathy pour arrêter la discrimination sur le logement. Mais l'accord qui n'a aucune étendue légale est ensuite largement ignoré par la mairie<ref>Mike Royko, Boss, Penguin Books, 1971, Modèle:P..</ref>. Abernathy ne peut plus supporter les conditions de vie dans les taudis et déménage secrètement après un court moment. Martin Luther King reste et écrit sur l'impact émotionnel que cela représente pour Coretta et ses enfants de vivre dans des conditions aussi dures.

Quand Martin et ses alliés retournent chez eux, ils laissent Jesse Jackson, un jeune séminariste qui avait déjà participé aux actions dans le Sud, qui organise les premiers boycotts réussis pour le droit à l'accès aux mêmes emplois, ce qui sera un succès tel qu'il débouchera sur le programme d'opportunités égales dans les années 1970.

Contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté

Fichier:Napalm.jpg
Bombardement au napalm au sud de Saïgon, 1965.

À partir de 1965, Martin Luther King commence à exprimer ses doutes sur le rôle des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam. Le Modèle:Date-, un an avant sa mort, il fait à New York le discours « Au-delà du Viêt Nam : le moment de briser le silence ». Il y dénonce l'attitude des États-Unis au Viêt Nam et insiste sur le fait Modèle:Citation et appelle le gouvernement américain Modèle:Citation. Il insiste aussi sur le fait que le pays a besoin d'un plus grand changement moral<ref name="VietnamSpeech">Modèle:Lien web.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Il considère que le Viêt Nam rend difficile d'atteindre les objectifs énoncés par Johnson lors de son discours sur l'état de l'Union de 1964, annonçant une « guerre contre la pauvreté ». Martin Luther King était déjà haï par de nombreux Blancs racistes des États du Sud, mais ce discours retourne de nombreux médias importants contre lui. Time appelle le discours Modèle:Citation, et le The Washington Post déclare que King Modèle:Citation.

Luther King déclare souvent que le Viêt Nam du Nord Modèle:Citation. Il acclame également la réforme agraire entreprise par le nord<ref name="Lind">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Lind, Viêt Nam: The Necessary War, 1999, Modèle:P.182.</ref>. Il accuse aussi les États-Unis d'avoir tué un million de Vietnamiens, Modèle:Citation<ref name="Lewey">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Guenter Lewey, America in Viêt Nam, 1978, Modèle:P.444–5.</ref>. Il propose dans une lettre le moine bouddhiste et pacifiste vietnamien Thích Nhất Hạnh, qui lutte pour l'arrêt du conflit, au prix Nobel de la paix de l'année 1967.

En 1967, Martin Luther King invite les jeunes Américains à se déclarer objecteurs de conscience<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Martin Luther King, Jr. and Lyndon Johnson 2.jpg
Rencontre entre Martin Luther King et le président américain Lyndon Johnson à la Maison-Blanche, 1966.

Martin Luther King dit aussi dans son discours<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Luther King, Beyond Vietnam -- A Time to Break Silence, American Rhetoric.</ref> que Modèle:Citation. Martin Luther King questionne Modèle:Citation et demande pourquoi les États-Unis répriment au lieu de soutenir les révolutions des Modèle:Citation du tiers monde.

Le discours est un reflet de l'évolution politique de Martin Luther King dans ses dernières années, due en partie à son affiliation avec le Modèle:Langue progressiste. Martin Luther commence à parler d'un besoin de changements fondamentaux dans la vie politique et économique de la nation. Il exprime plus fréquemment son opposition à la guerre et le besoin de redistribuer les ressources pour corriger les injustices raciales et sociales. Bien que ses allocutions publiques soient réservées afin d'éviter d'être étiquetées communistes par ses ennemis politiques, en privé, il déclare souvent soutenir le socialisme démocratique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S.C. Frogmore, 14 novembre 1966. Discours en face de son équipe.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Martin Luther King a lu Marx alors qu'il était à Morehouse, mais tandis qu'il rejette le Modèle:Citation, il rejette également le communisme à cause Modèle:Citation qui nie la religion, son Modèle:Citation et son Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Coretta Scott King, Martin Luther King, Jr., Companion, New York, St. Martin's Press, 1999, Modèle:P.39.</ref>.

Campagne des pauvres

Fichier:Poor People's March at Lafayette Park ppmsca.04302.jpg
Marche des pauvres à Washington D.C., 1968.

À partir de Modèle:Date-, King et l'équipe de la Conférence du leadership chrétien du Sud (SCLC) se réunirent pour discuter de la nouvelle législation, des émeutes raciales (hot summers) et de l'apparition du Black Power<ref name=PPC/>. Ils décidèrent alors d'organiser la Modèle:Lien (la Campagne des pauvres) afin de lutter pour la justice sociale. Qualifiée par le pasteur de Modèle:Citation<ref name="PPC">King Encyclopedia - Poor People's Campaign, site de l'université Stanford.</ref>, celle-ci visait à lutter contre la pauvreté, d'où qu'elle vienne, et ne se restreignait donc pas à la défense des Afro-Américains. King affirmait alors : Modèle:Citation<ref name=PPC/>

Cependant, la campagne n'est pas soutenue par tous les dirigeants du mouvement des droits civiques, y compris Bayard Rustin. Leur opposition inclut des arguments sur le fait que les buts de la campagne sont trop larges, les demandes irréalisables et que cela accélérera le mouvement de répression contre les pauvres et les Noirs<ref name="CST1">Modèle:Article.</ref>.

Martin Luther King traverse le pays de long en large pour rassembler une Modèle:Citation qui marcherait sur Washington et engagerait une désobéissance civile pacifique au capitole, si besoin est jusqu'à ce que le Congrès signe une déclaration des droits de l'homme du pauvre. Le Reader's Digest parlera d'une « insurrection ».

Cette « déclaration des pauvres » demande un programme d'emplois gouvernementaux pour reconstruire les villes américaines. Il y est également question de l'adoption d'une charte des droits économiques pour les pauvres, l'inscription dans la loi du salaire minimum, la participation de comités de pauvres au processus législatif, une redistribution des richesses et des constructions de logements sociaux. Après avoir lutté pour les droits civiques des Afro-Américains, Martin Luther King se déclare désormais « engagé dans une forme de lutte des classes »<ref name=":0" />.

Martin Luther King voit un besoin urgent de se confronter au congrès qui avait démontré son Modèle:Citation en Modèle:Citation mais donnant Modèle:Citation. Sa vision est celle d'un changement qui est plus révolutionnaire qu'une simple réforme : il cite les défauts systématiques du racisme, de la pauvreté, du militarisme et du matérialisme, et que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Garrow, op. cit., Modèle:P.214.</ref>.

Mais l'assassinat de Luther King en Modèle:Date- affecta lourdement la campagne. Celle-ci fut tout de même lancée en mai, culminant avec une marche sur Washington, sans réussir à atteindre ses objectifs<ref name=PPC/>.

Assassinat

Modèle:Article détaillé

Fin mars 1968, Martin Luther King se déplace à Memphis (Tennessee) pour soutenir les éboueurs noirs locaux qui sont en grève depuis le Modèle:Date- afin d'obtenir un meilleur salaire et un meilleur traitement. Les Afro-Américains étaient payés Modèle:Unité de l'heure et n'étaient pas payés quand ils ne pouvaient pas travailler pour raison climatique, contrairement aux travailleurs blancs<ref name="AFSCME-WEB1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AFSCME-WEB2">Modèle:Lien web.</ref>. Des violences éclatent autour des marches pacifiques, un jeune Afro-Américain est tué<ref name="NYTimes">Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Lorraine Motel Memphis.jpg
Le balcon du Lorraine Motel où a été assassiné Martin Luther King. Le bâtiment abrite désormais le musée national des droits civiques.

Le Modèle:Date-, au Mason Temple, siège mondial de la Church of God in Christ, Martin Luther King fait le discours prophétique Modèle:Citation étrangère (« J'ai été au sommet de la montagne ») devant une foule euphorique<ref>texte du discours nofi media</ref> :

Modèle:Citation

Le Modèle:Date à 18 h 01, Martin Luther King est assassiné alors qu'il se trouve sur le balcon du Lorraine Motel à Memphis dans le Tennessee. Ses dernières paroles sont dites au musicien Ben Branch qui devait se produire ce soir-là lors d'une réunion publique à laquelle assistait Martin Luther<ref name="Branch">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Taylor Branch, At Canaan's Edge, Simon & Schuster, 2006, Modèle:P.766 Modèle:ISBN.</ref> : Modèle:Citation bloc

Ses amis à l'intérieur de la chambre du motel entendent des coups de feu et courent sur le balcon pour trouver Martin Luther King abattu d'une balle dans la gorge. Ses derniers mots d'après Jesse Jackson sont « Oh mon Dieu »<ref name="MLKrev">MLK : RÉVELATIONS AUTOUR D'UN ASSASSINAT, 1895 Films. Réalisé par Tom Jennings (2011)</ref>. Il est déclaré mort au St. Joseph's Hospital à 19 h 05.

Fichier:Leffler - 1968 Washington, D.C. Martin Luther King, Jr. riots.jpg
Soldat montant la garde après des émeutes raciales à la suite de la mort de MLK à Washington, D.C.

L'assassinat provoque une vague d'émeutes raciales dans Modèle:Nombre des États-Unis (125 au total<ref>Frédéric Martel, De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, Modèle:P.95 Modèle:ISBN.</ref>) qui fait de nombreux morts et nécessite l'intervention de la Garde nationale<ref name="BBC">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>.

Cinq jours plus tard, le président Johnson déclare un jour de deuil national, le premier pour un Afro-Américain, en l'honneur de Martin Luther King. Modèle:Nombre assistent à ses funérailles<ref>Pap Ndiaye, « La voix noire de l'Amérique », L'Histoire, Modèle:N°, Modèle:P..</ref> le même jour, ainsi que le vice-président Hubert Humphrey. Johnson était à une réunion sur le Viêt Nam à Camp David et il y avait des craintes que la présence du président provoque des manifestations des pacifistes. Des émeutes de colère éclatent dans plus de Modèle:Nombre faisant Modèle:Nombre<ref name="Pap Ndiaye, 37" />.

À la demande de sa veuve, Martin Luther King fit sa propre oraison funèbre avec son dernier sermon « Drum Major » enregistré à l'Ebenezer Baptist Church. Dans ce sermon, il demande qu'à ses funérailles aucune mention de ses honneurs ne soit faite, mais qu'il soit dit qu'il avait essayé de Modèle:Citation, Modèle:Citation, Modèle:Citation et Modèle:Citation. À sa demande, son amie Mahalia Jackson chante son hymne favori, Take My Hand, Precious Lord.

La ville de Memphis négocie la fin de la grève d'une manière favorable aux éboueurs après l'assassinat<ref name="AFSCME-WEB3">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AFSCME-WEB4">Modèle:Lien web.</ref>.

D'après le biographe de Taylor Branch, l'autopsie de King révéla que bien qu'il ait seulement Modèle:Nombre, son cœur paraissait celui d'un homme âgé de Modèle:Nombre, montrant physiquement l'effet du stress de Modèle:Nombre dans le mouvement des droits civiques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Citizen King » sur American Experience.</ref>. Entre 1957 et 1968, King avait voyagé sur plus de Modèle:Nombre de kilomètres (en octobre 1965 puis en Modèle:Date-, il est notamment venu en France à l'invitation du comité de soutien franco-américain pour l'intégration raciale<ref>Yves Bordenave, « À Paris, un pasteur surveillé de près par la police », cahier du Monde Modèle:N°, dimanche Modèle:1er / lundi 2 / mardi 3 avril 2018, Modèle:P..</ref>), parlé en public plus de 2 500 fois, été arrêté par la police plus de vingt fois et agressé physiquement au moins quatre fois<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Site officiel du prix Nobel, biographie de Martin Luther King.</ref>. Les cendres de King reposent dans le Martin Luther King, Jr. National Historical Park<ref name="nhsnom">Modèle:Article and Modèle:NRHP url Modèle:Small</ref>.

Enquêtes et développements récents

Deux mois après la mort de Martin Luther King, James Earl Ray, un ségrégationniste blanc qui a des antécédents judiciaires de droit commun et est d'ailleurs évadé de prison, est capturé à l'aéroport de Londres-Heathrow alors qu'il essaie de quitter le Royaume-Uni avec un faux passeport canadien au nom de Ramon George Sneyd. Ray est très vite extradé au Tennessee et accusé du meurtre de Martin Luther King, ayant avoué l'assassinat le Modèle:Date-, avant de se rétracter trois jours après. Sur le conseil de son avocat Percy Foreman, Ray choisit de plaider coupable afin d'éviter la peine de mort. Il est condamné à Modèle:Nombre de prison.

Fichier:MLK tomb.JPG
Tombe de Martin Luther King au Martin Luther King, Jr. National Historical Park à Atlanta sur laquelle on peut lire « Modèle:Langue » (Enfin libre).

Ray renvoie son avocat, clamant que les coupables du meurtre sont un certain « Raoul » et son frère Johnny qu'il a rencontrés à Montréal au Canada. Il raconte de plus qu'Modèle:Citation mais qu'il pouvait Modèle:Citation, indiquant une piste de conspiration. Il passe alors le reste de sa vie à tenter vainement de faire rouvrir son procès sur la base de sa non-culpabilité.

Le Modèle:Date, peu après avoir témoigné devant une commission du Congrès des États-Unis sur les assassinats qu'il n'avait pas tué Luther King, il s'évade avec six autres condamnés du Modèle:Lien au Tennessee. Il est repris le Modèle:Date- et retourne en prison<ref name="FBI">Modèle:Lien web.</ref>.

En 1997, Dexter Scott King, le fils de Martin Luther King, rencontre Ray et soutient publiquement les efforts de Ray pour obtenir un nouveau jugement<ref name="CNN2">Modèle:Article.</ref>.

En 1999, un an après la mort de Ray, Coretta Scott King, veuve de Martin Luther et dirigeante des droits civiques elle aussi, et le reste de la famille King gagnent un procès civil contre Loyd Jowers (propriétaire d'un restaurant non loin du motel) et Modèle:Citation. En Modèle:Date-, Jowers était apparu dans le Prime Time Live d'ABC News et avait révélé des détails d'une conspiration impliquant la mafia et le gouvernement pour tuer Martin Luther King. Jowers raconte lors du procès avoir reçu 100 000 dollars pour organiser l'assassinat de Martin Luther King. Le jury de six Noirs et six Blancs juge Jowers coupable et mentionne que Modèle:Citation au complot de l'assassinat<ref>Modèle:Lien web.</ref>. William F. Pepper, ancien avocat de Ray, représente la famille de King lors du procès et produit 70 témoins<ref name="courtTV">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="rathause">Modèle:Lien web.</ref>. À l'issue de celui-ci, la famille de Martin Luther King ne croit pas que Ray ait quelque chose à voir avec l'assassinat<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Déclaration de la famille King sur « l'enquête limitée » de la justice sur l'assassinat, King Center.</ref>.

En 2000, le département de la Justice des États-Unis termine une enquête sur les révélations de Jowers, mais ne trouve aucune preuve qui pourrait démontrer une conspiration. Le rapport d'enquête recommande qu'il n'y ait aucune nouvelle recherche tant que de nouveaux faits fiables ne seraient pas présentés<ref name="USDOJ">Modèle:Lien web.</ref>.

Allégations de conspiration

Certains spéculent que Ray n'était qu'un pion, de la même façon que l'assassin de John F. Kennedy, Lee Harvey Oswald (voir Assassinat de John F. Kennedy). Les arguments avancés par ses partisans sont :

  • la confession de Ray a été obtenue sous la pression, et il a été menacé de la peine de mort<ref name="AO-WEB1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="RHA-WEB1">Modèle:Lien web</ref> ;
  • Ray était un petit voleur et cambrioleur, il n'avait aucun casier judiciaire mentionnant un crime violent avec détention d'arme<ref name="CNN1">Modèle:Article.</ref> ;
  • deux tests balistiques conduits sur l'arme du crime, une Remington Gamemaster, n'ont jamais prouvé que Ray avait été l'assassin ni que cette arme était vraiment celle qui avait servi au meurtre<ref name="CBS-WEB1">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="BBC-WEB1">Modèle:Lien web.</ref> ;
  • des témoins du meurtre de King disent que le coup de feu ne provenait pas de la pension mentionnée par l'enquête, mais d'un buisson à côté d'elle. Un buisson enlevé quelques jours après l'assassinat<ref name="AO-WEB2">Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le New York Times rapporta qu'un pasteur, le révérend Ronald Denton Wilson, déclarait que c'était son père Henry Clay Wilson qui avait assassiné Martin Luther King, Jr., et non James Earl Ray. Il dit que ses motifs n'étaient pas racistes mais politiques, pensant que King était communiste<ref name="SMH">Modèle:Article.</ref>.

En 2004, Jesse Jackson, qui était avec King au moment de son assassinat, nota<ref name="Demo">Modèle:Article.</ref> :

Modèle:Citation bloc Il ajoute qu'avec le nombre de policiers autour du motel, dont un a vu King se faire abattre, et l'efficacité de la police de Memphis qui a systématiquement empêché les fuites de braqueurs de banque par le passé, il est impossible que James Earl Ray ou un autre assassin ait pu fuir sans complicités<ref name="MLKrev" />.

Un ami et collègue de King, James Bevel, résume plus abruptement<ref name="Branch" /> : Modèle:Citation bloc

Les biographes David Garrow et Gerald Posner s'opposent au contraire aux conclusions de William F. Pepper qui a amené le jugement de 1999 accusant le gouvernement d'implication dans le meurtre de Martin Luther King, Jr.<ref name="HNN2">Modèle:Lien web.</ref>

Pensée

Désobéissance civile et non-violence

Fichier:Martin Luther King Monument, Uppsala.jpg
Monument dédié à Martin Luther King à l'université d'Uppsala, Suède.

Dans la Lettre de la prison de Birmingham écrite le Modèle:Date- alors qu'il est arrêté pour une manifestation non-violente, Martin Luther King répond à huit prêtres blancs de l'Alabama qui ont écrit quatre jours plus tôt une lettre intitulée Un appel à l'unité. S'ils admettaient l'existence des injustices sociales, ils exprimaient la croyance que la bataille contre la ségrégation raciale devait avoir lieu dans les tribunaux et non dans la rue. Martin Luther répond alors que sans des actions directes et puissantes comme celles qu'il entreprenait, les droits civiques ne seraient jamais obtenus.

Il écrit : Modèle:Citation, et il affirme que la désobéissance civile est non seulement justifiée face à une loi injuste, mais aussi que Modèle:Citation.

La lettre inclut la célèbre citation Modèle:Citation mais aussi les paroles de Thurgood Marshall qu'il répète : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Letter from Birmingham Jail (PDF).</ref>.

Jusqu'à la fin de sa vie, Martin Luther King reste opposé à la radicalisation et à la violence prônée par le Black Power et souligne que Modèle:Citation et considère ce moyen comme inefficace au-delà même de la nature opposée des émeutes à sa doctrine de non-violence, de morale et de foi<ref name="tb">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Taylor Branch, « I Have Seen The Promised Land », Modèle:Langue, Modèle:Date.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Pour lui une guérilla comme celle de Che Guevara est une « illusion romantique ». Il préfère la discipline de la désobéissance civile qu'il définit non seulement comme un droit mais aussi un hommage à une énergie démocratique inexploitée. De même pour la pauvreté, il demande aux militants d'Modèle:Citation, même si rien dans la constitution américaine ne garantit un toit et un repas. Martin Luther King reconnaît la difficulté de la tâche mais demande à ne pas être intimidé par ceux qui se moquent de la non-violence. Il note la similitude de leur lutte avec celle de Jésus<ref name="tb" /> :

Modèle:Citation bloc

Fichier:View of Crowd at 1963 March on Washington.jpg
Foule à la marche sur Washington de 1963.

Pour MLK, la non-violence est non seulement juste mais indispensable, car aussi juste que soit la cause d'origine, la violence signifie l'échec et le cycle de vengeance de la loi du talion, alors qu'il défend l'éthique de réciprocité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Where Do We Go from Here: Chaos or Community? (1967), Modèle:P.62 ; issu également du discours du même nom.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Il affirme également que la fin ne peut justifier les moyens contrairement à la formule de Nicolas Machiavel<ref name="Texte en anglais">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Letter from a Birmingham Jail, 1963, texte en anglais.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Dans sa Lettre de Birmingham, il répond même aux prêtres, qui l'accusent de créer des opportunités à la violence avec sa désobéissance civile pacifique dans un milieu raciste, que celui qui demande justice de manière non-violente ne peut être le fauteur de trouble<ref name="Texte en anglais" /> :

Modèle:Citation bloc

Égalité raciale, liberté et fierté

Fichier:Civil Rights March on Washington, D.C. (Dr. Martin Luther King, Jr. and Mathew Ahmann in a crowd.) - NARA - 542015.tif
Marche vers Washington pour le travail et la liberté, 1963.

Au-delà de son combat pour l'égalité raciale, du discours I have a dream où il imagine que ses Modèle:Citation et de la victoire politique avec les votes des Civil Rights Act et Voting Rights Act, Martin Luther King a identifié que l'égalité raciale ne vient pas seulement des lois qui défendent la personne mais surtout de la façon dont cette personne se perçoit elle-même<ref name="disc67" /> :

Modèle:Citation bloc

Pacifisme et engagement personnel

Fichier:My Lai massacre.jpg
Corps d'hommes, de femmes et d'enfants au Massacre de Mỹ Lai mené par l'armée américaine, le 16 mars 1968.

Martin Luther King souligne que la non-violence n'est pas seulement une méthode juste, mais aussi un principe qui doit être appliqué à tous les êtres humains, où qu'ils soient dans le monde, et compare la campagne non-violente acclamée aux États-Unis à la violence de la guerre du Viêt Nam soutenue par une partie de l'opinion américaine :

Modèle:Citation bloc

Pour MLK, la non-violence doit mener au pacifisme, surtout dans le contexte de la guerre froide et de la stratégie militaire de destruction mutuelle assurée qui pouvait mener à l'apocalypse<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} I've Been to the Mountaintop, Discours à Memphis, Tennessee, le 3 avril 1968.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Fichier:Martin Luther King Jr St Paul Campus U MN.jpg
Manifestation de protestation contre la guerre du Vietnam, 1967.

Martin Luther King invoque souvent la responsabilité personnelle pour développer la paix mondiale<ref name="WEB-AR2">Modèle:Lien web.</ref>. Pour lui, le triomphe du bien sur le mal est inévitable, malgré les fréquents reculs et guerres de l'histoire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Discours d'acceptation du prix Nobel, 1964, texte intégral en ligne.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Il admet que cette opinion idéaliste et morale est difficile à tenir dans ce contexte historique, mais il souligne que la conscience et l'idéal de justice ne doivent pas reculer face à une opinion publique défavorable, au calcul politique ou à une tâche qui semble insurmontable<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Remaining Awake Through a Great Revolution, 31 mars 1968.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Vie spirituelle contre confort matériel

Fichier:Yb-waterfall-29jun2004.jpg
Monument Martin Luther King, Yerba Buena Gardens, San Francisco, États-Unis.

Martin Luther King, sans préconiser un retour vers la simplicité volontaire ni devenir un critique du développement comme Gandhi, met en garde contre l'american way of life dont la course à la consommation et le matérialisme peuvent détourner l'Homme de la cause du bien et de la spiritualité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Keep Moving From This Mountain, Sermon au Modèle:Langue, 25 février 1965 Lien texte et audio.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Selon lui ce profond changement s'apparente à une révolution des valeurs qui permettra de vaincre les plus grands maux de la civilisation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Beyond Vietnam, 1967.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Foi, amour et pouvoir

Fichier:Westminster Abbey C20th martyrs.jpg
Sur la galerie des dix Martyrs de l'abbaye de Westminster, de gauche à droite : la grande-duchesse Élisabeth de Russie, le révérend Martin Luther King, l'archevêque Óscar Romero et le pasteur Dietrich Bonhoeffer.

La conjonction du christianisme et de la lutte pour les droits civiques dans la pensée de Martin Luther King en fait l'un des grands inspirateurs de la théologie de la libération noire. De par sa vocation de pasteur, il place en effet la Bible au cœur de son message, considérant que l'humanité a été depuis trop longtemps Modèle:Citation, qu'elle devait aller vers Modèle:Citation. Pour lui cet objectif est une mission divine car on Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Keep Moving From This Mountain, 1965.</ref>.

Cette volonté divine et ce message d'amour transmis par l'Évangile impliquent selon lui une volonté inébranlable face à l'adversité, Modèle:Citation<ref name="Strength to Love">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Strength to Love (1963) Ch. 1 : « A tough mind and a tender heart ».</ref>, comme enseigné directement par Jésus à ses disciples<ref name="Strength to Love" /> :

Modèle:Citation bloc

L'amour n'est donc plus pour Martin Luther King seulement une fin mais aussi un moyen d'arriver à la paix et la justice mondiale, et il réfute la notion de faiblesse de l'amour qu'ont émis certains philosophes dont Nietzsche<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Beyond Vietnam, discours à l'église Riverside de New York City le 4 avril 1967 - Texte et audio en ligne.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Martin Luther King considère que le pouvoir dans ce contexte n'est pas quelque chose de mauvais en soi à partir du moment où il est compris et utilisé correctement, c'est-à-dire quand il n'est pas considéré comme l'opposé exact de l'amour. Pour lui, la mauvaise interprétation que l'amour est l'abandon du pouvoir et le pouvoir un déni d'amour est la raison pour laquelle Nietzsche a rejeté le concept chrétien d'amour et les théologiens chrétiens le concept nietzschéen de la volonté de puissance. Modèle:Citation bloc

Une lutte pour le pouvoir sans amour ou conscience est donc vouée à l'échec, que ce soit pour les Blancs ou les Noirs. Pour lui Modèle:Citation<ref name="disc67">Modèle:Lien web.</ref>.

Bien qu'homme de foi, Martin Luther King est pour la laïcité et il approuve une décision de la Cour suprême d'interdire la prière dans les écoles publiques. Il commente que Modèle:Citation<ref name="playboy" />.

Science et religion

Pour MLK, si la violence et la guerre deviennent si destructrices, c'est aussi parce que la vitesse du progrès scientifique a dépassé celle du développement de l'éthique et la morale, qui n'ont pas toujours pu restreindre ses applications négatives. S'il souligne avec humour que Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Strength to Love (1963).</ref> Martin Luther King ne rend pas la science responsable de tous les maux pour autant et met en avant sa complémentarité avec la religion et l'éthique dans le développement humain<ref name="Strength to Love" /> :

Modèle:Citation bloc

Compensation historique

Fichier:Martin Luther King Jr NYWTS 4.jpg
Martin Luther King à une conférence de presse sur son livre Modèle:Langue (Pourquoi nous ne pouvons pas attendre), le 8 juin 1964.

Plusieurs fois, Martin Luther King exprime l'opinion selon laquelle les Afro-Américains, ainsi que les autres Américains désavantagés, devraient être dédommagés pour les torts qui leur ont été faits historiquement.

Interrogé par Alex Haley en 1965, il dit que donner seulement l'égalité aux Afro-Américains ne pourrait pas supprimer l'écart de revenu entre eux et les Blancs. Il indique qu'il ne demande pas une restitution complète des salaires jamais payés lors de l'esclavage, ce qu'il croit être impossible, mais propose un programme de compensation gouvernementale de Modèle:Nombre de dollars sur Modèle:Nombre pour tous les groupes désavantagés.

Il souligne que Modèle:Citation<ref name="playboy" />.

Dans son livre Pourquoi nous ne pouvons attendre de 1964, il développe cette idée, expliquant que le règlement du travail non rémunéré était une application de la common law<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Sources et inspirations

Martin Luther King a écrit que sa première rencontre avec l'idée de désobéissance civile non-violente était en lisant On Civil Disobedience de Henry David Thoreau en 1944 alors qu'il était à l'université de Morehouse College :

Modèle:Citation bloc

Thoreau lui fait prendre conscience qu'une lutte active mais non-violente contre le mal était aussi juste et nécessaire qu'aider le bien, et que les moyens et formes de cette lutte étaient innombrables<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} M.L. King, Autobiography of Martin Luther King, Jr., chapitre deux.</ref> :

Modèle:Citation bloc

Le dirigeant des droits civiques, théologien et éducateur Howard Thurman a très tôt une influence sur lui. C'est un des camarades de classe du père de Martin au Morehouse College et il devient le mentor du jeune Martin Luther King et de ses amis. Le travail de missionnaire de Thurman l'avait emmené à l'étranger où il avait rencontré et conversé avec le Mohandas Karamchand Gandhi. Quand Martin Luther King étudiait à l'université de Boston, il visitait souvent Thurman, alors doyen de la chapelle de Marsh.

Le militant des droits civiques Bayard Rustin, qui a eu le Mahatma Gandhi comme professeur, conseille à Martin Luther King de suivre les principes de la non-violence dès 1956. Il lui sert de conseiller et de mentor à ses débuts et sera l'organisateur principal de la marche vers Washington. Cependant l'homosexualité affirmée de Bayard, son engagement pour le socialisme démocratique et ses liens avec le Parti communiste des États-Unis d'Amérique ont fait que de nombreux dirigeants noirs ou blancs demandent à King de prendre ses distances avec lui.

Très inspiré par les succès du militantisme non-violent du Mahatma Gandhi, Martin Luther King visite sa famille en Inde en 1959, avec l'assistance du groupe de quakers de l'American Friends Service Committee (AFSC) et du NAACP. Le voyage le touche profondément, améliorant sa compréhension de la résistance non-violente et son implication dans la lutte pour les droits civiques américains. Dans un message radiophonique lors de sa dernière soirée en Inde, il annonce<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc

Ses actions civiques ont été influencées par le livre Le Christianisme et la Crise sociale (Modèle:Lang) publié en 1907 par le pasteur et théologien baptiste américain Walter Rauschenbusch<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Archives

Les archives de Martin Luther King sont déposées et consultables au Modèle:Lang de l'université Stanford<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Relations avec le FBI

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Le directeur du FBI J. Edgar Hoover en 1961.

Le FBI et son directeur J. Edgar Hoover ont des rapports antagonistes avec Martin Luther King. Sur ordre écrit du ministre de la Justice Robert Francis Kennedy, le FBI commence à enquêter sur lui et le Southern Christian Leadership Conference (SCLC, « Conférence des chrétiens dirigeants du Sud ») en 1961. Les enquêtes sont superficielles jusqu'en 1962, quand le FBI apprend qu'un des conseillers les plus importants de King, Stanley Levinson, a des liens avec le Parti communiste des États-Unis d'Amérique. D'après une de ses déclarations sous serment au House Un-American Activities Committee (Comité des affaires antiaméricaines), un des lieutenants de Martin Luther, Hunter Pitts O'Dell, était aussi lié au parti communiste.

Le FBI met Martin Luther King et Stanley Levinson sous surveillance, et installe des micros cachés dans les chambres d'hôtels que le pasteur utilise lors de ses déplacements à travers le pays. Le FBI informe Robert et le président John F. Kennedy qui essayèrent de convaincre sans succès Martin Luther King de se séparer de Stanley Levinson. De son côté, MLK nie catégoriquement avoir des liens avec les communistes, disant dans un entretien Modèle:Citation ; Hoover répondit en l'accusant d'être Modèle:Citation<ref name="playboy" />.

Cette tentative de prouver que Martin Luther King est communiste doit beaucoup à ce que nombre de ségrégationnistes croient que les Noirs du Sud étaient jusqu'ici heureux de leur sort, mais qu'ils sont manipulés par des « communistes » et des « agitateurs étrangers ». Stanley Levinson, avocat, avait eu des liens avec le parti communiste au cours de négociations commerciales, mais le FBI refuse de croire les rapports qui indiquent qu'il n'avait plus aucun contact avec eux.

Comme rien n'avait pu être trouvé politiquement contre lui, les objectifs et les enquêtes du FBI changèrent en des tentatives de le discréditer au travers de sa vie privée. L'agence tenta de prouver qu'il était un mari infidèle. Les enregistrements, certains rendus publics depuis, n'apportèrent rien de concluant et aucune preuve ne put être apportée sur les infidélités supposées de Martin Luther King, malgré les remarques de certains officiels tel le président Johnson qui avait dit qu'il était un Modèle:Citation. Des livres paraissent dans les années 1980 à ce sujet mais aucun ne put avancer les preuves d'une quelconque infidélité.

Le FBI distribue des rapports sur ces supposés écarts de vie privée à des journalistes amis, des alliés ou sources de financement possibles de la SCLC, et même à la famille King. L'agence envoie également des lettres anonymes à Martin, le menaçant de révéler plus d'informations s'il ne cesse pas son militantisme pour les droits civiques<ref name="oil">Modèle:Lien web.</ref>. Cette lettre a souvent été interprétée comme une demande à Martin Luther de se suicider<ref name="LAt">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Church">Modèle:Lien web.</ref>.

Finalement, le FBI arrête ses enquêtes sur la vie privée de Martin Luther King et le harcèlement pour se concentrer sur la SCLC et le mouvement des Black Power. Mais après qu'une manifestation pacifique à Memphis en Modèle:Date- a été débordée par des éléments violents du Black Power, Hoover, qui possédait un agent infiltré dans la hiérarchie du SCLC, lance une nouvelle campagne de discrédit sur Martin Luther King. Le Modèle:Date-, il obtient une reprise des écoutes. Le jour même de l'assassinat de Martin Luther King, le bureau du FBI du Mississippi propose deux nouveaux programmes de contre-information (dont COINTELPRO) utilisant rumeurs et désinformation Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Taylor Branch, « I Have Seen The Promised Land », www.time.com Modèle:1er janvier 2006.</ref>.

Le dernier contact du FBI avec Martin Luther King est le moment de son assassinat. L'agence le surveillait au Lorraine Motel dans un bâtiment de l'autre côté de la rue, tout près d'où était situé James Earl. Dès que Martin Luther King est abattu, ils sont les premiers à arriver sur les lieux pour lui administrer les premiers soins. Pour les partisans d'une théorie de la conspiration, leur présence si proche des lieux du crime est une confirmation que le FBI est impliqué dans l'assassinat.

Le Modèle:Date, dans les affaires « Bernard S. Lee v. Clarence M. Kelley, et al. » et « Southern Christian Leadership Conference v. Clarence M. Kelley, et al. », le juge John Lewis Smith, Jr. ordonne que tous les enregistrements et transcriptions manuelles connues et existantes sur l'espionnage de Martin Luther King de 1963 à 1968 soient conservés au National Archives and Records Administration et interdits d'accès public jusqu'en 2027.

Œuvres

Écrits par Martin Luther King
Recueil de textes

Héritage

Récompenses

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Martin Luther King présentant la médaille reçue de Robert F. Wagner Jr..

Martin Luther King est nommé personnalité de l'année selon Time Magazine en 1963. Dans le discours de présentation qui lui est fait par les organisateurs lors de la remise du prix Nobel en 1964, Martin Luther King est décrit comme Modèle:Citation<ref name="Martin Luther King - Questions and Answers">Modèle:Lien web.</ref>.

Il reçoit en 1965 le médaillon des libertés américaines du American Jewish Committee Modèle:Citation. Il dit à la cérémonie de réception du prix : Modèle:Citation. La même année il reçoit le prix Pacem in Terris (paix sur la terre en latin) basé sur l'encyclique Pacem in Terris du pape Jean XXIII. En 1966, la fédération du planning familial d'Amérique lui décerne le prix Margaret Sanger Modèle:Citation<ref name="PP">Modèle:Lien web.</ref>. Martin Luther King a reçu 20 docteur honoris causa d'universités américaines et étrangères.

Il reçoit à titre posthume le prix Marcus Garvey du gouvernement de la Jamaïque en 1968 et en 1971, il reçoit le Grammy Award du meilleur enregistrement parlé pour son discours Why I Oppose the War in Viêt Nam (Pourquoi je m'oppose à la guerre du Viêt Nam). Le président Jimmy Carter lui décerne la médaille présidentielle de la Liberté à titre posthume en 1977<ref name="CC-WEB1">Modèle:Lien web.</ref>. En 1980, le quartier où Martin Luther King passa sa jeunesse est déclaré monument historique.

Le Modèle:Date-, le président Ronald Reagan signe une loi créant un jour férié l'honorant, le Martin Luther King Day. Les premiers États l'appliquent en 1986 et le Modèle:Date-, le jour férié est officiellement observé dans les Modèle:Nombre<ref>Modèle:Article.</ref>.

En 1998, la fraternité Alpha Phi Alpha, dont il faisait partie, fut autorisée par le Congrès des États-Unis à créer un mémorial. Le Modèle:Date-, le mémorial Martin Luther King fut inauguré par le président Barack Obama. Il se dresse à quelques dizaines de mètres du Lincoln Memorial, où King avait prononcé son célèbre discours « I have a dream », le Modèle:Date-. L'inauguration devait avoir lieu le Modèle:Date-, mais elle fut annulée à cause de l'ouragan Irene.

Martin Luther King est le premier Afro-Américain et le deuxième non-président à être honoré par un monument dans le National Mall de Washington, D.C. La statue fait face à 24 niches semi-circulaires rendant hommage aux individus ayant donné leur vie pour le Mouvement des droits civiques et à un mur des inscriptions, où se trouvent des extraits de discours qu'il a prononcés<ref>Inauguration du mémorial Martin Luther King.</ref>.

Martin Luther King est considéré comme l'auteur des plus grands discours historiques des États-Unis, aux côtés d'Abraham Lincoln ou de John Fitzgerald Kennedy<ref>« La face cachée de la présidentielle », Le Nouvel Observateur, Modèle:N°, 3-9 avril 2008, Modèle:P.22.</ref>. Plus de Modèle:Nombre des États-Unis ont une rue Martin Luther King en 2006 (plus de 900 en 2018<ref>Clémentine Goldszal, « On dirait le sud », Vanity Fair Modèle:N°, avril 2018, Modèle:P..</ref>) et plus d'un millier de voies publiques ont été baptisées à son nom dans le monde entier<ref>Modèle:Article.</ref>.

En France, en 2015, Modèle:Nombre scolaires portent son nom, fait rarissime pour une personnalité étrangère<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Doctorats honoris causa

Modèle:Boîte déroulante/début Il a reçu plusieurs doctorats honoris causa <ref> Louisiana State University, Martin Luther King, Jr. Honorary Degrees, guides.lib.lsu.edu, USA, consulté le 5 juin 2023</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/fin

Partisans et influence

Fichier:President Barack Obama views the Emancipation Proclamation in the Oval Office 2010-01-18.jpg
Le président Barack Obama faisant visiter le Bureau ovale à un groupe d'Afro-Américains, où il a placé un buste de Martin Luther King et la proclamation d'émancipation d'Abraham Lincoln.

Martin Luther King est une des personnalités les plus admirées de l'Histoire américaine<ref name="Time-WEB1">Modèle:Article.</ref>.

Comme il avait été inspiré par Mohandas Karamchand Gandhi, de nombreuses personnalités sur la scène internationale dont Colin Powell et Jesse Jackson l'ont pris comme exemple pour sa lutte en faveur des droits de l'homme et sa méthode de désobéissance civile au travers de la non-violence pour y parvenir. Il a influencé les mouvements des droits de l'homme en Afrique du Sud et a été cité comme inspiration par un autre prix Nobel de la paix qui a combattu pour l'égalité dans ce pays, Albert Lutuli.

La femme de Martin Luther King, Coretta Scott King, a suivi les traces de son mari et a été très active sur les problèmes de justice sociale et les droits civiques jusqu'à sa mort en 2006<ref>Modèle:Article</ref>. L'année de l'assassinat de son mari, elle fonde, avec l'aide d'Edith Savage-Jennings, le Centre Martin Luther King Jr. pour le changement social non violent dans le sous-sol de la maison du couple à Atlanta, destiné à préserver son héritage et son travail de promotion de la résolution non-violente des conflits, et à la tolérance dans le monde<ref> Gary L. Anderson, Kathryn G. Herr, Encyclopedia of Activism and Social Justice, SAGE Publications, États-Unis, 2007, Modèle:P..</ref>.

Son fils, Dexter King, est actuellement le président du centre et sa fille Yolanda a fondé la Higher Ground Productions, une organisation spécialisée dans l'entraînement de la diversité.

En 2008, lors de l'élection présidentielle américaine Barack Obama remplit sa campagne de références à Martin Luther King et lui rend hommage<ref>Modèle:Article.</ref>. Une fois élu, il place un buste de King dans le Bureau ovale et le programme de la Marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, déclarant à Oprah Winfrey : Modèle:Citation bloc

Jesse Jackson, compagnon de lutte de Martin Luther King, déclare qu'il aurait beaucoup aimé que King soit témoin de cette victoire qui a fait d’Obama le premier métis noir président des États-Unis de l'histoire<ref>Jesse Jackson : Modèle:Citation bloc .</ref>.

Le chanteur Ben Harper voue une grande admiration pour lui et a dit à son sujet<ref>Ben Harper sur swer.net.</ref> : Modèle:Citation bloc

Critiques

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Martin Luther King et Malcolm X lors d'une conférence de presse en 1964.

Des accusations de plagiat contre sa thèse de doctorat à l'université de Boston aboutissent en 1991 à une enquête officielle des responsables de cette université. Ceux-ci concluent qu'un tiers environ de la thèse est plagié d'un article écrit par un étudiant diplômé antérieurement, mais il est décidé de ne pas retirer son titre à Martin Luther King, car la thèse constitue tout de même Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Martin Luther King, Modèle:Lien.</ref>. Une lettre a été jointe à la copie de la thèse de King conservée à la bibliothèque, indiquant que plusieurs passages ont été inclus sans les citations appropriées et les références<ref>Modèle:Article</ref>. Comme Theodore Pappas le note dans son livre sur le sujet, Martin Luther King avait pourtant suivi un cours sur les normes de la production intellectuelle et le plagiat à l'université de Boston<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Malcolm X, porte-parole de Nation of Islam, lui a reproché d'avoir livré les Noirs aux oppresseurs blancs et de leur avoir appris à ne pas se défendre face à eux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} DeNeen L. Brown, Martin Luther King Jr. met Malcolm X just once. The photo still haunts us with what was lost, washingtonpost.com, USA, 14 janvier 2018.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ainsi, Stokely Carmichael est en désaccord avec la volonté d'intégration de Martin Luther King, qu'il considère comme un moyen d'arriver à ses fins et non comme un principe. Stokely Carmichael voyait donc le combat de Martin Luther King comme une insulte à la culture afro-américaine<ref name="Speech">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stokely Carmichael, « "Black Power" speech ». Consulté le 11 septembre 2007.</ref>.

Omali Yeshitela qui dirigera le Modèle:Lien (UnPDUM)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} International People's Democratic Uhuru Movement.</ref>, plus radical, demande également aux Africains de se rappeler que la colonisation européenne s'est faite de manière violente et forcée et non par intégration dans la culture africaine. Essayer de s'intégrer dans la culture du « colonisateur » est là aussi une insulte à la culture originelle africaine.

Dans les arts et la culture populaire

Martin Luther King et son message ont influencé de nombreuses créations dans des domaines artistiques divers.

Filmographie

Cinéma

Télévision

téléfilm

Série

Documentaire

  • 1989 : Who Killed Martin Luther King ? de John Edginton.
  • 2012 : MLK : Révélations autour d'un assassinat de Tom Jennings.
  • 2018 :
    • La longue marche de Martin Luther King de John Akomfrah.
    • I Am MLK Jr. de John Barbisan et Michael Hamilton.
    • King in the Wilderness de Peter Kunhardt.
  • 2020 : MLK/FBI de Samuel Pollard.
  • 2022 : L'autre rêve de Martin Luther King de Barbara Necek et Laurent Chikhoun.

Littérature

bande dessinée

Roman

Manga

  • 2011 : Martin Luther King de Ryuji Hifumi.

Musique

Voir aussi

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Annexes

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Bibliographie

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Filmographie

Liens externes

Bases de données et dictionnaires

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