Royaume du Baguirmi
Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale
Le royaume du Baguirmi est un ancien État sahélien localisé au sud-est du lac Tchad, sur le territoire du Tchad actuel. Sa capitale était Massenya. Fondé en 1522, il devient un protectorat français en 1897.
S'il n'existe plus aujourd'hui en tant qu'entité politique indépendante, le sultanat demeure une chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes.
Histoire
Les traditions orales sont la principale source de connaissance sur les origines du Baguirmi<ref name="L">Modèle:Larousse</ref>. Selon les sources, le royaume du Baguirmi semble avoir été fondé en 1522<ref name="B">Modèle:Britannica (consulté le 29 novembre 2022)</ref>,<ref name="Aderinto">S. Aderinto, African Kingdoms : An Encyclopedia of Empires and Civilizations, Modèle:P., ABC-CLIO, Santa Barbara (Californie), 2017 Modèle:ISBN.</ref>,<ref group=note>Ou alors « vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle » d'après l'Encyclopédie Universalis.</ref>. Il est dirigé par un chef appelé le mbang (« roi »)<ref name="B"/>,<ref name="Aderinto"/>, titre qui ne fut peut-être porté qu'à partir du sultan Malo (1546-1568)<ref name="L"/>. Il est situé à l'est du royaume de Bornou<ref name="Aderinto"/>, au sud-est du lac Tchad<ref name="B"/>.
Différentes versions existent quant à l'origine des premiers chefs<ref name="U"/>. Certaines parlent de chasseurs kinga qui s'installent à Massenya<ref name="L"/>,<ref name="U"/>. D'autres racontent qu'un certain Abd el Mahmoud Begli fonde le palais de Massenya, mais que c'est Berni Besse qui fonde la dynastie, après que le premier a conduit entre 1493 et 1503 la région à faire sécession de l'empire du Kanem en pleine déliquescence<ref name="Aderinto"/>. D'autres encore attribuent la fondation à des Peuls du Fouta Toro, ou encore à une fratrie issue de Njimi (royaume de Kanem)<ref name="U"/>. Quoi qu'il en soit, les Kinga ont toujours eu une place particulière à la cour du roi, ce qui accrédite l'idée qu'ils ont joué un rôle important dès les origines<ref name="U"/>.
Vers le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le royaume adopte l'islam<ref name="B"/>,<ref name="U">Modèle:Universalis (consulté le 29 novembre 2022)</ref>. Le changement a pu se faire dès le règne de Malo<ref name="L"/>, ou sous le règne du quatrième roi, le sultan Abdullah<ref name="B"/>. Modèle:Refsou
Aux {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
}}s, le royaume, vassal de Bornou, prospère en pratiquant la traite des esclaves<ref name="B"/>,<ref name="L"/>, lesquels sont souvent issus des populations animistes situées plus au sud contre lesquelles des expéditions sont menées<ref name="U"/>.
Durant la première partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, époque où les Européens découvrent l'existence du royaume (Dixon Denham, 1823), le pays reste très actif dans le commerce et la confection de vêtements tissés, ainsi que dans le trafic d'esclaves non musulmans<ref name="B"/>. Vers le milieu du siècle, l'explorateur Heinrich Barth estime que le royaume regroupe Modèle:Unité d'habitants sur un territoire nord-sud d'environ Modèle:Unité de long par Modèle:Unité<ref name="U"/>.
Toutefois, sa localisation entre les deux empires rivaux de Bornou et du Ouaddaï l'expose à des pillages réguliers et à devoir payer des tributs aux deux voisins, ce qui amorce son déclin<ref name="B"/>,<ref name="U"/>. Tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les sécheresses et persécutions accentuent l'exode de populations du pays<ref name="B"/>. En 1894, Rabah, seigneur de la guerre du Soudan, détruit la capitale Massenya, ce qui marque un tournant dans l'histoire du royaume<ref name="B"/>,<ref name="U"/>.
À la suite du précédent épisode, le sultan Abd er Rhamane Gaourang II<ref group=note>Translittération utilisée dans le traité : Mohammed ben Abdurahman Gaouran</ref> et Émile Gentil signent un premier accord le Modèle:Date-, qui met le royaume sous protectorat français<ref name="U"/>,<ref>France Diplomatie, Base des Traités, Accord 18970025, sur basedoc.diplomatie.gouv.fr Traité d'assistance (protectorat) et de commerce avec le sultan de Baghirmi (consulté le 30 novembre 2022)</ref>. En 1915, le statut du Baguirmi évolue vers celui de l'administration directe, ce qui retire au sultan la plupart de ses pouvoirs<ref name="U"/>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le sultanat du Baguirmi subsiste comme chefferie traditionnelle en relation avec les autorités administratives tchadiennes modernes<ref>Tchadinfos, Tchad : la première dame intronisée mère du sultanat du Baguirmi, 8 mars 2017</ref>.
Souverains du Baguirmi
Le mbang
Le roi du Baguirmi porte le titre de mbang (Modèle:Refsou). Du fait de l'islamisation, on parle également de sultan.
La mère du mbang est la Magira (reine-mère)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En Modèle:Date-, le sultan du Baguirmi, Mbang Hadji Woli Mahamat est réhabilité dans ses fonctions par le ministre tchadien de l'intérieur et de la sécurité publique<ref>Alwhida Info, Le sultan du Baguirmi réhabilité dans ses fonctions par le ministre de l'intérieur, 3 mars 2010</ref>.
Généalogie
Modèle:Section à sourcer Bourgomanda est le mbang de Baguirmi au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il a deux fils, Abdel-Kader et Djougoultoum. Quand l'aîné, Abdel-Kader, devint sultan en 1826, Djougoultoum doit s'exiler dans le Ouaddaï, puis part au pays Rounga (Dar Rounga), région frontalière entre les fleuves Azoum et Aouk, où il épouse la fille du sultan. Il créera ensuite une zone frontalière de raid d'esclaves encore plus méridionale, au sud de l'Aouk, appelée Dar el-Kouti.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Annie M.-D. Lebeuf, Les populations du Tchad (Nord du Modèle:10e), L'Harmattan, Paris, 2006 Modèle:ISBN