Armée de résistance du Seigneur

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Faction armée

Fichier:Ugandan districts affected by Lords Resistance Army.png
Zone de l'Ouganda touchée par la guérilla de la LRA en 2004

L’Armée de résistance du Seigneur (LRA pour Lord's Resistance Army) est un mouvement qui se présente comme chrétien, en rébellion contre le gouvernement de l'Ouganda, créé en 1988, deux ans après le déclenchement de la guerre civile ougandaise.

La LRA, dont le chef est Joseph Kony, entend renverser le président ougandais, Yoweri Museveni, pour mettre en place un régime basé sur les Dix Commandements de la Bible. L'organisation est placée sur la liste officielle des organisations considérées comme terroristes par le département d'État des États-Unis.

Au milieu des années 2000, la LRA est repoussée hors des frontières de l'Ouganda. Mais ses membres attaquent les populations en République centrafricaine, au Soudan du Sud, et en république démocratique du Congo où un massacre de 321 civils a été perpétré mi-décembre 2009<ref>« Révélations sur un massacre de civils perpétré par des rebelles ougandais en RDC », Le Monde, 28 mars 2010.</ref> dans la région de Makombo.

Histoire

Cette guérilla naît dans le nord de l’Ouganda à la fin des années 1980, à la suite de la rébellion mystique menée par Alice Lakwena. Elle est soutenue par le Soudan en représailles au soutien accordé par l’Ouganda à l’Armée populaire de libération du Soudan du Sud (SPLA) de John Garang<ref>https://www.jeuneafrique.com/33184/politique/en-afrique-centrale-la-lra-n-est-plus-que-l-ombre-d-elle-m-me/</ref>.

Insurrection

L'insurrection de la LRA débute en 1986. Environ deux millions de personnes sont déplacées par ce conflit, et environ Modèle:Unité d'entre elles vivent dans des camps où elles dépendent de l'aide humanitaire. Selon un rapport d'ONG publié fin mars 2006, 146 personnes en moyenne meurent chaque semaine de façon violente dans le nord de l'Ouganda.

L'ancien secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires humanitaires Jan Egeland qualifie en 2003 le conflit de Modèle:Citation. La LRA, qui sévit dans le nord du pays depuis 20 ans, est connue pour ses atrocités sur les civils.

En octobre 2001, les États-Unis inscrivent la LRA sur la liste des organisations terroristes. Au milieu des années 2000, la LRA est chassée de l'Ouganda par l’armée de ce pays, et s'éparpillent dans les forêts équatoriales des pays alentour, dont la Centrafrique<ref>Modèle:Article</ref>. En septembre 2010, les exactions de la LRA touchent le nord-est de la Centrafrique (région de Birao).

L'armée ougandaise est engagée depuis au moins 2009 dans une guerre secrète dans le cadre de l'opération régionale Rudia II contre l'Armée de résistance du Seigneur sur le territoire de la république démocratique du Congo Modèle:Citation.

Le ministre de la Défense ougandais, Crispus Kiyonga, cité dans un télégramme d'avril 2009 révélé par WikiLeaks, estime que Modèle:Citation<ref>Jean-Philippe Rémy, « WikiLeaks : sur la piste de la mystérieuse LRA de Joseph Kony », Le Monde, 17 décembre 2010.</ref>.

Le Modèle:Date, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon présente un nouveau rapport revoyant ces estimations à la hausse. Selon celui-ci, l'Armée de résistance du Seigneur a tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces vingt-cinq dernières années. Il estime également qu'elle a perpétré l'enlèvement de 60 000 à 100 000 enfants et le déplacement de Modèle:Unité de personnes<ref>« La sanguinaire LRA de Joseph Kony a fait plus de 100 000 morts », lemonde.fr, le 21 mai 2013 (consulté le 21 mai 2013).</ref>. L'Armée de résistance du Seigneur est aussi accusée de se financer via le braconnage et le trafic d'ivoire<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Enfants soldats

Fichier:Uganda night commuters - full room.jpg
Enfants se regroupant pour échapper au rapt de la LRA.

La LRA est accusée de nombreuses violences, notamment de l'enlèvement d'environ 25 000 enfants contraints de devenir enfants soldats, porteurs ou réduits à l'esclavage sexuel entre 1986 et 2005<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2006, un film documentaire canadien, Uganda Rising, est consacré aux enfants intégrés de force dans les rangs de l'Armée de résistance du seigneur (LRA). Les enfants enlevés à leurs familles ou dans les salles de classe racontent les tortures, mutilations et viols qu'ils ont subis au sein de la LRA, avant d'être parqués dans des camps par l'armée du président Yoweri Museveni<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Interventions des États-Unis et de l’Union africaine

En mai 2010, le Congrès des États-Unis vote la Lord's Resistance Army Disarmament and Northern Uganda Recovery Act of 2009 relatif au désarmement de la LRA<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, le président américain Barack Obama annonce l'envoi d'une centaine de conseillers militaires en Ouganda, République démocratique du Congo, Centrafrique et Soudan du Sud afin d'aider les forces de la région qui luttent contre la LRA<ref>« Obama envoie des soldats en Ouganda pour traquer l'Armée de résistance du seigneur », Le Monde, 15 octobre 2011.</ref>. L'objectif de cette intervention est la capture du chef de la LRA, Joseph Kony.

L'Union africaine décide, le 24 mars 2012, de déployer contre la LRA une force multinationale de 5 000 hommes composée de soldats ougandais, sud-soudanais, congolais et centrafricains, basée à Yambio, une localité du Sud-Soudan proche de la frontière avec la République démocratique du Congo<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Dominic Ongwen

Début 2015, Dominic Ongwen, surnommé « la Fourmi blanche », un ancien enfant soldat devenu un des chefs de l’Armée de résistance du Seigneur, se rend aux forces spéciales américaines qui traquent Joseph Kony en République centrafricaine. En février 2021, il est jugé pour meurtre, viol, esclavage sexuel, conscription d’enfants soldats et reconnu coupable de crimes de guerre sur soixante et un chefs d’accusation par la Cour pénale internationale<ref>https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/02/04/ouganda-un-ex-enfant-soldat-devenu-chef-rebelle-reconnu-coupable-de-crimes-de-guerre-par-la-cpi_6068798_3212.html.</ref>. À la suite de cela, le 6 mai 2021, la Chambre de première instance IX de la Cour pénale internationale (CPI) a condamné Ongwen à 25 ans d'emprisonnement<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail