Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Organisation2 Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un organisme divers d'administration centrale (ODAC) de recherche scientifique français dans les domaines de l’énergie, de la défense, des technologies de l'information et de la communication, des sciences de la matière, des sciences de la vie et de la santé, implanté sur dix sites en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Historiquement dénommé Commissariat à l'énergie atomique (CEA), il a changé de nom en 2010 en élargissant son champ aux énergies alternatives<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> tout en conservant son sigle.

Les principaux centres de recherche du CEA sont le centre de Saclay (Essonne) et le centre de Fontenay-aux-Roses (Hauts de Seine), le site de Marcoule (Gard), le centre de Cadarache (Bouches du Rhône), le centre de Grenoble (dans l'Isère), le centre Le Ripault<ref>https://www.cea.fr/Pages/le-cea/les-centres-cea/le-ripault.aspx</ref> (près de Tours). Le centre de Saclay se trouve au cœur de la grappe industrielle technologique Paris-Saclay. Le centre de Grenoble se trouve au cœur du Polygone scientifique.

Le CEA est un organisme de recherche classé en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC)<ref>En réalité, le CEA est un établissement de recherche à caractère scientifique, technique et industriel, constituant à lui seul une catégorie distincte d'établissement public de l'État et relevant de la classification EPIC. Son statut est fixé par le code de la recherche établi par Modèle:Nobr du Modèle:Date, abrogeant et remplaçant l'ordonnance constitutive du Modèle:Date.</ref>. Il a pour mission principale de développer les applications de l'énergie nucléaire dans les domaines scientifique, industriel, et de la défense nationale. Fin 2019, il emploie Modèle:Unité, pour un budget annuel de Modèle:Nb d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Organisation

Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives, « CEA », est défini par l'article Modèle:Nobr du code de la recherche comme un établissement à caractère scientifique, technique et industriel. Il a le statut d'EPIC (établissement public à caractère industriel et commercial), et son organisation est décrite par le décret Modèle:N° du Modèle:Date- relatif à l'organisation et au fonctionnement du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives. Il est placé sous la tutelle des ministres chargés de l'énergie, (MTE) de la recherche (MESRI), de l'industrie (MEFR) et de la défense (MINARM).

Il dispose d'une organisation matricielle composée de directions opérationnelles et de directions fonctionnelles.

Les quatre grandes directions opérationnelles sont<ref>Modèle:Lien web</ref> :

L'organisme dispose également de neuf directions fonctionnelles :

  • Direction financière et des programmes - DFP ;
  • Direction des achats et des partenaires stratégiques - DAPS ;
  • Direction de la sécurité et de la sûreté nucléaire - DSSN ;
  • Direction juridique et du contentieux - DJC ;
  • Direction des systèmes d'information - DSl ;
  • Direction de la communication - DCom ;
  • Direction des ressources humaines et des relations sociales - DRHRS ;
  • Direction des relations internationales - DRl ;
  • Direction de I'audit, des risques et du contrôle interne - DARCI.

Projet de loi de finances pour 2019 : Environnement

Le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) est un établissement public industriel et commercial placé sous la tutelle conjointe des ministres chargés de la recherche, de l'énergie, de l'industrie et de la défense. En matière de recherche, l'établissement mène des travaux dans le domaine du nucléaire et des nouvelles technologies de l'énergie.

Le programme budgétaire 190 contribue à la recherche sur la transition écologique et énergétique en finançant des actions dans le domaine de l'énergie, mais aussi de la lutte contre le changement climatique, de la sûreté nucléaire et des transports)

Au titre du programme 190, le CEA doit recevoir Modèle:Unité millions d'euros de subventions pour charges de service public en 2019, ce qui en fait le principal bénéficiaire du programme. Ces crédits sont en légère hausse par rapport à 2018 (7,8 millions d'euros, soit + 0,6 %).

Le CEA est rattaché à titre principal au programme 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires », qui prévoit 490,3 millions d'euros de subventions pour charges de service public.

Il reçoit également des subventions au titre des programmes 191 « Recherche duale (civile et militaire) », pour 29,3 millions d'euros, et 212 « Soutien de la politique de la défense » de la mission « Défense », pour 8 millions d'euros.

Au total, le CEA recevra Modèle:Unité millions d'euros au titre de ses différents programmes en 2019, soit une hausse de 0,5 % par rapport à 2018.

Le plafond d'emplois proposé au PLF pour 2019 est de Modèle:Unité ETPT, soit une hausse, de 180 emplois par rapport au plafond de 2018.

Le budget total du CEA, en incluant les contrats et la subvention du ministère des armées, est d'environ 5 milliards d'euros par an.

Historique

De 1945 à 1968

Fichier:Photograph of President Truman and French President Charles de Gaulle, standing at attention during welcoming... - NARA - 199187.jpg
Le général de Gaulle et le président américain Truman, 22 août 1945

Les 6 et Modèle:Date-, deux bombes atomiques américaines sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. Quelques jours plus tard, le général de Gaulle, alors Président du gouvernement provisoire, rencontre le président américain Harry S. Truman à Washington. Il racontera dans son ouvrage autobiographique Mémoires de guerre « [être] alors saisi par l'impression qu'une activité dévorante et un intense optimisme emportaient toutes les catégories »<ref>Général de Gaulle, Mémoires de guerre. Le salut, Plon, 1959.</ref>.

En Modèle:Date-, le général de Gaulle demande au directeur du CNRS, Frédéric Joliot-Curie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et à Raoul Dautry, alors ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, de mettre en place un organisme de recherche consacré à l'énergie atomique.

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) est créé le Modèle:Date par Charles de Gaulle avec à sa tête Frédéric Joliot-Curie (haut-commissaire à l’Énergie atomique) et Raoul Dautry (administrateur général). Cet organisme est destiné à poursuivre des recherches scientifiques et techniques en vue de l’utilisation de l’énergie nucléaire dans les domaines de la science (notamment les applications médicales), de l’industrie (électricité) et de la défense nationale. Cet organisme est placé sous l’autorité directe de la présidence du Conseil, ses finances ne faisant l’objet que d’un contrôle a posteriori par le ministère des Finances<ref>Francis Netter, Le CEA et ZOE, Fédération nationale des mines et de l'énergie CGT.</ref>.

En Modèle:Date- sont désignés les premiers membres du CEA : Pierre Auger, Irène Curie, Francis Perrin et le général Paul Dassault<ref>Modèle:Pdf Mairie de Fontenay-aux-Roses, Histoire du CEA.</ref>, qui seront rejoints quelques mois plus tard par Lew Kowarski, Bertrand Goldschmidt, Jules Guéron et Pierre Biquard. En Modèle:Date-, les premiers membres du personnel du CEA prennent possession du fort de Châtillon, premier centre de recherche du CEA situé à proximité de Paris. À la même époque, le CEA s'installe aussi dans une enclave de la Poudrerie du Bouchet pour effectuer les opérations de raffinage des concentrés de minerai d'uranium qui viennent d'Afrique<ref>Modèle:Pdf Alain Mallevre, L’histoire de l’énergie nucléaire en France de 1895 à nos jours, Association des retraités du CEA, Modèle:Date-.</ref>. L'uranium purifié dans l'usine du Bouchet est utilisé dans le fort de Châtillon pour constituer la pile Zoé, pile atomique à eau lourde construite par l’équipe de Joliot-Curie, qui diverge en 1948. L'année suivante est extrait le premier milligramme de plutonium du combustible usé de Zoé à l'usine du Bouchet.

Joliot-Curie, qui est membre du Parti communiste français (PCF), lance l'appel de Stockholm contre la bombe atomique. En avril 1950, il est révoqué de son poste de haut-commissaire par Georges Bidault. Francis Perrin le remplace. L'influence du PCF reste néanmoins forte au sein des employés du CEA qui décident, en 1954, de rédiger une pétition s'opposant à toute visée militaire. Celle-ci réunit 665 signatures parmi les agents du CEA<ref name="Vimar">Nicolas Vimar, « La France devient puissance nucléaire », La Nouvelle Revue d'histoire, Modèle:N° de janvier-février 2016, Modèle:P..</ref>.

En 1952, le centre d’études nucléaires de Saclay est ouvert sur un terrain de Modèle:Nobr en plein plateau de Saclay, où cette même année sont mis en service le successeur de Zoé, le réacteur EL2 (Eau Lourde Modèle:N°), et le premier accélérateur de particule du CEA.

Après le départ de Joliot-Curie, le CEA intensifie ses travaux sur les applications militaires et civiles de l’énergie atomique. Même si le gouvernement n’a pas encore pris officiellement la décision de construire une bombe atomique, tout est mis en œuvre pour se doter des moyens de la construire. En effet, la forte instabilité ministérielle (deux gouvernements par an), ne permettait pas au président du Conseil arrivant de suivre les activités militaires du CEA, qui fonctionnait, sur ce plan, sans contrôle politique véritable : le nouvel arrivant se contentait de reconduire les actions déjà engagées et les budgets qui allaient avec. Un groupe informel composé des généraux Ailleret, Pierre Marie Gallois et Crépin, d'hommes politiques comme Maurice Bourgès-Maunoury, Félix Gaillard, Pierre Guillaumat et Jacques Chaban-Delmas, lui-même ministre de la Défense, ou de scientifiques comme Francis Perrin et Bertrand Goldschmidt, avait décidé que la France devait se doter d'armes nucléaires ; bien organisé et déterminé, ce lobby obtenait facilement l'accord du nouveau président du Conseil pour continuer leurs recherches ; le général de Gaulle était régulièrement informé du progrès des travaux par Chaban-Delmas.

Fichier:Marcoule Plutonium Production Plant in 1967 by Corona Satellite.png
Le site de Marcoule photographié par un satellite américain du programme Corona en 1967.

En 1955, le Bureau d'études générales (BEG) est créé secrètement, en charge du domaine militaire. Il est alors décidé la création d'un site dévoué exclusivement aux applications militaires, choisi entre une partie libre de l'usine du Bouchet, désigné par le code « Bouchet 2 » ou « B2 », et un site sur la commune de Bruyères-le-Chatel, « Bouchet 3 » ou « B3 ». Le second est sélectionné, auquel est rattaché l'annexe D1, et sera suivi par la création des installations de Vaujours puis de Limeil. En 1958, Félix Gaillard, nouveau président du Conseil, prit la décision de fixer le premier essai nucléaire à 1960.

À Marcoule, sont successivement construits les réacteurs G1 (1956), G2 (1959) et G3 (1960) de type Uranium Naturel-Graphite-Gaz (UNGG). L'usine d'extraction du plutonium de Marcoule, construite pour extraire le plutonium du combustible usagé, fonctionne à partir de 1958. Le CEA charge la Société de recherches et d'applications techniques (SRAT) de créer un compteur Geiger innovant pour effectuer la prospection d'uranium. Le directeur de la SART, Samuel Langlois-Berthelot propose cette innovation à la direction du CEA qui s'en sert pour trouver les minerais d'uranium indispensables à la construction de la bombe - les prospections se font notamment sur les côtes de Bretagne<ref>J. Berbezier, M. Lesueur, Direction des Recherches et Exploitations minières, note CEA Modèle:N°, 1959, site de l'Modèle:Langue, Modèle:Date-.</ref>. À l'aide de ces installations et innovations, le CEA réalise son premier essai nucléaire dans le Sahara en 1960,Modèle:Citation, deux ans après que la décision officielle ait été prise.

Dans le domaine de la recherche, en 1957, le premier réacteur rapide refroidi au sodium expérimental Rapsodie est construit sur le site de Cadarache (mis en fonction après les prototypes Harmonie et Masurca), ainsi que le Tore TA 2000 à Fontenay-aux-Roses visant à donner une application civile à la fusion nucléaire.

En 1958, le CEA lance à la fois la construction de l'usine de raffinage de l'uranium de Malvési et de l'usine militaire de Pierrelatte pour l'enrichissement de l'uranium nécessaire à la fabrication de la bombe atomique.

Puis le CEA collabore avec EDF à la construction des premiers réacteurs d'EDF à Chinon : EDF 1 (1962, Modèle:Unité), EDF 2 (1965, Modèle:Unité) et EDF 3 (1967, Modèle:Unité) de type UNGG.

De 1968 à 1981

Le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Canopus, la première bombe H (bombe thermonucléaire ou à hydrogène) française explose à Modèle:Nobr au-dessus de l'atoll de Fangataufa, dans le Pacifique. Sa puissance équivaut à 170 fois celle d'Hiroshima.

La guerre des filières de réacteurs oppose le CEA et EDF : le premier est partisan de la filière française uranium naturel graphite gaz tandis que le second défend la filière des réacteurs à eau pressurisée (Modèle:Langue) du constructeur américain Westinghouse Electric Company. En Modèle:Date-, la filière UNGG semblant présenter des perspectives d'avenir trop limitées, le gouvernement Jacques Chaban-Delmas tranche en faveur d’EDF et décide la construction d’une centrale à eau pressurisée à Fessenheim.

En 1972, le département de construction des piles du CEA est externalisé pour devenir la Société technique pour l'énergie atomique (Technicatome). Quatre ans plus tard c'est au tour de la « Direction de la production » qui regroupe les activités de production d'uranium en France et à l'étranger de former la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema).

En 1973, la première centrale prototype réacteur nucléaire à neutrons rapides et à caloporteur sodium Phénix est mise en service à Marcoule. Au printemps, le premier réacteur expérimental à fusion français, le TFR (en configuration tokamak), est mis en service. Il est suivi quelques années plus tard par le Petula et le WEGA (stellarator) localisés au CEA Grenoble.

Au milieu des années 1970, le CEA et toute l'industrie nucléaire profite de l'intensification du développement de l'énergie nucléaire civile engagé par le Président Valéry Giscard d'Estaing. En 1976, le gouvernement Jacques Chirac passe commande de Superphénix. Le Département de contrôle des risques du CEA fusionne avec le Service central de sûreté des installations nucléaires (SCSIN) dans ce qui deviendra l'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN).

En Modèle:Date-, est mis en service l'usine Georges Besse au Tricastin, afin d'enrichir l'uranium nécessaire à la production de combustible pour les réacteurs électro-nucléaires. En novembre de la même année, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs est fondée en tant qu'entité du CEA.

De 1981 à 2000

Fichier:CEA logo ancien.svg
Précédent logo du CEA

En 1983 est créée par le gouvernement Pierre Mauroy (3) la société des participations industrielles du commissariat à l'Énergie atomique pour gérer les participations et les filiales du CEA (Framatome, Cogema, Technicatome, Eurodif, etc.).

En 1985, la centrale nucléaire de Brennilis, prototype modéré par l'eau lourde, est arrêtée définitivement, tandis que le réacteur à neutrons rapides Superphénix diverge après 10 années de construction.

Le Modèle:Date- est lancé le dernier essai nucléaire français à Fangataufa. Le Modèle:Date-, la France signe le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires et commence immédiatement à démanteler le Centre d'expérimentations du Pacifique.

En Modèle:Date-, le gouvernement Lionel Jospin français annonce l'abandon de Superphénix<ref>Modèle:Lien web</ref>.

A la fin des années 1990, de nombreuses modifications sont effectuées au sein de l'organisation du CEA. La Direction des applications militaires est restructurée, conduisant à la fermeture des sites de Vaujours et Limeil. En 2000, la Direction de l’énergie nucléaire est fondée, par la réunion des anciennes directions des réacteurs nucléaires et celle en lien avec le combustible.

Depuis 2000

Fichier:CEA Saclay.JPG
Le siège du centre CEA de Saclay à Gif-sur-Yvette, sur le plateau de Saclay (pôle scientifique Paris-Saclay) en 2014.

En 2001, la filiale CEA Industrie fusionne avec Framatome et la Cogema pour former un nouveau groupe dénommé Areva.

En 2007, le Genoscope et le Centre national de génotypage sont rattachés au CEA au sein d'un nouvel institut dénommé Institut de génomique<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Au début de 2009, le CEA, Intel, le GENCI et l'université de Versailles–Saint-Quentin-en-Yvelynes annoncent la création d'un laboratoire commun, Modèle:Langue<ref>Exascale Computing Research.</ref>, spécialisé dans les logiciels pour les supercalculateurs exaflopiques (soit 1018 opération en virgule flottante par seconde)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, dans son discours sur le Grand emprunt, le président de la République Nicolas Sarkozy annonce que le CEA doit devenir le « commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives »<ref name=cea_changement_de_nom>CEA, Le Président de la République annonce le changement de nom du CEA, Modèle:Date-.</ref> en réponse à une suggestion de la commission Juppé–Rocard qui préconisait la création d'une Agence pour les énergies renouvelables. Cette décision traduit la volonté de l'exécutif d'équilibrer les efforts de recherche entre le nucléaire et les énergies renouvelables, selon la règle affichée du Modèle:Citation<ref name=cea_changement_de_nom />.

En 2016, Reuters établit un classement mondial des « organismes de recherche en termes d'innovation » et classe le CEA en première position, du fait de ses réalisations en termes de transfert technologique<ref>Le CEA classé premier centre public de recherche du monde, La Tribune, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Marianne Bliman, Innovation : trois organismes de recherche français dans le top 10 mondial, Les Échos, Modèle:Date-.</ref>, notamment de par de la taille de son portefeuille de brevets, du nombre de collaborations avec l'industrie et de celui de la création de start-up. Trois autres centres de recherche français y sont primés: le CNRS (Modèle:5e), l'INSERM (Modèle:10e) et l'Institut Pasteur (Modèle:17e).

En Modèle:Date-, le CEA inaugure le supercalculateur Joliot-Curie, fabriqué par Atos, d'une puissance de 9,4 petaflops<ref>Modèle:Article</ref>.

Gouvernance

Hauts-commissaires

Fichier:Frédéric Joliot-Curie Harcourt.jpg
Frédéric Joliot-Curie, premier haut-commissaire du CEA.

Le haut-commissaire à l'Énergie atomique n'est pas membre du CEA<ref name="sfen">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AR_20180927">Modèle:Lien web.</ref> ; nommé en Conseil des ministres, il a pour rôle de conseiller l'administrateur général du CEA ainsi que le président de la République et les membres du gouvernement français sur les questions relatives au nucléaire et au CEA. Soustrait à toute tutelle hiérarchique au sein du CEA<ref name="AR_20180927"/> il fournit un regard extérieur, exclusivement sur les aspects scientifiques, mais indépendant du CEA proprement dit<ref name="sfen"/>. La liste des hauts-commissaires est la suivante :

Administrateurs généraux

Modèle:Ancre

Comité de l'Énergie atomique

Le décret Modèle:N° du Modèle:Date- définit comme suit les attributions du comité de l’Énergie atomique<ref name="Comité">Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Citation bloc

Conseil scientifique

Modèle:Refnec, dont la composition est fixée par voie réglementaire, arrête le programme de recherche, de fabrication et de travaux du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Comité" />. Il est composé d'un président, le haut-commissaire à l’Énergie atomique, Patrick Landais, des personnalités extérieures, de membres du CEA et de représentants du personnel<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Visiting committee

Le Modèle:Langue est constitué d’experts, internationalement reconnus et provenant de diverses universités, aussi bien françaises qu'étrangères, est chargé de fournir un point de vue sur les stratégies et les orientations de la recherche du CEA.

Le CEA en quelques chiffres

Chiffres 2016 publiés par le site internet du CEA :

  • cinq milliards d'euros de budget ;
  • neuf centres de recherche ;
  • Modèle:Unité en CDI ;
  • cinquante-et-une unités de recherche sous co-tutelle du CEA et de partenaires académiques ;
  • soixante-quatre accords-cadres en vigueur avec les universités et écoles ;
  • Modèle:Nobr de brevets prioritaires en 2016 ;
  • vingt-sept Equipex (équipements d'excellence) ;
  • trente-trois Labex (laboratoires d'excellence) ;
  • trois Idex (initiative d'excellence).

Centres de recherche

Applications civiles

Modèle:Début d'illustration Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/France|400px|Localisation des sites]] Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G

Modèle:Début d'incrustation

Modèle:Fin d'incrustation Modèle:Fin de carte Modèle:Fin d'illustration

  • Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) : depuis 1946, recherches en sciences du vivant.
  • Saclay (Essonne) : depuis 1952, recherches sur l'énergie nucléaire, recherche fondamentale (en particulier, astrophysique, astro-particules, physique des particules élémentaires, physique nucléaire IRFU), IRAMIS, INSTN, recherches sur les systèmes numériques intelligents, recherches en robotique.
  • Marcoule (Gard) : depuis 1955, recherches sur le cycle du combustible nucléaire et la gestion des déchets radioactifs. Depuis le Modèle:Date, un parcours de découverte et d'information sur la radioactivité, nommé le Visiatome, a ouvert ses portes au public à Marcoule.
  • Grenoble (Isère) : depuis 1956, recherches en microélectronique LETI, matériaux et nouvelles technologies de l'énergie LITEN, recherche fondamentale en physique, biologie et chimie (en particulier, nano-sciences, cryogénie) INAC, partenariat avec le centre Minatec en micro et nanotechnologies ainsi qu'avec Clinatec en micro et nanotechnologies au service de la santé.
  • Cadarache (Bouches-du-Rhône) : depuis 1959, recherches sur l'énergie nucléaire, fission et fusion (site d'implantation d'ITER).
  • Évry (Essonne) : depuis 2007, recherches en génomique environnementale et en génomique humaine (Institut de Biologie François Jacob).
  • Razès (Haute-Vienne) : de 1955 à 1976, et sa sécession à la Cogema, le Centre international d’enseignement en prospection et valorisation des minerais radioactifs industriels (CIPRA) et fermé 1987.

Direction des applications militaires (DAM)

Modèle:Début d'illustration Modèle:Début de carte[[Image:Modèle:Géolocalisation/Île-de-France|300px|Localisation des sites (IDF)]] Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:G Modèle:Fin de carte Modèle:Fin d'illustration

  • Bruyères-le-Châtel – B3 (Essonne) : depuis 1955, programme simulation, études amont de physique des armes, surveillance de l'environnement (notamment sismique) dans le cadre du traité international d'interdiction des essais nucléaires. Jusqu'en 1995 le centre était aussi responsable de la préparation d'engins expérimentaux pour les essais nucléaires au CEP.
  • Valduc (commune de Salives, Côte-d'Or) : depuis 1957, études de neutronique et de criticité, production de sous-ensembles.
  • Le Ripault (commune de Monts, Indre-et-Loire) : depuis 1961, études sur matériaux non nucléaires (explosifs chimiques, matériaux spéciaux).
  • Le Barp (Gironde) : depuis 1965, le Centre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine (CESTA) est voué à l'architecture industrielle des armes ainsi qu'aux lasers de puissance. Possède également une annexe à Saugnacq-et-Muret.
  • Gramat (Lot) : depuis 2010, ex-centre de la DGA, centre de référence pour l'évaluation de la vulnérabilité des systèmes d'armes aux effets des armes nucléaires et conventionnelles<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Le Polygone d'essais de Moronvilliers (commune de Pontfaverger-Moronvilliers, Marne) : de 1957 à 2014, ce site est rattaché au centre DAM Île-de-France. Radiographie d’expériences de détonique (phase froide, c’est-à-dire non nucléaire), par la machine de radiographie flash Airix dont il n'existe qu'un seul autre exemplaire dans le monde : le DARHT situé à Los Alamos, États-Unis. Le centre est aujourd’hui fermé. À partir de 2010 les équipements transférés à Valduc, et les infrastructures de ce centre sont en cours de démolition.
  • Villacoublay (Yvelines) : jusqu'en 1993, centre mixte direction des Essais / DIRCEN (direction des Centres d'expérimentations nucléaires), ensuite transféré à Montlhéry jusqu'en 1997.
  • Vaujours (Seine-Saint-Denis) : de 1955 à 1997, le fort de Vaujours abritait un centre de recherche de la DAM spécialisé en détonique (avec essais réels) et engins ainsi qu'en simulation.
  • Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) : jusqu’en 1999, le fort de Limeil abritait un centre de recherche théorique sur les engins H.

Autres sites

Fichier:Immeuble Le Ponant.JPG
Bâtiment Le Ponant à Paris, siège social du CEA

Exemples d'activités

Acteur majeur de la recherche, du développement et de l'innovation, le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives intervient dans quatre grands domaines : les énergies bas carbone (nucléaire et renouvelables), les technologies pour l’information et les technologies pour la santé, les Très grandes infrastructures de recherche (TGIR), la défense et la sécurité globale. Pour chacun de ces quatre grands domaines, le CEA s’appuie sur une recherche fondamentale d’excellence et assure un rôle de soutien à l’industrie. Son nouveau logo (2012) reflète d'ailleurs ceci avec la mention « De la recherche à l'industrie ».

Participation aux pôles de compétitivité

Le CEA est impliqué dans<ref>Les 14 pôles de compétitivité dans lesquels le CEA est impliqué, site officiel du CEA.</ref> :

  • cinq des six pôles de compétitivité mondiaux (mais il ne participe pas au pôle transactions électroniques sécurisées) ;
  • un pôle à vocation mondiale ;
  • huit pôles à vocation nationale et régionale.

Par ailleurs, le commissariat à l'Énergie atomique et aux Énergies alternatives est signataire du Pacte PME.

Ingénierie informatique

Le CEA a une activité importante d'ingénierie informatique pour la gestion des ressources numériques. Il s'agit d'une activité traditionnelle (CISI) destinée à fournir la puissance de calcul nécessaire aux études et recherches. La DAM dispose du centre de calcul le plus puissant d'Europe en 2011.

Le CEA archive les projets réalisés sous forme numérique. Cette capitalisation des connaissances (on parle plutôt maintenant de gestion des connaissances) a pour objectif une réutilisation de l'expérience acquise, sur les différentes filières de réacteurs nucléaires (réacteurs à neutrons rapides...).

Le CEA participe à l'association Aristote<ref>ARISTOTE.</ref> sur les technologies de l'information et de la communication, avec la Bibliothèque nationale de France, le Centre Européen de Recherche et de Formation Avancée pour le Calcul Scientifique<ref>[1].</ref>, le Centre Informatique National de l'Enseignement Supérieur CINES, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement CIRAD, le CNES, EDF R&D, l'École polytechnique, l'IFP, l'IFREMER, l'INRETS, l'Inria, l'INSERM, Météo-France, l'ONERA et Telecom Management Paris Sud, ex. Institut National des Télécommunications (Evry) L’adhésion de l’INT couvre également l’ENIC (Lille).

Le CEA participe avec le CNES et la Bibliothèque nationale de France à des réflexions sur la pérennisation et la communication de l'information numérique (voir OAIS).

Recherche « post-Fukushima » sur la sûreté nucléaire

À la suite de la catastrophe de Fukushima, et dans le cadre du Plan d’action de l’AIEA sur la sûreté nucléaire<ref>Plan commandé en juin 2011 par la Conférence ministérielle sur la sûreté nucléaire, adopté en septembre 2011 par le Conseil des gouverneurs de l'AIEA puis approuvé par la Modèle:55e générale par l'ensemble des États-membres (mise en œuvre et Progrès réalisés mi-2012 ; Rapport du directeur général, ref : GOV/INF/2012/11-GC(56)/INF/5 ; Modèle:Date-). Ce plan inclut les tests de résistance réalisés en Europe et une analyse des retours d'expérience de la catastrophe de Fukushima, de la gestion de cette crise, avec l'ambition d'une coopération internationale renforcée.</ref> et de la conférence ministérielle post-Fukushima de l’AIEA (décembre 2012), le CEA a inclus dans son programme de recherche sur la sûreté des réacteurs des thèmes liés aux retours d'expérience des accidents successifs de Fukushima et du nouveau Guide de sûreté de l'AIEA<ref>Establishing the Safety Infrastructure for a Nuclear Power Programme ; no SSG-16 de la collection Normes de sûreté de l’AIEA.</ref> publié en 2012.

En 2012, les programmes de recherches du CEA dans ce domaine ciblent :

  • une meilleure évaluation de l'aléa sismique et de ses conséquences<ref name=RechCEA_2012>Philippe Billot (2012), Science of nuclear safety post-Fukushima Research at the CEA in the field of safety in Modèle:2nd-en and Modèle:3rd generation light water reactors La recherche au CEA dans le domaine de la sûreté des réacteurs à eau légère de Modèle:2e et Modèle:3e ; Science of nuclear safety post-Fukushima ; Modèle:Vol., Modèle:N°, mai 2012, Modèle:P. ; https://dx.doi.org/10.1016/j.crhy.2012.03.008 (résumé).</ref> ;
  • le comportement du combustible en situation d'accident<ref name=RechCEA_2012/> ;
  • la compréhension et modélisation des déflagrations et détonation d'hydrogène et les moyens de prévenir ce risque<ref name=RechCEA_2012/> ;
  • les moyens de refroidir un corium et de stopper sa progression Modèle:Citation<ref name=RechCEA_2012/> ;
  • le comportement des produits de fission de l'UO2 et du MOX selon leur volatilité<ref name=RechCEA_2012/>.

Fonds d'investissement

Depuis 1999, le CEA dispose de sa propre filiale d'investissement pour accompagner des sociétés de technologie à différents stades de développement (amorçage, capital-risque)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 2017, le CEA s'associe au gestionnaire d'actifs Amundi en créant « Modèle:Langue », dont le but est de favoriser la croissance de start-ups proposant des technologies disruptives<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

En novembre 2020, le programme de création et d'accompagnement de start-up Magellan est créé. Le CEA espère ainsi faire éclore 10 à 15 start-up par an dont deux licornes, des startup valorisées à plus d'un milliard de dollars, d'ici 2030<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Activité de lobbying

Le CEA est inscrit comme représentant d'intérêts auprès de l'Assemblée nationale. Il déclare à ce titre en 2012 un budget global de Modèle:Unité, dont Modèle:Unité de financement public, et indique que les coûts annuels liés aux activités directes de représentation d'intérêts auprès du Parlement sont compris entre Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le CEA est inscrit depuis 2011 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare, en 2015, pour cette activité, cinquante collaborateurs à temps plein et des dépenses d'un montant compris entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité<ref>Registre de transparence des représentants d'intérêts, Commission Européenne.</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Bertrand Goldschmidt, Le Complexe atomique : histoire politique de l’énergie nucléaire, Fayard, 1980
  • Gabrielle Hecht, Le rayonnement de la France : Énergie nucléaire et identité nationale après la Seconde Guerre mondiale, La Découverte, 2004
  • Marie-José Lovérini, L’Atome de la recherche à l’industrie : le commissariat à l'Énergie atomique, Gallimard, 1996
  • Jean-François Picard, Alain Beltran et Martine Bungener, Histoire de l’EDF : comment se sont prises les décisions de 1946 à nos jours, Dunod, 1985
  • Jean-Damien Pô, Les moyens de la puissance : les activités militaires du CEA, 1945-2000, Ellipses, 2001.

Articles connexes

Liens externes

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