René Maran

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Homon Modèle:Infobox Biographie2

René Maran, né à Fort-de-France (Martinique) le Modèle:Date et mort à Paris le Modèle:Date, est un écrivain français.

Il est lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce la façon dont les territoires colonisés et leur population sont gérés. Le terme « anti-colonialisme » parfois utilisé à son propos est très peu usité à son époque et n'appartenait pas à son vocabulaire.

En 1953, l‘Académie française lui décerne le prix d'Aumale.

Biographie

Origines familiales et formation

Déclaré à l'état civil de Fort-de-France le Modèle:Date-<ref group="Note">Acte de naissance Modèle:N° du Modèle:Date- de René Herménégilde Maran, né à Fort-de-France rue Blondel le Modèle:Date- à dix heures et demie du matin de Herménégilde Léon Maran, âgé de Modèle:Nobr, et de Marie Corina Lagrandeur, âgée de Modèle:Nobr, son épouse.</ref>, René Maran est en réalité né le Modèle:Date- sur le bateau amenant ses parents de la Guyane à la Martinique<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ses parents sont guyanais<ref name="IleEnIle">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="LM2021">Modèle:Article.</ref>. Il est amené à vivre, dès sa jeunesse, à Bordeaux<ref name="IleEnIle" />.

Il est le fils de Léon Herménégilde Maran, originaire de Guyane, de même que son épouse, Marie Corina née Lagrandeur<ref>www.manioc.org René Maran l'éveilleur de consciences par Groupe Z'Abitans Bonhommes.</ref>, tous deux nés en 1865.

Ses parents l'emmènent en 1894 au Gabon, où son père doit occuper un poste dans l'administration coloniale. Lorsqu'il a Modèle:Nobr, pour lui permettre de faire de bonnes études, ils le mettent en pension en 1894 au « petit lycée » (classes primaires) de Talence (Gironde).

En classe de sixième, il devient élève au lycée de Bordeaux (devenu lycée Montaigne), où il découvre Marc Aurèle avec son professeur de latin. Il côtoie Félix Éboué, son ainé de trois ans, boursier, arrivé à Bordeaux en 1901. Les deux camarades pratiquent le rugby au B.E.C. (Bordeaux Étudiants Club)<ref>Modèle:Lien web, Université Michel de Montaigne - Bordeaux III.</ref>.

Le Modèle:Date-, il obtient la première partie du baccalauréat lettres-latin avec la mention passable<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il n'est pas établi qu'il ait réussi la deuxième partie ni qu'il ait pu faire des études de droit à Bordeaux où il reste jusqu'en 1909<ref group="Note">Il est peu probable qu'il soit resté à Bordeaux jusqu'en 1919, étant donné que s'il est parti aux colonies en 1919, il aurait dû écrire son livre entre 1919 et 1921, date dont il est établi sans aucune réserve possible que c'est celle de son prix Goncourt.</ref>, date à laquelle il part pour les colonies, pour y occuper un emploi administratif subalterne, faute d'être passé par l'École coloniale<ref name=":0" />.

Il publie déjà à cette date dans la revue lilloise de Léon Bocquet, Le Beffroi.

Carrière coloniale

En 1912, il entre dans l'administration coloniale, par la Modèle:Citation<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Il est affecté comme agent de police à Bangui en Oubangui-Chari (Afrique-Équatoriale française, AEF). Souvent en conflit avec son administration, commis de quatrième classe, puis secrétaire de troisième classe, il est de plus en plus mal noté, considéré comme susceptible et procédurier. Ainsi, en 1916-1917, alors qu'il est « agent spécial chargé de la comptabilité » à Sibut, il demande au gouverneur de l'Oubangui-Chari une mutation qui lui est refusée au motif qu'il n'a pas respecté la voie hiérarchique.

À la suite d'accusations — qu'il conteste — de violences sur des indigènes lors d'une campagne prophylactique contre la maladie du sommeil dans la circonscription de Kémo-Gribingui, il fait l'objet d'un blâme de son administration, puis d'une condamnation à la peine de 50 F. d'amende avec sursis par le tribunal de première instance de Bangui. De retour à Paris à partir de 1919, il repart pour la région du Lac Tchad en 1921. C'est là qu'il apprend avoir été consacré par le prix Goncourt à la fin de l'année 1921, pour son roman Batouala dont la préface dénonce, non le fait colonial mais ce que Maran en regarde comme les abus ou dysfonctionnements, la façon dont les territoires colonisés et leur population sont gérés<ref name="IleEnIle" />. En 1923, après plusieurs demandes infructueuses de rapatriement pour cause médicale, il démissionne de l'administration et décide de vivre de sa plume.

La carrière d'administrateur colonial continue d'inspirer l'écrivain qu'est devenu Maran. Le protagoniste principal du roman publié en 1947 Un homme comme les autres est par exemple un Martiniquais ayant fait ses études à Bordeaux avant de devenir administrateur colonial<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Batouala

Modèle:Article détaillé En Afrique, il écrit le roman Batouala, qui décrit la vie d'un village africain du point de vue du chef éponyme<ref name="Geneste1">Modèle:Chapitre.</ref>, encouragé par son ami Philéas Lebesgue qu'il vient rencontrer à Beauvais dès 1915Modèle:Référence nécessaire. René Maran mit six ans à écrire son roman<ref>Le Rappel 15 décembre 1921 sur Gallica.</ref>.

Dans la préface de ce roman, René Maran dénonce certains aspects de la colonisation, ce qui entraîne des controverses et lui vaut des inimitiés. Il obtient le prix Goncourt en 1921, il est le premier écrivain noir à recevoir ce prix<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Écrivain et critique littéraire

Il met fin à sa carrière coloniale quelques années plus tard et continue celles d'écrivain et de journaliste littéraire et de radio à Paris où il résidera dorénavant. Durant la Seconde Guerre mondiale, il n'est pas inquiété par les autorités occupantes. Dans son œuvre romanesque inspirée par l'Afrique, il lui arrive de montrer les rapports parfois difficiles entre Noirs et Blancs, notamment le poids du racisme imposé par les institutions coloniales<ref name="Geneste1"/>. Souvent écrivain animalier<ref group="Note">Plusieurs romans ou nouvelles de René Maran ont pour protagoniste principal un animal, par exemple Mbala l'éléphant ou Djouma, chien de brousse.</ref>, il dénonce la cruauté des hommes envers les animaux. Très attaché à la France, Français patriote en dépit de certains griefs qu'il exprime dans sa correspondance avec Philéas Lebesgue, il écrit des biographies qui retracent la vie de « grands Français », notamment de ceux qui ont découvert les terres du futur Empire français. Dans sa correspondance, il cite souvent les trois plus grands amis qu'il admire<ref>François Beauvy, Philéas Lebesgue et ses correspondants en France et dans le monde de 1890 à 1958, thèse de doctorat, [2003], université de Paris X Nanterre, Éd. Awen, 2004, Modèle:Nb p.</ref> : Félix Éboué, Philéas Lebesgue et Manoel Gahisto<ref>Modèle:Ouvrage Modèle:BNF.</ref>.

Dans les années 1930, René Maran fréquente le salon littéraire de Paulette Nardal où il rencontre Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Jean Price Mars<ref>Sur René Maran et Gaston Monnerville, consulter Modèle:Lien web.</ref>. René Maran exprime des réserves sur le mouvement naissant de la négritude : Modèle:Citation bloc

En 1953, l‘Académie française lui décerne le prix d'Aumale conjointement avec Albert t'Serstevens<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Poète

René Maran est réputé avoir recours à une poésie relativement classique par ses thèmes et par sa facture, utilisant par exemple les alexandrins<ref>René Maran Les belles images, 1935.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Décès

René Maran meurt à Paris le 9 mai 1960. Il est enterré à Paris au cimetière du Montparnasse (Modèle:11e)<ref>Marie-Laure Pierard, Le Cimetière Montparnasse, éditions De Borée, 2009, Modèle:P..</ref>.

Famille

Le 9 août 1927, René Maran épouse Camille Rosalie Berthelot<ref>Cf. article sur le site Mondes francophones.</ref>, couturière née le 19 novembre 1894 et morte le 7 mars 1977 à Paris.

En 1943, René et Camille Maran adoptent Paulette Cernard, qu'ils ont rencontrée en 1930 dans les Vosges.

En 1946, Paulette Cernard-Maran épouse Paul Michel, dont elle a deux enfants, Françoise (épouse Merle) et Bernard. Elle meurt le 5 décembre 2015.

Œuvre

Modèle:Colonnes

  • Catalogue des livres de René Maran, 1971, 118 pages
  • La bibliothèque municipale de Bordeaux possède en manuscrits<ref>Modèle:Article, mis en ligne le Modèle:Date-.</ref> : la correspondance adressée à Charles Barrailley<ref>Sous la cote Ms 3316 (1-63), ici.</ref> ; des lettres autographes signées, 1922-1948 et œuvres, un poème autographe signé<ref>L'ensemble sous la cote Ms 2306, ici.</ref> ; une lettre autographe<ref>[Inv. 151538] cote Ms 2142 ici.</ref>.

Hommages

À l'occasion du centenaire de l'attribution du prix Goncourt et de la reparution (édition préparée et augmentée) de Batouala, la Bibliothèque nationale de France organise en partenariat avec l'Académie Goncourt, le Modèle:Date-, un évènement commémoratif dans son grand auditorium<ref>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date- de la même année, le Conseil de Paris vote un vœu pour qu'un établissement culturel de la ville de Paris porte son nom<ref>V113 . relatif à une dénomination en hommage à René Maran. (PEC), Conseil de Paris, Ordre du jour de la séance, mardi 16, mercredi 17, jeudi 18 et vendredi 19 novembre 2021.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • François Beauvy, Philéas Lebesgue et ses correspondants en France et dans le monde de 1890 à 1958, Beauvais-Tillé, Awen, thèse de doctorat, Université de Paris 10 - Nanterre, 674 p., 2003. De nombreux renseignements bibliographiques de première main se trouvent rassemblés dans cette thèse sur Philéas Lebesgue, notamment sur l'un d'entre eux, René Maran, dont la riche correspondance a été découverte et répertoriée par François Beauvy, écrivain, président de la Société des Amis de Philéas Lebesgue, au cours de ses minutieuses recherches dans les archives personnelles et inédites du poète et écrivain de La Neuville-Vault. Dans sa thèse, soutenue en 2003 et publiée en 2004, François Beauvy révèle sur René Maran des faits jusqu'ici inconnus, aux pages 9, 15, 33, 60, 91, 95-101, 103, 184, 254-257, 268-270, 276, 399, 428, 449, 467, 492, 506, 556-558, 565, 580, 587, 588, 594-596, 627. En effet, de nombreux extraits de lettres apparaissent dans cette étude. Les lettres sont conservés précieusement. Seules des copies ont été produites pour un dépôt projeté auprès de l'ITEM.
  • Modèle:Article
  • Modèle:Article.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage.

Documentaire

  • René Maran, le premier Goncourt noir, documentaire de Fabrice Gardel et Mathieu Weschler (Fr., 2021, 52 min).
  • Modèle:Lien vidéo

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Portail