François Bozizé
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien
François Bozizé Yangouvonda, né le Modèle:Date à Mouila (Gabon), est un homme d'État centrafricain, président de la République après le coup d'État du Modèle:Date qui l'a porté au pouvoir. Il est renversé le Modèle:Date et s'enfuit au Cameroun. Il est un soutien de la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) depuis 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Biographie
Sous Bokassa
Issu de l'ethnie Gbaya<ref>L’intervention en RCA : la France a trop attendu, Bernard Lugan, 22 novembre 2013</ref> et engagé très tôt dans l’armée après avoir fini à peine le collège, François Bozizé est entré à l'École Spéciale de Formation des Officiers d'Active (ESFOA) de Bouar<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bozize to contest presidency as an independent candidate, site des Réseaux d'information régionaux intégrés</ref>. Il devient général de brigade sous Jean-Bedel Bokassa<ref>François Bozizé : Tôt ou tard, je reviendrai, François Soudan, 16/08/2013, Jeune Afrique</ref>,<ref>François Bozizé, un obsédé du pouvoir - Agence centrafricaine de presse - 18 février 2013</ref>. Responsable avec le général Mayo Mokola des troupes de Bangui, il est chargé de la répression des manifestations de lycéens, du 15 au Modèle:Date-, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les élèves<ref>D. Bigo, 1988, Pouvoir et obéissance en Centrafrique, Paris, Karthala, pages 196-197</ref>. Cet évènement est commémoré par la « journée des martyrs », le Modèle:Date- de chaque année<ref>Centrafrique/Société : Modèle:28e de la journée des Martyrs, Agence Centrafrique Presse, 2007</ref>,<ref>Journée des Martyrs en RCA, « pardonner mais ne pas oublier », Radio Ndeke Luka</ref>.
Sous David Dacko
Il devient ministre de la Défense de David Dacko, après l'opération Barracuda de l'armée française qui renverse Bokassa<ref name="libé 521214">Le général Bozizé couronné président, Libération, mai 2005</ref>.
Putsch manqué et exil
Sous le régime militaire du général André Kolingba, le général Bozizé soutient l'opposition et fomente un coup d'État en 1982. À la suite de l’échec de ce putsch, Bozizé et Ange-Félix Patassé, le chef politique du coup d’État, partent en exil au Togo.
En 1993, il se présente une première fois à la présidentielle contre Ange-Félix Patassé, sans succès<ref name="libé 521214" />.
Le retour en Centrafrique : un pilier du régime de Patassé
Dix ans plus tard, le général Kolingba, suivant le mouvement amorcé dans les anciennes colonies francophones, tient une élection présidentielle libre, multi-partite et équitableModèle:Référence nécessaire. Ange-Félix Patassé est élu président de la République avec 52,5% des voix<ref>Élection d'Ange Félix Patassé à la présidence de la République centrafricaine, Université de Sherbrooke</ref>.
Au fil des ans, Bozizé devient un des hommes forts du régime Patassé et surtout sa courroie de transmission dans l'armée. Avec l'aide militaire de la France, Bozizé rétablit le calme après les deux dernières mutineries de 1996 et 1997. Devant la montée des mécontentements dans l'armée, Patassé ressent le besoin de donner plus de pouvoirs à Bozizé en le nommant chef d'état-major des armées centrafricaines. Modèle:Refnec
Second putsch manqué et second exil
Lors d'un autre coup d'État en mai 2001 contre un Patassé de plus en plus contesté, ce sont les troupes libyennes qui assurent la sécurité du président<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le putsch échoue, mais Bozizé est sur la sellette. Dans l'entourage du président, on lui reproche une participation à cette tentative de renversement ou tout du moins un certain laisser-faire. Sentant venir sa fin, Bozizé fuit la Centrafrique pour le Tchad voisin avec quelques troupes.
Du Tchad, Bozizé mène quelques incursions en Centrafrique, mais rien de bien inquiétant pour le pouvoir du président Patassé, toujours vacillant mais désormais soutenu par la puissante armée libyenne. La tentative de renversement d'octobre 2002 échoue, Patassé recevant en outre l'appui du Mouvement de libération du Congo MLC, un groupe de miliciens soutenus par l’Ouganda et actifs dans la guerre civile en république démocratique du Congo voisin.
Le soutien ou tout du moins la bienveillance tchadienne à l'égard des activités militaires de Bozizé irrite Patassé au plus haut point, d’autant plus que l’armée centrafricaine est acquise au général en exil. Patassé accuse son homologue tchadien et recherche l’aide de la France pour assurer sa sécurité. À plusieurs reprises, l’ancienne puissance coloniale était déjà intervenue pour le sauver, mais devant l’instabilité chronique de la RCA et le manque total de soutien populaire, la France rejette poliment ses demandes et le laisse tomber.
Le coup d'État réussi de 2003
Le Modèle:Date, alors que Patassé est en voyage au Niger, Bozizé rentre au pays et s’empare de Bangui avec le soutien de l'armée tchadienne<ref>Qui va sauver Bozizé ? Abdou Karim Sawadego, décembre 2012, Courrier international</ref>,<ref>Centrafrique : comment François Bozizé a perdu ses alliés, RFI, 2013</ref>. Patassé doit alors partir en exil au Cameroun puis au Togo<ref>Patassé rentre d'exil, Jeune Afrique, 2009, AFP</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Présidence
Devenu chef de l'État<ref>Djotodia, l'autocrate à l'école de Patassé et Bozizé, Courrier international, mars 2013</ref>, Bozizé promet d'engager un processus de normalisation politique pour le retour à la démocratie. Après plusieurs reports dus à la mise à jour des listes électorales, les élections démocratiques et multi-partites qu'il a promises sont fixées au Modèle:Date.
Le gouvernement français lui envoie en qualité de conseiller en matière de défense le général Jean-Pierre Perez, qui commandait les forces françaises en Centrafrique jusqu'à leur départ en 1998<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.
Après les émeutes des « Chimères » en mars 2004, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide est renversé et Bozizé l'accueille en exil en Centrafrique.
En 2004, la douane allemande découvre une mallette remplie de diamants dans son avion privé<ref name="libé 521214" />.
Bozizé remporte les élections présidentielles et son parti la Convergence nationale (Kwa Na Kwa, en langue sanguo) remporte 42 sièges sur 105 lors des élections législatives et présidentielle centrafricaines de 2005<ref>François Bozizé est réélu à la tête de l'État centrafricain, Agence France-Presse et Le Monde, 25-05-2005]</ref>.
Son mandat qui expire le Modèle:Date- est prolongé le Modèle:Date- par un vote du Parlement, validé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref> par la Cour constitutionnelle. Bozizé est réélu au premier tour de l'élection présidentielle de 2011 avec 64,37 % des voix face à Ange-Félix Patassé (21,41 %) et Martin Ziguélé (6,8 %)<ref>François Bozizé élu président, Le Nouvel Observateur, 25-05-2005</ref>. Sa famille occupe une vingtaine de sièges<ref>La Lettre du Continent n° 605 – 10 février 2011.</ref>. Plusieurs candidats déposent des recours devant la Cour constitutionnelle, dénonçant des fraudes. La Cour rejette les recours mais dans l'annonce des résultats finaux, elle écarte les résultats de certains bureaux de vote jugés « litigieux »<ref>Bozizé officiellement réélu président, l'opposition critique, AFP, 14 février 2011.</ref>,<ref>Bozizé réélu président au Modèle:1er avec 66,08 %, La Voix, 2 février 2011 [lien cassé]</ref>.
En 2012, le pétrole de Gordil, à la frontière tchadienne est concédé par son régime à la China National Petroleum Corporation<ref>Agonie silencieuse de la Centrafrique, Le Monde diplomatique, octobre 2013</ref>,<ref>CENTRAFRIQUE-PRESSE.COM, Bozizé accorde l’ancien permis pétrolier de Grynberg aux Chinois</ref>.
Chute et exil
Fin 2012, menacé par la rébellion de la Seleka arrivée aux portes de la capitale Bangui, le président François Bozizé appelle à l'aide<ref>Le président centrafricain appelle la France et les États-Unis à l'aide - Libération - 27 décembre 2012 à 12:54</ref>,<ref>En Centrafrique, la capitale redoute une entrée des rebelles, La Croix, 27/12/12</ref>,<ref>Central African Republic's Bozize in US-France appeal - BBC - 27 décembre 2012</ref> la France et les États-Unis. Le président sud-africain Jacob Zuma aurait envoyé, face à la Séléka, une force d’interposition d'environ 300 hommes en Modèle:Date-, en échange de concessions minières à des proches de son parti<ref>Patrice Gourdin, octobre 2013, Diplo Web</ref>.
Un cessez-le-feu est négocié en décembre sous le patronage de Denis Sassou-Nguesso, le président congolais, mais ne tient pas<ref name=":0" />.
Le Modèle:Date, les rebelles de la Seleka, parrainés par le Tchad et le Soudan, s'emparent du palais présidentiel et leur chef de file, Michel Djotodia, prend le pouvoir<ref>Agonie silencieuse de la Centrafrique - Une histoire violente - Le Monde Diplomatique - octobre 2013</ref>,<ref>Mystery Shrouds Rise and Aims of Rebel at Helm of Central African Republic, SCOTT SAYARE, 13 avril 2013, New York Times</ref>.
François Bozizé s'enfuit alors vers le Cameroun, où il est hébergé par le président de la République, Paul Biya<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} CAR rebels 'seize' presidential palace, Al Jazeera English, 24 mars 2013</ref>,<ref>Centrafrique : Paris envoie 300 soldats en renfort après la fuite de Bozizé, Le Monde, 24 mars 2013.</ref>,<ref>Centrafrique: Bozizé au Cameroun - Le Figaro et AFP - 25/03/2013</ref>.
Le Modèle:Date-, un mandat d'arrêt international est émis contre lui par la justice centrafricaine<ref>CAR issues arrest warrant for ex-president - Al Jazeera English - Modèle:1er juin 2013</ref>,<ref>« RCA : François Bozizé visé par un mandat d'arrêt international », in rfi.fr, Modèle:1er juin 2013.</ref>.
Élection présidentielle de 2020
Modèle:Vide En Modèle:Date-, le parti Kwa na Kwa propose François Bozizé comme candidat à la présidentielle de décembre 2020<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ayant accepté cette offre, François Bozizé doit déposer sa candidature auprès de l'Autorité nationale des élections en Modèle:Date-Modèle:Refsou. Le Modèle:Date-, la Cour constitutionnelle invalide cette candidature en raison des accusations et sanctions de l'ONU pesant sur l'ancien chef de l'État<ref>Centrafrique : la candidature de François Bozizé à la présidentielle invalidée, france24.com, 3 décembre 2020.</ref>. En mars 2023, François Bozizé quitte le Tchad pour la Guinée-Bissau, son nouveau pays d'accueil et d'exil<ref>[https://www.jeuneafrique.com/1423993/politique/exclusif-francois-bozize-a-quitte-le-tchad-pour-la-guinee-bissau/ POLITIQUE Exclusif – François Bozizé a quitté le Tchad pour la Guinée-Bissau], Jeune Afrique, 4 mars 2023.</ref>.
Depuis 2020
Le 21 septembre 2023, La Cour d’appel de Bangui a condamné par contumace, François Bozizé à une peine de travaux forcés à perpétuité pour « complot » et « rébellion ». François Bozizé est condamné pour son rôle dans la Coalition des patriotes pour le changement (CPC)<ref>[https://www.jeuneafrique.com/1485633/politique/francois-bozize-condamne-aux-travaux-forces-a-perpetuite/ POLITIQUE Exclusif – POLITIQUE François Bozizé condamné aux travaux forcés à perpétuité], Jeune Afrique, 22 septembre 2023.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Ref: Jean-Marc Aractingi, La politique à mes trousses, Paris, Éditions l'Harmattan, 2006 Modèle:ISBN