Phénicien

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Fichier:Langues sémitiques.svg
Le phénicien parmi les langues sémitiques, vers 1000 av. J. Chr.
Fichier:Imp.Punic.jpg
  }} }} av. J.-C.

Le phénicien est une langue morte, parlée à l'origine sur les côtes des actuels Liban et Syrie, dans un pays qu'on désignait alors comme le « pays de Canaan » aussi bien en phénicien et en arabe, qu'en hébreu et en araméen, « Phénicie » en grec et en latin, et « Pūt » en égyptien ancien. Le phénicien est une langue sémitique du sous-groupe cananéen, groupe dont descend l'hébreu. Le phénicien était parlé au Liban, le long des côtes de Syrie, dans la partie nord de l'actuel État d’Israël, ainsi que sur une partie de l'île de Chypre (où il voisinait avec le grec) et, en tant que langue de prestige, dans certaines régions d'Anatolie<ref>Edward Lipiński, Itineraria Phoenicia, 2004, Modèle:P. inter alia]</ref>. Il était aussi parlé dans les régions touchées par la colonisation phénicienne : le long des côtes sud-ouest de la Méditerranée, et notamment l'actuelle Tunisie, le Maroc et l’Algérie, ainsi que Malte, l’Ouest de la Sicile, la Sardaigne, la Corse et les Colonnes d'Hercule.

Le phénicien s'écrivait au moyen de l'alphabet phénicien. Le phénicien ne nous est connu que par quelques inscriptions brèves, par des formules stéréotypées de portée religieuse ou administrative, et de rares gloses d'auteurs grecs ou latins ; les auteurs latins tels Salluste font allusion à des livres composés en langue punique, mais aucun ne nous est parvenu, sauf en traduction (par ex. le traité de Magon le Carthaginois) ou par citation (par ex. dans les comédies de Plaute). Les Cippes de Melqart, découverts à Malte en 1694, comportent une inscription bilingue grec-punique : son examen a permis à l’érudit abbé Barthélemy de déchiffrer et de reconstituer l’alphabet carthaginois. La découverte en 1964 d'un traité commercial entre Étrusques et un groupe de Phéniciens, a encore enrichi notre connaissance de cette langue<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La langue de Malte</ref>.

Écriture

Modèle:Article détaillé Le phénicien est réputé avoir possédé son propre alphabet, mais c’était un alphabet consonantique inspiré de l’alphabet protosinaïtique ; il fut lui-même à l’origine de l’alphabet grec et, par là-même, de l’alphabet latin. Dans l'Ouest de la Méditerranée, l'écriture punique développa des lettres de forme originale, et une écriture somme toute plus cursive ; au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, elle s'accompagna graduellement de l'indication de certaines voyelles, surtout les finales, avec le caractère aleph ou parfois ayin. À l'époque de la deuxième guerre punique, une deuxième écriture cursive commençait même à se répandre<ref name="Jongeling">Cf. Modèle:Ouvrage.</ref> pour donner naissance à l'écriture dite « néo-punique », qui cohabite dans les textes avec l'écriture plus traditionnelle, et s'impose définitivement après la destruction de Carthage (146 av. J.-Chr.)<ref name=benz>D'après Modèle:Ouvrage</ref>. Le néo-punique, à son tour, se mit à indiquer la valeur des voyelles au moyen de matres lectionis d'une manière plus systématique que les autres systèmes d'écriture, et utilisa différentes lettres pour différencier les voyelles les unes des autres<ref name=benz/> (cf. infra). Enfin, plusieurs inscriptions tardives retrouvées à El-Hofra (région de Constantine), remontant au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, transcrivent le punique avec l'alphabet grec, et plusieurs inscriptions de Tripolitaine, datées du Modèle:S mini- et du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, utilisent l’alphabet latin<ref>Jongeling & Kerr, Late Punic epigraphy, Modèle:P..</ref>.

Avec l’écriture phénicienne, contrairement aux autres abjads postérieurs (l'araméen, l’hébreu biblique et l'arabe), même les voyelles longues n'étaient généralement pas indiquées, et cela quelle que soit l'origine du texte. Les Carthaginois finirent par les indiquer au moyen de certaines consonnes (matres lectionis): au cours d'une première période, qui débute au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, on commença à indiquer la présence d'une voyelle en finale par un signe Modèle:Transl, et même à marquer d'un y la présence d'un{{#ifeq:1|0|[iː]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} long final. Puis, à la période des inscriptions néo-puniques (après la chute de Carthage), le système se mit à distinguer plus nettement les voyelles les unes des autres, en marquant w pour

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API, y pour {{#ifeq:1|0|[i]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, Modèle:Transl pour {{#ifeq:1|0|[e]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et {{#ifeq:1|0|[o]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, Modèle:Transl pour
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API<ref>D'après Modèle:Ouvrage</ref>, enfin h et Modèle:Transl comme variantes pour la notation de la voyelle
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API<ref name="Jongeling"/>. Ces notations, d’abord uniquement employées pour transcrire les mots étrangers, furent étendues ensuite à plusieurs mots phéniciens. La littérature de cette période atteste également l'utilisation de consonnes pour noter des voyelles, processus qui avait déjà conduit auparavant à l'adaptation de l’alphabet phénicien au grec et au latin, à savoir h pour {{#ifeq:1|0|[e]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et Modèle:Transl pour {{#ifeq:1|0|[a]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref name="Segert, Stanislav P. 175">D'après Modèle:Ouvrage</ref>. Finalement, le punique s'écrivit en caractères latins, avec indication des voyelles : ces inscriptions tardives, jointes à quelques transcriptions en alphabet grec, sont nos principales sources pour reconstituer la vocalisation du phénicien.

Phonologie

Consonnes

L’orthographe du phénicien (cf. alphabet phénicien) distingue les consonnes transcrites conventionnellement ainsi :

Labiale Alvéolaire Palatale Vélaire Uvulaire Pharynguale Glottale
simple emphatique
Nasales m /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || n /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || || || || ||
occlusives sourde p /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || t /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || ṭ /
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || k /
  4. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || q /
  5. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || ʼ /
  6. REDIRECT Modèle:Prononciation API/
voisée b /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || d /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || || g /
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || ||
Fricatives sourde s /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || ṣ /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || š /
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || || ḥ /
  4. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || h /
  5. REDIRECT Modèle:Prononciation API/
voisée z /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || || || || ʻ /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ ||
roulées r /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || || || || ||
semi-voyelles l /
  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || y /
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || w /
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API/ || || ||

L'accord n'est pas unanime sur la valeur originale des sifflantes proto-sémitiques, ni, par conséquent, sur celle de leurs équivalents phéniciens : si plusieurs universitaires sont d'avis que Modèle:Transl est un son {{#ifeq:1|0|[s]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, Modèle:Transl un son {{#ifeq:1|0|[ts]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, Modèle:Transl le son {{#ifeq:1|0|[dz]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et Modèle:Transl le son

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API<ref name="Hackett, Joe Ann 2008. P.87"/>, d'autres s'en tiennent à l'interprétation traditionnelle de {{#ifeq:1|0|[ʃ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, {{#ifeq:1|0|[s]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, {{#ifeq:1|0|[z]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et {{#ifeq:1|0|[sˤ]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} qui s'appuient sur les transcriptions dans d'autres alphabets<ref>Cf. Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le système phonétique qui ressort de cet abjad est le produit de plusieurs phases d'assimilation. Entre l'époque des parlers proto-sémitiques du Nord-Ouest et celle du cananéen, Modèle:Transl et Modèle:Transl ont fusionné en Modèle:Transl, Modèle:Transl et Modèle:Transl en Modèle:Transl, et Modèle:Transl, Modèle:Transl et Modèle:Transl ont fusionné en Modèle:Transl. Puis, du cananéen au phénicien, les sifflantes Modèle:Transl et Modèle:Transl ont fusionné en Modèle:Transl, Modèle:Transl et Modèle:Transl ont fusionné en Modèle:Transl, enfin *Modèle:Transl et *Modèle:Transl ont fusionné en *Modèle:Transl<ref name="Hackett, Joe Ann 2008. P.87">Cf. Modèle:Ouvrage</ref>. Ces évolutions postérieures se retrouvent d'ailleurs dans l'hébreu biblique.

En revanche, l'éventualité d'une fusion entre šin et samech (en phénicien classique ou en punique tardif), deux sons très différemment indiqués dans l’orthographe du phénicien, demeure controversée<ref>D'après Modèle:Ouvrage</ref>. En langue punique, les laryngées et les pharyngées semblent avoir entièrement disparu, et du reste il est vrai que ni ces consonnes, ni les emphatiques ne pouvaient être transcrites correctement avec l’alphabet latin.

Il n'y a pas de consensus sur le fait que le phénicien-punique ait connu un processus de lénition des consonnes explosives comme les autres langues sémitiques du Nord-Ouest (telles l'hébreu biblique et l’araméen) (cf. Hackett<ref name="Hackett, Joe Ann 2008. P.87"/> et les avis divergents de Segert<ref name="Segert, Stanislav P. 175"/> et de Lyavdansky<ref name=lyavd/>). La consonne {{#ifeq:1|0|/p/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} a dû généralement évoluer vers {{#ifeq:1|0|/f/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} en langue punique et en phénicien tardif, de même qu'en proto-arabe<ref name=lyavd>Лявданский, А.К. 2009. Финикийский язык. Языки мира: семитские языки. Аккадский язык. Северозапазносемитские языки. ред. Белова, А.Г. и др. Modèle:P.</ref>. Mais il est vrai que certaines transcriptions latines du punique tardif font usage pour cette consonne *p de « spirantes sourdes » en ph, th et kh à différentes positions dans les mots (quoique l'interprétation de ces graphies ne soit pas entièrement claire) tout autant que de la lettre f<ref>Robert M. Kerr, op. cit, pp. 105 et suiv.</ref>.

Voyelles

Notre connaissance du système vocalique du phénicien est très fragmentaire par la nature même de l’écriture de cette langue, décrite ci-dessus ; au cours des premiers siècles de son existence, l’écriture du phénicien ne notait pas les voyelles du tout, et même lorsque plus tard des systèmes pour noter les voyelles ont fait leur apparition, ils n'ont jamais été appliqués de manière systématique aux mots du lexique phénicien originel. On pense que le phénicien usait de trois voyelles courtes :

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API et de cinq voyelles longues :
  4. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  5. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  6. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  7. REDIRECT Modèle:Prononciation API,
  8. REDIRECT Modèle:Prononciation API<ref name="Hackett, Joe Ann 2008. P.87"/>,<ref>Segert, Stanislav. 1997. Phoenician and Punic phonology. In Phonologies of Asia and Africa: (including the Caucasus), ed. Alan S. Kaye, Peter T. Daniels. Modèle:P..</ref>. Les diphtongues
  9. REDIRECT Modèle:Prononciation API et
  10. REDIRECT Modèle:Prononciation API connues en proto-sémitique y ont évolué vers les formes
  11. REDIRECT Modèle:Prononciation API et
  12. REDIRECT Modèle:Prononciation API ; cette mutation a dû intervenir plus tôt qu'en hébreu biblique, parce que les voyelles longues du phénicien ont perdu les semi-voyelles (bēt « maison » était écrit bt alors qu'en hébreu biblique on a byt).

L’évolution de voyelle la plus perceptible dans l’histoire du phénicien est l’« apophonie cananéenne », qui s'exprime aussi partiellement en hébreu biblique mais y a été poussée beaucoup plus loin : ainsi, dans les parlers proto-sémitiques du Nord-Ouest, {{#ifeq:1|0|/aː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et {{#ifeq:1|0|/aw/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} n'ont pas simplement évolué vers {{#ifeq:1|0|/oː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} comme ç'a été le cas pour l'hébreu de Tibériade, mais vers {{#ifeq:1|0|/uː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}. Le {{#ifeq:1|0|/a/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} accentué proto-sémite, qui transcrivait l'hébreu {{#ifeq:1|0|/aː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, a évolué vers {{#ifeq:1|0|/oː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}. Cette apophonie est attestée par les transcriptions latines et grecques telles rūs pour « tête, chef » (hébreu de Tibériade rōš, ראש), samō pour « il entendit » (hébreu de Tibériade : šāmāʻ, שמע); de même, on sait par des transcriptions grecques que le mot signifiant « éternité » était ʻūlōm, apparenté à l’hébreu biblique ʻōlām et au proto-sémitique ʻālam. La lettre Y que l'on trouve dans les transcriptions en alphabet grec et latin de mots comme le pronom relatif ys « qui », et dans la désinence de l’accusatif défini yth, peuvent s'interpréter comme un schwa minuscule<ref name="Segert, Stanislav P. 175"/> précédant les syllabes accentuées des verbes, ou les deux syllabes précédant l'accent dans les noms et adjectifs<ref name=hackett88/>, alors que d'autres apparitions de Y comme dans chyl ou même chil (pour la syllabe /kull/) « tous » attesté dans le Poenulus de Plaute, peuvent s'interpréter comme une étape postérieure de l’apophonie, voire une délabialisation de {{#ifeq:1|0|/u/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} et de {{#ifeq:1|0|/uː/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}<ref name=hackett88>Cf. Joe Ann Hackett, 2008. Phoenician and Punic. In: The Ancient Languages of Syria-Palestine and Arabia (ed. Roger D. Woodard). Modèle:P.</ref>,<ref name=segert61>Segert, Stanislav. 1997. Phoenician and Punic phonology. In Phonologies of Asia and Africa: (including the Caucasus), ed. Alan S. Kaye, Peter T. Daniels. Modèle:P..</ref>. Le {{#ifeq:1|0|/*i/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} bref dans les syllabes ouvertes à l'origine a été amuï en

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API avec allongement lorsqu'il était accentué<ref name=hackett88/>.

Accentuation

La régularité des alternances vocaliques liées à la position de l’accent tonique laisse penser qu’en phénicien l’accent portait presque toujours sur la dernière syllabe, comme c’est le cas pour l’hébreu biblique<ref>Joe Ann Hackett, Phoenician and Punic, op. cit., Modèle:P.</ref>. Il n’y avait probablement de voyelles longues que dans les syllabes ouvertes<ref>Stanislav Segert, 1997. Phoenician and Punic phonology. In Phonologies of Asia and Africa: (including the Caucasus), ed. Alan S. Kaye, Peter T. Daniels. Modèle:P..</ref>.

Grammaire

Typiques en cela des mots sémitiques, les mots du phénicien sont généralement formés autour d'une racine trilitère et d'alternances vocaliques exprimant les distinctions morphologiques.

Morphologie nominale

La déclinaison des noms permet de distinguer le genre (masculin et féminin), le nombre (singulier, pluriel et traces d'un duel évanescent) et l’« état » (« absolu » ou « construit », ce dernier caractérisant les noms suivis d'un possessif) et donne aussi une précision de catégorie. On y trouve la trace d'un cas génitif proto-sémitique. Les finales des déclinaisons sont omises dans l'orthographe standard du phénicien, mais les inscriptions en alphabet latin ou grec permettent de reconstituer les désinences de nom (qui sont aussi les désinences d'adjectifs)<ref>Segert, Stanislav. 2007. Phoenician and Punic Morphology. In Morphologies of Asia and philippines Morphologies of Asia and Africa. ed. by Alan S. Kaye. Modèle:P.</ref> :

Masculin : singulier absolu -∅, duel

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API m, pluriel
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API m

singulier construit -∅, duel

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API , pluriel
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API

Féminin: singulier absolu /-(o)t/ t, duel

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API tm, pluriel
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API t

singulier construit

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API t, duel *
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API tn?, pluriel
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API t

En punique tardif, la désinence

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API du féminin est apparemment tombée : Modèle:Transl « fils de la reine » ou Modèle:Transl « frère de la reine » rendu en latin par HIMILCO<ref name=segert61/>,<ref>D'après Modèle:Ouvrage</ref>.
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API était aussi assimilé aux consonnes suivantes : par ex. Modèle:Transl « année » au lieu de Modèle:Transl, plus archaïque<ref name=segert61/>.

Les déclinaisons ont dû disparaître entre le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle et le Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle : par ex. le nom de personne rendu en akkadien par ma-ti-nu-ba-Modèle:Transla-li « Don de Baal », avec les déclinaisons -u et -i, s’écrivait ma-ta-an-baModèle:Transla-al deux siècles plus tard ; mais les traces d'un ancien génitif ont été préservées dans le suffixe de la première personne du possessif singulier : Modèle:Transl /Modèle:Translabiya/ « de mon père », au lieu de Modèle:Transl /Modèle:Translabī/ « mon père ».

Voici la transcription et la prononciation reconstituée des pronoms personnels<ref>Cette description des pronoms est reprise de la monographie de Modèle:Ouvrage</ref> :

Singulier :

Pluriel :

Les pronoms personnels enclitiques sont attachés aux noms (pour marquer la possession) et aux prépositions, comme on le voit ci-après pour le « phénicien standard » (le dialecte prédominant, par opposition au dialecte de Byblos et aux variantes puniques postérieures ; cette forme est indiquée dans le tableau ci-après entre crochets avec la mention a.V.). Leur morphologie varie légèrement lorsqu’ils suivent un nom masculin pluriel (c’est-à-dire lorsqu’ils suivent une voyelle).

Singulier :

Pluriel :

En outre, selon certains chercheurs, les formes enclitiques normalement utilisées après une voyelle, lorsqu’on les trouve après un nom au singulier, marqueraient un hypothétique génitif (avec la déclinaison en {{#ifeq:1|0|/-i/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, le génitif pluriel ayant une désinence en

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API). Dans ce cas, il faudrait reconstituer leur prononciation un peu différemment : Modèle:1re pers. singulier /Modèle:Transl/ Modèle:Transl, Modèle:3e pers. du singulier masculin et féminin /Modèle:Transl/ Modèle:Transl et /Modèle:Transl/ Modèle:Transl. La Modèle:3e pers. du pluriel devait se prononcer de la même façon dans les deux cas, c'est-à-dire /Modèle:Transl/ Modèle:Transl et /Modèle:Transl/ Modèle:Transl.

Ces formes enclitiques varient d’un dialecte à l’autre. Dans l’archaïque dialecte de Byblos, les formes de la troisième personne sont h and w /Modèle:Transl/ au masculin singulier (a.V. w /Modèle:Transl/), h /Modèle:Transl/ for au féminin singulier et hm /Modèle:Transl/ au masculin pluriel. En punique tardif, le Modèle:3e singulier est fréquemment /Modèle:Transl/ Modèle:Transl.

Les pronoms compléments ayant fonction de complément d'objet direct des verbes sont aussi suffixés aux verbes comme enclitiques. Là encore, on trouve une certaine variété de formes : /Modèle:Transl/ Modèle:Transl à la première personne du singulier et probablement /Modèle:Transl/ à la première personne du pluriel.

Les pronoms démonstratifs (« ce, cela », équivalent du latin « is/ea/id ») s’écrivent en phénicien standard z au singulier et Modèle:Transl au pluriel (« ces »). Le phénicien chypriote donne Modèle:Transl au lieu de z. Le dialecte de Byblos distinguait, lui, le masculin (Modèle:Transl / Modèle:Transl) du féminin (Modèle:Transl / Modèle:Transl) au singulier. Le punique s'est accompagné d’un nouveau changement : le démonstratif singulier s’écrit tantôt st, tantôt zt pour les deux genres. Le démonstratif emphatique (équivalent du latin « ille ») est identique aux pronoms de la troisième personne. Les pronoms interrogatifs sont

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API ou peut-être
  2. REDIRECT Modèle:Prononciation API Modèle:Transl « qui ?» et
  3. REDIRECT Modèle:Prononciation API Modèle:Transl « quel ? ». Le pronom indéfini « quiconque » s'écrit mnm. Le pronom relatif s'écrit Modèle:Transl, suivi ou précédé d’une voyelle.

L’article défini était

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API et l’on doublait la première consonne du mot qui suivait. Il s’écrivait h, mais en punique tardif également Modèle:Transl et Modèle:Transl, par amuissement et coalescence des gutturales. D’une manière tout à fait similaire à l’hébreu biblique, la consonne initiale de l’article est élidée après une préposition b-, l- et k; elle pouvait être élidée après diverses particules et mots fonctionnels comme la préposition Modèle:Transl marquant un complément d'objet direct, ou la conjonction w- (« et »).

Numération

Pour les numéraux cardinaux de 1 à 10 : 1 est un adjectif, 2 est un nom prenant la désinence du duel, et les suivants sont des noms au singulier avec une forme au masculin et une au féminin :

Les numéraux ordinaux sont formés par adjonction de *iy Modèle:Transl<ref name="segert80">D'après Modèle:Ouvrage</ref>. Les numéraux composés sont formés au moyen de la conjonction w- (« et »), par ex. Modèle:Transl pour « douze ».

La conjugaison des verbes

La conjugaison marque la personne, le nombre, le genre, le temps et l’aspect. Comme pour d'autres langues sémitiques, les verbes phéniciens permettent différentes constructions pour exprimer le mode d'action, le degré de transitivité et la voix.

Voici un exemple de conjugaison du parfait ou conjugaison-suffixe, qui exprime un fait achevé (et donc « passé »), avec le verbe q-t-l « tuer » (conjugaison « neutre » type G)<ref>Le rétablissement des voyelles reprend pour l'essentiel la monographie de Modèle:Ouvrage. La transcription s'inspire de Modèle:Ouvrage.</ref>.

Voici à présent la conjugaison G de l’imparfait ou conjugaison-préfixe, qui exprime le présent et le futur (indiscernable de l’optatif proto-sémitique).

Les désinences de l'impératif étaient vraisemblablement

  1. REDIRECT Modèle:Prononciation API (Modèle:2e pers. masc. sing.), Modèle:Transl (Modèle:2e pers. fém. sing.) et Modèle:Transl (Modèle:2e pers. plur<ref name=segert82/>.), mais dans l'écriture phénicienne ces trois formes sont indiscernables puisqu'elles s'écrivent Modèle:Transl, c'est-à-dire. Modèle:Transl. Les données dont nous disposons ne nous permettent pas de retrouver les différences entre l'optatif proto-sémitique, qui pourtant devait à l'origine différer légèrement de cette conjugaison-préfixe.

Les formes indéfinies sont l’infinitif, l’infinitif absolu et les participes actifs et passifs. Dans la conjugaison à thème en G, l’infinitif se marque d'ordinaire à la préposition l- analogue à l’anglais to comme on le voit à Modèle:Transl « tuer »; au contraire, l’infinitif absolu (qatōl<ref>Hackett, Joe Ann. 2008. Phoenician and Punic. In: The Ancient Languages of Syria-Palestine and Arabia (ed. Roger D. Woodard). Modèle:P..</ref>) s'utilise surtout pour marquer l’intensif d'un verbe : Modèle:Transl « ouvre grand<ref name=segert82/>! », ou pareillement /Modèle:Transl/ « tue-le ! »

Dans la conjugaison à thème en G, les participes prennent les formes suivantes :

La vocalisation des formes ci-dessus peut se reconstituer à partir des correspondances entre les formes proto-sémitiques archaïques du Nord-Ouest et leurs équivalents phéniciens attestés : les formes du participe PNWS sont *Modèle:Transl.

Les radicaux dérivés :

  • dans le thème en N (à valeur de passif), par ex. nqtl, l'initiale N tombe dans la conjugaison-préfixe (sans doute avec gémination de la première consonne du radical, par assimilation, comme en hébreu) (yqtl).
  • dans le thème en D (à valeur de factitif): les formes ont dû être /qittil/ pour la conjugaison suffixe, /yaqattil/ pour la conjugaison préfixe, /qattil/ à l’impératif et l’infinitif, /qattōl/ à l’infinitif absolu et /maqattil/ au participe. La gémination caractéristique de la consonne médiane n'est repérable que dans les transcriptions alphabétiques grecques ou latines.
  • dans le thème en C (à valeur de causatif) : le préfixe original *ha- a évolué en *yi- plutôt que vers l'hébreu *hi-. Les formes étaient apparemment /yiqtil/ dans la conjugaison suffixe (Modèle:Transl/ en punique tardif), /yaqtil/ pour la conjugaison préfixe, et l’infinitif est aussi /yaqtil/, alors que le participe se prononçait probablement /maqtil/ ou, du moins en punique tardif, /miqtil/<ref>Hackett, Joe Ann. 2008. Phoenician and Punic. In: The Ancient Languages of Syria-Palestine and Arabia (ed. Roger D. Woodard). Modèle:P..</ref>.

La plupart des thèmes devaient posséder des formes passives et réfléchies, la première se démarquant par la vocalisation, la seconde par la lettre infixée -t-. La voix passive du thème en G est attestée sous la forme qytl, Modèle:Transl < *Modèle:Transl<ref name=segert82/> ; la forme infixe devait donc être /yitqatil/ ytqtl (tG) et /yiqtattil/ (Dt) yqttl<ref>Joe Ann Hackett, Phoenician and Punic. In: The Ancient Languages of Syria-Palestine and Arabia (ed. Roger D. Woodard, 2008), Modèle:P..</ref>.

Prépositions et particules

Certaines prépositions sont toujours préfixées aux noms, avec élision du {{#ifeq:1|0|/h/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} initial de l’article défini lorsqu'il y en a un : ainsi les prépositions b- « dans », l- « pour », k- « comme » et m- /Modèle:Transl/ "de, hors de". On les trouve parfois sous forme développée, par adjonction d'un -n ou d'un -t. Mais d'autres prépositions restent séparées : par ex. Modèle:Transl « sur », .Modèle:Transl « jusqu'à », Modèle:Transl « après », Modèle:Transl « sous », Modèle:Transl « entre ». Quelques prépositions sont formées à partir de noms: lpn « devant », construit à partir de l- « vers » et pn « en face de ». La préposition spéciale indiquant un complément d'objet défini, Modèle:Transl (/Modèle:Transl/?), se distingue, contrairement à l’hébreu, clairement de la préposition Modèle:Transl (/Modèle:Transl/). La négation la plus courante est Modèle:Transl (/Modèle:Transl/), utilisée avec les verbes, mais parfois aussi avec des noms; autre négation : Modèle:Transl (/Modèle:Transl/), qui exprime à la fois la non-existence et la négation de certains verbes. Les interdictions s'expriment avec la préposition Modèle:Transl (/Modèle:Transl/). La restriction « à moins que » est marquée par Modèle:Transl. Parmi les conjonctions les plus courantes, il y a Modèle:Transl (dérivé peut-être d'une forme archaïque /Modèle:Transl/, qui évolua vers la forme /Modèle:Transl/ en langue punique), « et » Modèle:Transl (Modèle:Transl), « quand », et Modèle:Transl (Modèle:Transl), « que ; parce que; lorsque ». Une conjonction Modèle:Transl (Modèle:Transl « aussi ». Modèle:Transl (/Modèle:Transl/) pouvait (occasionnellement) indiquer un optatif (« puisse-t-il...! »). Modèle:Transl pouvait servir à indiquer une interpellation (« vocatif »). Ces deux prépositions-conjonctions permettaient de former des mots composés<ref>Hackett, op. cit., Modèle:P.</ref>.

Syntaxe

L'ordre usuel des mots est Verbe-Sujet-Complément. Le verbe « être » n'existe pas au présent ; dans les propositions qui auraient employé une copule, le sujet peut précéder le prédicat. Les noms précèdent toujours les adjectifs et pronoms (possessifs) qui s'y rapportent.

Vocabulaire et formation des noms

Les noms sont pour l'essentiel formés par combinaison d'un radical à trois consonnes et de voyelles, mais on peut en former d'autres par adjonction d'un préfixe ({{#ifeq:1|0|/m-/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} (et plus rarement {{#ifeq:1|0|/t-/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} ), exprimant une action ou ses conséquences ; on emploie parfois un suffixe {{#ifeq:1|0|/-ūn/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}. Les mots abstraits sont formés à l'aide du suffixe -t (ayant probablement valeur de {{#ifeq:1|0|/-īt/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}, {{#ifeq:1|0|/-ūt/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}})<ref name=lyavd293>Лявданский, А.К. 2009. Финикийский язык. Языки мира: семитские языки. Аккадский язык. Северозапазносемитские языки. ред. Белова, А.Г. и др. Modèle:P.</ref>. Les adjectifs se forment selon le suffixe nisba {{#ifeq:1|0|/-īy/|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}} y, usuel dans toutes les langues sémitiques (par ex. ṣdny « habitant de Sidon »).

Comme la grammaire, le lexique du phénicien est, à quelques formes idiomatiques importantes près, très proche de celui de l’hébreu biblique. Par exemple, le verbe « être » s’écrit kn (comme en arabe), alors qu'en hébreu et en araméen c'est hyh ; et le verbe « faire » s’écrit pʿl (comme en araméen : pʿl, et en arabe : fʿl), alors qu'en hébreu on aʿśh.

Exemple

Phénicien standard
(inscription sur le sarcophage de Tabnit de Sidon, Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle)<ref>Transcription et traduction d'après Booth, Scott W. 2007 USING CORPUS LINGUISTICS TO ADDRESS SOME QUESTIONS OF PHOENICIAN GRAMMAR AND SYNTAX FOUND IN THE KULAMUWA INSCRIPTION. Modèle:P..</ref>
Texte Translittération
𐤀‏𐤍‏𐤊‏ 𐤕‏𐤁‏𐤍‏𐤕‏ 𐤊‏𐤄‏𐤍‏ 𐤏‏𐤔‏𐤕‏𐤓‏𐤕‏ 𐤌‏𐤋‏𐤊‏ 𐤑‏𐤃‏𐤍‏𐤌‏ 𐤁‏𐤍
𐤀‏𐤔‏𐤌‏𐤍‏𐤏‏𐤆‏𐤓‏ 𐤊‏𐤇‏𐤍‏ 𐤏‏𐤔‏𐤕‏𐤓‏𐤕‏ 𐤌‏𐤋‏𐤊‏ 𐤑‏𐤃‏𐤍‏𐤌‏ 𐤔‏𐤊‏𐤁‏ 𐤁‏𐤀‏𐤓‏𐤍‏ 𐤆‏
𐤌‏𐤉‏ 𐤀‏𐤕‏ 𐤊‏𐤋‏ 𐤀‏𐤃‏𐤌‏ 𐤀‏𐤔‏ 𐤕‏𐤐‏𐤒‏ 𐤀‏𐤉‏𐤕‏ 𐤇‏𐤀‏𐤓‏𐤍‏ 𐤆‏
𐤀‏𐤋‏ 𐤀‏𐤋‏ 𐤕‏𐤐‏𐤕‏𐤇‏ 𐤏‏𐤋‏𐤕‏𐤉‏ 𐤅‏𐤀‏𐤋‏ 𐤕‏𐤓‏𐤂‏𐤆‏𐤍‏
𐤊‏ 𐤀‏𐤉‏ 𐤀‏𐤓‏𐤋‏𐤍‏ 𐤊‏𐤎‏𐤐‏ 𐤀‏𐤊‏ 𐤀‏𐤓‏ 𐤋‏𐤍‏ 𐤇‏𐤓‏𐤑‏ 𐤅‏𐤊‏𐤋‏ 𐤌‏𐤍‏𐤌‏ 𐤌‏𐤔‏𐤃‏
𐤁‏𐤋‏𐤕‏ 𐤀‏𐤍‏𐤊‏ 𐤔‏𐤊‏𐤁‏ 𐤁‏𐤀‏𐤓‏𐤍‏ 𐤆‏
𐤀‏𐤋‏ 𐤀‏𐤋‏ 𐤕‏𐤐‏𐤕‏𐤇‏ 𐤏‏𐤋‏𐤕‏𐤉‏ 𐤅‏𐤀‏𐤋‏ 𐤕‏𐤓‏𐤂‏𐤆‏𐤍‏
𐤊‏ 𐤕‏𐤏‏𐤁‏𐤕‏ 𐤏‏𐤔‏𐤕‏𐤓‏𐤕‏ 𐤄‏𐤃‏𐤁‏𐤓‏ 𐤄‏𐤀‏
𐤅‏‏𐤀‏𐤌‏ 𐤐‏𐤕‏𐤇‏ 𐤕‏𐤐‏𐤕‏𐤇‏ 𐤏‏𐤋‏𐤕‏𐤉‏ 𐤅‏𐤓‏𐤂‏𐤆‏ 𐤕‏𐤓‏𐤂‏𐤆‏𐤍‏
𐤀‏𐤋‏ 𐤉‏𐤊‏𐤍‏ 𐤋‏𐤊‏ 𐤆‏𐤓‏𐤏‏ 𐤁‏𐤇‏𐤉‏𐤌‏ 𐤕‏𐤇‏𐤕‏ 𐤔‏𐤌‏𐤔‏
𐤅‏𐤌‏𐤔‏𐤊‏𐤁‏ 𐤀‏𐤕‏ 𐤓‏𐤐‏𐤀‏𐤌‏
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Traduction
C'est moi, Tabnit, prêtre d’Astarté, roi de Sidon,

fils d’Echmounadzar, prêtre d’Astarté, roi de Sidon, qui repose dans ce sarcophage.
Qui que vous soyez, que quiconque trouve ce sarcophage,
ne l'ouvre pas, ne l'ouvre surtout pas, qu'il ne me dérange pas,
car il n'y a pas d'argent sur moi, il n'y a pas d'or avec moi, ni rien d'autre qui ait de la valeur,
il n'y a que moi qui repose dans ce sarcophage.
Ne l'ouvrez pas, ne l'ouvrez surtout pas, ne me dérangez pas,
car cet acte serait une abomination pour Astarté.
Et si malgré cela vous l'ouvrez, si vous me dérangez,
Soyez privé de semence parmi les vivants de ce monde,
Soyez privé de refuge face aux Nephilims.

Punique tardif (Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle) :
alphabet grec :
ΛΑΔΟΥΝ ΛΥΒΑΛ ΑΜΟΥΝ
ΟΥ ΛΥΡΥΒΑΘΩΝ ΘΙΝΙΘ ΦΑΝΕ ΒΑΛ
ΥΣ ΝΑΔΩΡ ΣΩΣΙΠΑΤΙΟΣ ΒΥΝ ΖΟΠΥΡΟΣ
ΣΑΜΩ ΚΟΥΛΩ ΒΑΡΑΧΩ

Reconstitution du texte néo-punique (par Igor Diakonoff<ref>Дьяконов И. М. Языки древней Передней Азии. Издательство Наука, Moscou. 1967.</ref>) :
Modèle:Transl
Modèle:Transl
Modèle:Transl
Modèle:Transl

Traduction:
Au maître Baal Hammon et
à notre maîtresse Tanit, visage de Baal,
... qu'a consacré S[osipatius], fils de Z[opyrus].
Sa voix a été entendue, il a été exaucé.

Survivance et postérité de la langue punique

Modèle:Article détaillé

La forme du phénicien, assez évoluée, de la langue parlée dans la colonie tyrienne de Carthage est appelée langue punique ; son usage s'est maintenu bien plus longtemps que celui du phénicien en Phénicie même, puisqu'on pense qu'elle était encore parlée à l'époque où écrivait saint Augustin. Elle a peut-être même survécu à la conquête arabe de l’Afrique du Nord, puisque le géographe Al-Bakri rapporte qu'il y a dans la ville de Sirte (dans le nord de la Libye) un peuple parlant une langue qui n'est ni du berbère, ni du latin ni du copte ; or on sait que dans cette région, le punique a continué d'être parlé bien après sa disparition en tant que langue écrite<ref>Université de Leyde : introduction à l'épigraphie sémitique</ref>. Toutefois il est vraisemblable que l'arabisation des Carthaginois a été facilitée par l'appartenance de leur langue au groupe des langues sémitiques. Aussi le punique a constitué le substrat de l'arabe tunisien et des autres dialectes maghrébins modernes, influencés par l'arabe<ref name="maghribi">Modèle:Article</ref>.

Le nom du tifinaġ, ancien alphabet lybico-berbère d'emploi sporadique chez certaines tribus touareg berbères, est peut-être une altération d'un mot apparenté à « punique<ref>D'après Modèle:Ouvrage.</ref> ». Sa parenté avec l'écriture phénicienne, loin d'être établie, est toujours controversée tant les deux alphabets sont différents. Mais en ce qui concerne la langue (et non l’écriture), certains emprunts des langues berbères modernes au punique sont manifestes, comme agadir (« rempart ») voisin du punique gader.

Mais l'un des plus fameux exemples de rayonnement du punique se trouve dans le toponyme latin d’Hispania (qui désignait toute la Péninsule Ibérique, y compris le Portugal) : ce mot proviendrait du punique I-Shaphan qui signifie « côte des hyraxes ». Autre exemple : Hannon le Navigateur était entré en contact avec une tribu hostile de « gens hirsutes » du Golfe de Guinée. Les interprètes grecs traduisirent le mot punique en grec ancien par gorillaï, mot repris en 1847 par Thomas S. Savage pour désigner le Gorille de l'ouest.

Témoins écrits

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indicationDeLangue}}</ref>

Codes

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence <references />


Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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