République centrafricaine
Modèle:Coord Modèle:Sous-titre Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Typographie
Modèle:Infobox/Image doubleModèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau finModèle:Infobox V3/Séparateur
Modèle:Infobox V3/ImageModèle:Infobox V3/Séparateur
Modèle:Infobox V3/Image{{#if:République à régime présidentielFaustin-Archange TouadéraAssemblée nationalefrançais et sangoBangui|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}{{#if:Bangui6230000 %+ 1|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}{{#if:Modèle:Drapeau Empire centrafricainModèle:PaysModèle:Date|Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin}}{{#if:Centrafricain, Centrafricaine5552228|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}{{#if:2,3 milliards de dollars<ref>PIB nominal, d'après la Banque mondiale.</ref>Franc CFA (CEMAC)
Bitcoin<ref>Modèle:Article.</ref>|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}{{#if:Modèle:Diminution 0,404<ref name="hdr2021-22">Modèle:HDR</ref>Modèle:Diminution 0,240<ref name="hdr2021-22" />Modèle:Diminution positive 56,2 %<ref name="Gini_BM">Modèle:Lien web.</ref>Modèle:Diminution positive 0,672<ref name="hdr2021-22" />Modèle:Diminution 44,9<ref name="IPE2022">Modèle:Ouvrage.</ref>|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixte
Modèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}{{#if:CAF, CF.cf236ONU Modèle:- UA Modèle:- CEEACModèle:-
CEMAC Modèle:- ADPA (suspendu)Modèle:-OHADAModèle:-BADModèle:-CEN-SADModèle:-CIRGLModèle:-OIFModèle:-INBARModèle:-CICIBAModèle:-CBLTModèle:-CAMESModèle:-AUF|
Modèle:Infobox V3/Tableau débutModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau Ligne mixteModèle:Infobox V3/Tableau fin
}}Modèle:Infobox V3/Fin
La République centrafricaine, couramment appelée le ou la Centrafrique<ref group="alpha">L’hymne centrafricain donne Centrafrique masculin, Larousse donne le mot comme féminin, Universalis le donne tantôt féminin tantôt masculin selon les articles, les usages sont variés selon les sources.</ref> ou désignée par le sigle RCA (en sango Modèle:Langue Modèle:MSAPI) est un État d'Afrique centrale en voie de développement, dont la population est estimée à environ 6 100 000 habitants<ref name="République Centrafricaine - Vue d'ensemble">Modèle:Lien web</ref> en 2023, pour une superficie d'environ Modèle:Unité. Il est enclavé par le Cameroun à l'ouest, le Tchad au nord-ouest, le Soudan au nord-est, le Soudan du Sud à l'est, la république démocratique du Congo au sud-est et la république du Congo au sud-ouest. Le pays est membre de l'Union africaine, de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) Agence Universitaire de la Francophonie (AUF). Le pays vient de sortir fragilisé de plus de deux décennies de crises militaro-politiques, il se classe au 188e rang du classement des indices du capital humain et de développement humain sur 191 pays en 2022<ref name="République Centrafricaine - Vue d'ensemble" />.
Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale (au sud), et connaît pour l'essentiel un climat tropical. La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or, les diamants, le bois, le pétrole etc.
Le territoire de la République centrafricaine correspond à celui de la colonie française d'Oubangui-Chari, qui fait partie de l'Afrique-Équatoriale française de 1910 à 1960. Après l'indépendance, le pays a eu à sa tête différents régimes autoritaires, notamment celui de Jean-Bedel Bokassa, président, puis empereur autoproclamé. La France, ancienne puissance coloniale, continue d'y jouer un rôle important. Les premières élections libres avec multipartisme ont lieu en 1993. Elles portent au pouvoir Ange-Félix Patassé, renversé en 2003 par François Bozizé. Celui-ci, réélu en 2005 et 2010, est à son tour renversé en 2013 par la Seleka<ref>Modèle:Lien web</ref>, une alliance de milices dirigée par Michel Am-Nondokro Djotodia, pendant la deuxième guerre civile centrafricaine. En 2016, Faustin-Archange Touadéra est élu président de la République, puis réélu en 2020. Malgré plusieurs cessez-le-feu, une guerre civile se déroule depuis 2004 et le gouvernement central ne contrôle qu'une partie limitée du territoire national, fluctuant selon les offensives des différentes factions.
Géographie
Modèle:Article détaillé Ce pays est ainsi désigné pour sa position géographique au centre du continent<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Le Centrafrique (RCA) est un pays enclavé sans accès à la mer. L'essentiel de la frontière sud du pays suit le cours du fleuve Oubangui et de son affluent le Mbomou. La partie nord du pays constitue le haut bassin du fleuve Chari. Le mont Ngaoui avec ses Modèle:Unité est le point culminant.
Le pays est partagé entre savanes et forêt équatoriale (au Sud).
La République centrafricaine dispose par ailleurs de nombreuses ressources naturelles, notamment l'uranium, l'or et les diamants. Le pétrole et l'énergie hydroélectrique (Chutes de Boali) sont d'autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour.
Le pays souffre d'inondations<ref>Modèle:Lien web</ref> en raison du manque d'entretien des fleuves et des débits impressionnants qu'engendre la saison des pluies en Afrique centrale. La déforestation est quant à elle constatée dans les zones de brousse (où les paysans utilisent le bois pour leur nourriture et les constructions), mais semble endiguée dans les zones forestières (voir aussi : Forêt du bassin du Congo). Les sources du ministère des forêts et du développement rural semblent prouver que depuis Modèle:Nobr, la forêt gagne sur la savane. De gros efforts d'aménagement et de protection des forêts sont en effet engagés durablement, avec pour objectif d'éviter l'érosion, de protéger la faune et de préserver cette richesse rare qu'est la grande forêt centrafricaine.
Le climat tropical domine l'essentiel du pays avec une saison humide de mai à octobre et une saison sèche de novembre à avril. Au Sud, la frontière des deux Congo, le climat est de type équatorial, intertropical de Carnot à Berbérati à l'ouest, subsahélien vers Birao au Nord avec une saison sèche pouvant aller de Modèle:Unité, et intertropical mais frais et orageux sur les reliefs.
La République centrafricaine comporte deux grands bassins séparés. L'un s'écoule vers le nord (bassin du Tchad) avec des cours d'eau comme le Logone, l'Ouham, le Chari. L'autre bassin est formé des affluents de l'Oubangui qui coulent vers le bassin du Congo, au sud. Les bordures occidentale et orientale du plateau comportent les reliefs les plus importants. Le plateau est entouré au nord-ouest avec des gradins du massif granitique de Yadé s'étageant de Modèle:Unité à Modèle:Unité (à l'exception du mont Ngaoui : Modèle:Unité) ; au nord-ouest, trois petites chaînes quartziques, les ensembles Délembé-Sergobo, Ouanda Djallé-Mont Koumou et Kotto-Bahr formant les massifs du Dar Challa et des Bongo, culminent au mont Toussoro<ref>Modèle:Lien web</ref> avec Modèle:Unité.
La moyenne annuelle des températures avoisine Modèle:Tmp. À Bangui, les maxima sont de l'ordre de Modèle:Tmp et les minima de Modèle:Tmp. Le pluviomètre indique en moyenne : pour la saison pluvieuse Modèle:Unité (juillet), et pour la saison sèche Modèle:Unité (décembre).
Villes principales
La projection de la population urbaine des principales villes en 2015 est obtenue à partir des données du dernier recensement de la population<ref>Coordination des Affaires Humanitaires des Nations unies, Humanitarian Response, Projection population 2015 de la RCA.</ref>.
Modèle:Numéro avec majuscule | Nom | Préfecture | Modèle:Hab. |
---|---|---|---|
1 | Bangui | Bangui | 839 081 |
2 | Bimbo, Bégoua | Ombella-M'Poko | 180 643 |
3 | Berbérati | Mambéré-Kadéï | 95 840 |
4 | Carnot | Mambéré-Kadéï | 60 684 |
5 | Bambari | Ouaka | 53 835 |
6 | Bouar | Nana-Mambéré | 49 254 |
7 | Bria | Haute-Kotto | 45 993 |
8 | Bossangoa | Ouham | 44 492 |
9 | Nola | Sangha-Mbaéré | 40 614 |
10 | Bangassou | Mbomou | 39 611 |
11 | Boda | Lobaye | 31 295 |
12 | Sibut | Kémo | 29 892 |
13 | Kaga-Bandoro | Nana-Grébizi | 29 706 |
14 | Mbaïki | Lobaye | 26 774 |
15 | Bozoum | Ouham-Pendé | 25 640 |
16 | Batangafo | Ouham | 21 613 |
17 | Paoua | Ouham-Pendé | 20 227 |
18 | Ippy | Ouaka | 20 058 |
19 | Bocaranga | Ouham-Pendé | 19 111 |
20 | Kabo | Ouham | 18 471 |
Position géostratégique
La RCA est véritablement au cœur de l'Afrique entourée de six pays, riche de ressources naturelles mais aussi avec tout ce qu'une telle position implique quant à l'équilibre politique et social précaire de la région environnante ; la République centrafricaine est entourée de pays dont les tensions se répercutent sur son territoire. La période ~ 1990—2010 a vu de nombreux conflits périphériques pénétrer le pays puis 2010—2016 s'est vu installer un conflit dont la forme visible est la déchirure chrétienne-musulmane au point où les musulmans sont majoritairement réfugiés au nord du pays<ref name="Châtelot2013" />. Il y a aussi l'Armée de résistance du Seigneur, un mouvement originaire d'Ouganda que l'on dit toujours être présent dans le sud-est du pays, proche du Soudan du Sud<ref name="Châtelot2013" />. Enfin, le pays servirait parfois de base arrière à des Modèle:Citation<ref name="Châtelot2013" />.
Histoire
Temps anciens
Préhistoire
Des pierres taillées datant au moins du {{#ifeq:millénaire | s | Modèle:Siècle | IXe{{#if:millénaire| millénaire }} }} avant notre ère ont été retrouvées au cours de fouilles effectuées en République centrafricaine. Toutefois, l’absence de restes humains associés empêche l’attribution de ces outils à une population précise (pygmées ou autre peuple autochtone). Par la suite, la transition du paléolithique vers le néolithique dans la région fut un processus graduel sans rupture culturelle brutale.
Populations adamawa-oubanguiennes et bantoues
À partir du {{#ifeq:millénaire | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:millénaire| millénaire }} }} avant notre ère, l’établissement et l’expansion vigoureuse sur le sol centrafricain des populations parlant les langues du groupe Adamaoua-Oubangui s’opposent à l’expansion bantoue qui trouve alors un exutoire vers le Sud et l’Est du continent<ref name=":3">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":4">Modèle:Ouvrage</ref>. Le noyau géographique originel des populations de langues Adamaoua-Oubangui serait tout proche car situé dans le massif de l'Adamaoua aux confins des actuels Cameroun, Nigeria, Tchad et République centrafricaine. De l’autre côté des contreforts occidentaux de l'Adamaoua (qui culmine à Modèle:Unité au Tchabal Mbabo dans les monts Gotel) était situé, sur la rivière Cross, le noyau originel des populations bantoues. Les deux groupes de populations vont connaître, au {{#ifeq:millénaire | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:millénaire| millénaire }} }}, une expansion simultanée à la suite de la domestication de l’igname et du palmier à huile<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
L’implantation solide des populations de langues adamaoua-oubangiennes sur le territoire tiendrait à leur maîtrise des cultures agricoles aussi bien en zone de forêt sèche (apprises auprès des agriculteurs parlant les langues du groupe Soudan-Central) qu’en zone de forêt humide, une double compétence que n’avaient pas les Bantous à cette époque<ref name=":4" />. La présence d’une agriculture en République centrafricaine est avérée à partir du milieu du {{#ifeq:millénaire | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:millénaire| millénaire }} }} avant notre ère. Les populations de langues adamaoua-oubanguiennes achèvent leur implantation sur l’ensemble de l’actuelle République centrafricaine vers le début du {{#ifeq:millénaire | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:millénaire| millénaire }} }} avant notre ère tandis que l’extension géographique maximale de ces populations est atteinte vers le début de l’ère chrétienne. Les habitants qui les avaient précédé (pygmées et soudanais centraux) sur le territoire de la Centrafrique actuelle sont alors soit assimilés soit marginalisés<ref name=":4" />.
Une civilisation mégalithique qui perdure jusqu’au Modèle:Sap- se développe dans la région de Bouar (Ouest). C’est l’apparition de la métallurgie du fer qui semble avoir mis fin à la civilisation des mégalithes (Tazunu en gbaya)<ref name=":3" />. La métallurgie du fer se répand d’ouest en est et s’accompagne d’une expansion de la population dont on considère qu’elle atteignit Modèle:Nobr d’habitants sur l’ensemble du territoire centrafricain au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":3" />. Les populations auraient alors vécu en relative autarcie car à l’écart des grandes voies commerciales africaines<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Entre les débuts archéologiques et la période qui précède immédiatement la colonisation, soit environ Modèle:Nombre, les données concernant l’histoire du territoire occupé par la République centrafricaine sont rares ou peu accessibles au grand public<ref name=":4" />. Il est probable qu’à l’instar de beaucoup de peuples établis dans la zone équatoriale, les populations de la région n’ont pas éprouvé le besoin de s’organiser autour de structures étatiques mais ont plutôt conservé un système de chefferies locales<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Rétrospectivement, et étant donné l’expansion démographique supposée de la population (six millions d’habitants), on peut se demander si ce système n’était peut-être pas plus performant que bien d’autres. Le défaut majeur de cette organisation politique très superficielle est toutefois de ne pas avoir pu protéger les populations de langues adamaoua-oubanguiennes des épreuves qui allaient survenir au cours de la période contemporaine.
Expansion zandé
Le phénomène historique le plus spectaculaire qu’ait connu la région durant cette période concerne les Zandé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Aux alentours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des clans issus du Darfour ou du Kordofan émigrent vers l’Uélé et l’Oubangui.
Cette aristocratie de seigneurs va peu à peu s’imposer aux populations locales tout en adoptant sa culture. Une douzaine de royaumes Zandé<ref>Modèle:Lien web.</ref> se forment ainsi. L’organisation du pouvoir mis en place par les souverains Zandé fait une certaine impression sur les premiers voyageurs Européens.
Sur l’ensemble du territoire centrafricain actuel, on considère que les habitants vivaient en petits villages dispersés et cultivant au nord le sorgho et au sud la banane plantain. Le niveau d’organisation politique était faible et les sociétés locales souvent troublées par des querelles. Le fait que ces sociétés soient très similaires à celles rencontrées dans le Cameroun central suggère qu’un certain niveau de communication a perduré entre les deux régions au cours des millénaires<ref name=":4" />.
Esclavagisme à partir de 1750
Modèle:Article détaillé La fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle marque le début d’une importante régression démographique, due en premier lieu à la traite des esclaves qui s’installe dans la région. L’impact de la traite frappe donc le territoire de la République centrafricaine actuelle plus tardivement que beaucoup d’autres régions du continent. À cette époque, les États musulmans situés plus au nord (Kanem-Bornou, Ouaddaï, Baguirmi, Darfour), utilisant parfois comme main d’œuvre les nomades Peuls, commencent à ravager les territoires occupés par les populations animistes gbaya et banda<ref name=":4" />. Ndélé, ville située en République centrafricaine actuelle, est un important centre esclavagiste dépendant du sultan du Baguirmi. Un peu plus tard, plus au sud, les riverains de l’Oubangui deviennent piroguiers et intermédiaires pour les trafiquants d’esclaves alors qu’à l’est, entre Mbomou et Uélé, des petits États aristocratiques de langue Zandé (ou Nzakara au nord de l’Oubangui) combattent les trafiquants mais alimentent également pour leur propre compte les trafics d’esclaves à destination des occidentaux ou des pays arabes par le Bahr el Ghazal. Ce dernier trafic, spécialement important dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est d’autant plus dévastateur que les trafiquants jallaba financés depuis Khartoum étaient équipés d’armes à feu.
D’autre part, au nord-ouest de la République centrafricaine, une alliance esclavagiste entre les Peuls et la confédération Mbum contribue aussi à la dépopulation du pays. Globalement, il semble que ce soit les razzias d’esclaves à destination des pays arabes qui soient la cause du plus grand prélèvement de populations sur le territoire appelé à devenir la République centrafricaine. Un des moyens d’échapper à l’esclavage étant la conversion à la religion musulmane, on considère parfois qu’il est probable que si la colonisation européenne n’était pas intervenue, toutes les populations vivant au nord de la grande forêt pluviale auraient été converties à l’islam<ref name=":4" />,<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref>.
Simultanément aux razzias des esclavagistes, les populations « centrafricaines », autrefois autarciques et donc dotées d’un faible niveau de protection contre les grandes épidémies, sont exposées à des microorganismes mortels comme les virus de la variole ou de la rougeole. En parallèle, syphilis et gonococcies provoquent l’apparition fréquente de stérilité chez les individus infectés. Il résulte du système esclavagiste et des changements épidémiologiques drastiques un dépeuplement massif du tiers voire de la moitié orientale du territoire centrafricain actuel auquel s’ajoutent des migrations intérieures de sauvegarde qui contribuent à semer un peu plus le chaos<ref name=":4" />.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et à l’image de leurs voisins Zandé du Mbomou, les populations riveraines de l’Oubangui se seraient fédérées autour d’un chef, Kola Ngbandi, et adoptent le nom de ce dernier pour se désigner. Les Ngbandi développent par la suite une activité de piroguiers sur l’Oubangui, une forme simplifiée de leur langue devient le sango, langue vernaculaire centrafricaine développée essentiellement pour et grâce au commerce.
Le dernier évènement notable de la période précoloniale est l’installation sous l’impulsion d’un Soudanais, Rabah, d’un État esclavagiste à cheval sur la République centrafricaine et le Tchad. Il a pour capitale la ville de Dar el-Kouti (près de Ndélé) et est dirigé par un vassal de Rabah (1842c—1900), Mohamed es-Senoussi (?—1911). L’influence néfaste du sultanat de Bilad el-Kouti<ref>Modèle:Lien web.</ref> s’étend bien après les débuts de la colonisation française<ref name=":4" />,<ref name=":5" />,<ref name=":6" />(République de Logone (ou de Dar el Kuti, 2015)).
Période coloniale (1889 - 1960)
Les premiers colons européens apparaissent en 1884. Les Français installent des postes le long des cours d’eau, les Belges le long du M’Bomou près des zeriba de Bangassou, Rafaï et Sémio. En 1889 Bangui est construit, en 1894, Victor Liotard, gouverneur de l'Oubangui dépendant du gouverneur du Congo Savorgnan de Brazza, récupère les postes belges sur la rive droite du M’Bomou. Les Français organisent le Haut-Oubangui en régions civiles et militaires, ainsi que le Chari après la première expédition d’Émile Gentil en 1896—97 jusqu’au lac Tchad ; puis après la mort de Rabah, vaincu à Kousseri en 1898 par les Français, les territoires colonisés sont partagés en circonscriptions administratives, le Chari étant joint à l’Oubangui, base de la future Centrafrique. Le territoire devient une colonie française en 1905 sous le nom d'Oubangui-Chari. Le territoire devient partie intégrante de l’Afrique-Équatoriale française (AEF) en 1910<ref name=":2">République centrafricaine : géopolitique d’un pays oublié, Patrick Gourdin, Modèle:1er octobre 2013, Diploweb.com.</ref>,<ref>Archives Nationales - Ministère de la Culture - Afrique équatoriale française I à XX (1844/1929).</ref>,<ref>Les défis de la stabilité en Centrafrique, Philippe Hugon, 2014, Institut des relations internationales et stratégiques.</ref>.
Les colons Français combattent l’anthropophagie<ref>Modèle:Ouvrage</ref> et l’esclavage, les missions religieuses prônent le mariage monogamique et l’État encourage l’arrivée des colons pour la mise en valeur du pays. Mais des hommes, ayant des relations au gouvernement, obtiennent d’immenses territoires concessionnaires. Des entreprises commencent à exploiter les ressources du pays en ayant recours de façon importante au travail forcé, la fuite en brousse de la population constitue alors une des formes de résistance, la plus marquante étant la guerre du Kongo-Wara et fait l’objet de répressions<ref name=":2" />. La colonisation française en Oubangui-Chari est considérée par RFI comme la plus brutale de l'Empire colonial français<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
L'Afrique équatoriale française, en particulier la région d'Oubangui-Shari, avait un système de concessions similaire à celui de l'État libre du Congo et des atrocités similaires y ont également été commises. L'écrivain André Gide s'est rendu en Oubangui-Shari et les habitants lui ont raconté des atrocités telles que des mutilations, des démembrements, des exécutions, le brûlage d'enfants et des villageois attachés de force à de grandes poutres et obligés de marcher jusqu'à ce qu'ils tombent d'épuisement et de soif<ref>https://www.nytimes.com/2014/01/08/world/africa/colonial-ghosts-continue-to-haunt-france.html</ref>. Le livre Voyage au Congo de Gide, publié en 1927, décrit les horreurs des sociétés concessionnaires en Afrique équatoriale française. Le livre a eu un impact important sur le mouvement anticolonialiste en France. Le nombre de victimes sous le système de concession français en Oubangui-Shari et dans d'autres parties de l'Afrique équatoriale française reste inconnu, mais en pourcentage, il était aussi meurtrier que l'État libre, dont la population a chuté de moitié<ref>Hochschild, Adam (1998). Le fantôme du roi Léopold : une histoire de cupidité, de terreur et d'héroïsme en Afrique coloniale. Pan MacmillanModèle:ISBN.</ref>.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la colonie se joint aux Forces alliées.
Premières années d'indépendance (1960 - 1965)
Le pays devient la République centrafricaine le Modèle:Date et proclame son indépendance le Modèle:Date<ref>Proclamation de l'indépendance de la République centrafricaine, Université de Sherbrooke.</ref>,<ref>13 août 1960 : indépendance de la République centrafricaine, Elikia M'Bokolo, 3 avril 2010, RFI.</ref>.
Depuis, le pays a conservé le français comme langue officielle, utilisée dans les documents administratifs, alors que le sango, langue véhiculaire, agit comme unificateur du pays, permettant à chacun de se comprendre, même sans éducation scolaire avancéeModèle:Référence nécessaire.
Le premier chef de l'État, Barthélemy Boganda, est considéré comme le père de la nation centrafricaine. Parlementaire à Paris, il fut l'auteur de brûlots réguliers et de demandes de maintien de tous les droits français au peuple d'Afrique équatoriale française. Parlementaire français véhément, il prônait depuis longtemps l'indépendance des colonies et avait proposé la création des États unis de l'Afrique latine, groupant Gabon, Congo, Cameroun et République centrafricaine. Il y voyait la seule solution permettant d'éviter l'éclatement de la région en territoires trop petits, non viables, et sans rôle à jouer sur la scène internationale. Il meurt le Modèle:Date, peu après son élection, dans un accident d'avion dont les causes n'ont jamais été élucidées<ref name=":7">Modèle:Ouvrage</ref>. Le nom de République Centrafricaine est adopté pour mettre en action son projet panafricain (étape 1 : Création d'un État africain central), bien que les pays voisins se soient opposés au projet<ref>Modèle:Article</ref>.
Période Bokassa et empire centrafricain (1965 - 1979)
En 1965, lors du « coup d'État de la Saint-Sylvestre », Jean-Bedel Bokassa renverse son cousin David Dacko et prend le pouvoir. Le Modèle:Date-, il s'auto-proclame empereur Bokassa {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}. Il met alors en place une politique très répressive dans tout le pays.
En septembre 1979, « l'opération Barracuda », du [[8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine|Modèle:8e de parachutistes d'infanterie de marine de Castres]] de l'armée française dirigée par le colonel Bernard Degenne, renverse Bokassa et remet au pouvoir David Dacko<ref name=":7" />. En effet, depuis quelque temps, Bokassa se rapproche de plus en plus de Mouammar Kadhafi dont la politique au Tchad est en contradiction complète avec les intérêts français.
Après-Bokassa
David Dacko lui succède encore brièvement. Il sera chassé du pouvoir par un coup d'État le Modèle:Date- par le général André Kolingba, qui établit un régime militaire.
André Kolingba restera au pouvoir jusqu'en 1993, année où, suivant le courant de démocratisation lancé par le sommet de La Baule, les premières élections multipartites ont lieu et Ange-Félix Patassé est élu président de la République.
À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, [[Histoire des bourses de valeurs#La préférence pour les jeunes sociétés exacerbée|investies dans plus de Modèle:Unité minières, dans plus de Modèle:Nobr, pour la plupart encore à l'état de projet]]<ref>Stefaan Marysse et Filip Reyntjens, « L'Afrique des Grands Lacs : annuaire 1999-2000 », Modèle:P..</ref>, multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels la République centrafricaine, où elles ont cependant du mal à se faire une place, la Colombe Mines possédant les principaux sites diamantifères<ref>Emmanuel Leroueil, « La Centrafrique face à la malédiction du diamant », Terengaweb, l'Afrique des idées.</ref>.
Régime Bozizé et guerre civile (2003 - 2013)
En 2001, une tentative de coup d'État provoque de violents affrontements dans la capitale, Bangui.
Après une nouvelle série de troubles et malgré l'intervention de la communauté internationale (Modèle:Abr), le Modèle:Date, le général François Bozizé réussit, avec l'aide de militaires français Modèle:Référence nécessaire et de miliciens tchadiens (dont une bonne partie va rester avec lui après son installation au pouvoir), un nouveau coup d'État et renverse le président Patassé. Le général Bozizé chasse alors les rebelles congolais, Modèle:Référence nécessaire.
Une élection présidentielle a lieu, après plusieurs reports, le Modèle:Date, sous la direction d'une Commission Électorale Mixte Indépendante (CIME), présidée par Jean Willybiro-Sako. On peut relever comme candidatures, celles de François Bozizé (déjà chef de l'État), l'ancien président André Kolingba, et l'ancien vice-président Abel Goumba. Les candidatures de plusieurs autres candidats, dont celles de Charles Massi du Modèle:Abr, de l'ancien premier ministre Martin Ziguélé, de l'ancien ministre et ancien maire de Bangui Olivier Gabirault et de Jean-Jacques Démafouth, sont refusées par la commission électorale avant la médiation gabonaise et les accords de Libreville<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de ces accords, seule la candidature de l'ancien président Ange-Félix Patassé est définitivement rejetée par la commission élue. Modèle:Référence souhaitée Modèle:Article détaillé L'accession à la présidence de Bozizé est violemment contestée et une première guerre civile centrafricaine ravage le pays entre 2004 et 2007, jusqu'à la signature d'un accord de paix.
Cependant, les rebelles dénoncent la non-tenue des accords par le président Bozizé, et reprennent les armes fin 2012, lançant une série d'attaques démarrant la deuxième guerre civile centrafricaine. Le Modèle:Date-, les rebelles de la coalition Seleka s'emparent de Bangui et Bozizé s'enfuit. Michel Djotodia s'auto-proclame président de la République centrafricaine. Mais les nombreuses exactions commises par les miliciens de la Seleka, majoritairement musulmans, amènent l'insécurité dans le pays, et des milices d'auto-défense, les anti-balaka se forment. Le conflit débouche sur une situation « pré-génocidaire » selon la France et les États-Unis. Le Modèle:Date-, une résolution de l'ONU permet à la France d'envoyer des troupes armées en République centrafricaine (opération Sangaris) aux fins annoncées de désamorcer le conflit et de protéger les civils.
État fantôme (depuis 2013)
Le Modèle:Date, le président de la transition centrafricaine Michel Djotodia et son premier ministre Nicolas Tiangaye annoncent leur démission lors d'un sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC)<ref name="Lemonde.fr 2014-01-08">Modèle:Article.</ref>,<ref name="Huffingtonpost.fr-AFP 2014-01-10">Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date, le Conseil national de transition de la République centrafricaine élit Catherine Samba-Panza comme chef de l'État de transition de la République centrafricaine<ref>Modèle:Article.</ref>. Au printemps 2014, trois journalistes sont tués, dont la Française Camille Lepage, sur fond de sanctions de l'ONU.
Le Modèle:Date, les belligérants signent un accord de cessation des hostilités à Brazzaville. En dépit de cet accord, le pays est divisé en régions contrôlées par des milices, « sur lesquelles ni l’État ni la mission de l’ONU n’ont prise »<ref>Modèle:Article.</ref>.
Une élection présidentielle est organisée en décembre 2015 et janvier 2016. Faustin-Archange Touadéra arrive deuxième du premier tour avec 19 % des voix, derrière son opposant, Anicet-Georges Dologuélé qui arrive en tête avec 23,7 %. Il est finalement élu président de la République à l'issue du deuxième tour, avec 62,7 % des suffrages contre 37,3 % à Anicet-Georges Dologuélé<ref>Modèle:Article.</ref>. Ce nouveau président de la République lance un processus de réconciliation nationale afin de rendre justice aux victimes des guerres civiles, la plupart déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Pour ce faire, il charge par décret son ministre conseiller, Regina Konzi Mongot, d'élaborer le Programme national de réconciliation nationale et de paix, proposé en décembre 2016, adopté en séance tenante à l'unanimité par les organismes internationaux. Pour autant, en juin 2017, les affrontements à Bria, dans le centre-est du pays, font une centaine de morts<ref>Modèle:Article.</ref>. Par ailleurs, un comité est également mis en place afin de juger les principaux acteurs et dédommager les victimes.
Depuis 2018, des mercenaires russes du Groupe Wagner et de la société privée Sewa Security Services (SSS) sont présents en Centrafrique, où ils participent à la formation de militaires des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et à la protection rapprochée du Président centrafricain.
Le Modèle:Date, l'État centrafricain signe avec les 14 principaux groupes armés du pays un nouvel accord de paix négocié en janvier à Khartoum (Soudan)<ref>Modèle:Article.</ref>. Malgré cet accord, 80 % du territoire restent contrôlés par des groupes armés et les massacres de populations civiles continuent<ref>Modèle:Article.</ref>.
En décembre 2020, des mercenaires russes du groupe Wagner s'engagent aux côtés de l'armée centrafricaine, des forces de la MINUSCA et des forces rwandaises contre les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement qui veulent prendre Bangui et empêcher la tenue des élections présidentielle et législatives. Le 31 mars 2021, le Groupe de travail des Nations unies sur les mercenaires a dit sa préoccupation sur des violations répétées des droits de l'Homme par les mercenaires du groupe Wagner. Une enquête de RFI a collecté de nombreux indices, dont des documents confidentiels et des témoignages allant en ce sens<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le gouvernement centrafricain a réagi en mettant en place une commission d'enquête. La Russie a dénoncé « de fausses nouvelles » qui « servent les intérêts des malfaiteurs qui complotent pour renverser le gouvernement »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En avril 2022, une « opération » militaire menée par l'État centrafricain et des paramilitaires russes cause la mort de dizaines de civils dans les villages de Gordil et Ndah, au Nord-Est de la capitale. À la suite de ce massacre, l'ONU indique ouvrir une enquête<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Politique et administration
Gouvernement
La République centrafricaine est une république présidentielle où le président est à la fois chef d'État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est détenu par le gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et le parlement.
Du Modèle:Date-, date de sa prise de pouvoir par les armes, au Modèle:Date-, date de sa démission, Michel Djotodia remplit la fonction de président de la République et Nicolas Tiangaye exerce la fonction de Premier ministre. Après leur démission, l'intérim est assuré par Alexandre-Ferdinand N'Guendet, président du Conseil national de transition qui élit ensuite Catherine Samba-Panza comme Chef de l'État de transition de la République centrafricaine. Elle prête serment le Modèle:Date et le 25, elle nomme Premier ministre André Nzapayeké<ref>Modèle:Article.</ref>.
À la suite des pourparlers de Brazzaville, un accord de cessez-le-feu est signé le Modèle:Date-<ref name="BBC-20140714">Modèle:Lien web.</ref> Modèle:Référence nécessaire. Le Modèle:Date-, Mahamat Kamoun est nommé Premier ministre du gouvernement d'union nationale à la tête d'un gouvernement de Modèle:Nobr où les femmes sont très représentées.
Faustin-Archange Touadéra devient président le Modèle:Date- et son chef de gouvernement est Simplice Sarandji.
Découpage territorial
La République centrafricaine est composée de Modèle:Nobr, deux préfectures économiques, et une Commune autonome. Les Modèle:Nobr sont : Bamingui-Bangoran, Basse-Kotto, Haute-Kotto, Haut-Mbomou, Kémo, Lobaye, Mambéré-Kadéï, Mbomou, Nana-Mambéré, Ombella-M'Poko, Ouaka, Ouham, Ouham-Pendé, Vakaga. Les deux préfectures économiques sont : Nana-Grébizi et Sangha-Mbaéré. Bangui a le statut spécifique de commune.
Ces Modèle:Nobr sont elles-mêmes sous-divisées en 82 sous-préfectures.
L’organisation administrative de la RCA, s’articule donc autour de sept régions, seize préfectures, Modèle:Nobr et deux postes de contrôle administratif et Modèle:Nobr, dont six communes d’élevages, et environ Modèle:Unité, quartiers de villes.
La ville de Bangui, est la septième région et est structurée en commune urbaine avec huit arrondissements.
Un projet sur la décentralisation et la déconcentration permettra à l’horizon 2015 d’asseoir une administration territoriale performante et efficace, avec des instances locales élues.
Justice et droit
Ordres et décorations
Ordres nationaux
- Ordre du Mérite centrafricain
- Ordre de la reconnaissance centrafricaine
- Ordre de l'opération Bokassa (supprimé en 1979, mais son port est encore accepté<ref>Modèle:Lien web.</ref>)
Ordres ministériels / spécifiques
- Ordre du Mérite Agricole
- Ordre de l'Éducation Nationale
- Ordre du Mérite Postal
- Ordre du Mérite Industriel et Artisanal
- Ordre du Mérite Commercial
Médailles
- Étoile du Mérite Militaire
- Croix de la Valeur Militaire
- Médaille du Travail (or, argent et bronze)
- Médaille des Mères (or, argent et bronze)
- Médaille du Mérite Sportif (or, argent et bronze)
- Médaille du Ministère de l'Intérieur
- Médaille Misab Bangui
- Médaille de bois précieuxModèle:Quoi
Démographie
Le recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) effectué en 2003 a donné un nombre de Modèle:Unité :
- femmes : 2 707 092 (50,21 %) ;
- hommes : 2 684 447 (49,79 %) ;
- jeunes de moins de Modèle:Nobr : 49,8 % ;
- population en zone rurale : 3 349 224 (62,12 %) ; population en zone urbaine : 2 042 315 (37,88 %).
Les précédents recensements de 1975 et 1988 avaient quantifié la population respectivement à Modèle:Unité et Modèle:Unité.
Depuis le début de 2007, de nombreuses organisations humanitaires non gouvernementales, de toutes obédiences et de tous pays, sont de retour en République centrafricaine, dans la foulée des historiques actions du réseau Caritas Internationalis ou de Médecins sans frontières. Les projets sont actuellement priorisés sur l'éducation, le développement agricole et rural, le soutien aux populations déplacées ou migrantes, l'accès aux soins de santé primaire, et un peu de microfinance pour soutenir les initiatives locales créatrices de revenus.
Communautés
Mbororos
En République centrafricaine, les Peuls Mbororos représentent sans doute plus de la moitié de la population musulmane du pays et vivent pour une majorité d'entre eux de l’élevage dans le monde rural<ref name="Marchal">Modèle:Article.</ref>. Une partie de la communauté musulmane est originaire du Cameroun et est arrivée dans les années 1920, d’autres sont venus du Tchad (sans doute originellement du Niger, voire du Nigeria) avant des migrations plus contemporaines à partir des années 1990<ref name = Marchal/>.
Langues
Les deux langues officielles de la République centrafricaine sont le français et le sango<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le pays compte plus de Modèle:Nobr parlant chacune des dialectes différents. Le sango, la langue véhiculaire, représente une vraie langue de communication, largement partagée dans le pays à l'époque de la colonisation française pour commercer et échanger. Il n'est cependant pas parlé par les populations du Nord, région à dominante musulmane<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le sango tire son origine dans la langue Ngbandji parlée par les peuples venus de la Libye situé à l’extrémité méridionale de la Haute-Égypte selon les rapports oraux de cette ethnie homogène et solidaire qu’on retrouve entre autres en République centrafricaine et en République démocratique du Congo. Après leur migration sur les rivières Oubangui et Mbomou, ils longent en majeure partie la rive gauche et s’étendent jusqu’à l’intérieur des terres. On peut noter entre autres les sous-groupes de cette ethnie qui sont les Yakoma, Sango, Dendi, Mbangui et Gbodo.
La République centrafricaine est membre de l'Organisation internationale de la francophonie de même que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.
Religions
Modèle:Article détaillé D'après le recensement de 2003, les principales religions en République centrafricaine sont les suivantes<ref>Ministère du Plan et de l'Économie</ref> : christianisme (80,3 %, dont protestantisme 51,4 % et catholicisme 28,9 %), islam (10,1 %), animisme (9,6 %). La République centrafricaine est un pays membre de l'Organisation de la coopération islamique.
Christianisme
L’Église évangélique baptiste en République centrafricaine est fondée en 1925<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 2016, elle compte 250 églises et Modèle:Nombre<ref>Baptist World Alliance, Statistics, bwanet.org, États-Unis, consulté le 29 septembre 2018.</ref>.
L’Église catholique est officiellement fondée en RCA en 1909. L'archidiocèse de Bangui est l'unique archidiocèse catholique en République centrafricaine. Son siège est à la cathédrale Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Bangui. En 2012 les Catholiques comptent Modèle:NombreModèle:Référence nécessaire.
Islam
Pour beaucoup de Centrafricains, le terme « musulman » renvoie essentiellement à son synonyme « tchadien », même si les Peuls Mbororos représentent sans doute plus de la moitié de la communauté musulmane<ref name = Marchal/>.
Spécialisés dans le commerce et arrivés en plusieurs vagues de migration depuis l'époque coloniale, leurs enfants n’ont jamais été considérés comme Centrafricains même après plusieurs générations. La haine sociale de la population la plus modeste contre ces commerçants « profiteurs » et leur proximité avec le régime de Bozizé ont contribué à leur mise à l'écart<ref name = Marchal/>.
Éducation
Le système éducatif en République centrafricaine est calqué sur le modèle de la France. Il y a des disparités en ce qui concerne l'accès à l'éducation selon des critères sociaux et régionaux. On constate aussi un faible pourcentage de femmes dans le système scolaire<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’université de Bangui construite pendant le régime de Bokassa reste la seule qui fournisse un enseignement supérieur public. L'école est obligatoire depuis 2008Modèle:Référence souhaitée.
En septembre 2013, à cause de la situation sécuritaire, 60 % des écoles du pays étaient fermées<ref name="RTL" />.
Santé
Modèle:Article détaillé Les principaux problèmes de santé du pays sont : la mortalité maternelle et infantile élevées, une prévalence élevée des maladies transmissibles (dont le VIH SIDA), la faible performance du système de santé et un financement du secteur fortement dépendant de l'aide extérieure<ref>Organisation Mondiale de la Santé, Stratégie de coopération, mai 2013.</ref>.
En septembre 2013, on comptait sept chirurgiens pour l'ensemble du pays. À cause de la situation sécuritaire, la plupart des centres de santé sont fermés<ref name="RTL">RTL, 29/09/2013 : Centrafrique : sept chirurgiens pour cinq millions d'habitants, le pays au bord du gouffre.</ref>.
La capitale Bangui possède plusieurs hôpitaux dont l'hôpital de l'Amitié, construit avec l'aide de fonds chinois<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et l’hôpital communautaire.
Économie
En République centrafricaine, le revenu par habitant est de Modèle:Nobr en 2012<ref>Centrafrique: une économie dévastée - Radio France Internationale.</ref>. L'agriculture représente 50 % du PIB, et l'élevage à lui seul 12,7 %<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le pays compte des gisements d'aluminium, de cuivre, d’or, de diamant, d’uranium et des puits de pétrole<ref>République centrafricaine, les enjeux pétroliers d’un conflit, Rossa Mousaoui, jeudi, 12 décembre, 2013, l'Humanité.</ref>,<ref name=":0">Le Tchad, clé de la paix en Centrafrique - Thomas Flichy de La Neuville - Les echos - 15.12.2013.</ref>.
Agriculture et exploitation forestière
Les principales cultures sont le manioc (cassave), les bananes, le maïs, le café, le coton et le tabac<ref name="fao.org">Jean-Bernard Suchel, République centrafricaine, Aquastat, FAO.</ref>,<ref>Les cultures d'exportation de la République centrafricaine, FAO, 1967.</ref>.
Le potentiel des sols est estimé à Modèle:Nobr d'hectares<ref>Modèle:Pdf Henri Ouikon, Agence Centrafricaine De Développement Agricole, problématique de développement agricole en République centrafricaine et perspectives de recherche, actes du colloque, 27-Modèle:Date-, Garoua, Cameroun.</ref>,<ref name="fao.org" /> (Modèle:Unité).
Le nord-ouest et le centre du pays représentent un bassin agricole important pour les cultures de coton et de canne à sucre. Toutefois, la faiblesse des infrastructures et du soutien à la production, qui reste majoritairement extensive, limite très fortement les rendements, très inférieurs à ceux des pays voisins. L'enclavement du pays demeure un handicap important.
En 2009, l’élevage s’appuie sur un cheptel d'environ Modèle:Nobr de têtes<ref>Modèle:Pdf Banque de France, Centrafrique, rapport annuel de la Zone franc 2010.</ref>.
L'exploitation forestière contribue largement au PIB, avec d'importantes ressources en bois tropicaux. La forêt centrafricaine couvre une superficie de Modèle:Unité d'hectares<ref>Modèle:P., Atlas Forestier Interactif de la République centrafricaine, Rapport du World Resources Institute en collaboration avec le ministère des eaux, forêts, chasse et pêche de la république centrafricaine.</ref>,<ref>Rapport sur la situation des peuples autochtones des forets de la République centrafricaine, janvier 2009, Rainforest Foundation Royaume-Uni, Modèle:Lien archive.</ref> (Modèle:Unité). Dès le début de la colonisation, on a exploité l'hévéa pour son latex, aujourd'hui les essences sont plus diversifiées. Les moins nobles sont transformées localement par une petite industrie de contreplaqués, tandis que les plus précieuses sont exportées sans transformation sous forme de grumes.
Pétrole
Les premiers forages pétroliers sont réalisés au début des années 1980 par la compagnie pétrolière américaine Esso. Le président Patassé avait attribué un permis d'exploitation à la compagnie américaine Grynberg en 2000 mais celui-ci a expiré en 2004<ref>Centrafrique : Une odeur de pétrole, Léopold Nséké, février 2012, Afrique Expansion.</ref>. Le gouvernement américain suit de près la situation sur place<ref>Hillary Clinton branchée sur Bangui, Africa Intelligence, 7/06/2010.</ref>.
Le pétrole de Gordil, à la frontière tchadienne est concédé par le régime de François Bozizé en 2012 aux Chinois de la China National Petroleum Corporation<ref>Agonie silencieuse de la Centrafrique, Vincent Munié, Le Monde Diplomatique, octobre 2013.</ref>,<ref>CENTRAFRIQUE-PRESSE.COM, Bozizé accorde l’ancien permis pétrolier de Grynberg aux Chinois.</ref>.
Un milliard de barils de pétrole seraient présents dans le sous-sol du pays, principalement au nord, près de la frontière avec le Tchad, certains experts parlant de jusqu’à Modèle:Nobr de barils<ref name=":1">Oil and Natural Gas Exploration and Production: National Security Implications forthe United States and China Africa’s Booming Oil and Natural Gas - David E. Brown.</ref>.
Quatre sites pétroliers prometteurs sont identifiés : Bagara, Doseo, Salamat et Doba/Bango<ref name=":1" />.
Uranium
Dans les années 1960, un gisement de phosphates uranifères avait été découvert à Bakouma par le Commissariat français à l'énergie atomique<ref name=":0" />. La Centrafrique posséderait environ 20 000 tonnes de réserves d'uranium<ref name="iris-france.org">Les défis de la stabilité en Centrafrique, PHILIPPEHUGON, février 2014, Institut de Relations Internationales et Stratégiques .</ref>.
Le groupe nucléaire Areva a signé en août 2008 avec le pouvoir de François Bozizé, un contrat de Modèle:Nobr de Francs CFA (Modèle:Nobr d’euros) sur Modèle:Nobr portant sur un projet du gisement d’uranium à Bakouma à Modèle:Unité au nord-est de Bangui<ref>Les raisons pour lesquelles la France intervient en Centrafrique, Ouest-France.</ref>.
Areva a cependant renoncé à l'exploiter en raison de l’insécurité et de la baisse mondiale du cours de l’uranium dû à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011<ref>La France dans le guêpier centrafricain - Centrafrique - 02/01/2013.</ref>,<ref>Areva reporte l’exploitation de l’uranium en Centrafrique - Claire Fages - RFI.</ref>.
Diamants
La production de diamants alluvionnaires de très bonne qualité (diamants de joaillerie) s'établit à environ Modèle:Nombre bruts par an<ref name="iris-france.org" />.
La Centrafrique figure en quatrième ou cinquième place mondiale pour leur qualité<ref>Centrafrique : une économie paralysée, Geopolis, Pierre Magnan, 05/12/2013.</ref>.
La production réelle est difficile à estimer, au double environ ; il existe une contrebande importante dans ce secteur<ref>Modèle:Article.</ref>. La production, le commerce, ainsi que la taille des diamants, sont des activités qui font régulièrement l'objet de plans visant à les nationaliser, ou au contraire à les libéraliser. Les chefs d’État centrafricains ont toujours profité du diamant<ref>En Centrafrique, les diamants sont éternels, Anne Guion, 18.10.2013, La Vie.</ref>, Jean-Bedel Bokassa (1966-1979) les a utilisés à des fins diplomatiques comme lors de l'affaire des diamants avec le président français Giscard d'Estaing.
En 2013, la Centrafrique est suspendue du processus de Kimberley visant à lutter contre les diamants du sang<ref>Centrafrique/diamants: ventes bloquées - Le Figaro - 07/06/2013.</ref>,<ref>Les diamants de Centrafrique toujours suspendus du Processus de Kimberley - 22/11/2013 - Jeune Afrique et AFP.</ref>.
Industrie
Le tissu industriel, qui n'a jamais été très développé par rapport aux pays voisins comme le Cameroun par exemple, a souffert des troubles militaires et politiques successifs, et est aujourd'hui quasiment inexistant. Quelques industries développées dans les années 1970 (manufactures de tissus, de chaussures…) ont disparu. Il subsiste une production locale de bière et de transformation d'aluminium. Le secteur privé emploie environ Modèle:Nombre.
Les services publics (eau, électricité, téléphone filaire…), monopoles publics, sont dans des situations financières difficiles, et les équipements, faute de maintenance et d'investissement, sont pour la plupart vétustes, entraînant des ruptures de service très fréquentes. Le poids important de la dette dans le budget national, et la faiblesse du niveau des ressources propres, rendent la gestion de l'État difficile (non-paiement de salaires des fonctionnaires, grèves et mouvements sociaux) et contribuent à la fragilité des institutions politiques.
Un cadre législatif anachronique voire inexistant, l'absence d'infrastructures de transport et forte corruption, caractérisent l'économie de la République centrafricaine, qui fait également partie d'institutions visant à l'intégration sous-régionale ou régionale comme la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
Braconnage et tourisme
La Centrafrique reste un des endroits de la planète où l'on trouve encore une flore et une faune très diversifiées, en particulier une population d'éléphants d'Afrique de forêt. Cette situation reste très fragile du fait du braconnage pour l'ivoire et de la consommation de viande de brousse, mais représente un potentiel cynégétique et d'écotourisme important. Le tourisme reste anecdotique, autant du fait de la faiblesse des infrastructures d'accueil et de transport que de la forte insécurité qui règne dans le pays.
Entreprises
Plusieurs multinationales sont présentes sur place dont Total, Bolloré, Castel, Areva, Orange<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>France Télécom lance la 3G+ en Centrafrique.</ref>,<ref>Centrafrique : "Ne pas oublier les intérêts économiques de la France", explique un spécialiste - RTL - Raphaël Bosse-Platière - 14/12/2013.</ref> ou Toyota<ref>Site officiel Toyota CFAO Motors République centrafricaine.</ref>.
Transport
Réseau routier
Modèle:Article détaillé La circulation routière dans les provinces en République centrafricaine reste très difficile et très dangereuse car l'état des routes est trop dégradé et reste archaïque sans mesure de sécurité routière adéquate pour les usagers. Il y a souvent l’image de cette grappe humaine, d’hommes, femmes, et enfants et nourrissons agrippés en équilibre précaire au sommet des véhicules de transport de marchandises, victimes de nombreux accidents aux conséquences dramatiques. Un carnet de route avec photos apporte quelques informations<ref>Radio France Internationale.</ref>.
Des difficultés de transport urbain et interurbain existent aussi dans le pays. La RCA disposait il y a quarante ans d’une société de transport centrafricain appelée SOTRECA. Compte tenu de l’étroitesse de sa flotte, elle n’a pas pu satisfaire les besoins de la population en matière de transport. Dix ans plus tard, la Compagnie Nationale de TRansport (CNTR) a succédé à la SOTRECA, mais avec une durée de vie éphémère.
Pendant trente années, la RCA ne dispose pas d’une entreprise de transport urbain de personnes digne de ce nom. Pour combler ce vide et face à la situation qui devenait de plus en plus alarmante, l'État a créé en 2010 la Modèle:Abr ; une société d’État avec un capital social de Modèle:Nobr de francs CFA, une flotte de cent autobus qui assure un transport urbain (en commençant par Bangui et ses environs) et interurbain. C’est la société indienne Jaguar qui a doté la SONATU de ces autobus de fabrication indienne « A. Mazda »<ref>[1] Indienne ou indonésienne (à confirmer).</ref> d'après les affirmations du consul de l'Inde à Bangui, Sakajit Jakati.
Transport aérien
Le principal aéroport du pays est celui de la capitale, l'aéroport Bangui M’poko.
Culture
Modèle:Article détaillé La culture centrafricaine est diversifiée entre les peuples et ethnies.
La plupart des Centrafricains (80 %) parlent des langues du groupe Adamaoua-Oubanguien de la famille nigéro-congolaise.
Au nord du pays vivent des populations parlant des langues nilo-sahariennes (les Sara par exemple). Dans les régions de savane de la RCA sont dispersées différentes communautés de Peuls nomades (Mbororo). L'immense majorité des Centrafricains n'est donc pas de culture bantoue<ref>Jean Sellier, Atlas des peuples d'Afrique, La Découverte, Paris, 2003.</ref>.
Certaines ethnies minoritaires, vivant au sud-ouest du pays, sont cependant des Bantous, peuples communs au Congo et au Cameroun.
La population centrafricaine est subdivisée en une myriade de populations. Ainsi, chaque « grande » ville a son peuple, sa langue et une histoire récente liée aux personnalités politiques et hommes de pouvoir qui en sont issus.
Les Pygmées<ref>Modèle:Lien web</ref> sont un peuple visiblement différent, de par leur gabarit, et leur culture de peuple de la forêt. Longtemps et massivement considérés comme des humains de seconde zone, ils ont préservé leurs habitudes et se maintiennent dans leur environnement, sans accès aux « progrès sociaux » minimaux qu'a vus le pays.
Enfin, avec des frontières arbitraires et poreuses, on retrouve tous les groupes des pays voisins. Ainsi, une part grandissante de la population, en particulier sur l'axe nord-sud courant du Tchad à la capitale, se rattache à la culture musulmane.
Fêtes et jours fériés
Date | Nom français | Remarques |
---|---|---|
Modèle:1er janvier | Nouvel an | |
Lundi après Pâques | Lundi de Pâques | |
29 mars | Décès du Fondateur Barthélémy Boganda | |
Modèle:6e après Pâques | Ascension | |
Lundi après Pentecôte | Lundi de Pentecôte | |
Modèle:1er mai | Fête du travail | |
Suivant calendrier | Fête des Mères | |
13 août | Fête de l'Indépendance<ref>Modèle:Lien web</ref> | |
15 août | Assomption | |
Modèle:1er novembre | Toussaint | |
Modèle:1er décembre | Fête nationale, jour de défilé sur l’avenue des Martyrs | |
25 décembre | Noël |
Monuments
Les mégalithes de Bouar<ref>Les mégalithes de Bouar, sur le site de l'UNESCO.</ref> soumis en 2006 pour être classés au patrimoine mondial de l'Unesco.
La cathédrale Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception de Bangui a été construite dans les années 1930.
Le palais de Berengo fut le centre du pouvoir centrafricain de 1976 à 1979
Cuisine
Les Centrafricains consomment beaucoup les plats traditionnels ou plats locaux<ref>Modèle:Lien web</ref> c'est une alimentation purement bio<ref name=":10">Modèle:Lien web</ref>. Les ingrédients sont les mêmes pour chaque ethnies ou groupes d’ethnies, mais les préparations ou les recettes diffèrent d'une localité à l'autre, d'un peuple à l'autre.
Les spécialités centrafricaines sont diverses<ref name=":10" /> manioc, feuilles de manioc et koko, qui comptent parmi les aliments préférés des Centrafricains. La population locale prise le ngoudja accompagné de gozo (manioc) ou mangbere (bâtons de manioc), beignets de bananes, kanda, de capitaine braisé au feu de bois, ngou ti kassa, koko à la viande, chouia (viande de bœuf, de poulet ou de chèvre braisée). Les kindagozo (criquets) et les makongo<ref>Modèle:Article</ref> (chenilles fraîches ou séchées) font également partie des spécialités locales.
Arts
- Musique
Les groupes musicaux Zokela, Formidable Musiki<ref>Modèle:Lien web</ref>l'artiste Thierry Darlan Yézo, Tropical Fiesta avec les artistes phares comme Charlie Perriere, Aggas Zokoko<ref>Modèle:Lien web</ref>, Canon Star Champion<ref>Modèle:Lien web</ref>, Cool Star, de l'artiste Zékétè monon<ref>Modèle:Lien web</ref>ont eu du succès dans les années 1970 - 1980. Depuis les années 2008, Losseba est un des musiciens les plus écoutés par les Centrafricains pour ses sons et paroles en faveur d'un retour de la paixModèle:Refnec. Il en est de même pour Idylle Mamba, une artiste féminine évoluant dans une carrière internationale, elle a également contribué pour le retour de la paix en Centrafrique pendant la grande crise de 2013<ref>Modèle:Lien web</ref> en collaboration avec l'artiste international sénégalais Youssou N'dour. Sans oublier le rappeur engagé Veyzo du groupe Ngarangba Music<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec des titres très engageants. L’artiste musicien Ozaguin<ref>Modèle:Lien web</ref> effectue des concerts dans les différentes villes du pays<ref>Modèle:Article.</ref>.
- Art contemporain et moderne
La Centrafrique compte plusieurs artistes peintres, dont la plupart sont inconnus du grand public du fait du désintéressement d'une grande partie de la population et de la quasi-inexistence de musées et galeries d'art ; les plus chanceux exhibent dans les centres artisanaux ou à l'Alliance française située près du musée Barthélémy Boganda, en rénovation depuis les événements de 2013.
- Cinéma
Le cinéma centrafricain est un domaine qui était encore méconnu du monde jusqu'en 2017 quand 10 jeunes réalisateurs ont été formés<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> par les Ateliers Varan de Paris en collaboration avec l'alliance Française de Bangui. De ces 10 réalisateurs sont sortis dix courts-métrages<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> qui ont fait le tour des festivals dans le monde. Aujourd’hui le cinéma centrafricain prend son essor et donne au monde une autre image<ref>Modèle:Lien web</ref> de la Centrafrique.
Le cinéma centrafricain commence à faire écho avec des festivals qui sont organisés, dont le but est d'apporter une ouverture aux jeunes cinéastes et cinéphiles en passant par des petites formations<ref name=":8">Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":9">Modèle:Lien web</ref> comme des master classes<ref name=":8" />, des échanges avec les professionnels du monde entier. L'un des festivals qui revient depuis trois ans est le festival Bangui fait son cinéma<ref name=":9" /> réalisé avec le soutien du ministère des Arts et de la Culture<ref name=":9" />.
Dans les années 1980, Léonie Yangba Zowe filme en super-8 les danses traditionnelles<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Comédie
Appelé communément dans la langue locale qu'est le sango Tongbôndâ ce qui signifie en français comédien, le domaine de la comédie centrafricaine est demeuré à l'état purement culturel et propre à la pratique d'antan. les spectacles se déroulent très souvent dans les rues ou lors des occasions et festivités officielles. Elle attire de nombreux spectateurs. Ces spectacles jouent un rôle non négligeable dans la sensibilisation de masse. Ces scènes de comédies mettent la lumière sur les réalités sociales centrafricaines. La Comédie centrafricaine devrait avoir sa renommée internationales, si elle a su vite se moderniser<ref>Modèle:Lien web</ref>. Nous pouvons citer quelques artistes comédiens de renommée nationale comme Yéyé Mou Niama, Gbavenu, Docteur Mandjéké<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce dernier a initié un festival dénommé Bangui Rire<ref>Modèle:Lien web</ref> qui ont vu participer des artistes comédiens de renommée internationale comme Michel Gohou, Digbeu, Nastou, Michel Bohiri, et qui est à son cinquième édition en 2022. Toutefois, cette comédie centrafricaine prend un élan au niveau régional et international avec un groupe de trois comédiens, Les Perroquets de Bangui, une troupe au répertoire humoristique riche mais elle réalise aussi des pièces didactiques pour des institutions. Cette troupe a participé à plusieurs Festivals internationaux et participé à la compétition régionale l'Afrique a un incroyable talent<ref>Modèle:Lien web</ref>dont elle a été jusqu'à la phase finale de la compétition. Aussi, elle a aussi pris part au Festival mondial de théâtre amateur de Monaco<ref>Modèle:Lien web</ref>. cette troupe de comédie composée des artistes des noms comme Baba Kpion et autres. Il faut ajouter à cela un autre groupe de théâtre radiophonique populaire dénommé Linga théâtre, produisant des capsules radiophoniques à court métrage quotidiennes sur des sujets d'actualité<ref>Modèle:Lien web</ref>avec des artistes Mama Monkonzi, Petit Courageux, Kala, Baba Assibôzô, Ousman et papa Biscuit. il demeure que beaucoup reste à faire dans ce domaine de la culture centrafricaine.
Littérature
- La Centrafrique est le seul pays d'Afrique à être le cadre de deux romans récompensés par un prix Goncourt : Batouala (1921) de René Maran et L'État sauvage (1964) de Georges Conchon.
- Le Silence de la forêt d'Étienne Goyémidé (1984), adapté au cinéma en 2003 par Didier Florent Ouénangaré et Bassek Ba Kobhio, raconte l'histoire d'un fonctionnaire centrafricain qui abandonne tout pour faire un voyage en forêt et rencontre des pygmées Babinga.
- Une partie du roman Le Vol des cigognes de Jean-Christophe Grangé (1994) se déroule en Centrafrique.
- Le roman Les mots étrangers de Vassilis Alexakis (2002), qui narre l'apprentissage par ce dernier de la langue sango, se déroule en partie à Bangui.
- Didier Kassaï, Tempête sur Bangui (La Boîte à Bulles, Saint-Avertin, 152 p.Modèle:ISBN) est une bande dessinée qui décrit le début des troubles en 2012.
- Crépin Mboli-Goumba, Au contre courant des compromissions centrafricaine, livre paru en 2003, puis, Les voix du possible en Afrique: Le cas centrafricain paru en 2004 et La Nation Centrafricaine et les récifs
- Clotaire Saulet Surungba, Les États Généraux de la Défense Nationale en Centrafrique, Éditions Harmattan 2023.<ref>Modèle:Lien web</ref> La République centrafricaine : parenthèse Seleka<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
- Pierre Sammy Mackfoy, Les illusions de Mongou, Éditions Harmattan, L'odyssée de Mongou, Éditions Sépia<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Marie-Christine Lachèse, en coll. avec Bernard Lachèse, De l'Oubangui à la Centrafrique : la construction d'un espace national, L’Harmattan, coll. Histoire Africaine, août 2015, 352 p.Modèle:ISBN.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tatiana Carayannis and Louisa Lombard (dir.), Making sense of the Central African Republic, Zed Books, London, 2015, 357 p.Modèle:ISBN.
- Modèle:Article.
Filmographie
- La République centrafricaine aux marges de l'Afrique, collection « Le Dessous des cartes », film d'Alain Jomier, Arte, ADAV, 2012, 12 min 15 s (DVD)
- Centrafrique, l'impossible réconciliation, film documentaire d'Eric Bergeron, Michel Dumont et Isabelle Nommay, Arte, ADAV, 2014, 12 min (DVD)
Articles connexes
- Liste des chefs d'État centrafricains
- Chef de gouvernement de Centrafrique
- Droits LGBT en République centrafricaine
Liens externes
- Africa-Live Centrafrique • Actualité et communauté centrafricaine
- Revue Centre-Africaine d’Anthropologie
- Chronologie et documents à jour sur l'opération de paix en cours, la Force multinationale en Centrafrique • Réseau de recherche sur les opérations de paix
- centrafrique-presse.com, site d'informations journalières dédiées à la Centrafrique
- Modèle:Lien brisé.